Aulnay-sous-Bois, provocation de PSA !

Message par titi » 29 Jan 2013, 18:05

c'est vraiment chouette internet, faites passer les liens à tous vos amis, familles, collègues
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Message par piemme » 29 Jan 2013, 18:28

Sur le site du Monde, cette vidéo AFP.
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Message par Ottokar » 30 Jan 2013, 10:46

sur le JDD la manif de mardi avec le Front de gauche pour une loi sur les licenciements boursiers. Nathalie était là, Poutou aussi, je les ai vus à la télé.
a écrit :Les salariés "en lutte" interpellent les politiques
REPORTAGE – Quelques centaines de salariés, qui s'affirment "en lutte contre les plans sociaux", ont manifesté mardi à Paris, demandant aux élus de réagir. Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou étaient présents.

Alors que le mariage pour tous devait concentrer l'attention médiatique, plusieurs syndicats ont organisé une série de rassemblements, mardi à Paris, pour contester contre la vague de plans sociaux. Successivement, les salariés d'une quinzaine d'entreprises, qui ont le point commun d'avoir toutes présenté des plans de restructurations ou de licenciements, se sont regroupés devant le siège social de PSA, avenue de la Grande armée, puis devant le Virgin Megastore des Champs-Elysées - qui devrait bientôt fermer - avant de se rendre aux abords du ministère du Travail en début d'après-midi.

Depuis ce lieu, ils devaient se rendre à l'Assemblée nationale pour déposer une proposition de loi interdisant les licenciements boursiers. Ils en ont finalement été interdits par une rangée de fourgons de CRS. C'est le chef de file des parlementaires Front de gauche, André Chassaigne, qui a finalement annoncé le dépôt d'un texte d'ici une dizaine de jours.

"Créer un rapport de force"
Coincés entre deux barrières sur le boulevard des Invalides, fermé à la circulation, les quelques 300 salariés présents veulent "mettre en commun leur lutte". "Nous devons tous nous mettre en grève, afin de créer un rapport de force", résume un salarie du site PSA d'Aulnay-sous-Bois, "parti pour être licencié dans moins d'un an". "J'ai été limogée en début d'année et personne, sous Sarkozy ou sous Hollande, n'a bougé dans notre sens", regrette une membre du collectif Licenci'elles, qui regroupe les ex-salariées des 3 Suisses. Ces dernières sont actuellement en procédure aux Prudhommes et, selon elles, "ça s'annonce bien". "Mais cela ne va pas nous procurer du travail", ajoutent-elles.

L'avocat des Licenci'elles, Me Fiodor Rilov, peut déjà se prévaloir d'une victoire symbolique : c'est lui qui a porté la plainte de la CGT contre Faurecia, laquelle a entraîné lundi la suspension du plan de restructuration de PSA. "En temps de crise, on voit bien que les salariés sont insuffisamment protégés et qu'en cas de jurisprudence comblant un vide juridique, les juges tranchent en leur faveur", remarque-t-il avant d'insister : "On a besoin d'instruments juridiques pour faire tomber les plans sociaux." Pour Philippe Julien, secrétaire CGT sur le site PSA d'Aulnay-sous-Bois, la justice "peut bien suspendre un plan de façon provisoire", mais c'est aux politiques "de faire dans le durable".


Crédit: G.V.-LeJDD.fr

Le message est immédiatement transmis aux quelques élus présents. Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou… Les principales figures de la gauche de la gauche sont là. Celles du Parti de gauche sont en formation serrée. Aux côtés d'Eric Coquerel et de Martine Billard, Jean-Luc Mélenchon fend la foule, serre les mains et résume les doléances : "La Loi doit venir aider les travailleurs. Leur lutte est d'intérêt général et, en ce sens, il faut les prendre en compte au nom de la Nation." L'ancien candidat à la présidentielle relaie les propositions du Front de gauche, à commencer par la proposition de loi d'André Chassaigne. Mais il avance également ses propres idées, la régulation des pouvoirs de vote des actionnaires par exemple.

Les élus, "ce sont des rigolos"
"Nous demandons au pouvoir socialiste des choses depuis huit mois, mais n'avons rien. Il faut donc le changement se fasse par le bas de la pyramide sociale, par la rue", tranche Philippe Poutou, l'ancien champion du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la dernière présidentielle. Le discours de Nathalie Arthaud, de Lutte ouvrière, est similaire : "Les salariés ont mille fois raison et les politiques, s'ils se revendiquent républicains, doivent les prendre en compte."

A quelques mètres de ces deux têtes d'affiche de l'extrême gauche, les manifestants observent le bal des caméras et des journalistes. "Tous ces gens, ce sont des rigolos", lâche l'un des employés du site PSA d'Aulnay. Et d'ajouter, amer : "J'ai vu Denis Martin (directeur du pôle industriel de PSA, Ndlr) gueuler sur Arnaud Montebourg et, aussitôt, le ministre a baissé la tête. Les élus font rien et préfèrent dépenser des millions d'euros au Mali au lieu d'investir dans l'emploi!" Les députés du Front de gauche tenteront de prouver le contraire dans les prochains jours.

Gaël Vaillant - leJDD.fr
mardi 29 janvier 2013
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Message par Jacquemart » 01 Fév 2013, 07:54

Quand le patron organise une ambiance sympathique : http://vimeo.com/58609762
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Message par Jacquemart » 04 Fév 2013, 14:15

a écrit :Poursuite de la grève à l'usine de PSA d'Aulnay
Le Monde.fr avec AFP | 04.02.2013 à 12h39

L'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois, qui emploie 2 800 personnes et doit fermer en 2014 dans le cadre d'un vaste plan de restructuration, était toujours paralysée lundi 4 février par une grève débutée à la mi-janvier.
"Il y a toujours autant de grévistes, environ 440, selon la CGT, qui a appelé à la grève, et la direction n'a pas eu la force de redémarrer les chaînes", a précisé Jean-Pierre Mercier, délégué CGT (28 %), rejoint par SUD (10 %) et la CFDT (4,9 %).

De son côté, la direction a constaté qu'il y avait "toujours un absentéisme très élevé". Selon elle, des œufs ont été jetés par des grévistes, qui ont également fait éclater des pétards dans les ateliers. "Il n'y a pas de production aujourd'hui et la situation est tendue", a également dit Brahim Loujahdi, délégué CFTC.

"PRESSIONS" SUR LES NON-GRÉVISTES

Les autres syndicats de l'usine, dont le syndicat maison majoritaire SIA (40 % aux dernières élections sur une liste commune avec la CFTC, FO (12 %) et la CFE-CGC (4 %)) ont appelé il y a dix jours à une reprise du travail et ont dénoncé des "pressions" sur les non-grévistes.

Quatre ouvriers soupçonnés d'avoir participé à l'agression d'un huissier qui venait constater, à la demande de la direction, des dégradations dans l'usine le 18 janvier sont convoqués mardi en début d'après-midi pour un entretien en vue de leur licenciement.

Un rassemblement de soutien est prévu à partir de 13 h 30 sur le parking de l'usine, avec Pierre Laurent et Marie-George Buffet, secrétaire national et députée du PCF, Martine Billard, coprésidente du Parti de gauche, Olivier Besancenot, ex-candidat du Nouveau Parti anticapitaliste à la présidentielle de 2007, et Nathalie Arthaud, ex-candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle de 2012, ainsi que des élus locaux communistes et socialistes.
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Message par satanas » 05 Fév 2013, 11:30

Jean-Pierre MERCIER répond aux attaques et insinuations minables d'Elkabach contre les grévistes de PSA AULNAY...

http://www.dailymotion.com/video/xxafa6_me...29#.URDd5R1huSp
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Message par Jacquemart » 06 Fév 2013, 20:03

Le rap, c'est vraiment pas mon truc, mais là je fais bien volontiers une exception :
http://www.youtube.com/watch?v=5Fnx-phCCAI
=D>

Et pour quelques explications, voir ici : http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/02/...-le-rap-de-psa/
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Message par luc marchauciel » 07 Fév 2013, 23:20

Une tribune sur Le Monde.fr

a écrit :

PSA-Aulnay, une violence patronale

Par Vincent Gay, Sylvain Pattieu



Le vendredi 1er février, le directeur des marques de PSA, Frédéric Saint-Geours, dénonce la "violence intolérable" des grévistes d'Aulnay. Il évoque des jets de boulons, d'œufs, des menaces.
Incroyable hasard, le même jour, trois syndicats minoritaires sur le site d'Aulnay ont tenu une conférence de presse au siège de PSA, pour dénoncer les agissements de la CGT d'Aulnay. Ces déclarations font suite, rappelons-le, à un lock-out à peine déguisé de plus d'une semaine de cette usine, pratique traditionnelle du patronat visant à fermer provisoirement une usine pour contrer un conflit social, alors qu'un mouvement de grève a commencé le 16 janvier.

Plus de six mois après l'annonce officielle de la fermeture du site, que des syndicats préfèrent dénoncer des grévistes plutôt que de défendre l'emploi des salariés est en soi assez surprenant, mais rappelle en fait des pratiques qu'on aurait pu croire révolues, celles des syndicats patronaux marchant main dans la main avec leurs employeurs.

TENTER DE CASSER LA GRÈVE

Chercheurs, historiens en histoire sociale, nous nous sommes rendus sur place, à l'usine d'Aulnay, les 17 et 18 janvier, au tout début de la grève, et encore ce 1er février. Nous n'avons pas vu les violences intolérables décrites. Nous n'avons pas vu de casse, de machines abîmées ; seulement quelques caisses de boulons renversés, quelques tags célébrant la grève, mais de déchaînement de violence, point.

Par contre, nous avons observé des grévistes, en civil, sous le regard vigilant de la maîtrise, bras croisés, en blouse de travail, dont 200 membres ont été appelés des autres sites PSA pour tenter de casser la grève.

Nous avons aussi constaté l'accueil menaçant des compagnies de vigiles embauchés pour l'occasion, postés sur le parking.

Nous avons vu des discussions animées, franches, voire très vives, entre grévistes et non-grévistes. Nous avons vu des regards noirs, entendu quelques moqueries, quelques qualificatifs peu amènes ("mouchards, vendus..."). Mais aussi quelques billets glissés en douce, en soutien, par des non-grévistes aux grévistes, pour la caisse de grève.

Mais aussi les discussions, les plaisanteries, les slogans, les chants, les danses au son des tambours, la possibilité pour des salariés de relâcher la pression et de s'approprier leur lieu de travail, après les mois éprouvants ayant suivi l'annonce de la fermeture de l'usine, à la veille des vacances d'été.

Qu'il y ait des "tensions", c'est bien le moins quand une telle décision est prise, quand la crainte du chômage pèse, quand les négociations ne semblent pas avancer, quand une grève est en cours, quand les vigiles et les cadres, payés double, sont appelés en renfort par la direction.

PAS DE VIOLENCES PHYSIQUES

Qu'il y ait des discussions, des disputes, des remous, des actes virulents, c'est le propre des conflits sociaux ; une grève fait nécessairement monter la pression et les tensions, surtout dans un tel contexte. Mais nous n'avons pas vu de violences physiques.

Si on compare avec les images et les témoignages des grandes grèves chez Citroën dans les années 1970 et 1980, quand des nervis attaquaient les grévistes, interdisaient toute activité syndicale indépendante de la direction Citroën à l'intérieur des usines, la violence évoquée paraît aujourd'hui dérisoire.

En tant que chercheurs, nous avons reçu un accueil chaleureux des grévistes. Les seules tentatives d'intimidation sont venues, en ce qui nous concerne, d'un responsable des ressources humaines accompagné d'agents de maîtrise.

La direction de PSA a choisi de dresser les salariés les uns contre les autres, elle a choisi l'angle de la criminalisation du mouvement social en traitant les grévistes de "casseurs", en portant plainte contre plusieurs d'entre eux.

C'est pourtant elle qui casse l'usine et l'avenir des ouvriers, et qui cogne sur les grévistes. Cette rhétorique ouvre la voie à des amalgames et des dérives réactionnaires.

Le pas est vite franchi, entre "casseurs" et "jeunes des cités", "voyous" et "Arabes", dans une usine historiquement marquée par une forte proportion de travailleurs immigrés ou héritiers de l'immigration.

Comme le disait le syndicaliste Ahmed Berrazzel, menacé il y a deux ans de licenciement par PSA suite à de fausses accusations, "les voyous, ils ne se lèvent pas à 5 heures du matin pour aller gagner 1300 euros par mois".

Ayant grandi pour une partie d'entre eux dans les cités populaires d'Ile-de-France, souvent habitués à la stigmatisation de leurs origines sociales et banlieusardes, ils se défendent aujourd'hui pour défendre leur dignité de travailleurs, comme l'avaient fait leurs prédécesseurs immigrés en 1982.

L'ARRT-MALADIE EST UN MOYEN DE NE PAS CASSER LE MOUVEMENT

Aujourd'hui, il est erroné de présenter, comme le fait la direction de PSA, une usine bloquée par des grévistes menaçants. Si l'usine ne tourne plus, c'est du fait de la grève, mais aussi parce que l'absentéisme atteint des proportions très importantes : de nombreux salariés, sujets à des pressions diverses de la part de la direction (appels téléphoniques, menaces sur le reclassement...), craignent de faire grève et l'arrêt-maladie est un moyen de ne pas casser le mouvement.

C'est également le résultat des réductions de postes depuis des années, car aujourd'hui PSA manque de personnel pour faire tourner les chaînes sans les grévistes. Enfin, les salariés qui restent sont pour nombre d'entre eux découragés, désabusés, inquiets, pas dans les meilleures conditions pour un travail efficace.

La "boule au ventre" mentionnée dans certains témoignages, elle vient pour la plupart des salariés de leur avenir incertain et non du mouvement de grève.

Les constructeurs automobiles français, qui ont connu un recul de leurs ventes, multiplient depuis un an les annonces de fermeture, de plans sociaux, de chantage à la signature d'accords réduisant les droits des salariés.

Il est indécent, comme ils tentent de le faire, de se racheter une virginité face à l'opinion publique sur le dos des grévistes.

Vincent Gay, doctorant en histoire, université Evry-Val-d'Essonne.

Sylvain Pattieu, maître de conférences en histoire, université Paris VIII ; écrivain
 
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Message par artza » 08 Fév 2013, 08:23

Au moins les lecteurs de ce quotidien auront un autre son de cloche.

Il est d'usage dans les milieux des médias comme dans ceux de l'Université de célébrer la liberté et entre autre la liberté de la presse, la liberté d'observation et de circulation des journalistes.

Ici, ce sont les grévistes organisés qui permettent l'exercice de cette liberté!

D'ordinaire il n'est pas plus aisé à des journalistes de visiter une usine qu'une prison.

Dans la langue populaire pour dire usine on dit boîte ou taule ce n'est pas seulement une façon de parler.

C'est important que quoique puissent dire les commentaires pro-patronaux les images de cette grève montrent des travailleurs, des ouvriers d'usine (tiens ça existe encore), qui font grève, c'est donc encore possible et forment un comité de grève.

Au bout du compte c'est une bonne chose que cette grève contraignent les médias de montrer des immigrés (ou des issus de) qui se sont ni des sans-papiers, ni des assistés, ni des délinquants, ou des fanatiques religieux etc... mais des ouvriers comme les autres.

Un petit bémol pour la fin de l'article, la goutte de goudron? ;) qui reprend sur les difficultés économiques réelles et bidonnées des industriels de l'auto.
N'aurait-il pas mieux valu conclure sur les revendications et les objectifs des grévistes?
artza
 
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Message par yannalan » 08 Fév 2013, 09:52

Ce sont des militants, mais ils veulent le jouer chercheurs pour le journal. S'ils commencent à jouer du slogan en fin d'article, pour le public du Monde, c'est ps terrible...
yannalan
 
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