(ap 9h a écrit :Yves Jégo: ma démission "n'est pas à l'ordre du jour"
Le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer Yves Jégo espère, dans un entretien au "Journal du dimanche", que les médiateurs envoyés par le Premier ministre en Guadeloupe vont réussir à trouver une issue au conflit social qui dure depuis plus d'un mois, et affirme que sa démission "n'est pas à l'ordre du jour".
"Depuis un an, je me suis impliqué à fond en faveur de cette France des trois océans à laquelle je suis très attaché", explique-t-il, soulignant cependant qu'il fera "évidemment ce que souhaiteront le Premier ministre et le président de la République".
Yves Jégo assure dans ce cadre qu'il "joue le même rôle qu'avant" dans le dossier guadeloupéen. "Au gouvernement, le secrétaire d'Etat est la voix de toutes les outre-mers. Dans ce conflit, je suis en quelque sorte devenu l'ambassadeur de la Guadeloupe", dit-il
A la question de savoir s'il y a échec, il répond: "Sûrement pas, après l'intervention du président (Nicolas Sarkozy), la situation est redevenue calme. Les médiateurs envoyés" par François Fillon "ont repris le fil des discussions. Espérons qu'ils réussissent".
Interrogé par ailleurs sur la disparition possible de son secrétariat d'Etat qu'il a évoqué, Yves Jégo observe qu'il est "difficile d'attendre des autres une réflexion sur les questions de gouvernance et de s'en exclure soi-même par avance!". "L'outre-mer doit être représentée au gouvernement mais son administration peut être organisée différemment", ajoute-t-il. "Nicolas Sarkozy a raison de vouloir ouvrir tous les débats sans tabou". AP
a écrit :Dans ce conflit, je suis en quelque sorte devenu l'ambassadeur de la Guadeloupe
A retenir pour figurer en bonne place dans le bêtisier à établir...
expression de Combat Ouvrier :
(PAWOL A TRAVAYÈ mercredi 28 janvier 2009 a écrit :
NOU KA KEMBÉ, AYEN PÉKÉ DÉKOURAJÉ NOU !
Fo grèv la é mouvman la vin pi rèd anko !
Ainsi, quatre séances de «négociations» se sont terminées par le départ du préfet ! Tous les travailleurs en grève, toute la population ont pu se rendre compte de la mauvaise foi et de la mauvaise volonté du camp des patrons et de l’état auxquels des politiques (à une ou deux exceptions près) ont prêté main forte. Ces gens là n’avaient qu’une idée en tête, endormir la délégation de Lyannaj kont pwofitasyon. Ils cherchaient à noyer les revendications essentielles des grévistes dans un flot de bavardages, prétextant chaque fois qu’ils ne pouvaient rien faire, qu’il faudrait une loi ou consulter Paris, qu’ils n’ont pas les moyens…
Alors à quoi servent-ils donc ces représentants du peuple et du pouvoir central ? Tout cela c’est une façon de faire traîner les choses en espérant l’affaiblissement de la grève, le découragement des grévistes et la fatigue de toute la population, devant une situation de blocage général qui est évidemment éprouvante pour tous.
Quant aux patrons, il n’est pas étonnant de les entendre pleurnicher qu’ils n’ont pas l’argent pour payer les 200 euros d’augmentation. C’est habituel chez eux !
Mais là, Jego vient de leur faire un très beau cadeau : exonération totale des charges sur des salaires allant jusqu’à 1,4 et 1,6 smic ! Autant dire que même en accordant les 200 euros nets, ils vont gagner dans l’affaire ! Ils continueront de se nourrir grassement de l’argent public ! Comme toujours, sous forme de subventions de l’état et des collectivités locales sous forme d’exonérations des charges sociales, sous forme de défiscalisation, sous forme de zones franches, etc. Et en plus ils se livrent à des trafics en tout genre. Notamment sur le commerce des produits pétroliers, notamment sur l’utilisation du travail clandestin, notamment sur tout ce qui est dû aux travailleurs (primes, indemnités, etc.) et parfois sur une partie du salaire qu’ils volent aux travailleurs.
Alors oui, c’est assez, c’est assez ! Qu’ils ne comptent pas nous décourager, qu’ils ne comptent pas nous diviser entre grévistes et acheteurs d’essence acharnés.
Notre dignité et notre ténacité feront barrage à ces manœuvres des exploiteurs et des oppresseurs.
Renforçons encore le mouvement de grève ! Partout, allons parler, expliquer les buts de la grève générale dans la population !
Rassemblons autour de nous tous les pauvres, tous les démunis, toutes les victimes d’un système qui n’a qu’une loi : faire du profit, faire du profit et encore faire du profit ! Même si pour cela ils doivent marcher sur des cadavres.
Mais qu’ils se méfient, nous nous battrons jusqu’au bout pour nos revendications ! Les travailleurs et les pauvres de Guadeloupe ont eu l’honneur, en cette période de crise économique grave, d’être parmi les premiers opprimés à se dresser face aux fauteurs de crise. Face aux assoiffés de profits nous avons clamé notre volonté farouche de ne pas faire les frais de leur crise ! C’est à eux de la payer, pas à nous !
Et nous espérons vivement que les travailleurs de France seront en grève massivement et descendront très nombreux dans les rues et ceux de la Martinique, le 5 février, afin d’élargir le front de lutte contre les exploiteurs et fauteurs de crise économique.
Vive la lutte des travailleurs de Guadeloupe !
Vive la lutte de tous les démunis, des femmes à domicile, des jeunes, des chômeurs, des retraités !
Vive la lutte de tous les opprimés de ce pays !
En avant, pour imposer la satisfaction de nos revendications !
(Pawol a travayè vendredi 13 février 2009 a écrit :
APPLIQUEZ L’ACCORD SUR LES 200 EUROS !
Les représentants des syndicats Domota (UGTG), Nomertin (CGTG), Evariste (FO), Berthelot (CFDT) et Plaisir (CTU) après avoir rencontré le patronat et les médiateurs de Jego ont constaté que les gros patrons ne veulent pas appliquer l’accord qui prévoyait une augmentation de 200 euros pour tous les salaires allant du SMIC à 1,6 SMIC.
Ils se permettent de faire la proposition dérisoire d’une prime de 150 euros par trimestre pour les salaires de 1 smic à 1,4 smic et une augmentation de 1,6 % pour les autres. On sait qu’une prime peut être supprimée à tout moment ; ensuite 50 euros mensuel c’est très loin des 200 euros, pas assez pour augmenter le pouvoir d’achat ! Et les 1,6 % ? C’est aussi très en dessous de l’augmentation du coût de la vie depuis deux ou trois ans.
Toutes les informations économiques, les déclarations des politiques dans le monde montrent que la crise économique a pris du balan. Nous allons vers une situation aggravée où les salariés et les pauvres vont être réduits à un niveau de vie de plus en plus bas, s’ils ne se battent pas. On annonce des milliers et des milliers de licenciements dans le monde.
C’est dès aujourd’hui qu’il faut barrer la route à cette vague de misère et de déchéance qui s’annonce. Avec notre grève générale, nous avons pris un peu d’avance sur les autres pays, mais tout le monde va suivre notre exemple. Après la Martinique, nous aurons la Réunion et la Guyane et après nous aurons les travailleurs de France et même d’Europe qui vont entrer dans la danse. Crions le fort : le gros patronat peut payer et il va payer ! S’il ne veut pas céder, il devra se passer de notre force de travail pendant un certain temps. On verra si les patrons tout seuls devant leur entreprise peuvent la faire fonctionner sans nous.
SÉ DÉ SAN ÉWO NOU VLÉ : 200 éwo !
Owganizasyon ki adan LKP pa ka démod ! La base d’accord est simple : c’est ce qui a été convenu dans la réunion du samedi 7 au dimanche 8 février à 6h du matin ! 200 euros pour tous les salaires du smic à 1,6 smic ! Et l’état s’engageait à fournir aux patrons un fonds de 108 millions d’euros pour faire face aux augmentations de salaires. Mais Jego, après avoir été soutenu par le gouvernement, a été désavoué ! Pourquoi, parce que entre temps les grands patrons, notamment les gros békés, Hayot et cie, ont fait pression sur le gouvernement pour déchirer l’accord et revenir aux propositions ridicules et inacceptables de 1,6 % d’augmentions après quatre semaines de grève générale ! Inacceptable !
Un peuple qui se lève, se met en marche avec les jambes et la tête !
Les jambes marchent très bien, on l’a vu dans les diverses manifestations ! Mais un vieux proverbe chinois dit : «Il y a plus d’idées dans mille têtes que dans une seule !».
Alors appliquons ce principe ! Travailleurs, travailleuses, jeunes, femmes si nombreuses dans les manifestations ! N’hésitez pas à prendre vous mêmes cette lutte en main !
Vous devez vous occuper vous-même de vos affaires, pas seulement avec vos pieds qui marchent dans les manifestations, mais aussi avec vos têtes qui réfléchissent ! Réunissez-vous partout ! Pour discuter, pour étudier les problèmes, suivre les négociations, évaluer les divers tournants de la lutte ! Pour voir comment mobiliser plus de gens de votre entreprise, de votre quartier, de votre commune ! Suivez l’exemple des travailleurs de Capesterre, de Moule, de Basse-Terre, de Gosier qui ont déjà pris des initiatives, organisant réunions, meetings, manifestations localement !
Plus il y aura de travailleurs, de pauvres, d’exploités se réunissant, s’organisant à la base, discutant des problèmes de la lutte, décidant dans cette organisation de la façon de participer, présentant eux-mêmes leur propres revendications, donnant eux-mêmes leur appréciation sur les actions, sur les revendications du LKP, plus la mobilisation sera puissante et indéracinable ! Plus elle ira loin dans le temps ! Plus elle se rapprochera du moment où nous pourrons nous débarrasser définitivement de nos oppresseurs et de nos exploiteurs !
Ba Lkp fos la ! An nou kreyé yonn…d é…twa Lkp, pa an ba, adan travay é kawtié an nou !
L’état est toujours prévoyant en faveur des patrons. Ces gens là savent que leur attitude provoque la colère et le mécontentement chez nous. Alors l’état envoie des escadrons de gendarmerie supplémentaires en Guadeloupe et Martinique. Mais comme l’ont dit Domota (UGTG) et Nomertin (CGTG) à plusieurs reprises, ils ne referont pas Mai 1967 avec ses dizaines de victimes parmi les travailleurs et la population. Certaines choses ont changé en Guadeloupe.
La meilleure façon de dissuader toute tentative de répression, c’est de montrer au pouvoir, et aux patrons qu’il protège, qu’ils ont en face d’eux tout un peuple mobilisé et organisé. C’est pourquoi il est indispensable, sans perdre de temps, sans craindre l’initiative populaire, de favoriser partout dans les quartiers de l’agglomération Pointe-à-Pitre, Abymes, Baie-Mahault, Gosier, la création d’organisations de base. Que les travailleurs, les chômeurs, les femmes à domicile, rmistes…se réunissent pour discuter des revendications défendues par LKP et décider de participer à la lutte, de faire entrer cette lutte dans leur environnement immédiat. De façon à regrouper autour de LKP toutes les victimes de la pwofitasyon, car il y en a aussi dans les quartiers, dans les communes, partout.
Car de telles organisations de base se réunissant et fonctionnant démocratiquement peuvent donner à l’ensemble du mouvement un puissant élan et des moyens encore plus grands de mobiliser en profondeur toutes les masses exploitées et opprimées de ce pays ! Elle permet à tous ceux qui le veulent de se mettre de leur côté, quelle que soit leur origine sociale.
Alos, an nou kréyé yonn, dé, twa, kat…. LKP de base !
CÉ FOS A TRAVAYÈ É MALÉRÉ MOBILISÉ KA FÈ FOS A LKP
Ka ki LKP ? LKP sé vou, vou..vou…sé nou tout travayè é maléré an péyi la ! Sa vlé di kè fo LKP viv an wo é an ba ! An wo : èvè tout owganisasyon sendikal, politik, asosiasyon etc.. É an ba èvé tout moun a pèp la ki konsian é vlé lité pou rèvandikasyion pozé pa LKP, pou défans a entérè a tout katégori moun ki espwaté é opwimé an péyi la sa !
Attention ! Pour créer un Lkp : après avoir trouvé tous ceux qui sont d’accord pour cela, c’est à dire ceux qui sont pour la lutte pour les revendications, réunissez-les ; ensuite prenez contact avec les responsables de LKP pour officialiser votre collectif local. Vous pourrez facilement les trouver. Il y a deux membres par organisation dans la direction de LKP, dont certaines faciles à contacter : CFDT, CGTG, CTU, CUGTG ; PCG, COMBAT OUVRIER, FORCE OUVRIERE(FO), NONM, etc..Il y a près de 49 possibilités de contacter des responsables LKP pour officialiser la création d’un LKP ! En avant ! Il est indispensable de créer des bases locales de LKP !
« L’Etat est neutre » dit Jego ! Manti a mantè ! i koté a lé gwo patron !
L’Etat n’est pas neutre ! Il est du côté des gros ! On entend de plus en cette réflexion dans la population et c’est la vérité ! Fillon, premier ministre, veut nous mener en bateau quand il dit que l’Etat n’intervient pas entre patrons et salariés ! Quelle blague ! Et pourquoi il accumule des forces de répression en Guadeloupe et Martinique ? Si ce n’est pour nous intimider au bénéfice des patrons (ce qui ne marche pas d’ailleurs) !
L’Etat est toujours en train d’aider le grand patronat ! Il distribue tellement d’argent aux uns et aux autres qu’on n’arrive pas à suivre la valse des chiffres ! Six milliards pour Peugeot Citroën, Renault ; huit milliards pour les banques, des milliards pour le secteur immobilier, un fonds de relance de 26 milliards +10 milliards récemment qui iront essentiellement dans les poches des patrons, des centaines de milliards de garantie pour les banques, etc.
Mais dès qu’on parle de ce qui va aux salariés, on passe de somme en milliards à somme en millions. Et quand on regarde combien cela fait par salarié et par mois, on tombe à des broutilles de quelques dizaines d’euros pour aider les travailleurs à faire face à la montée du coût de la vie. Sarkozy appelle ça «défendre le pouvoir d’achat des salariés» ! Quelle hypocrisie ! Quels mensonges !
BÉNÉFICE DE TOTAL (ACTIONNAIRE PRINCIPAL DE LA SARA) 14 MILLARDS !
On vient d’annoncer que le groupe Total a fait le bénéfice extraordinaire de 14 milliards d’euros pour 2008. Ces gens là exploitent 96 000 salariés dans le monde entier et s’enrichissent à travers toutes sortes de sociétés comme la SARA dont ils sont actionnaire principal ; ils ont des puits de pétrole en Afrique, en Amérique Latine, exploitent les richesses de ces pays là et rapatrient les bénéfices en France et en Europe. C’est comme cela que l’Europe capitaliste s’est construite par le pillage des pays sous développés. En même temps ces capitalistes se livraient de façon éhontée à l’exploitation des travailleurs (hommes, femmes, enfants !) de leur propre pays.