Expulsions à Bagnolet

Message par com_71 » 27 Juil 2011, 17:34

(lo a écrit :Bagnolet (Seine-Saint-Denis) : l'expulsion d'une trentaine de personnes par la mairie PCF Une décision indigne


La mairie PCF de Bagnolet a pris la responsabilité de jeter à la rue une trentaine de personnes. Cela fait suite à une expulsion qui avait déjà eu lieu, rue Victor-Hugo, en plein hiver, il y a un an et demi. Aujourd'hui c'est en plein mois de juillet, en espérant sans doute que cela passerait inaperçu, que la mairie a décidé de transformer plusieurs dizaines de travailleurs en SDF.

L'immeuble insalubre de la rue Robespierre appartient à la mairie. C'est donc elle qui a très officiellement demandé aux services de la préfecture de procéder à l'expulsion. Vendredi 22 juillet à l'aube, des dizaines de CRS sont venus exécuter l'ordre du préfet et de la mairie, ont jeté dehors les habitants et ont embarqué leurs biens, qui ont été « stockés » on ne sait trop où... à l'autre bout de l'Île-de-France, en Essonne. Plusieurs habitants de l'immeuble, partis travailler sans soupçonner ce qui se préparait, ont trouvé en rentrant leur immeuble muré et leurs affaires emportées. La mairie n'a pris aucune mesure pour héberger les squatteurs, à l'exception d'une famille logée dans un hôtel pour quelques jours.

Jeter à la rue des travailleurs, dont certains sont sans papiers, est indigne et rien ne peut le justifier. Oh, certes, l'immeuble était insalubre et dangereux. Mais à qui la faute ? Certainement pas à ceux qui l'habitaient.

La mairie de Bagnolet n'est évidemment pas responsable de la politique scandaleuse du gouvernement, qui vient de réduire de 25 % le budget alloué à l'hébergement d'urgence : le gouvernement Sarkozy garde ses milliards pour subventionner les banquiers et le grand patronat, non pour loger les familles ouvrières. Pour autant, la mairie, en requérant l'aide de la police pour expulser des travailleurs, se rend complice de cette politique.

On aurait été en droit d'attendre d'un maire qui se prétend communiste qu'il mobilise les associations, la population, convoque la presse et les élus, pour mener la lutte contre la politique du gouvernement en matière de mal-logement. Il ne l'a pas fait. Il a préféré s'en prendre aux victimes, quitte à verser ensuite sur leur sort des larmes de crocodile.

Les élus de Lutte Ouvrière soutiendront toutes les actions allant dans le sens de la défense des expulsés.

Communiqué des élus de Lutte Ouvrière, Geneviève Reimeringer et Jean-Pierre Mercier, le 25 juillet
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par llaima » 07 Août 2011, 19:29

Expulsions, démolitions, bétonnage, bradage des biens publiques et vente de terrains à des promoteurs verreux c'est la politique devenue banale de la mairie de Bagnolet. Il y a les grosses affaires qui ressortent mais franchement c'est d'un prévisible vu le nouveau programme PCF version bagnoletaise : prolétaires de toute la ville barrez-vous!
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Message par artza » 08 Août 2011, 04:56

(llaima @ dimanche 7 août 2011 à 20:29 a écrit :prolétaires de toute la ville barrez-vous!

Tout un programme :wacko:
artza
 
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Message par com_71 » 08 Mars 2012, 14:33

(Lutte Ouvrière n°2273 du 24 février 2012 a écrit :

Bagnolet (Seine-Saint-Denis) Au conseil municipal, quand les habitants se font entendre


Mercredi 15 février, des habitants d'un quartier de Bagnolet (la Noue) sont venus à la séance du conseil municipal.

Ils voulaient interpeller le maire au sujet d'un projet de démolition de deux morceaux de bâtiment correspondant à deux cages d'escalier, un projet qu'ils avaient découvert sans en avoir été avertis au préalable. Déjà venus au dernier conseil municipal protester contre ce projet, ils avaient alors obtenu, lors d'une réunion, la promesse de son abandon. Mais désormais ils réclament des garanties écrites.

La démocratie réelle voudrait que la population puisse prendre son sort en main et agir directement sur les élus, sans se contenter d'attendre qu'on lui donne la parole, se mêlant directement des affaires publiques qui la concernent.

Mais le maire de Bagnolet (PCF) a fait valoir son droit de refuser la parole à des habitants. Certes la loi est de son côté mais cela ne prouve pas qu'il a raison. De plus, dans la salle se trouvaient des boxeurs connus pour leur soutien au maire et présents ce soir-là dans le but évident d'intimider les gens. Ils ont d'ailleurs montré, si ce n'est leur art de la boxe, du moins leur vocabulaire riche en insultes de tout genre.

Cependant aucune de ces manœuvres n'a empêché les habitants de lire leur texte. Comme quoi quand on est en nombre et mobilisés, on peut se faire entendre. Et surtout l'attitude du maire s'est retournée contre lui. Les élus de Lutte Ouvrière sont d'abord intervenus pour protester contre son refus de donner la parole aux habitants. Puis ils ont quitté la salle en même temps que nombre d'autres élus. Ainsi le conseil municipal, n'ayant plus le quorum, n'a pas pu se tenir.

Ce soir-là ce sont les habitants de la Noue qui ont été les plus forts. Malgré tous les textes de loi, ils se sont fait entendre et ont obtenu le soutien d'élus. Pour notre part, élus de Lutte Ouvrière, nous continuerons à soutenir leurs actions.

Les conseillers municipaux Lutte Ouvrière de Bagnolet
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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