Fermeture de Continental Clairoix

Message par Harpo » 19 Mars 2009, 22:06

Très grosse manif à Compiègne aujourd'hui. Les compiègnois les plus anciens ne se souviennent pas de manif d'une telle ampleur depuis... les années 1930...
A mon avis environ 3 fois plus de monde qu'en janvier. Beaucoup de salariés du privé.
Et, bien sûr, les Continental de Clairoix en tête, très applaudis lors de leur arrivée massive dans la manif et des gens émus, certains jusqu'aux larmes et pas seulement à cause de la fumée des pneus en feu.
Soutien manifeste de la population, commerçants et artisans compris.
Mais présence très discrète et peu nombreuse des enseignants. J'ai vraiment envie de les engueuler; les parents de beaucoup de leurs élèves vont se retrouver au chômage de même que des conjoints, surtout de personnel technique des Lycées, et ils ne bougent pas, ou si peu.
Harpo
 
Message(s) : 94
Inscription : 03 Jan 2004, 19:47

Message par Crockette » 19 Mars 2009, 22:20

mais le public ça s'est révélé moins fort...

je soupconne qu'un gros paquet de profs fassent grève mais pas ds la rue... :ph34r: plutot chez eux ou en allant faire du shopping... :sleep:
Crockette
 

Message par com_71 » 21 Mars 2009, 22:15

Sur "Rue 89", un "journal des Continental en lutte", fort vivant, et bien illustré :

http://eco.rue89.com/2009/03/21/clairoix-m...-conti-en-lutte
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6005
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par LeonT » 22 Mars 2009, 20:21

(Crockette @ jeudi 19 mars 2009 à 22:20 a écrit :
je soupconne qu'un gros paquet de profs fassent grève mais pas ds la rue... :ph34r: plutot chez eux ou en allant faire du shopping... :sleep:

Ce genre de connerie sur les profs surtout apres 6 semaines de greve dans le sup et les appels au secondaire mardi 24...laisse les a Pecresse Darcos and Co...

LeonT
 
Message(s) : 4
Inscription : 26 Fév 2004, 23:24

Message par Leonid » 24 Mars 2009, 21:44

a écrit :Les ouvriers de Continental dont l'usine est menacé de fermeture en fin 2010 viennent manifester à Paris. Il est possible de participer à leur accueil à 10H30 demain (mercredi 25/03/09) à Saint - Augustin, à côté de Paris Saint Lazare.

Leonid
 
Message(s) : 0
Inscription : 09 Sep 2006, 19:30

Message par artza » 25 Mars 2009, 15:14

Près d'un millier ce matin à la descente des cars à la gare du Nord.
C'est à dire à peu près toute l'usine.

Mathieu à rappeler les exigences des travailleurs, maintien du site, maintien des salaires, zéro licenciement et un autre camarade de la CGT a nommé les membres de la délégation chargés de porter ses exigences à l'Elysée, douze travailleurs, soit deux par syndicat et deux non-syndiqués.

Le tout a été revoté par le cortège avant qu'il ne s'ébranle en direction de St-Augustin, accompagné par des délégations d'ouvriers CGT de PSA Aulnay et Poissy et Renault-Flins.

Tout le long de la rue de Maubeuge, pas particulièrement populaire pour ceux qui connaissent pas, de nombreux gestes de sympathie.

A St Augustin les Conti étaient attendus par un petit groupe de cheminots CGT de St-Lazare et l'Union locale CGT du 8ème arrodissement et aussi quelques facteurs de cet arrondissement.

Maxime Gremetz député PC de la Somme a fait un petit tour de piste, dans l'indifférence générale.
artza
 
Message(s) : 2406
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Message par com_71 » 25 Mars 2009, 16:16

(ap 16h a écrit :Les salariés de Continental-Clairoix déçus par l'Elysée

AP Cécile Brisson

 

"Nous sommes à vos côtés", a assuré mercredi le conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, aux ouvriers de l'usine Continental de Clairoix (Oise) dont il a reçu une délégation à l'Elysée. Ces derniers n'en ont pas moins caché leur déception.

"Le comportement de Continental n'a pas été digne. Ce comportement n'est pas celui que l'on peut attendre d'une entreprise responsable. Nous veillerons à ce que Continental assume toutes ses responsabilités", a promis M. Soubie, à l'issue de deux heures d'entretien avec les délégués syndicaux de Clairoix à l'hôtel de Marigny, annexe du palais présidentiel.

"Nous, ça nous suffit pas comme discours", a réagi Antonio da Costa, délégué CFTC et secrétaire du CE de Continental-Clairoix. "On a l'assurance (...) qu'ils vont tout faire pour nous aider", a-t-il rapporté à l'issue de la réunion, en lançant un avertissement: "s'ils ne nous aident pas, ils auront des comptes à rendre" aux salariés.

Selon M. Da Costa, l'Etat "ne peut rien faire aujourd'hui". "Juridiquement", la direction de Continental a "le droit de fermer" l'usine de Clairoix.

"Je suis écoeuré", a lancé de son côté le représentant de la CGT Xavier Mathieu. "Y'a rien!". "On va aller à la bagarre", a affirmé le syndicaliste. "On n'ira pas à l'abattoir et si on doit rentrer dans l'abattoir, on laissera pas l'endroit propre!". Non loin de l'Elysée, place Saint-Augustin, quelques centaines de salariés avaient manifesté en brûlant notamment des pneus.

Faisant valoir les difficultés actuellement traversées par l'industrie automobile, le fabricant de pneus a annoncé le 11 mars qu'il fermerait d'ici la fin mars 2010 son usine de Clairoix qui emploie 1.120 salariés. Racheté l'année dernière par son compatriote Schaeffler, l'équipementier allemand explique que sa surcapacité dépasse les 15 millions de pneus. Or, le site de Clairoix en produit 7,5 à 8 millions par an.

En 2007, les ouvriers de l'usine picarde avaient accepté de renoncer aux 35 heures pour travailler 40 heures par semaine à la demande de la direction. Continental avait en contrepartie réalisé des investissements sur le site, 44 millions d'euros ayant été injectés depuis 2004.

La direction de Continental devait être reçue ce mercredi après-midi à Bercy.

En acceptant de revenir aux 40 heures, les ouvriers de Clairoix "avaient compris, bien que ce ne soit pas littéralement dans l'accord, que le site ne fermerait pas avant 2012", a rappelé Raymond Soubie. Aux yeux du conseiller de Nicolas Sarkozy, les dirigeants de Continental ont pris des "engagements moraux", si ce n'est juridiques. AP
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6005
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par com_71 » 27 Mars 2009, 18:10

Et pourquoi pas aux Marquises ?

(afp 17h a écrit :Continental: le bras de fer continue entre les syndicats et la direction

Le bras de fer continue entre les syndicats de l'usine de Clairoix (Oise) et la direction du fabricant de pneumatiques Continental qui a décidé, "pour raisons de sécurité", de déplacer à Nice un comité central d'entreprise prévu à Reims.

Le secrétaire du Comité d'entreprise (CE) de Clairoix, Antonio da Costa (CFTC), et le secrétaire du Comité central d'entreprise (CCE), Pierre Rubeck (CFTC), basé au siège de Continental France à Sarreguemines (Moselle), ont fait savoir vendredi qu'ils snoberaient la réunion.

"On ne peut pas partir en vacances à Nice en laissant tous nos copains ici", a ironisé Antonio da Costa, selon qui une demande de report de la réunion est arrivée dans la matinée sur le bureau du procureur de la République de Sarreguemines.

La direction de Continental a regretté la décision des syndicats et défendu "son droit légal à définir le lieu où se déroule le CE".

"On ne peut que déplorer l'attitude des représentants du personnel (...) sachant que l'ordre du jour de la réunion est d'un grand intérêt pour les salariés, puisqu'il doit traiter des propositions de reclassement interne et externe", a déclaré à l'AFP François Gérard, président de Continental France.

L'entreprise a annoncé jeudi que le CCE du 31 mars, qui devait se tenir à Reims, serait finalement organisé dans un hôtel niçois "pour des raisons évidentes de sécurité" après les incidents qui avaient émaillé le CCE du 17 mars dans un hôtel de Reims.

Des centaines de salariés venus en cars de l'Oise avaient lynché symboliquement un mannequin représentant le directeur de leur usine. Selon la direction, "une minorité" avait également lancé, en salle de réunion, des "tessons de bouteilles" en direction des participants.

Continental, qui argue de la crise de l'industrie automobile et d'une surcapacité de sa production en Europe, a annoncé, il y a deux semaines, qu'il voulait fermer une usine à Hanovre en Allemagne, et l'usine de Clairoix, où travaillent 1.120 salariés. Au total, 1.900 emplois sont menacés.

Cette annonce a suscité de violentes réactions parmi les salariés français qui s'estiment "trahis" après avoir signé un accord sur le retour aux 40 heures hebdomadaires de travail afin de pérenniser l'emploi du site jusqu'en 2012.

Les "Conti" ont reçu le soutien public de nombreux responsables politiques, qui ont dénoncé la façon dont le groupe a confirmé la fermeture après l'avoir longtemps démentie.

Le président Nicolas Sarkozy a promis de "faire respecter leur engagement" aux dirigeants de la firme allemande et une délégation syndicale a été reçue à l'Elysée cette semaine.

Le président du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a lui aussi pris fait et cause pour les salariés, soutenant jeudi soir sur France 2 qu'ils avaient été "trompés".

Mais pour François Gérard, "aucun engagement de cinq ans de pérennité n'a été donné. L'entreprise a tenu strictement ses engagements".



Image
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6005
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par com_71 » 27 Mars 2009, 23:55

L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6005
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par com_71 » 03 Avr 2009, 23:57

(reuters 3.4.2009 16h a écrit :L'Elysée préoccupé par une radicalisation des mouvements sociaux

L'Elysée se dit préoccupé par la radicalisation de la contestation sociale en France qui se manifeste depuis plusieurs semaines par une multiplication des séquestrations de dirigeants d'entreprise.

Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, estime qu'il faut faire "très attention".

"Nous sommes dans une crise très profonde, très grave qui, fatalement, va nourrir des pulsions violentes, des révoltes, des rancoeurs, parce qu'il y a beaucoup de souffrance dans tout cela", a-t-il expliqué sur France 24. "On a le souvenir de grandes crises économiques et sociales dans l'histoire qui ont eu des conséquences politiques extrêmement graves."

Prié de dire si la situation inquiétait l'Elysée, il a répondu : "Le mot n'est pas l'inquiétude, mais cela préoccupe."

"Tous les hommes politiques, tous les dirigeants doivent avoir ce problème en tête (...) parce que, précisément, tout peut déraper, le risque politique est très fort, le risque de violence, de révolte est très grand et il peut dégénérer."

Les cas de séquestration de dirigeants d'entreprises promises à la fermeture ou qui licencient se sont multipliés ces derniers temps en France .

Quatre membres de la direction de Caterpillar à Grenoble (Isère) ont été retenus pendant 24 heures cette semaine par des salariés qui protestaient contre la suppression de 733 postes.

Mardi à Paris, François-Henri Pinault, PD-G de PPR a été bloqué pendant plusieurs minutes dans son taxi par des représentants de la Fnac et de Conforama.

Interrogé sur la promesse formulée mercredi par Nicolas Sarkozy de sauver le site Caterpillar de Grenoble, Henri Guaino a déclaré qu'il ne s'agissait pas de "paroles en l'air", tout en reconnaissant que l'Etat ne pourrait pas "tout sauver".

"On n'empêchera pas Continental de fermer, on le sait", a-t-il dit en référence à la fermeture annoncée du site du fabricant allemand de pneumatiques de Clairoix (Oise), qui emploie 1.120 personnes.

Clément Dossin, édité par Yves Clarisse
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6005
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

PrécédentSuivant

Retour vers Dans le monde du travail

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 15 invité(s)