Travailleurs sans-papiers: la grève, «acte II»

Message par Matrok » 21 Oct 2009, 22:00

(Libération @ reportage, 21/10/2009 a écrit :Travailleurs sans-papiers: la grève, «acte II»

18 mois après leur premier grand mouvement, plus de 3 000 travailleurs sans-papiers ont repris les piquets de grève pour dénoncer leurs conditions de travail et réclamer leur régularisation.

«On veut sortir de l'ombre, ça ne peut plus continuer comme ça», lance Dèh Barou, «c'est pas une vie». Sans-papiers, il enchaîne les missions d'intérim dans l'industrie automobile et aligne les fiches de paye depuis son arrivée de Mauritanie, en 2001. «On est exploité, sous payé et on a aucun droit: si on ne dit pas "non" à moment, rien ne changera jamais» lâche-t-il.

L'«Acte II» du «mouvement des travailleurs sans-papiers» a démarré la semaine dernière, avec quelques centaines de «clandestins». Huit jours plus tard, ils sont plus de 3 000 à tenir une quarantaine de piquets de grève à travers la capitale. «Et ça grossit chaque jour», lâche, plein d'espoir, Raymond Chauveau, délégué CGT qui coordonne le mouvement.

«On ira jusqu'au bout»

Dèh Barou occupe une agence intérim de la rue de Rome, dans le XIIIe arrondissement de Paris, avec 200 à 300 autres travailleurs sans-papiers. Derrière lui, une quarantaine d'entre eux, carte de gréviste à la main font la queue, pour pointer. Plus loin, d'autres prennent le thé par petits groupes. Dans le hall d'entrée, quelques lits de fortune ont été dressés sous l'escalier. Les grévistes se relaient jours et nuit pour tenir le piquet. «On est près à tenir et on ira jusqu'au bout», lâche X Macalou, un Malien d'une quarantaine d'année.

«Vétéran» des grèves de 2008, il a été bombardé organisateur. Un listing à la main, il dénonce les conditions de vie dans lesquelles sont maintenus les travailleurs sans-papiers. Après neuf ans d'expérience dans le bâtiment en France, il est toujours «moins payé qu'un manœuvre» et ne compte pas ses heures supplémentaires impayées.

«Si t'es pas content, on te dis d'aller voire ailleurs», explique-t-il. Pour lui, les employeurs comme les agences d'intérim profitent de leurs situations et ne sont pas dupes des faux papiers qu'ils présentent. «Ce sont des vraies-fausses cartes», ironise Mamadou Sognane, qui a commencé la grève le jour le son huitième anniversaire en France. «Personne cherche à savoir si elle est vraie pour cotiser et payer des impôts, mais elle est fausse parce qu'elle ne nous donne aucun droit», explique-t-il.

«Des tonnes de fiches de paye»

«Pour les agences d'intérim, les sans-papiers c'est tout bénef. Ça leur donne une main d'œuvre corvéable à merci et qui ne viendra pas se plaindre», renchérit Aberkhane Boukhalfa. Délégué CGT, chez Manpower, il fait le tour des piquets dans le quartier, pour «donner un coup de main». À quelques pas de là, dans le même arrondissement, trois autres agences de travail temporaire, un restaurant et les locaux d'une société de nettoyage ont également été investit.

En 2008, le mouvement de grève des travailleurs sans-papiers avait permis l'ouverture de 2 500 procédures de régularisation. Cependant pour Raymond Chauveau, le gouvernement n'a pas tenu ses promesses. «Il y a toujours des blocages dans les préfectures. Des milliers de travailleurs qui sont dans les clous voient leurs demandes rejetées», s'emporte-t-il, expliquant que la plupart des grévistes travaillent en France depuis des années et possèdent des «tonnes de fiches de paye».

Des nouveaux soutiens

«C'est finalement surtout une question sociale. On ne peut pas ignorer la situation de dizaines de milliers de travailleurs en France», ajoute-t-il. Pour lui, la répétition de 2008 a donné naissance à un mouvement beaucoup plus fort aujourd'hui. Plus nombreux, les sans-papiers osent sortir de l'ombre et bénéficient de multiples soutiens.

Cinq syndicats (CGT, CFDT, Solidaires, FSU, UNSA), cinq associations (Droits devants!, Ligue des droits de l'homme, Cimade, Femmes Egalité, Autremonde) et le Réseau éducation sans-frontières (RESF), ont rejoint le mouvement et s'unissent pour réclamer au gouvernement une circulaire fixant des «critères objectifs» à l'octroi d'un titre de séjour.

Un précieux sésame que Sognané Tidané a obtenu à l'issue des grève de 2008. Payé 3,80 € de l'heure pour des journées de plus de 10 heures pendant sept ans, il a reçu son titre de séjour d'un an renouvelable comme libération. «On redécouvre ce que c'est que de vivre normalement, de marcher tranquillement dans la rue et d'avoir des droits», raconte-t-il, le sourire aux lèvres. Il consacre aujourd'hui son temps libre à aider les grévistes: «Nous, on ne savait pas comment lutter, on fait maintenant bénéficier aux autres de notre expérience».
Matrok
 
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Message par Interluchando » 30 Oct 2009, 01:15

éditorial de la Fraction l'Etincelle
a écrit :« On bosse ici, on vit ici, on reste ici"
26 octobre 2009

Grand déploiement de forces policières samedi dernier, au petit matin à Paris, dans le quartier de la gare Saint-Lazare. C’était l’évacuation d’un « piquet » de grève de quelque 300 travailleurs sans papiers, installés dans les locaux de l’agence d’intérim Synergie. Qu’à cela ne tienne, ils se sont installés plus loin, dans d’autres agences d’intérim, car il n’en manque pas qui alimentent le patronat, grand ou petit, directement ou par sous-traitance interposée, en main-d’œuvre fragilisée par son absence de statut légal.

Nettoyage, sécurité, bâtiment, travaux publics, aide à la personne, restauration, agro-alimentaire, dont l’intérim, sont autant de secteurs qui recourent aux travailleurs sans papiers. Main-d’œuvre surexploitée, livrée aux travaux les plus pénibles, souvent dans des conditions effroyables. France Info entre autres, a donné le micro à Bathildy, Abdy, Mamadou, trois parmi ces centaines de milliers de sans-papiers qui vivent en France. Employés par ASTEN, un sous-traitant de la RATP, ils s’engouffrent tous les soirs dans les bouches du métro pour refaire les quais. Ils cassent l’asphalte, remontent des plaques de 50 kg sur leur tête, transbahutent des seaux de goudron bouillant, le tout sans gants, sans casques, sans chaussures de sécurité, sans droit à des soins en cas d’accident du travail. Sans droit à rien, mais avec le courage de s’être mis en grève.

L’exemple est venu des 2500 travailleurs qui sont parvenus à obtenir des papiers l’an dernier, à la suite d’un mouvement courageux et tenace. Il avait fallu sortir de l’ombre, prendre des risques. Mais preuve était donnée que même sans « existence légale », il était possible de repousser, voire d’abattre, les murs du fric et de l’hypocrisie gouvernementale. Car ces « sans papiers » ne manquaient pas, pour la majorité d’entre eux, de bulletins de salaires, de feuilles d’impôts, de quittances de loyers. Mais le durcissement des conditions d’obtention de titre de séjour, poursuivi par tous les gouvernements de droite comme de gauche depuis une vingtaine d’années, a transformé des travailleurs immigrés en « sans papiers », puis multiplié les moyens de chasse contre eux.

Ce sont cette fois 3800 travailleurs sans-papiers qui participent depuis le 12 octobre à la nouvelle vague de grève démarrée à l’initiative d’organisations syndicales (CGT, Solidaires, CFDT, UNSA) et associatives (dont la Cimade, la Ligue des Droits de l’homme, RESF). Ils exigent leur régularisation, sans parler du simple respect d’engagements que le gouvernement, prétendant régulariser par le travail, avait pris à la suite des grèves de 2008. Mais face à l’arbitraire des préfectures, la colère est montée : «  On est exploité, sous payé et on a aucun droit : si on ne dit pas « non » à un moment, rien ne changera jamais  ».

Le mouvement 2009 est d’emblée plus ample et organisé qu’en 2008. Un peu partout, les grévistes ont des délégués de chantier. Les intérimaires ont décidé de s’organiser en comité de grève pour coordonner les piquets nombreux et épars. En une semaine, le nombre de grévistes en région parisienne est passé de 1000 à près de 4000, dont plus du quart de l’intérim. Des agences comme Synergie ou Adecco ont vu fleurir des piquets de grève. Quand ils n’occupent pas leur lieu le travail, parce qu’isolés dans des petites entreprises, les travailleurs rejoignent des piquets par secteurs d’activité. Il y a des cartes de grévistes.

Cette lutte des sans papiers mérite notre soutien. Bravo à ceux qui se défendent dans une situation pas facile, alors que le patronat profite de la crise pour faire pression sur les salaires, licencier et précariser. Et ces travailleurs sans papiers, en luttant pour que le patronat ne puisse pas impunément utiliser leur situation pour tirer vers le bas les conditions de salaire et de travail, agissent dans l’intérêt de l’ensemble du monde du travail. Il faut que cette grève s’étende et gagne, que les travailleurs sans papiers soient régularisés – et avec eux tous les sans papiers qui dans ce pays, qu’ils aient un emploi ou pas, appartiennent à la classe ouvrière.
Interluchando
 
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Message par Vérié » 14 Déc 2009, 09:44

Ce soir (lundi 14 décembre) : meeting de soutien aux 6000 travailleurs sans papiers en grève :

19 h - Halle Carpentier - Porte de Choisy

A l'appel de CGT - CFDT - UNSA - FSU et de très nombreuses organisations


Meeting_travailleurs_sans_papiers_14_d_cembre_2009_1.pdf
Vérié
 
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Message par Vérié » 15 Déc 2009, 08:59

Meeting réussi et assez impressionnant hier soir Porte de Choisy.
2000 à 2500 personnes(1), dont les trois quarts de grèvistes sans papiers particulièrement combatifs. Certaines interventions de femmes grèvistes sans papiers étaient très émouvantes, en particulier celle d'une femme qui a souligné le nombre impressionnant de nationalités représentées parmi ces femmes : Africaines, Roumaines, Ukrainiennes, Philipines, Chinoises, Maghrébines etc.
Pour beaucoup, elles travaillent dans le "Service à la personne" (aide aux personnes âgées, garde d'enfants, assistance à domicile etc) dans de toutes petites structures. C'est vraiment formidable, que des gens qui ne sont que deux ou trois dans une boîte réussissent à se mettre en grève et à se réunir ainsi. Il me semble que c'est sans précédent.
On peut noter aussi le rôle déterminant de la CGT, très majoritaire dans cette lutte, bien que ce soit une toute petite équipe qui s'y consacre. Une dirigeante CGT est venue faire la pub du congrès et de Thibault, mais, s'ils soutiennent, même un peu hypocritement, tant mieux après tout.
Ces sans papiers représentent une des fractions les plus exploitées du prolétariat, ils relèvent la tête, bravo. Leur combat est celui de toute la classe ouvrière ! =D> Ils ont besoin de tout notre soutien.
__
1) A vue de nez. Je n'ai pas compté.
Vérié
 
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Message par Crockette » 16 Déc 2009, 10:43

oui c'est Francine Blanche et trois au quatre camarades de la CGT qui s'y consacrent...

ils ont le soutien de la confédé car ça permet à Thibault de donner à la presse une image combative de la CGT...et ensuite ça lui permet d'aller plus sereinement aux négiociations pour voter bientot la flexsécurité, ou bien de négocier avec le medef et la CFDT la loi sur la représentativité syndicale...

Crockette
 

Message par Lao She » 16 Déc 2009, 14:55

Mais est-ce que tu en concluerais qu'il s'agit d'un partage des tâches ?
Lao She
 
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Message par Vérié » 16 Déc 2009, 16:12

(Lao She @ mercredi 16 décembre 2009 à 14:55 a écrit : Mais est-ce que tu en concluerais qu'il s'agit d'un partage des tâches ?

Ta question s'adresse, je suppose, à Crockette, mais je vais essayer de te répondre.

A mon avis, et d'après ce que j'en sais, l'action animée par un groupe de militants CGT, dont Chauveau du PCOF (Mao), est le fruit de leur initiative, pas une décision de la Confédé. Cela-dit, elle est évidemment récupérée à des fins d'image par la Confédé. Par exemple quand les délégués des grèvistes sans papiers ont été accueillis par le congrès CGT. N'empêche que cet accueil (intéressé) les réconforte et que, accessoirement, leur collecte a rapporté sur place 3000 €.

Cette action est sans doute tolérée par la confédé, à condition qu'elle reste dans certaines limites. Quelles limites ? je n'en sais rien, il faudrait être sous la table des dirigeants de la CGT pour le savoir. Ils font peut-être le calcul qu'une grève de sans papiers ne risque pas d'entraîner une grève générale, comme une grève de la SNCF ou de la Poste. Ce en quoi ils peuvent se tromper : 6000 travailleurs en grève, ce n'est pas rien, même s'il ne bloquent aucun secteur vital de l'économie.

Bref, je ne dirais donc pas "partage des tâches", ce qui laisserait entendre que tout est impulsé et manipulé par le bureau confédéral, ce qui n'est pas le cas. Mais, ce qui est certain, c'est que ledit bureau ne cherche pas à mettre des forces et des moyens à la disposition du mouvement, ni même à l'étendre, en province en particulier. Toutefois, il prête des locaux, des salles etc, c'est déjà ça. La CGT n'est pas un bloc monolithique de gardes-chiourmes chargés d'encadrer et briser les grèves, elle est parcourue par diverses sensibilités et tendances. Il reste des militants sincères et combatifs, et pas seulement à la base sans doute, en dépit de son évolution très rapide vers un syndicalisme dit d'accompagnement proche de celui de la CFDT en effet.

De son côté, le gouvernement est peut-être prêt lui aussi à tolérer quelques petites incartades de son partenaire syndical, dans la mesure où le plus important est tout de même qu'il fasse passer sa politique anti-sociale dans des gros bastions de la classe ouvrière, comme par exemple la SNCF - où la CGT a stoppé net la grève contre la réforme du statut des retraites...
Vérié
 
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Message par Crockette » 17 Déc 2009, 14:49

assez d'accords avec l'analyse de Vérié....

sinon LOA SHE pour mieux comprendre ce que je disais je te renvois sur le fils du congrès de la CGT ici sur la FALO, avec des ajouts fiables et réguliers de POLO 2001 entre autres.

Si Delannoy s'est présenté contre Thibault c'est pas pour rien, et Thibault aujourd'hui de plus en plus contesté par la base, doit redorer un peu en rouge l'image d'une CGT devenue bien réformiste en jouant la soeur jumelle de la CFDT notamment les accords sur représentativité syndicale et bientot sur la flexsécurité...

Je pense que Bernard Thibault est devenu le petit chouchou de Sarkosy, comme Chereque l'était avec Raffarin à l'éqoque...




Crockette
 

Message par malaka » 08 Fév 2010, 18:42

En espérant 8549 lectures en 6 jours :sleep:
Ci dessous l'extrait d'un mail d'une amie bien informée. Impossible de trouver l'appel sur le net et quelque chose me dit que la CGT ne cherchera pas trop à la faire connaître, comme beaucoup d'autre d'ailleurs mais bon !
Alors après 3 mois et demi de lutte, un petit appel qui dépasse le seul cadrez des travailleurs sans-papiers, ça vaut bien un message dans le Falo !

(une pote a écrit :la manifestation du samedi 13 février aura lieu
à partir de Montparnasse, à 14h30. On connaît donc le jour, le lieu,
l'heure...
Merci à tous, dans les entreprises et les bahuts (et par les
structures syndicales aussi puisque les organisations appelantes sont
les "Onze" - syndicats et associations -, dont CGT, CFDT, SUD, UNSA,
FSU...). Je n'ai pas (encore) le texte officiel de l'appel, mais il y en
aura probablement un dans les jours qui viennent et ce sont lesdits
"Onze" qui ont décidé ça le lundi 1er février. Un copain était à cette
réunion.


PS : J'ai trouvé le fichier en PDF mais je n'arrive pas à la joindre :

a écrit :                                  Samedi 13 février 14h30,
                                  Manifestation des travailleuses et des
                                travailleurs sans papiers en grève depuis
                                le 12 octobre 2009, et de leurs soutiens.
                                        Montparnasse / siège du Medef.
                              Le 13 février 2010, cela fera quatre mois que plus de mille
travailleuses et travailleurs sans papiers se sont mis en grève pour obtenir du gouvernement
une circulaire de régularisation administrative permettant le rétablissement de leurs droits en
tant que travailleurs.
Très vite ils ont été rejoints par des milliers d'autres pour, fin novembre, être au nombre de six
mille ayant en poche leur carte de grève travaillant dans et pour 2093 entreprises réparties
dans une quarantaine de départements.
Ce mouvement fait suite à celui de 2008 qui, s'il avait permis la régularisation de 2800
travailleuses et travailleurs, avait fini par buter sur l'arbitraire préfectoral le plus total faute de
pouvoir maintenir un rapport de force constant et permanent.
Conscients de cette situation de blocage, onze organisations syndicales et associations
s'adressaient le 1er octobre 2009 au Premier ministre pour soutenir la revendication d'une
circulaire de régularisation des travailleurs sans papiers définissant des critères simplifiés,
améliorés, harmonisés et garantissant une égalité de traitement entre les salariés quels que
soient leur entreprise et leur département et leur nationalité.
Si le Ministère de l'Immigration a été chargé de tenir avec les organisations syndicales
signataires de la lettre au Premier ministre, quatre réunions de travail sur le sujet, il a fini par
« botter en touche » en promulguant une circulaire le 24 novembre 09 sans rapport avec les
discussions engagées mais qui, en outre, renforce l'arbitraire préfectoral.
Logique de la part d'un Ministère dont le « cœur de métier » n’a rien à voir avec le règlement
de la situation sociale de salariés ! Logique qu’il ait du mal à intégrer une réalité
incontournable: celle des métiers les plus pénibles et les plus mal payés puisque les contrats
entre donneurs d'ordres et sous-traitants sont régis par la loi du moins-disant, celle des
travailleurs des petites entreprises où les garanties sociales sont inférieures à ce qui prévaut
dans les grands groupes, celle des intérimaires considérés comme la "dernière roue du
carrosse", celle des femmes travaillant dans l'aide à la personne ... Réalité économique et
sociale de tous ces secteurs dits "non délocalisables" où sont embauchés de façon déclarée ou
non les travailleurs sans papiers.
Assez de faux fuyants, de réponses dilatoires et de silences obstinés !
Nous ne voulons pas de salariés sans droits dans les entreprises de notre pays !
Il est maintenant urgent que les décideurs politiques reconnaissent une bonne fois pour toutes
qu'il s'agit là d'un conflit du travail. Il est plus que temps que le patronat et les organisations
syndicales de salariés puissent s'asseoir autour d'une table et reprennent le dossier là où le
Ministère de l'Immigration l’a laissé.
C'est de la responsabilité du Ministère du Travail!
                                                                                Paris, 6 février 2010
CGT, Union Régionale île de France CGT, Union Syndicale Solidaires, FSU, Ligue des
Droits de l'Homme, RESF, Autremonde, Femmes Egalité, La Cimade...

malaka
 
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Message par interluttant » 13 Mai 2010, 23:14

Trouvé sur le site de la CGT :
a écrit :Travailleurs sans-papiers
Maintenant, il faut que les négociations aboutissent !
mercredi 12 mai 2010

Après 7 mois de grève, les travailleurs et travailleuses sans papiers ont obtenu l’ouverture de nouvelles négociations. Celles-ci commenceront le Vendredi 14 mai à 10h au Ministère de l’Immigration 101 rue de Grenelle (Paris7ème).

Participeront à ces discussions, d’un côté les organisations syndicales mandatées par le groupe des 11 syndicats et associations qui ont soutenu le mouvement depuis son commencement (lettre commune au Premier Ministre du 1er octobre 2009), de l’autre côté les représentants du Ministère de l’Immigration et le Directeur Général du Travail.

Pour appuyer la délégation, les onze organisations syndicales et associations appellent à un rassemblement des travailleurs et travailleuses en grève et de tous ceux qui soutiennent leur lutte Vendredi 14 mai à partir de 9h30 (métro Varenne).

Ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici !

Il faut le voir, mais IL Y A UN APPEL DES ONZES ORGANISATIONS À SOUTENIR LES SANS PAPIERS DANS LA NÉGOCIATION CE VENDREDI
interluttant
 
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