Thibaut souhaite un million de manifestants

Message par Wapi » 02 Juin 2008, 18:19

La CGT en veut au gouvernement qu'en dépit de tous ses efforts pour se rendre présentable, il ne lui en soit même pas reconnaissant.

Du coup, pour montrer qu'il tient encore en main les clefs du barrage et qu'il faut compter sur lui, Thibault menace d'ouvrir un tout petit peu les vannes.

Mais si les travailleurs se saisissaient de cette journée d'action pour faire exploser leur colère contre la politique de Sarkozy, eh bien ce serait tout de même un bon début.

Les journées précédentes, bien qu'éparpillées, dispersées, et au final peu motivantes on montré tout de même que la colère était là chez bien des travailleurs, même si elle ne s'exprimait pas massivement.

En tous cas, vive la grève qui est l'arme des travailleurs !

a écrit :Détricotage des 35 heures, remise en cause du dialogue social... Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, appelle à une très forte mobilisation le 17 juin et menace, en cas d'entêtement du gouvernement, de se radicaliser.

LE PROJET DE LOI sur le temps de travail sera bouclé cette semaine et présenté en Conseil des ministres le 18 juin. La CGT, la CFDT, le Medef, qui doivent signer officiellement leur « position commune » ce matin sur la représentativité et le temps de travail, ne décolèrent pas. Pour ces trois organisations, le gouvernement doit s'en tenir à ce texte, conclu le 9 avril.

Bernard Thibault menace de redevenir un syndicat d'opposition et espère réunir 1 million de manifestants le 17 juin. FO et la CFTC doivent se prononcer aujourd'hui sur leur participation à cette journée.

Sur les 35 heures, comme sur les retraites, les syndicats n'ont pas réussi à se faire entendre du gouvernement. A quoi servez-vous ?

Bernard Thibault. En passant en force, il affirme que nous ne servons à rien. C'est aux salariés, par leur mobilisation le 17 juin et dans les entreprises, de dire haut et fort que les syndicats les représentent et qu'il faut les entendre. Si nous n'avons pas davantage d'appui, il est clair que le gouvernement a l'intention de n'en faire qu'à sa tête.

Cette nouvelle journée d'action n'a pas l'air d'inquiéter l'exécutif...

Tout dépend de la mobilisation des salariés. Nous devons être plus nombreux dans la rue le 17 juin que nous l'avons été le 22 mai. Il y avait 700 000 manifestants, il en faudrait un million.

« Nicolas Sarkozy fait l'impasse sur la négociation »

Croyez-vous encore au dialogue social ?

Si le gouvernement s'enferre dans cette attitude, droit dans ses bottes, j'y verrai la preuve que le dialogue social n'est pas possible dans ce pays. Et la CGT aura à revoir sa position. On ne peut pas admettre d'être reçu uniquement pour la photo et appeler ça du dialogue social.

La CGT pourrait redevenir un syndicat d'opposition ?

On a négocié pendant des mois pour avoir des règles plus démocratiques concernant la représentation des salariés, et la conclusion d'accords collectifs. On autorisait les entreprises à déroger sur le contingent d'heures supplémentaires, mais à titre expérimental et dans le cadre d'un accord majoritaire. Et le gouvernement nous dit : la négociation sociale je n'en ai rien à faire, c'est moi qui décide ! S'il ne fait pas machine arrière, et s'il nous condamne à ce rôle-là, la CGT devra en tenir compte.

Vous accusez Nicolas Sarkozy d'avoir des « méthodes malhonnêtes ». Expliquez-vous.

Nicolas Sarkozy fait l'impasse sur la négociation que nous avons déjà eue avec les employeurs. Et il profite d'un projet de loi censé transposer uniquement cette « position commune » du 9 avril pour y introduire une deuxième loi sur le temps de travail. Un texte qui est une vaste opération de déréglementation des 35 heures, mais pas seulement. Même les salariés qui n'en bénéficient pas sont concernés. Au total, plus de 60 articles du Code du travail sont modifiés !

Le Premier ministre affirme qu'il s'agit seulement d'accorder de nouveaux assouplissements...

C'est totalement faux. Comme lorsque le gouvernement affirme qu'il maintient la retraite à 60 ans. D'un point de vue juridique c'est vrai, la référence du temps de travail demeure. Mais d'un point de vue pratique, non ! Ce texte fait sauter toutes les garanties collectives sur le temps de travail.

Concrètement ?

Il permet aux entreprises de fixer le temps de travail selon leur bon vouloir. Jusqu'à présent, elles devaient respecter des normes organisées par les branches professionnelles, sur les heures supplémentaires, les repos compensateurs, les limites de temps de travail. Demain, elles seront libres de les définir. Autre exemple, les entreprises pourront grâce à l'annualisation faire varier les semaines de travail jusqu'à 42, 44 ou 48 heures, l'essentiel étant qu'à la fin du trimestre les salariés aient effectué 35 heures en moyenne. Et ceci en prévenant les salariés trois jours avant, si elles le veulent. L'employeur pourra aussi faire passer tous ses salariés au forfait en nombre d'heures ou de jours. Ce qui concrètement signifie qu'il pourra décider de faire faire des journées de dix heures et même treize heures ou des semaines de quarante ou plus dans la limite de quarante-huit heures. Ceci sans payer d'heures supplémentaires.

Mais il faudra tout de même un accord avec les syndicats...

Dans un très grand nombre d'entreprises, il n'y a pas de présence syndicale. Les petites entreprises et les entreprises de sous-traitance vont subir de plein fouet cette nouvelle réglementation. Nous nous y opposerons là où nous sommes implantés.

FO et la CFTC vous reprochent de vous être fait piéger. Allez-vous vous retirer de la « position commune » du 9 avril ?

Evidemment, non. Ça ne changerait rien. Ces syndicats ont du mal à avouer leur désaccord sur les nouvelles règles de représentativité. Et se servent de l'alibi que leur fournit le gouvernement en s'attaquant aux 35 heures. S'ils n'appellent pas à la mobilisation du 17 juin, cela fera le jeu du gouvernement.






Wapi
 
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Message par quijote » 02 Juin 2008, 22:24

Le drame , c 'est quand les travailleurs étaient mobilsés , en décembre ou avant , alors là CGT qui ne jurait que par la " négociation" n ' a rien fait pour pousser la lutte .. Au contraire et même la droite fut un peu surpriise,
On parlait du "soldat Thibaut " un peu perdu ..s
Comportement typiquement bureaucratique : on utilise les travailleurs comme une masse de maneuvre ..
véxée , La Cgt , de ne pas être prise en considération ce à quoi, , elle aurait dû s 'a&ttendre de la part de cete droite ) vexée , dis-je , elle adopte une posture "radicale" .. Elle n' a pas été " entendue " , dit-elel ? Etonnant , n 'est-ce - pas ?
le gouvernement ne la craint pas ayant appris à la connaître .
Les travailleurs échaudés par des trahisons passées , vont-ils la suivre , le doigt sur la couture du pantalon ? J 'en doute mais j 'espère quand même qu 'ils profiteront de l 'occasion pour se faire un peu entendre
quijote
 
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Message par Crockette » 03 Juin 2008, 13:25

moi ce qui m'étonne la dedans c'est que la CGT a l'air de toujours d' y aller la fleur "au fusil" , et ensuite elle s'étonne de ceci elle s'étonne de cela...
elle ferait mieux de ne plus rien signer avec ces gens là, ça serait tout à son honneur de syndicat dit de "lutte sociale".
axiome 2 : ne jamais etre étonné des manoeuvres d'un gouvernement à la fois ultra libéral et conservateur.

je synthétise pour les camarades qui n'ont pas le temps :

- la durée légale hebdomadaire maximum de travail va exploser ds toutes les boites.
- les patrons vont pouvoir faire bosser leurs salariés de 21h à 44 h (puis ds un deuxième temps 48h) d'une semaine à l'autre sans payer une seule heure supp
- les 35h disparaitront de facto puisqu'un patron pourra faire librement bosser "ses gens" sur une moyenne de 40h voir plus sur un trimestre (en sachant que ce verrou trimestriel a déjà sauté ds de nombreuses boites)tjs sans payer une heure supp !!!
- enfin les patrons pourront en cas de besoin faire faire à "leurs gens" un nombre considérable d'heure supplémentaires sans leur demander leurs avis (je n'ai plus le nombre mais il sera amené à s'accroitre avec l'effet sarko) mais cette fois ci ds le cadre de l'annualistation, ce qi est bcp plus interessant pour les patrons, qui pourront à leur guise manier la vie de ssalariés comme bon leur semble.
allez encor eun petit effort la droite et le 19eme siècle n'est plus très loin pour ceux du bas de l'échelle. :sleep:
- trois jours avant, le patron pourra avertir "ses gens" d'un changement de planning mineur ou majeur...à eux de se demerder pour la garde des gosses.

ce que je ne comprends pas c'est le désastre syndical et politique en face des propositions du medef (car enfait c'est de cela qu'il s'agit) le vide intersidéral... :halalala:

à non j'oubliais Delanoe qui se disait libéral, eh bien voilà il est servi...
jusqu'ou la droite va pousser les gens dans la flexibilité et le libéralisme ? jusqu'au désespoir ? ou jusqu'au point ou les gens ne s'inscrireront meme plus à l'anpe tellement ils seront dégoutés du travail ?
Crockette
 

Message par Crockette » 05 Juin 2008, 09:56

la grande escroquerie pour la classe laborieuse sur ce que je viens de dire plus haut, c'ets que la patron fera faire des heures supps chaque semaine chaque mois mais celles ci ne seront payées qu'à la fin de l'année !!!!

et encore bcp d'entreprises feront un lissage de l'activité : suivez moi bien sur ce coup là c'ets interessant : ils feront bosser plus de 40h leurs employés ouvriers sur deux voir 6 mois puis vers juin ou juillet, ils feront un compteur intermédiaire, les patrons s'apercoivent alors qu'ils vont payer tant et tant d'heures à tel ou tel salarié.

donc pas fous les patrons, ils vont commencer à faire tourner "leurs gens" qui sont ds le "plus" au niveau des heures, sur des semaines avoisinants les 21h...

au contraire les gens qui sont ds le moins, vont commencer à tourner sur des semaines "hautes" en volume d'heures.

résultat à la fin de l'année : la patron aura modulé à sa guise l'emploi du temps des salariés, et il paiera un minimum d'heures supps...

je défie n'imorte qui ici de réfuter ce que je viens de décrire...

oui la classe laborieuse est bien plus que jamais le dindon de la farce...
qu'il est loin le temps ou la force de travail de l'ouvrier était payé direct à la fin de la semaine !
notre temps de travail et notre force de travail nous en faisons aujourd'hui un énorme crédit gratuit pour les exploiteurs..

Besancenot cinquième personnalité politique qui devance ROYAL, c'est l'effet de cette politique désastreuse en terme de condition de travail...

donc il faut un parti politique anti capitaliste qui redonne espoir aux exploités, et qui affichera noir sur blanc des points concrets comme la journée de 6 heures maximum pour tous, comme au vénézuela...
du temps pour s'occuper de nos enfants, du temps pour se cultiver et cesser de gober ce que les médias nous disent, du temps pour recréer du lien social entre exploités, du temps pour affirmer qu'il est temps que le medef arrete de faire sa loi en france...du temps pour dire que le style de vie des bourgeois épuise la planete en terme de ressources naturelels et est directement responsable de l'exploitation de masses laborieuses.








Crockette
 

Message par Crockette » 09 Juin 2008, 09:07

j'ai appris à la radio sur france inter ce matin que CHEREQUE était faché....


il ne parlait plus directement au ministre du travail....

ou la la, ça c'est vraiment pas gentil....de faire cela, il faut dialoguer dialoguer dialoguer meme quand...l'autre en face n'écoute absolument rien de ce qu'on a à dire ? :dry:
Crockette
 

Message par medved » 09 Juin 2008, 19:36

le "dialogue social" ressemble souvent à un monologue patronal, du genre:
" Je vous remercie de m'avoir posé la question , j'irai droit au but...je n'irai pas par 4 chemins, en un mot comme en cent..." pour finir par "Circulez ,y'a rien à voir!"
medved
 
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