Tomates, ½ufs et lacrymo sur la place du Capitole

Message par faupatronim » 19 Juin 2003, 09:41

En fait selon les copains : seulement 100 profs sont venus se frotter aux 600 manifestants pro gouvernementaux. Mais ils ont étés rejoint par les gens qui étaient sur les trottoirs et souvent écoeurés par la manif de la droite et se sont retrouvés à manifester à 300.
La plupart des "spectateurs" de la manif, sur les trottoirs, étaient solidaires des contre manifestants instits et la droite a subit une nouvelle soirée de quolibets et a du écourter sa manifestation...



CITATION (la Dépêche du Midi @ 18/06/2003)
TOULOUSE - Hier soir, pendant une heure, pour et contre les réformes

Tomates, ½ufs et lacrymo sur la place du Capitole




D'un côté : « Pour une France qui avance ». De l'autre : « Ce n'est pas le Medef qui nous gouvernera ». Au total : 600 partisans des réformes et 250 opposants selon la police ; respectivement 2.000 et 400 selon les organisateurs ; enfin, 1.000 et 300 selon notre propre comptage. L'appel était à l'initiative du collectif de citoyens Liberté et Démocratie ; cette manif ''pour les réformes'' avait déjà eu un précédent le 4 juin. Il s'était soldé par une confrontation un brin houleuse entre les membres du collectif et un cortège de grévistes.

Cette deuxième manif contre les manifs qui a eu lieu hier soir place du Capitole avant un défilé rue Alsace-Lorraine et une dispersion place Wilson sans incidents, a également été émaillée de quelques échauffourées : jets de tomates et d'½ufs, charges des CRS qui ont aussi fait usage de bombes lacrymogènes. Sans oublier quelques gifles çà et là.

David, 27 ans, qui « vien(s) de prendre une droite » : « Je suis MI-SE (Maître d'internat-Surveillant d'externat), donc directement concerné. J'ai discuté avec un toubib, tout à l'heure, de l'autre côté. Qui était tout surpris d'apprendre que nous MI-SE, allions mourir ! En face, je ne vois pas beaucoup d'ouvriers ; que des chefs d'entreprise. »

En face, justement, on a sorti deux camionnettes. L'une d'elles a sillonné la ville dans l'après-midi, en appelant au rassemblement. On peut y lire - et entendre : « Non au blocage, oui aux réformes ; équité privé public. » Ou encore : « Pour la réforme des retraites, les syndicats sacrifient les jeunes (très nombreux chez les opposants à la manifestation, ndlr). »

un âne au capitole !

Au beau milieu du Cap', il y a même un âne avec cocarde et chapeau de paille. Côté pile : « Je ne suis pas têtu, j'avance. » Côté face : « Je n'avance pas à reculons. »

Un peu de poésie dans des échanges verbaux à tout le moins virulents. « Fainéants, au travail ! » Un peu plus loin : « L'important, c'est être plus nombreux. La dernière fois, on s'était fait casser la gueule. Aujourd'hui, on est plus organisés. » Dixit un jeune du collectif qui défile sous escorte - les forces de l'ordre protégeant le cortège.

Un cortège qui a aussi brandi des pancartes stipulant : « Stop à la grève ». Là, Xavier Pechere, 43 ans, tient à apporter un bémol au nom de Liberté et Démocratie : « Nous condamnons ce slogan. Nous ne sommes pas contre le droit de grève, juste contre ses abus qui pénalisent les usagers. Après, c'est le problème d'une manif et des gens qui la rallient. Quand on n'est pas membre d'un parti ou d'un syndicat, il n'y a pas de canal d'expression. Il y a toutes les catégories représentées (...) Je l'avoue, oui, nous sommes un peu débordés par les événements. »

Patrick DESPREZ

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faupatronim
 
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