Guadeloupe-Martinique

Message par com_71 » 24 Fév 2009, 21:51

(Meeting du lundi 23.02.09 : Intervention du porte parole LKP a écrit :

Elie DOMOTA fait le bilan de la journée de négociations

Nous ne devons pas nous en étonner : ils se moquent de nous ! Cela veut peut-être dire que nous n’en avons pas encore fait assez : qu’il n’y a pas eu assez de manifestants dans les rues.

Le camarade NOMERTIN l’a bien expliqué : ils nous avaient dit vendredi qu’on se reverrait ce lundi matin, le temps pour eux d’analyser un certain nombre de propositions. Pourtant, ce matin ils sont revenus avec leurs mêmes propositions qu’ils avancent depuis la semaine dernière : des allocations familiales en guise de hausse des salaires.

Nous leur avons déjà affirmé notre opposition ; nous avons téléphoné en France, au cabinet de F. FILLON... Et pourtant ils osent revenir nous raconter les mêmes balivernes.
Les mêmes balivernes qu’ils reviennent nous asséner, et qu’ils essaient de nous expliquer ; parce qu’apparemment nous aurions du mal à comprendre. Et bien évidemment les discussions ont dégénéré...

Dès lors ils ont dû admettre qu’ils n’avaient rien d’autre à dire, à proposer ; puisque nous avons déjà compris l’astuce du RSA. Car, camarades, ce qu’il faut savoir, c’est que le RSA sera appliqué en Guadeloupe !
Ils veulent donc qu’on signe dans le cadre d’un protocole, et alors que nous sommes en grève depuis un mois, un dispositif que nous obtiendrons de toute façon ! Puisque le RSA dont l’application était prévue en Guadeloupe en 2011, sera mis en place très vraisemblablement dès 2009 ! _ De toutes les façons, il sera appliqué un jour ! Moralité : ils entendent donc bien nous kouyoné !

Mais, ce lundi matin, une chose s’est produite ; et ça, il nous faudra le marquer dans l’histoire aussi :
Les petits patrons, ou plus exactement les patrons, tout patron étant un patron... Les patrons guadeloupéens donc, qui représentent la majorité des patrons en Guadeloupe et qui très certainement emploient la majorité des salariés dans ce pays, se sont entendus pour monter un syndicat de patrons guadeloupéens. Et qu’ont-ils fait ? Ils ont justement fait une proposition pour trouver une solution à la situation. Ils ont proposé deux cents euro, tout de suite ! Deux cents euros qu’ils découpent de la façon suivante :
- Cent euro qu’ils apportent avec leurs fonds propres et avec l’aide des collectivités ;
- Cent euro consistant en des exonérations accordées par l’Etat.

Sur cette base, ils ont réussi quelque chose d’extraordinaire ; rallier toutes les autres organisations patronales : la CGPME, la FTPE, l’UPA, l’UMPEG... Toutes ces orgnaisations, se sont jointes à l’URSEG, pour constituer un groupe de 6 organisations patronales. Toutes, notamment l’UMPEG & la CGPME, ont signé le même document, pour affirmer leur accord avec la proposition de l’URSEG ! Toutes, sauf bien évidemment le MEDEF...
Mais nous rappelons pour information que le MEDEF représente moins de 500 entreprises, et à peine 4000 salariés. Les 6 autres organisations représentent, elles, 42000 salariés ; oui, 42000 salariés.

A ce moment précis des négociations qu’a fait le préfet ? Lorsqu’il s’est rendu compte de la situation, l’isolement du MEDEF et l’entente entre les 6 organisations de patrons guadeloupéens, il a tenté de faire pression sur les représentants du "groupe des 6" ! Pour les dissuader, les empêcher de signer ! Pour les amener à rédiger 6 documents différents, 6 propositions différentes ! Son objectif étant de foutre un bordel dans ces négociations.
Et c’est bien ce qui a failli se produire ! Pour l’éviter les camarades de l’URSEG ont rencontré lors d’une suspension de séance les autres patrons, et finalement tous les 6 ont fini par signer le même document !

A cet instant, nous pouvions encore imaginer qu’il s’agissait d’une proposition nouvelle faite par ces patrons guadeloupéens. Loin de là ! Ces patrons avaient déjà fait la proposition au préfet ! Lequel s’était engagé à transmettre pour aval cette proposition à Paris.
Et lorsqu’à nouveau ils ont remis le document au préfet cet après-midi, ce dernier de répondre que, oui, il doit encore interroger Paris une nouvelle fois. Alors qu’il a en mains la proposition depuis samedi !
Cela signifie très clairement qu’ils nous mènent en bateau, que ces gens là ne s’intéressent nullement à ce qui se passe en Guadeloupe !
Voilà la vérité !

De même l’URSEC est entrée en contact avec les collectivités, pour voir de quelle façon celles-ci pourraient intervenir. Elles sont donc présentes cet après-midi dans l’enceinte du port autonome ; et nous leur avons demandé de venir pour exprimer leur position. Aucun des deux exécutifs n’a voulu entrer dans la salle [des négociations] !
Par contre lorsqu’il s’agit d’aller faire le beau devant les caméras de télévision ; quand il s’agit de pérorer qu’on a été au ministère pour décrocher 19 postes d’enseignants que personne ne vous a envoyé chercher ; quand il s’agit de raconter des conneries à la télé : là ils sont imbattables ! Mais c’est bien à ces moment là que les masquent tombent !

Alors, camarades, nous sommes sur la bonne voie, nous n’avons pas le droit de faire marche arrière. Non seulement nous n’avons pas le droit de faire marche arrière pour nous qui sommes présents, mais en mémoire de nos camarades qui sont morts. Qu’il s’agit de BINO, qu’il s’agisse du jeune FISTON, nous ne devons pas renoncer à nos revendications.
L’on cherche à culpabiliser LKP, mais chacun devrait assumer leur pleine responsabilité dans tout ce qui s’est passé !

Et c’est pour cela que nous relançons un appel à la mobilisation générale : le seul langage qu’ils entendent c’est celui de la mobilisation, des magasins fermés et des routes barrées ! Oui, c’est le seul langage qu’ils entendent ! Parce qu’ils se foutent de nous ! Et puisque c’est seul le langage de la mobilisation qu’ils entendent, remettons en route la mobilisation totale et générale !

Leur objectif est qu’il y ait un bordel empêchant la signature d’un quelconque accord ; pour recommencer à nous marcher dessus comme ils l’ont fait depuis 10, 20, 30, 100, 200 ans ! Et cela nous ne pouvons pas l’accepter ! Nous devons prendre l’engagement solennel de ne pas reprendre le travail, de ne pas travailler tant qu’un accord sur les salaires et sur tous les points de revendications ne seront pas réglés.


Et pour l'entrainement au créole correspondant :

http://ugtg.org/IMG/mp3/Meeting_Lundi_23.02.09_E._DOMOTA.mp3
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Message par com_71 » 24 Fév 2009, 22:37

a écrit :Adresse de l'UGTG

UGTG UNION GENERALE DES TRAVAILLEURS DE GUADELOUPE

Pointe-à-Pitre, le 23 février 2009 Aux organisations syndicales de France, Aux travailleurs de France

A l'appel de 49 organisations dont l'ensemble des organisations syndicales de Guadeloupe, dont l'UGTG, une grève générale a commencé le 20 janvier 209 pour exiger du patronat, des Collectivités, de l'Etat :

Le relèvement immédiat et conséquent des salaires, du minima vieillesse, des minima sociaux. Sachez qu'en Guadeloupe plus de 100 000 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté sur une population d'environ 450 000 habitants.
La défense et la création d'emplois, la formation notamment pour la jeunesse.
La défense et le développement de la production. La défense et l'amélioration du droit et des libertés syndicales.
La baisse des loyers.
La protection du patrimoine écologique…

Des manifestations ont rassemblé 25000, puis 65000 et 100000 participants, soit à peu pris 20% de la population de la Guadeloupe. Le 8 février, après 18 heures de négociation, un pré accord sur les salaires est établi entre les parties sous la médiation du Secrétaire d'État à l'Outre Mer et des services de la Direction du travail. Ce pré accord prévoit une aide de 108 millions de l'État aux entreprises. Le Secrétaire d'État revient sur sa position ce qui met en cause cet accord et fait durer le mouvement.

Après la mort d'un syndicaliste dans la nuit du 17 au 18 février, le Premier ministre et le Président de la République affirment vouloir « dénouer la crise –une crise sociale » ; mais que proposent-ils pour augmenter les salaires ? Une prime exonérée de cotisation sociale basée sur le RSA, Revenu de Solidarité Active, y compris pour les salariés touchant 1.4 smic. C'est un recours à des dispositifs « aide aux pauvres » qui est proposé aux salariés en guise d'augmentation de salaires, c'est une prestation sociale. De plus, cette prestation, comme celles d'avant, RMI, API, par ses conditions d'application, par les effets pervers qu'elle va générer, risque de démanteler encore un peu plus la famille guadeloupéenne. Les patrons, quant à eux, ne demandent pas mieux car cela peur permet de faire des propositions minimes d'augmentation de salaires, 70€, voire 50€. C'est un mépris des pour les travailleurs de Guadeloupe qui ne demandent pas la charité mais qui exigent une plus juste rétribution de leur travail. Nous ne pouvons l'accepter. Nous allons reprendre les discussions avec les patrons en présence des représentants de l'Etat, avec la volonté de négocier pour obtenir ces 200€ car cela est possible si les autres parties sont animées de la même volonté.

Nous nous adressons à vous afin que vous fassiez largement connaitre aux travailleurs et à la population la réalité de notre revendication, à l'inverse de la propagande gouvernementale et médiatique présentant les organisations de Guadeloupe impliquées dans la grève générale et singulièrement les organisations syndicales, comme menant une politique extrémiste, raciale et violente. Les travailleurs de Guadeloupe et leurs organisations depuis 5 semaines font preuve d'une extrême responsabilité.

Recevez, chers camarades, nos salutations fraternelles.

Le secrétaire Général

E. DOMOTA
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Message par com_71 » 25 Fév 2009, 00:02

a écrit :
Le 24/02/2009 à 18:35
PARIS, 24 fév 2009 (AFP)

Le gouvernement cherche une solution plus simple pour résoudre le problème des bas salaires en Guadeloupe que celle qui a été proposée jusqu'ici par les médiateurs, a-t-on appris mardi soir de source gouvernementale.

Il s'agit de "simplifier et de globaliser", a-t-on indiqué sans plus de précisions.

L'objectif est de mettre au point cette solution avant la reprise des négociations, mercredi, entre le patronat local et le collectif LKP, a-t-on ajouté.

Les médiateurs nommés par le gouvernement ont proposé le versement par les entreprises d'une prime exceptionnelle exonérée de charges sociales et d'un complément venant du RSA et de la prime pour l'emploi, tenant compte de la situation familiale du foyer.

Le leader du collectif Elie Domota avait qualifié dimanche de "véritable usine à gaz" cette proposition, faite pour parvenir à une hausse proche de 200 euros des bas salaires en Guadeloupe.

Les négociations se sont interrompues lundi soir dans un climat très tendu. Selon des sources gouvernementales, la préfecture a dû "exfiltrer" les élus locaux, Jacques Gillot, président du conseil général, et Victorin Lurel, président du conseil régional, qui avaient été conviés par le LKP à participer à la réunion de négociations à Pointe-à-Pitre, avant d'être empêchés de sortir par des militants.

Cependant, au cabinet de M. Gillot, qui tenait réunion avec le LKP et des patrons proches du collectif, mardi en début d'après-midi, on affirmait que "les élus étaient entrés et sortis librement" lundi soir.
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Message par com_71 » 25 Fév 2009, 00:35

a écrit :Situation confuse autour de la négociation en Guadeloupe
24/02/2009 21h
AFP Eddy NEDELJKOVIC et Benjamin SPORTOUCH

 

Au 35e jour de grève mardi, la confusion régnait en Guadeloupe sur le terrain des négociations sociales, le LKP et l'Etat s'opposant sur le calendrier de reprise des discussions.

Le collectif intersyndical LKP, qui mène la mobilisation dans l'île depuis le 20 janvier avait annoncé la reprise des discussions dans la matinée, mais le préfet Nicolas Desforges a affirmé qu'"aucune réunion plénière" n'aurait lieu mardi car "seuls le préfet et les médiateurs ont la maîtrise de la date et de l'heure des réunions de négociation".

En milieu de journée, le préfet a annoncé que la prochaine réunion aurait lieu mercredi à 11h00 (16H00 à Paris) à la capitainerie de Pointe-à-Pitre.

Selon des observateurs locaux, la préfecture tente de reprendre la main en imposant son propre tempo.

Le LKP n'a pas indiqué s'il participerait à la négociation mercredi. Ses dirigeants ont réuni leurs militants dans leur QG du Palais de la mutualité. Un dirigeant, Jean-Marie Nomertin, a exhorté les militants à "une amplification maximum de la grève jeudi". En Guadeloupe, le mardi gras et le mercredi des cendres sont des périodes de carnaval largement chômées.

Le LKP veut maintenant négocier une hausse des bas salaires sur la base d'une proposition de l'Union des chefs d'entreprises guadeloupéens (UCEG), une organisation patronale proche de l'intersyndicale et qui réclame, comme elle, une augmentation salariale de 200 euros.

Cette augmentation se décomposerait en 50 euros par le patronat et 50 euros payés par les collectivités locales -ces dernières ayant donné leur accord. Les 100 euros restants proviendraient de l'exonération par l'Etat de la CSG et de la CRDS sur les salaires pendant trois ans, en attendant que les chefs d'entreprise prennent le relais.

Le préfet a opposé une fin de non-recevoir à cette initiative proche du "pré-accord" qui avait déjà été retoqué par le Premier ministre François Fillon. Interrogé à Paris sur le même sujet, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo a évoqué "des limites à cette proposition qui ne pourront être franchies".

Une autre source gouvernementale a indiqué que le gouvernement tenterait mercredi de "simplifier et globaliser" sa proposition, pour rendre plus lisible un dispositif qu'Elie Domota, leader du LKP, avait qualifié d'"usine à gaz".

Les négociations s'étaient interrompues lundi soir dans un climat tendu.

Illustration des logiques différentes qui animent les parties : lors d'une suspension de séance, le sous-préfet de Pointe-à-Pitre, Marcel Renouf, a expliqué à un membre du LKP que la loi n'autorisait pas l'Etat à financer une augmentation de salaire dans le privé, cela étant "anticonstitutionnel".

Le militant du LKP lui a rétorqué: "Il faut changer la loi et s'il faut, la constitution".

De son côté, le Medef n'a pas rejoint l'UCEG et s'en tient toujours à trois échelons d'augmentation salariale s'étalant de 50 à 90 euros selon l'effectif des entreprises.

La situation est incertaine sur le terrain. Deux barrages se sont formés mais ont été rapidement démontés par la préfecture.

Celle-ci a réquisitionné trente stations-services, ouvertes le matin et dont l'accès n'est pas limité aux seuls clients prioritaires.

Près de huit Français sur dix (78%) trouvent justifié le mouvement social en Guadeloupe depuis plus d'un mois, selon un sondage BVA pour Orange, L'Express et France-Inter présenté mardi.
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Message par Vérié » 25 Fév 2009, 09:50

Ce matin, sur France Inter, "reportage" assez inquiétant.
Selon le journaliste, le LKP pratiquerait la censure, empêcherait les gens hostiles à la grève de s'exprimer. Bref, les grèvistes feraient régner la terreur.

On peut se demander si ce genre d'infos, visiblement téléguidées car reposant sur le témoignage "recueilli clandestinement" d'une unique personne en situation très difficile (petite commerçante) et hostile à la grève, ne cherche pas à faire basculer l'opinion pour la préparer à une répression.
__
Sinon, Com, merci pour tous ces textes très intéressants.
___
Une question à ceux qui connaissent bien l'économie de la Guadeloupe. Comment s'établit la balance commerciale Guadeloupe-métropole ? La Guadeloupe est-elle "pillée" ou une partie importante d ela population vit-elle grace aux salaires des fonctionnaires et des aides des "émigrés" en métropole ?
Vérié
 
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Message par louis panier » 25 Fév 2009, 12:21

quelqu'un aurait-il vu passer l'appel ou un appel à une manifestation parisienne samedi prochain svp ?
louis panier
 
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Message par Andreas » 25 Fév 2009, 13:26

Selon tropical FM, manifestation samedi à 15H à Nation.

Sinon la camarade dirigeante de la CGT-Martinique était l'invité du journal télévisé de 19H d'ATV du mardi 24/02: ATV
Andreas
 
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Message par louis panier » 25 Fév 2009, 17:16

Je viens de trouver ceci :
[quote=" "]

[b]Tous a Nation à 15h à Paris ce samedi 28 février manifestation en solidarité avec les colonies en lutte ( DOM-TOM)

[/b]

    LES SANS PAPIERS EN LUTTE POUR L’EGALITE PAR LA REGULARISATION
    SONT SOLIDAIRES DES COLONIES QUI LUTTENT POUR L’EGALITE DES PEUPLES!

    Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion et bientôt Kanaky, les colonies qui étendent la surface de la France de 550.000 km2 à 10 millions 26 mille km2 sont en grève générale prolongée pour que les colons (Békés) riches et les Monopoles du capital financier métropolitain payent la crise.

    Les travailleurs des peuples de seconde zone de ce qui reste de l’empire colonial Français en ce début du 21éme siècle ont uni toutes leurs organisations et associations autour d’une plateforme de 131 revendications signées par Yves Jégo, secrétaire d’état au DOM-TOM, avant que la parole de l’Etat Français ne soit reniée après son rappel à Paris.

    Parallèlement l’Élysée a envoyé des milliers d’éléments des forces de répressions pour en finir avant la mobilisation exemplaire du peuple Guadeloupéen. Des témoignages inquiétants font état de propos provocateurs que les sans papiers entendent malheureusement souvent lors de la chasse à l’homme étranger en France métropolitaine : « casser des sales nègres, des bamboulas, des bougnoules, des fourmies ».

    Et c’est après plus d’un mois de mobilisation, le succès des 2,5 millions de grévistes et manifestants le 29 janvier en France et l’assassinat d’un syndicaliste, Jacques Bino que le pouvoir Sarkozy a daigné sortir de son mutisme méprisant semblant découvrir, tout d’un coup, que les peuples des DOM-TOM font « Français ».

    Ce silence significatif a été aussi largement partagé par les médias métropolitains lesquels maintenant se livrent à leur sport favori : la désinformation, le mensonge.

    Qui se souvient aujourd’hui que l’abolition de l’esclavage a été un marchandage qui a un marchandage qui a consisté à indemniser par la République les esclavagistes aïeux des colons blancs Békés qui se sont ainsi appropriés toutes les richesses produites par les descendants des affranchis noirs?!

    La CNSP s’incline devant la dépouille mortel du syndicaliste assassiné, présente ses condoléances à la famille et aux camarades de ce martyr de la cause de l’égalité des peuples.

    La CNSP appelle les syndicats, associations, partis politiques Français à

    -        organiser sur tous les lieux de travail un arrêt de travail et une minute de silence à la mémoire de Jacques Bino;

    -        exiger du gouvernement Français la satisfaction des légitimes revendications des colonies;

    La CNSP rappelle que la Constitution de la France reconnaît que les « humains naissent libres et égaux en droit » et la Charte de l’ONU reconnaît « l’égalité entre les peuples et le droit à chaque peuple de disposer de lui même ».

    La CNSP appelle le mouvement syndical, démocratique et progressiste Français à mesurer toute sa responsabilité face à la grave crise actuelle du capital financier qui nous condamne à créer un rapport des forces nécessaires pour que les patrons payent leur crise et éviter ainsi que les travailleurs divisés par le poison du racisme de l’Etat Français ne la payent à la place du CAC40.

    La CNSP invite tous les sans papiers à lutter et manifester avec l’ensemble des travailleurs avec papiers comme antidote à la stratégie anti-sociale et colonialiste du patronat et du gouvernement Français.
    Fait à Paris le 23/02/09 


    SANS PAPIERS en lutte>>>coordination nationale - 25, rue François Miron, 75004, Paris - tél : 01.44.61.09.59 – fax : 01.44.61.09.35 – mail : [url=mailto:coordnatsanspap@wanadoo.fr]coordnatsanspap@wanadoo.fr[/url] - solidarité financière :  compte bancaire N°80187841 –
[/quote]
louis panier
 
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Message par Vérié » 25 Fév 2009, 17:23

[quote=" "]
(Tract des sans papiers)
solidarité avec les colonies en lutte ( DOM-TOM)
[/quote]

Juste une remarque.
Il ne s'agit pas "des colonies en lutte", mais des travailleurs des Antilles en lutte. Nuance.

A ce propos, l'auto-collant du NPA (contrairement à celui de LO "Vive les travailleurs des Antilles") faisait, lui, référence aux "peuples". Nous soutenons certes les luttes de speuples contre l'impérialisme, mais, en l'occurence, il s'agit [u]d'un terrain de classe[/u]. Et c'est d'ailleurs en insistant sur cet aspect que nous pourrons aider à l'extension de la lutte à la métropole. Et c'est aussi certainement parce qu'ils souffrent eux aussi des bas salaires que 80 % des gens de métropole sont favorables à ce mouvement.
Vérié
 
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Message par yannalan » 25 Fév 2009, 17:30

Parce que pour toi, ce ne sont pas des colonies ?
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