Guadeloupe-Martinique

Message par com_71 » 21 Fév 2009, 22:13

(maxi mini Martinique le 19/02/2009 a écrit : 
Une affiche mal perçue

Collée le matin et décollée le soir. C'est le sort d'une affiche qui a voulu distiller un message d'unité.

« Restons ouverts les uns les autres, ne fermons pas nos coeurs ! Nègres, Métis, Békés, Indiens, Zoreilles, Chinois, Libanais, continuons d'avancer ensemble ». Ce message, de nombreux Martiniquais ont pu le voir sur des affiches qui ont été collées sur les panneaux d'un réseau d'affichage de l'île. Cette campagne d'affichage est la suite d'un site Internet qui invitait les internautes à donner leur nom et leur prénom. Des noms qui se sont ainsi retrouvés sur 60 panneaux de l'île avec le message cité plus haut. La réalité sur le terrain et notamment foyalais [de Fort-de-France] c'est que le message a été très mal perçu puisque dans l'après-midi plusieurs personnes du collectif du 5 février ont, à l'aide d'une échelle, décollé une des affiches estimant que ce message était une fois de plus une mascarade des békés. À la place, elles ont délivré leur propre message : « Respé pou neg, bétjé [béké] volé ».
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 21 Fév 2009, 23:43

Qui demandait des photos ?

http://photos.ugtg.org/

Et sur ce blog :

http://lkp-guadeloupe.ning.com/
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Message par com_71 » 22 Fév 2009, 10:06

(ap 9h a écrit :Yves Jégo: ma démission "n'est pas à l'ordre du jour"

Le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer Yves Jégo espère, dans un entretien au "Journal du dimanche", que les médiateurs envoyés par le Premier ministre en Guadeloupe vont réussir à trouver une issue au conflit social qui dure depuis plus d'un mois, et affirme que sa démission "n'est pas à l'ordre du jour".

"Depuis un an, je me suis impliqué à fond en faveur de cette France des trois océans à laquelle je suis très attaché", explique-t-il, soulignant cependant qu'il fera "évidemment ce que souhaiteront le Premier ministre et le président de la République".

Yves Jégo assure dans ce cadre qu'il "joue le même rôle qu'avant" dans le dossier guadeloupéen. "Au gouvernement, le secrétaire d'Etat est la voix de toutes les outre-mers. Dans ce conflit, je suis en quelque sorte devenu l'ambassadeur de la Guadeloupe", dit-il

A la question de savoir s'il y a échec, il répond: "Sûrement pas, après l'intervention du président (Nicolas Sarkozy), la situation est redevenue calme. Les médiateurs envoyés" par François Fillon "ont repris le fil des discussions. Espérons qu'ils réussissent".

Interrogé par ailleurs sur la disparition possible de son secrétariat d'Etat qu'il a évoqué, Yves Jégo observe qu'il est "difficile d'attendre des autres une réflexion sur les questions de gouvernance et de s'en exclure soi-même par avance!". "L'outre-mer doit être représentée au gouvernement mais son administration peut être organisée différemment", ajoute-t-il. "Nicolas Sarkozy a raison de vouloir ouvrir tous les débats sans tabou". AP


a écrit :Dans ce conflit, je suis en quelque sorte devenu l'ambassadeur de la Guadeloupe

A retenir pour figurer en bonne place dans le bêtisier à établir...

expression de Combat Ouvrier :

(PAWOL A TRAVAYÈ mercredi 28 janvier 2009 a écrit :

NOU KA KEMBÉ, AYEN PÉKÉ DÉKOURAJÉ NOU !
Fo grèv la é mouvman la vin pi rèd anko !




Ainsi, quatre séances de «négociations» se sont terminées par le départ du préfet ! Tous les travailleurs en grève, toute la population ont pu se rendre compte de la mauvaise foi et de la mauvaise volonté du camp des patrons et de l’état auxquels des politiques (à une ou deux exceptions près) ont prêté main forte. Ces gens là n’avaient qu’une idée en tête, endormir la délégation de Lyannaj kont pwofitasyon. Ils cherchaient à noyer les revendications essentielles des grévistes dans un flot de bavardages, prétextant chaque fois qu’ils ne pouvaient rien faire, qu’il faudrait une loi ou consulter Paris, qu’ils n’ont pas les moyens…

Alors  à quoi servent-ils donc ces représentants du peuple et du pouvoir central ? Tout cela c’est une façon de faire traîner les choses en espérant l’affaiblissement de la grève, le découragement des grévistes et la fatigue de toute la population, devant une situation de blocage général qui est évidemment éprouvante pour tous.

Quant aux patrons, il n’est pas étonnant de les entendre pleurnicher qu’ils n’ont pas l’argent pour payer les 200 euros d’augmentation. C’est habituel chez eux !

Mais là, Jego vient de leur faire un très beau cadeau : exonération totale des charges sur des salaires allant jusqu’à 1,4 et 1,6 smic ! Autant dire que même en accordant les 200 euros nets, ils vont gagner dans l’affaire ! Ils continueront de se nourrir grassement de l’argent public ! Comme toujours, sous forme de subventions de l’état et des collectivités locales sous forme d’exonérations des charges sociales, sous forme de défiscalisation, sous forme de zones franches, etc. Et en plus ils se livrent à des trafics  en tout genre. Notamment sur le commerce des produits pétroliers, notamment sur l’utilisation du travail clandestin, notamment sur tout ce qui est dû aux travailleurs (primes, indemnités, etc.) et parfois sur une partie du salaire qu’ils volent aux travailleurs.

Alors oui, c’est assez, c’est assez ! Qu’ils ne comptent pas nous décourager, qu’ils ne comptent pas nous diviser entre grévistes et acheteurs d’essence acharnés.

Notre dignité et notre ténacité feront barrage à ces manœuvres des exploiteurs et des oppresseurs.

Renforçons encore le mouvement de grève !  Partout, allons parler, expliquer les buts de la grève générale dans la population !

Rassemblons autour de nous tous les pauvres, tous les démunis, toutes les victimes d’un système qui n’a qu’une loi : faire du profit, faire du profit et encore faire du profit ! Même si pour cela ils doivent marcher sur des cadavres.

Mais qu’ils se méfient, nous nous battrons jusqu’au bout pour nos revendications ! Les travailleurs et les pauvres de Guadeloupe ont eu l’honneur, en cette période de crise économique grave, d’être parmi les premiers opprimés à se dresser face aux fauteurs de crise. Face aux assoiffés de profits nous avons clamé notre volonté farouche de ne pas faire les frais de leur crise ! C’est à eux de la payer, pas à nous !

Et nous espérons vivement que les travailleurs de France seront en grève massivement et descendront très nombreux dans les rues et ceux de la Martinique, le 5 février, afin d’élargir le front de  lutte contre les exploiteurs et fauteurs de crise économique. 
                               
Vive la lutte des travailleurs de Guadeloupe !

Vive la lutte de tous les démunis,  des femmes à domicile, des jeunes, des chômeurs, des retraités !

Vive la lutte de tous les opprimés de ce pays !

En avant, pour imposer la satisfaction de nos revendications !




(Pawol a travayè vendredi 13 février 2009 a écrit :

APPLIQUEZ L’ACCORD SUR LES 200 EUROS !

Les représentants des syndicats Domota (UGTG), Nomertin (CGTG), Evariste (FO), Berthelot (CFDT) et Plaisir (CTU) après avoir rencontré le patronat et les médiateurs de Jego ont constaté que les gros patrons ne veulent pas appliquer l’accord qui prévoyait une augmentation de 200 euros pour tous les salaires allant du SMIC à 1,6 SMIC.

Ils se permettent de faire la proposition dérisoire d’une prime de 150 euros par trimestre pour les salaires de 1 smic à 1,4 smic et une augmentation de 1,6 % pour les autres. On sait qu’une prime peut être supprimée à tout moment ; ensuite 50 euros mensuel c’est très loin des 200 euros, pas assez pour augmenter le pouvoir d’achat ! Et les 1,6 % ? C’est aussi très en dessous de l’augmentation du coût de la vie depuis deux ou trois ans.

Toutes les informations économiques, les déclarations des politiques dans le monde montrent que la crise économique a pris du balan. Nous allons vers une situation aggravée où les salariés et les pauvres vont être réduits à un niveau de vie de plus en plus bas, s’ils ne se battent pas. On annonce des milliers et des milliers de licenciements dans le monde.

C’est dès aujourd’hui qu’il faut barrer la route à cette vague de misère et de déchéance qui s’annonce. Avec notre grève générale, nous avons pris un peu d’avance sur les autres pays, mais tout le monde va suivre notre exemple. Après la Martinique, nous aurons la Réunion et la Guyane et après nous aurons les travailleurs de France et même d’Europe qui vont entrer dans la danse. Crions le fort : le gros patronat peut payer et il va payer ! S’il ne veut pas céder, il devra se passer de notre force de travail pendant un certain temps. On verra si les patrons tout seuls devant leur entreprise peuvent la faire fonctionner sans nous.

SÉ DÉ SAN ÉWO NOU VLÉ : 200 éwo !

Owganizasyon ki adan LKP pa ka démod ! La base d’accord est simple : c’est ce qui a été convenu dans la réunion du samedi 7 au dimanche 8 février à 6h du matin ! 200 euros pour tous les salaires du smic à 1,6 smic ! Et l’état s’engageait à fournir aux patrons un fonds de 108 millions d’euros pour faire face aux augmentations de salaires. Mais Jego, après avoir été soutenu par le gouvernement, a été désavoué ! Pourquoi, parce que entre temps les grands patrons, notamment les gros békés, Hayot et cie, ont fait pression sur le gouvernement pour déchirer l’accord et revenir aux propositions ridicules et inacceptables de 1,6 % d’augmentions après quatre semaines de grève générale ! Inacceptable !

Un peuple qui se lève, se met en marche avec les jambes et la tête !

Les jambes marchent très bien, on l’a vu dans les diverses manifestations ! Mais un vieux proverbe chinois dit : «Il y a plus d’idées dans mille têtes que dans une seule !».

Alors appliquons ce principe ! Travailleurs, travailleuses, jeunes, femmes si nombreuses dans les manifestations ! N’hésitez pas à prendre vous mêmes cette lutte en main !

Vous devez vous occuper vous-même de vos affaires, pas seulement avec vos pieds qui marchent dans les manifestations, mais aussi avec vos têtes qui réfléchissent ! Réunissez-vous partout ! Pour discuter, pour étudier les problèmes, suivre les négociations, évaluer les divers tournants de la lutte ! Pour voir comment mobiliser plus de gens de votre entreprise, de votre quartier, de votre commune ! Suivez l’exemple des travailleurs de Capesterre, de Moule, de Basse-Terre, de Gosier qui ont déjà pris des initiatives, organisant réunions, meetings, manifestations localement !

Plus il y aura de travailleurs, de pauvres, d’exploités se réunissant, s’organisant à la base, discutant des problèmes de la lutte, décidant dans cette organisation de la façon de participer, présentant eux-mêmes leur propres revendications, donnant eux-mêmes leur appréciation sur les actions, sur les revendications du LKP, plus la mobilisation sera puissante et indéracinable ! Plus elle ira loin dans le temps ! Plus elle se rapprochera du moment où nous pourrons nous débarrasser définitivement de nos oppresseurs et de nos exploiteurs !


Ba Lkp fos la ! An nou kreyé yonn…d é…twa Lkp, pa an ba, adan travay é kawtié an nou !

L’état est toujours prévoyant en faveur des patrons. Ces gens là savent que leur attitude provoque la colère et le mécontentement chez nous. Alors l’état envoie des escadrons de gendarmerie supplémentaires en Guadeloupe et Martinique. Mais comme l’ont dit Domota (UGTG) et Nomertin (CGTG) à plusieurs reprises, ils ne referont pas Mai 1967 avec ses dizaines de victimes parmi les travailleurs et la population. Certaines choses ont changé en Guadeloupe.

La meilleure façon de dissuader toute tentative de répression, c’est de montrer au pouvoir, et aux patrons qu’il protège, qu’ils ont en face d’eux tout un peuple mobilisé et organisé. C’est pourquoi il est indispensable, sans perdre de temps, sans craindre l’initiative populaire, de favoriser partout dans les quartiers de l’agglomération Pointe-à-Pitre, Abymes, Baie-Mahault, Gosier, la création d’organisations de base. Que les travailleurs, les chômeurs, les femmes à domicile, rmistes…se réunissent pour discuter des revendications défendues par LKP et décider de participer à la lutte, de faire entrer cette lutte dans leur environnement immédiat. De façon à regrouper autour de LKP toutes les victimes de la pwofitasyon, car il y en a aussi dans les quartiers, dans les communes, partout.

Car de telles organisations de base se réunissant et fonctionnant démocratiquement peuvent donner à l’ensemble du mouvement un puissant élan et des moyens encore plus grands de mobiliser en profondeur toutes les masses exploitées et opprimées de ce pays ! Elle permet à tous ceux qui le veulent de se mettre de leur côté, quelle que soit leur origine sociale.

Alos, an nou kréyé yonn, dé, twa, kat…. LKP de base !

CÉ FOS A TRAVAYÈ É MALÉRÉ MOBILISÉ KA FÈ FOS A LKP

Ka ki LKP ? LKP sé vou, vou..vou…sé nou tout travayè é maléré an péyi la ! Sa vlé di kè fo LKP viv an wo é an ba ! An wo : èvè tout owganisasyon sendikal, politik, asosiasyon etc.. É an ba èvé tout moun a pèp la ki konsian é vlé lité pou rèvandikasyion pozé pa LKP, pou défans a entérè a tout katégori moun ki espwaté é opwimé an péyi la sa !

Attention ! Pour créer un Lkp : après avoir trouvé tous ceux qui sont d’accord pour cela, c’est à dire ceux qui sont pour la lutte pour les revendications, réunissez-les ; ensuite prenez contact avec les responsables de LKP pour officialiser votre collectif local. Vous pourrez facilement les trouver. Il y a deux membres par organisation dans la direction de LKP, dont certaines faciles à contacter : CFDT, CGTG, CTU, CUGTG ; PCG, COMBAT OUVRIER, FORCE OUVRIERE(FO), NONM, etc..Il y a près de 49 possibilités de contacter des responsables LKP pour officialiser la création d’un LKP ! En avant ! Il est indispensable de créer des bases locales de LKP !

« L’Etat est neutre » dit Jego ! Manti a mantè ! i koté a lé gwo patron !

L’Etat n’est pas neutre ! Il est du côté des gros ! On entend de plus en cette réflexion dans la population et c’est la vérité ! Fillon, premier ministre, veut nous mener en bateau quand il dit que l’Etat n’intervient pas entre patrons et salariés ! Quelle blague ! Et pourquoi il accumule des forces de répression en Guadeloupe et Martinique ? Si ce n’est pour nous intimider au bénéfice des patrons (ce qui ne marche pas d’ailleurs) !
L’Etat est toujours en train d’aider le grand patronat ! Il distribue tellement d’argent aux uns et aux autres qu’on n’arrive pas à suivre la valse des chiffres ! Six milliards pour Peugeot Citroën, Renault ; huit milliards pour les banques, des milliards pour le secteur immobilier, un fonds de relance de 26 milliards +10 milliards récemment qui iront essentiellement dans les poches des patrons, des centaines de milliards de garantie pour les banques, etc.
Mais dès qu’on parle de ce qui va aux salariés, on passe de somme en milliards à somme en millions. Et quand on regarde combien cela fait par salarié et par mois, on tombe à des broutilles de quelques dizaines d’euros pour aider les travailleurs à faire face à la montée du coût de la vie. Sarkozy appelle ça «défendre le pouvoir d’achat des salariés» ! Quelle hypocrisie ! Quels mensonges !

BÉNÉFICE DE TOTAL (ACTIONNAIRE PRINCIPAL DE LA SARA) 14 MILLARDS !

On vient d’annoncer que le groupe Total a fait le bénéfice extraordinaire de 14 milliards d’euros pour 2008. Ces gens là exploitent 96 000 salariés dans le monde entier et s’enrichissent à travers toutes sortes de sociétés comme la SARA dont ils sont actionnaire principal ; ils ont des puits de pétrole en Afrique, en Amérique Latine, exploitent les richesses de ces pays là et rapatrient les bénéfices en France et en Europe. C’est comme cela que l’Europe capitaliste s’est construite par le pillage des pays sous développés. En même temps ces capitalistes se livraient de façon éhontée à l’exploitation des travailleurs (hommes, femmes, enfants !) de leur propre pays.
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Message par com_71 » 22 Fév 2009, 11:58

Le Post, 20/02/2009

a écrit :Grève aux Antilles : Manifestation de soutien à Tours

iUne manifestation ce vendredi après-midi à l'appel des syndicats dont solidaire37.

Un rassemblement de soutien envers les grévistes de la Martinique et de la Guadeloupe. Anne Brunet, porte-parole de Lutte Ouvrière nous en dit plus.


la vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=7bOU7mwwlT8
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Message par com_71 » 22 Fév 2009, 12:13

(site de france-info 21/2 17h a écrit :La métropole dans la rue pour soutenir les Guadeloupéens

Syndicats et partis de gauche en tête, quelque 10.000 (police) à 30.000 (organisateurs) personnes ont manifesté cet après-midi à Paris, pour soutenir le mouvement de grève générale contre la vie chère lancé il y a plus d’un mois en Guadeloupe. D’autres défilés étaient organisés à Marseille, Lyon, Toulouse...

Certains des manifestants portaient un brassard blanc, en signe de deuil après la mort de Jacques Bino, tué par balle sur un barrage dans la nuit de mardi à mercredi en Guadeloupe. Le syndicaliste sera inhumé demain sur l’ile. Une minute de silence a été respectée par les manifestants, dont certains brandissaient des portraits de Jacques Bino.

Quelque 10.000 (police) à 30.000 (organisateurs) personnes, la plupart d’origine antillaise, ont ainsi défilé dans le calme de la Place de la République à la Place de la Nation, derrière une banderole "Continuité LKP". Au rang des politiques, on notait la présence d’Harlem Désir (PS), Denis Baupin (Verts), Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche), Arlette Laguiller et Nathalie Arthaud (LO) et Alain Krivine (NPA). Suivaient des cortèges de la CGT, de la CFDT et de Sud.

Pour Razzy Hammadi, "il y a une revendication de dignité et de respect qui est universelle. Ce n’est pas une manifestation de Noirs et d’Antillais, ce n’est pas un territoire particulier (…) Le gouvernement doit accepter sa défaite", a lancé le secrétaire national du PS aux services publics.
Paris, Lyon, Marseille...

Parmi les banderoles et slogans, on pouvait lire ou entendre "la vie est chère sous les cocotiers", "200 euros ici aussi, yes we can", "Dom-Tom métropole solidarité" et "Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion : ce combat est le nôtre".

A Nantes, 700 manifestants ont défilé, une centaine à Strasbourg et quelque 200 à Lyon, Lille, Rennes et Limoges. Environ 500 personnes se sont rassemblées à Marseille, ou encore à Toulouse à l’appel de l’Amicale des Guyanais et Antillais (AGART).

Pendant ce temps, en Guadeloupe, des centaines de personnes sont allées se recueillir devant la dépouille de Jacques Bino, exposée au Palais de la mutualité, le QG du LKP à Pointe-à-Pitre.

Gilles Halais avec agences


photos France-Info (Paris)

toute la page France-Info, y compris reportage à P-à-P
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Message par Forum Master » 22 Fév 2009, 14:12

a écrit :A l'heure où ses amis, ses proches et tous ses camarades de lutte accompagnent Jacques Bino, l'équipe de modération du falo et, nous en sommes sîrs, l'ensemble des forumeurs, s'associe de tout coeur à cet hommage.
Forum Master
 
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Message par com_71 » 22 Fév 2009, 15:19

(Le Journal du Dimanche @ dimanche 22 Février 2009 a écrit :
Elie Domota: "Sarkozy entend mais ne répond pas"

Propos recueillis par Anne-Laure BARRET

Elie Domota, 42 ans, secrétaire général du syndicat indépendantiste UGTG et porte-parole du "collectif contre l'exploitation", est devenu, aux yeux de tous, la figure emblématique du mouvement social en Guadeloupe. Samedi, entre deux réunions, il a rencontré le JDD pour faire le point sur la situation.


Les négociations reprennent demain. Etes-vous satisfait de leur avancement ?
On est encore loin d'un accord. Vendredi, les patrons nous ont proposé d'augmenter les salaires de 50 à 70 euros. L'Etat s'engageant, de son côté, à verser un complément, par le biais du RSA, en fonction de la situation sociale du travailleur. C'est un dispositif flou, difficile à mettre en oeuvre techniquement et qui entraînerait des disparités inacceptables entre les salariés. Nous demandions une augmentation de salaire de 200 euros et voilà qu'on nous offre une prestation sociale supplémentaire. Quand on connaît les ravages causés par l'allocation parent isolé et par le RMI, qui ont favorisé la dislocation du couple et de la cellule familiale... L'Etat ne doit pas acheter la paix sociale par le biais d'une allocation.

Que proposez-vous pour augmenter les salaires ?
L'exonération de la CRDS et de la CSG. Il ne resterait ensuite plus qu'à négocier un complément avec le patronat.

Comment expliquez-vous la popularité de votre mouvement ?
Nous avons offert aux Guadeloupéens un cadre de réflexion et d'expression inédit. Cela faisait six ans qu'on se réunissait entre syndicats et associations pour évoquer une plate-forme commune de revendications mais jusqu'à présent les conflits sectoriels avaient toujours pris le dessus. Ces derniers mois, on a réussi à fédérer nos points de vue. Et les Guadeloupéens se reconnaissent dans ce mouvement qui dit haut et fort ce qu'ils ressentent et qu'ils n'arrivaient pas à exprimer.

Certains petits patrons étranglés par la grève vont mettre la clef sous la porte et licencier. Cela vous laisse-t-il indifférent ?
Le pourrissement orchestré par l'Etat et les patrons a pour objectif de nous faire porter la responsabilité de cette situation. Mais les travailleurs ne sont pas dupes.

Les élus guadeloupéens semblent dépassés par la crise...
Nos élus n'ont pas une connaissance suffisante de la situation sociale. En Guadeloupe, le mouvement social est malheureusement dénigré au lieu d'être accompagné.

Nicolas Sarkozy a-t-il entendu le collectif LKP ?
Le président de la République entend mais il ne répond pas vraiment. Parce qu'il a peur que la contestation sociale gagne la France.

Etes-vous favorable aux Etats généraux sur l'outre-mer souhaités par le président de la République ?
Nous nous méfions des effets d'annonce et des promesses de changement auxquels on nous a trop souvent habitués. Nous n'avons pas demandé l'ouverture du chantier de l'évolution statutaire de la Guadeloupe, c'est une initiative de monsieur Sarkozy. Le président a sans doute en tête un projet de fusion du département et de la région Guadeloupe.

Etes-vous à l'origine des débordements violents de cette semaine ?
Nous nous battons pour améliorer la vie des gens, à aucun moment nous n'avons cherché la violence. Nous passons toutes les nuits dehors pour calmer les jeunes. Apparemment notre message passe car le calme est revenu. Et si l'on obtient les 200 euros, notre lutte ne sera pas terminée. Il faudra aider ces nombreux jeunes au chômage et sans diplôme en mettant l'accent sur la formation et l'insertion.

Certains vous prêtent des arrière-pensées racistes, contre les békés notamment...
On a voulu discréditer notre lutte en nous accusant de racisme, ce qui est hors de propos. Les békés sont des Guadeloupéens comme les autres. Nous avons simplement rappelé que le Guadeloupéen noir et indien se sent locataire en Guadeloupe et que quelques familles descendantes des esclavagistes possèdent beaucoup. Aujourd'hui, le Guadeloupéen réclame un partage de ces richesses.

Quel est votre secret pour tenir physiquement ?
Je mange local, je mange des pâtes et je reste calme. Quand j'étais plus jeune et plus léger, je faisais du demi-fond.

La grève peut-elle s'achever cette semaine ?
On va essayer, on va voir.
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Message par com_71 » 22 Fév 2009, 15:35

Dans le JT Orange du 21/02/2009 il y a, entre autres, des discussions sur une des revendications : le paiement des jours de grève.

http://www.orangecaraibe.com/?checkBrowser=false#
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Message par com_71 » 22 Fév 2009, 16:26

Sur le site de Lutte Ouvrière un reportage sur la manifestation parisienne d'hier :

http://www.audiovideo-lo.org/spip.php?article64
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Message par com_71 » 22 Fév 2009, 18:31

Au sujet de l'UGTG un article paru en 2002 :

(Combat Ouvrier a écrit :APRÈS LE Xème CONGRÈS DE L'UGTG

L'UGTG (Union Générale des travailleurs de Guadeloupe) a tenu son dixième congrès les 27, 28 février, 1er et 2 mars derniers. Une délégation de Combat Ouvrier a assisté aux séances d'ouverture et de clôture à la salle des fêtes du Lamentin remplie à craquer dans une ambiance particulièrement chaleureuse et enthousiaste. Raymond Gauthiérot, employé de la Sécurité Sociale, remplace Gaby Clavier à la tête de la centrale. Ce dernier conformément à une tradition existant à l'UGTG ne se représentait pas après trois mandats de 3 ans. Notons que ce congrès se déroule au moment où l'UGTG apparaît comme la bête noire du patronat, où ses dirigeants sont régulièrement attaqués par le lobby patronal, les békés et toute une frange de bien-pensants qui s'opposent aux grèves et aux actions de mobilisation de l'UGTG. Dans le même temps un certain nombre de ses militants sont inquiétés par la justice en raison de leur participation active aux actions de soutien aux grèves et aux travailleurs en lutte. Le nouveau secrétaire général Gauthiérot est loin d'être en reste.

UNE ORIGINE DANS LES LUTTES CONDUITES PAR LES MILITANTS NATIONALISTES DANS LES  ANNÉES 70

L'UGTG est une confédération qui a été fondée en décembre 1973 dans le sillage des luttes menées par l'UTA (Union des Travailleurs Agricoles) et l'UPG (Union des Paysans pauvres de la Guadeloupe). Ces luttes dont la grande grève des ouvriers agricoles et des petits planteurs de 1971 avaient rassemblé alors des centaines de travailleurs et petits paysans qui exigeaient l'augmentation du prix de la tonne de canne et des salaires des ouvriers agricoles.
Ceux qui dirigeaient et orientaient ces luttes à l'époque étaient issus du mouvement nationaliste des années 60, notamment le GONG dont une fraction des militants devait fonder ensuite l'UPLG ( Union populaire pour la Libération de la Guadeloupe).
Leur stratégie d'alors était de s'appuyer sur la lutte des ouvriers agricoles et paysans pauvres pour créer un rapport de force favorable, face au pouvoir colonial, pour négocier ou arracher l'indépendance politique de l'île. Mais la transformation de ces luttes sociales, au cours des décennies 70 et 80, en lutte pour l'indépendance ne se fit pas. Par la suite, avec le reflux des luttes sociales, certains dirigeants nationalistes à l'origine de l'UTA puis de l'UGTG, se transformèrent peu à peu eux-mêmes en moyens, voire gros possédants de terre et en notables utilisant le crédit acquis au cours des luttes passées pour cela. L'UGTG poursuivit sa route syndicale et de la campagne gagna les centres urbains en constituant dans de nombreux secteurs des syndicats, sections, fédérations.
Aujourd'hui, elle revendique 6000 adhérents que 400 délégués représentaient au congrès. La confédération s'est affirmée au cours des années comme l'une des principales centrales syndicales du pays. Elle compte dans ses rangs des militants combatifs et audacieux. Les nombreuses grèves, manifestations, barrages de rue, et bien d'autres formes d'action l'attestent. La capacité de mobilisation de l'UGTG est importante. On le constate lors des défilés du premier mai où environ 4 à 5 000 travailleurs manifestent dans les rues à son appel. On l'a encore vu le 16 janvier dernier où elle a rassemblé près de 3000 travailleurs lors d'une manifestation unitaire au moment des grèves de l'ANPE, hôtellerie, KFC, et des grèves dans les communes.
En remontant un peu dans le temps, la grève de la faim de Pascal Sébastien en lutte contre son licenciement et soutenu par l'ensemble de l'UGTG lors de rassemblements, de manifestations occasionnant des affrontements avec les forces de l'ordre et pratiquement deux nuits d'émeute à Pointe à Pitre, a montré la détermination de la confédération. De même, les manifestations du 27 mai 2001 pour obliger les entreprises à respecter le jour férié de commémoration de la lutte des esclaves avec l'arrestation et l'emprisonnement de Michel Madassamy et les procès et les manifestations qui ont suivi. Ces luttes et d'autres attirent de jeunes travailleurs dans les rangs de la confédération. Du reste on a vu l'accès de nombreux jeunes à des postes de responsabilité lors du dernier congrès.

OU SE SITUENT LES VÉRITABLES INTÉRTS DES TRAVAILLEURS  ?

Alors si l'UGTG se positionne en tant que syndicat ouvrier combatif opposé aux patrons et le démontre sur le terrain, qu'en est-il des projets et de la tactique nationalistes qu'affirmaient ses fondateurs  ? Jusqu'à quel point les dirigeants actuels de l'UGTG se sont-ils émancipés de la tutelle politique et idéologique des "fondateurs" que l'on retrouve aujourd'hui dans différents partis indépendantistes, UPLG, KLNG, «  Mouvman gwadloupéyen  »? Et à quel point sont-ils liés à l'UGTG  ? Ces questions sont évidemment très importantes pour l'avenir des luttes des travailleurs de Guadeloupe étant donné le rôle joué par l'UGTG.
Les luttes des travailleurs, la confiance qu'une fraction d'entre eux exprime dans cette confédération, pour ses luttes et les résultats obtenus, sa composition sociale poussent l'UGTG dans la voie d'un combat de classe. Même si la manière de poser le problème de la lutte contre le colonialisme et pour l'indépendance reste dans les limites d'une orientation nationaliste.
Alors l'avenir de l'UGTG est-il de renforcer encore plus un mouvement ouvrier indépendant ? Est-il de le rendre pleinement conscient de son rôle de classe, ne luttant que pour son propre compte et celui des classes pauvres et défavorisées  ? Ou va-t-elle utiliser son influence, son crédit dans les masses travailleuses pour faire du mouvement ouvrier, des luttes des travailleurs un tremplin pour l'accession au pouvoir d'une couche de notables nationalistes et même de possédants guadeloupéens.
Certains politiciens nationalistes ont toujours compté sur le fait qu'à un tournant ou un autre ils pourraient s'appuyer sur les luttes ouvrières et leurs syndicats pour mieux les canaliser, les dompter et en faire une machine au service d'une nouvelle bourgeoisie «  guadeloupéenne  » prétendante à la direction des affaires en lieu et place de l'impérialisme français.
Aujourd'hui, certains politiciens nationalistes préparant les esprits à un changement de statut vers plus de pouvoir local déclarent que la "nouvelle collectivité" ne pourra accorder aux travailleurs les maigres avantages sociaux existant déjà. Il faudrait donc selon eux stopper la lutte pour en obtenir plus, ce qui les emmène à s'opposer à bon nombre de luttes actuelles, dont celles dirigées par l'UGTG. C'était dernièrement le sens des déclarations des dirigeants du KLNG lors de leur dernière conférence de presse.
La perspective de classe, celle qui sert les intérêts exclusifs des couches laborieuses et pauvres, ne prévaudra que si les travailleurs militants de l'UGTG et d'autres prennent pleinement conscience que pour faire triompher une politique authentiquement ouvrière au service des classes pauvres il faut lutter jusqu'au bout contre la bourgeoisie quelle qu'elle soit, française, blanche, guadeloupéenne noire ou autre.
Il ne peut y avoir de chances pour les travailleurs de contrôler et diriger les choses, quel que soit le statut politique futur du pays, par la collaboration de classes avec les classes aisées privilégiées, possédantes. Collaboration qui ne signifiera que la soumission aux intérêts des possédants. Les meilleures garanties que les intérêts des classes exploitées seront préservées résident dans l'indépendance du mouvement ouvrier par rapport aux classes possédantes, quelles qu'elles soient. Les luttes, et le développement au cours de ces luttes, d'une conscience de classe ouvrière le permettront. Cette conscience de classe devra se manifester par la capacité de diriger son propre mouvement, d'y créer des organismes de contrôle et de direction des luttes.
Les luttes d'aujourd'hui, même si elles demeurent souvent défensives et par trop sectorisées, font apparaître une réelle conscience de classe au sein d'une fraction des travailleurs combatifs. Mais pour développer et ces luttes et cette conscience de classe, pour les renforcer, les étendre, il est nécessaire, qu'au-delà des syndicats même combatifs, prenne naissance un véritable parti révolutionnaire des travailleurs, se donnant pour but le renversement de l'ordre social et politique actuel.
Au point où nous en sommes, les militants qui se réclament des luttes des travailleurs, qui proclament leur volonté de mener la lutte de classe devraient aussi se poser le problème de la création d'un tel parti de classe. Ces militants existent à l'UGTG, à la CGTG, à Combat Ouvrier, au Parti communiste, mais aussi à la base des partis nationalistes. Ce sont ceux qui privilégient la lutte de classe des travailleurs à celle de la création d'une prétendue " collectivité nouvelle" dirigée par les notables et les politiciens au service des privilégiés et des nantis. Ces derniers sont les ennemis irréductibles des travailleurs de Guadeloupe, fussent-ils noirs ou indiens, immigrés ou autres.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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