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Message Publié : 09 Déc 2007, 12:29
par com_71
a écrit :Salaires : mobilisation des employés chez Conforama et Toys "R" Us


PARIS (AFP) - Entre 21 et 30 magasins Conforama ont été touchés samedi par des débrayages pour des augmentations salariales, selon les syndicats et la direction, et une quinzaine de magasins Toys "R" Us ont aussi connu des arrêts de travail pour le même motif, ont indiqué les syndicats.
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Pour le deuxième samedi consécutif, des magasins Conforama étaient affectés par des débrayages du fait que "la direction reste sourde aux revendications des salariés", selon une intersyndicale CGT-CFDT-CFE-CGC-FO qui a appelé les salariés à la grève si nécessaire "tous les week-end de décembre" pour les salaires et les conditions de travail.

Les 160 magasins que compte Conforama en France (hors franchisés) sont restés ouverts, a précisé la direction de l'enseigne d'ameublement dans un communiqué.

"Moins de 3% des collaborateurs ont participé au mouvement", a-t-elle ajouté, invitant les syndicats à la rencontrer jeudi "pour entamer le processus de négociation annuelle 2008 sur les salaires".

Pour la CGT, "la direction joue la montre en n'ouvrant pas encore de vraies négociations pour ne pas perturber davantage les magasins avant les fêtes".

Selon les syndicats, une trentaine de magasins ont été touchés contre une cinquantaine samedi dernier, 21 selon la direction. "La mobilisation reste satisfaisante compte tenu des pressions que subissent les salariés", estime Manuel Marini, secrétaire CGT du Comité central d'entreprise.

A Fleury-Mérogis (Essonne), des tracts étaient distribués aux clients, a constaté un journaliste de l'AFP. La CFDT a dénoncé des "méthodes d'intimidation", la présence de vigiles à l'entrée empêchant les salariés de monter des piquets de grève.

Chez le géant américain du jouet Toys "R" Us, la moitié des 37 magasins situés en France ont connu samedi des débrayages à l'appel de la CFDT et localement d'autres syndicats, selon la CFDT.

"Depuis le rachat par (des) investisseurs américains en 2005, la situation sociale s'est sérieusement dégradée pour les salariés", estime le syndicat dans un communiqué, mentionnant la perte d'un intéressement, des augmentations de salaires "pitoyables" et des conditions de travail "de plus en plus déplorables".

De plus, "la direction envisage même de supprimer le 13e mois" et "elle fait du chantage", selon Christelle Jordan, déléguée syndicale centrale CFDT, qui décidera dans les prochains jours avec les autres syndicats si la mobilisation doit être renouvelée, dans le cas où la direction ne ferait pas un geste.