privatisation de la Poste

Message par françois marcel » 10 Juil 2008, 17:17

dans le journal de cette semaine : LO 2084
a écrit :
http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act...l&num=2084&id=9
La presse vient de rendre public ce qu'on peut considérer comme un secret de polichinelle ; la préparation de la privatisation très prochaine de La Poste.

Le président de La Poste, Jean-Paul Bailly, aurait donc préparé, en liaison avec le gouvernement et la présidence de la République, la privatisation et le changement de statut de cette entreprise publique. Elle serait transformée en société industrielle de droit commun, une société anonyme, SA, avec des actionnaires privés ou publics.

Cela fait bientôt vingt ans que le processus a été lancé, au début des années 1990, par la gauche alors au pouvoir. Cela a commencé par la séparation entre les activités postales et les télécommunications, avec la création de France Télécom. Ce qui aboutit, après une série de suppressions d'emplois, à offrir pour pas grand-chose le gros gâteau de France Télécom, et ses plus de 100 000 salariés, aux intérêts privés.

Quant aux quelque 300 000 salariés de La Poste, ils n'ont connu pendant ce temps que la course aux fermetures de bureaux de poste, de centres de tri, de centres financiers, réduction d'effectif sur réduction d'effectif. Le résultat a été une dégradation permanente des services offerts aux millions d'usagers dans le pays, parfois avec la disparition totale et définitive de tous les services. Pour les personnels, ce fut la dégradation permanente des conditions de travail, la précarité maximum, et même le licenciement pour des milliers qui travaillaient dans les filiales ou qui avaient des contrats précaires.

La création de La Banque Postale, il y a peu, préfigurait l'accélération voulue vers la privatisation, pour offrir aux appétits de riches actionnaires les profits juteux que peuvent générer les différentes activités assurées encore aujourd'hui par les salariés de La Poste. Les sacrifices demandés n'ont et n'avaient que cela comme objectif : préparer au mieux la mariée.

Mais il est certain que la privatisation va aboutir à une aggravation générale. Encore moins de service, en ne gardant que ce qui peut rapporter le plus. Et tant pis pour les petites gens, qui sont les premiers clients de La Poste ; et tant pis pour les salariés de l'entreprise, qui vont voir leur emploi, leurs conditions de travail et de salaire encore plus attaqués.

Il n'y a aucune raison d'accepter tout cela. Les travailleurs de La Poste et les millions d'usagers ont des intérêts communs à défendre : la garantie d'avoir un service abordable, assuré dans des bonnes conditions, pour tous et partout.

Paul SOREL.
françois marcel
 
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Message par françois marcel » 10 Juil 2008, 18:32

La Poste: les syndicats maintiennent leur appel à la mobilisation pour la rentrée

PARIS - Les syndicats de La Poste ne sont pas parvenus à en savoir plus sur le projet de changement de statut en société anonyme lors du conseil d'administration de jeudi. Ils maintiennent leur appel à la mobilisation pour la rentrée "contre la privatisation". Dans un communiqué diffusé dans l'après-midi, la direction parle simplement de son côté d'une "réflexion engagée, prématurément rendue publique", réaffirmant qu'"aucun dossier n'a été présenté à l'Etat".
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Selon "Le Monde", l'entreprise publique présidée par Jean-Paul Bailly étudie la transformation de son statut, qui passerait d'exploitant autonome de droit public à celui de société anonyme (SA), afin d'affronter la libéralisation totale du marché du courrier prévue en 2011 et de financer sa croissance.

Une proposition étudiée avec le soutien de l'Elysée. Selon un proche collaborateur de Nicolas Sarkozy, M. Bailly propose de transformer La Poste en SA dotée d'un capital pour pouvoir lever les fonds nécessaires à son développement, que l'Etat n'a plus les moyens de financer. La forme que prendra cette ouverture du capital -appel au marché ou à des partenaires- n'est pas arrêtée mais M. Sarkozy sera amené à se prononcer très vite. Les missions de service public de La Poste seront garanties et rien ne changera pour ses quelque 280.000 collaborateurs, assure-t-on de même source.

Entamée à 10h30, la réunion a pris fin vers 14h. Un prochain conseil d'administration est prévu le 28 août avec pour ordre du jour l'arrêté des comptes semestriels et "sans doute un point sur l'évolution de l'actualité", a-t-on indiqué de source syndicale.

La direction précise pour sa part que la "réflexion" va se poursuivre "dans les prochaines semaines" et "qu'en fonction de l'aboutissement des travaux actuellement engagés, ce dossier fera l'objet d'une présentation détaillée lors d'un prochain conseil d'administration".

"Nous n'avons pas pu avoir de précisions mais nous avons eu droit à un grand numéro pour nous rassurer", a déclaré à l'Associated Press Pascal Barois, administrateur CGT qui participait au conseil d'administration du groupe. "La direction nous a assuré qu'il s'agissait d'une piste de réflexion, que rien n'était engagé et que de toute façon rien ne changerait concernant les missions de service public et les statuts des personnels", a-t-il ajouté.

"On nous prend pour des billes", a estimé le syndicaliste, précisant que la direction avait évoqué la "nécessité de fonds propres". "Et pour ça", selon M. Barois, "soit vous vendez des choses, soit vous ouvrez le capital, ce qui s'appelle une privatisation".

"C'est un sujet qui va suivre son cours et qui reviendra devant le CA après des concertations", a-t-il précisé. "Pour ce qui concerne les syndicats, la journée de mobilisation à la rentrée est maintenue", a-t-il dit.

Les organisations syndicales CGT, SUD, CFDT, FO, et CFTC de La Poste ont en effet appelé mercredi à une "action unitaire nationale dès la rentrée" contre "un processus qui conduirait inexorablement à la privatisation du service public postal". Les organisations syndicales ont prévu de se revoir début septembre pour préciser les modalités de cette mobilisation.

Le Parti socialiste a pour sa part demandé au gouvernement de "s'opposer clairement à ce projet néfaste pour le service public et pour les personnels", estimant qu'une "privatisation de La Poste entraînerait une suppression de milliers d'emplois, un recul du service rendu et une augmentation des tarifs". AP[/B]
françois marcel
 
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Message par Gertrude » 10 Juil 2008, 19:43

:D Quel culot de la part du PS de dire qu'il est contre la privatisation, après l'avoir préparé quand il était au gouvernement...

La Loi Quilès de casse des PTT, c'est pas une loi de l'UMP :x
Gertrude
 
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Message par Zappa » 11 Juil 2008, 00:07

Quilès, le même qui a conduit une "enquête parlementaire" ( je sais pas si ça se dit comme ça, j'ai oublié le terme juridique exact ) sur ses amis du PS alors au gouvernement qui co-organisait le génocide au Rwanda ? Enquête qui a bien sur conclu que l'Etat français a tout fait pour éviter le génocide et protéger tous les Rwandais :sleep: ...

Si c'est bien le même, encore un bien brave homme... :TDM: :ZOOR: :TDM: :whip: :fouet: :anim-extermin: :gun2:
Zappa
 
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Message par Gertrude » 11 Juil 2008, 07:35

:D
Gertrude
 
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Message par Gertrude » 11 Juil 2008, 21:41

Dans ses déclarations à la presse, la direction de La Poste nous prend
pour des imbéciles, et déclare très sérieusement que...

« notre cas est différent de France Telecom : nous constituons un service public
national, et à ce titre le préambule de la Constitution de 1946 interdit
à l’Etat de descendre à moins de 50% ».

Le hic… c’est que c’est « mot pour mot » le même discours que tenait
Gérard Larcher (rapporteur RPR au Sénat à propos de la privatisation
de France Telecom) en 1995 : « si France Telecom doit être ‘sociétisée’
elle ne doit en aucun cas être privatisée. D'une part, sa privatisation
poserait un problème constitutionnel ; d'autre part son maintien sous le
contrôle de l'Etat est un impératif politique ».

En juin 2007, l’Etat a baissé sa participation à 27.3 % du capital.
France Telecom est donc aujourd’hui en 2008 privatisée à 72.7 %...

Les promesses des patrons et des hommes politiques bourgeois à leurs bottes n’engagent… que ceux qui les croient !

Ca fait un peu redite avec mon précédent message, mais bon... cette histoire m'énerve... :w00t:
Gertrude
 
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Message par manu31 » 11 Juil 2008, 23:07

(Zappa @ vendredi 11 juillet 2008 à 01:07 a écrit : Quilès, le même qui a conduit une "enquête parlementaire" ( je sais pas si ça se dit comme ça, j'ai oublié le terme juridique exact ) sur ses amis du PS alors au gouvernement qui co-organisait le génocide au Rwanda ? Enquête qui a bien sur conclu que l'Etat français a tout fait pour éviter le génocide et protéger tous les Rwandais :sleep: ...

Si c'est bien le même, encore un bien brave homme... :TDM: :ZOOR: :TDM: :whip: :fouet: :anim-extermin: :gun2:

Oui cette même crapule.
manu31
 
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Message par Crockette » 16 Juil 2008, 11:18

désolé de dire cela mais la france n'a jamais participé au génocide au ruanda.

par contre selon moi, elle aurait pu protéger des civils et des gosses en les regroupant sur des aéroports par exemple, entouré et protégé par les troupes de marine...les commandos parachutistes, la légion étrangère.
elle la pas fait pour des questions de souveraineté nationale... :dry:

mais l'ONU est aussi responsable selon moi de passivité.
Crockette
 

Message par Zappa » 17 Juil 2008, 00:15

Crockette, essaye de voir un documentaire comme "Tuez les tous". Sa te fera certainement plus t'interroger que mon petit message. Mais le gouvernement français a apporté un soutien militaire et politique à Habyarimana et à ses successeurs lors de la conduite du génocide. Soutien dans l'armement, dans la formation de cadres militaires par l'armée française, des soldats français qui ne participaient pas aux massacres mais qui aidaient aux contrôles d'identité ( quand ils chopaient un Tutsi, ils le refilaient aux miliciens Hutus et après... bah c'est leurs affaires, souveraineté nationale oblige ). Soutien militaire direct de soldats français dans la lutte contre le FPR de Kagamé. Soutien pendant l'opération Turquoise qui a servi en bonne partie à faire évacuer les dirigeants Hutus extrémistes.
Soutien politique notamment dans le fait d'empêcher en France, comme à l'international, qu'on parle d'un génocide au Rwanda. La France a même bataillé dans l'ONU pour que le mot ne soit pas prononcé. La campagne de désinformation a été massive. On faisait croire ici qu'au Rwanda, deux ethnies se battaient. Y a même des papiers qui ont accompagné l'opération Turquoise en soulignant les dangers de génocide de Hutus par des Tutsi !! Quand il a bien fallu reconnaître qu'au Rwanda, il s'était déroulé un génocide, Mitterrand a eu cette phrase inspirée : " Dans ces pays-là, un génocide c'est pas trop important ".
Zappa
 
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Message par jeug » 17 Juil 2008, 08:27

Crockette, je ne sais pas ce que tu entends par "participer" mais le pouvoir français partage avec les pouvoirs locaux son intérêt à attiser les conflits ethniques pour dévoyer les explosions de colère, et met en oeuvre tout ce qu'il est possible de faire à son niveau pour y parvenir.
jeug
 
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