manif à Paris et ..ailleurs

Message par quijote » 11 Oct 2011, 17:05

je suis allé à la manif .. au début , je craignais le pire : comme la Bastille était clairsemée !.. je suis aller rejoindre des camarades de Lo , vers le Cirque d'Hiver .. puis , à mesure que le temps passait , on a vu que le cortège assez fourni avançait . Ma foi ils avaient la pèche . Il y avait un bon paquet de jeunes étudiants , des lycées en grève , l 'UNSA , la CFDT, les journalistes de la radio , un groupe assez important de travailleurs de PSA et surtout derrière , beaucoup , beaucoup de cégétistes , un groupe compact avec des mots d'ordre radicaux comme" c'est pas à l 'Elysée , c'est pas dans les salons qu 'on obtiendra satisfaction , c'est dans la lutte , c'est dans l 'action " . Bref , ça avait de la gueule et lls ont défilé pendant au moins deux heures .. c'était pas le ronron habituel : vous vous souvenez de "il était un petit ministres" ou autres fadaises ou" demandes" .. Je pense qu 'on devait au moins être 15000 ou un peu plus ..Et vu le sabotage et le manque de préparation sérieuse , c'est pas si mal..
quijote
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2003, 17:11

Message par Vania » 11 Oct 2011, 17:33

Même impression pour la manif parisienne. J'y suis presque allé à reculons, m'attendant à un faible cortège. Les lycéens étaient bien visibles, en cortège compact et portant les banderoles de leurs bahuts : lycée Voltaire du XIe, lycée Victor Hugo aussi. Après je ne sais plus. J'ai vu 4 à 5 lycées différents avec des cortèges déjà significatifs. Sinon, j'ai manifesté derrière l'UGFF. A noter, l'absence quasi complète des permanents syndicaux de mon ministère (culture), même pas de banderoles. A croire que tout était fait pour qu'il y ait le moins de monde possible, ce qui n'a pas marché vraiment. Parmi les slogans, j'ai retenu : "la crise c'est eux, la solution, c'est nous" et "et 1, et 2, et 300 euros pour nos salaires, de l'argent, il y en a dans les caisses du patronat". Le tout lancé depuis le micro de la FERC (fédération éducation, recherche, culture).
Vania
 
Message(s) : 27
Inscription : 19 Fév 2011, 01:21

Message par Doctor No » 11 Oct 2011, 18:15

Pareil à Lyon...à mon modeste avis.

La jeunesse du PCF, la JC assez remontée et avec des affiches révolutionnaires.

Une manif des militants. Mais je sentais que les gens en veulent.

Comme si quelque part les gens savaient ce qui les attend et pensaient que malgré tout il valait la peine de manifester.

Bon signe.

Doctor No
 
Message(s) : 467
Inscription : 24 Mai 2011, 14:40

Message par Vania » 11 Oct 2011, 18:52

Un article de Libé sur le cortège des lycéens et étudiants. Beaucoup de réflexions plutôt sympas, qui correspondent à l'ambiance générale.

a écrit :«Jeunes mais pas cons !»

Un bon millier de lycéens — selon l’UNL, le principal syndicat lycéen — ont défilé ce mardi à Paris aux côtés des ouvriers et des retraités, qui protestaient contre le plan de rigueur du gouvernement.

«Ça nous concerne tous», lance Mathieu, écharpe rouge autour du cou, bérêt sur la tête. En première au lycée Maurice Ravel (XXe arrondissement), il est là «parce qu’on est contre les suppressions de postes, mais aussi parce qu’il y a un ras-le-bol général des jeunes. On est contre le système en général!»

Plus tôt dans la journée, une douzaine de barrages filtrants ont été installés à l’entrée de lycées parisiens, selon le rectorat. «Beaucoup de lycées sont mobilisés, à Paris, mais aussi à Lille, Toulouse ou La Rochelle… il y a un ras-le-bol général», note Kahina Djemani, 17 ans, porte parole de la Fidl, le deuxième syndicat lycéen.

«35 par classes, non !»

A une centaine de mètres, derrière les panneaux Unef (Union Nationale des Etudiants de France), Engerrand, 18 ans. Etudiant en histoire de l’art à Paris-IV, il juge qu'avec les lycéens, «on est sur le même bateau, on marche ensemble. Aujourd’hui, nos parents souffrent, demain ça sera notre tour, mais en pire… Il faut que le gouvernement comprenne qu’il faut miser sur les jeunes, pas sur les banquiers.»

Cris dans la foule compacte: «Sarko t’es foutu, la jeunesse est dans la rue!» Une pancarte: «Jeunes… Mais pas cons!» Salah Kirane, vice-président de l’Unef Paris VIII, s’exclame: «La rigueur nous touche tous, les lycéens et les étudiants.»

De leur côté, les étudiants défendent leur droit à la santé: «On est en train de tacler les mutuelles étudiantes, en augmentant leur taxation… Il y a déjà 25% d’étudiants qui renoncent à se soigner faute de moyens, et on en rajoute, c’est intolérable!»

Parmi la cinquantaine d’élèves du lycée Voltaire (XIe arrondissement), Clémence montre ses joues en souriant. Sur la joue gauche: «35 par classe». Sur la joue droite: «Non». «A cause des suppressions de postes dans l’Education nationale, nos classes sont surchargées, il y en a même qui sont resté deux mois sans prof de philo, parce qu’il n’y avait personne pour le remplacer… Comment étudier dans ces conditions?», s’interroge la lycéenne.

Arrivés place de la Bastille, les jeunes, lycéens, étudiants et même jeunes salariés, restent sur place, aux cris de «Chatel, fais tes valises», ou de «Jeunes en colère, on va pas se laisser faire».

Victor Colombani, président de l’UNL, remarque tout bas: «Cette année, les lycéens ont vécu la pire rentrée de leur scolarité, mais ce n’est pas une fatalité: il suffit de voir le monde réuni aujourd’hui».


Pour le "jeune mais pas con", je l'ai vu, inscrit au marqueur su un morceau de carton. Cela rappelait les manifs lycéennes d'un vendredi, il un peu plus d'une semaine, et où la presse télévisée essayaient de nous faire croire qu'elles étaient fondées sur la rumeur de la suppression d'un mois de congé, groupe facebook à l'appui... et que j'étais allé voir : le groupe existait depuis 2010, et seule sa pub faite à la télé lui avait redonné vie... Ouhais, jeune, mais pas con! Vive la jeunesse! Et vivent ses luttes, surtout lorsqu'elles tentent, même si c'est parfois maladroitement, de rejoindre celles du monde du travail!
Vania
 
Message(s) : 27
Inscription : 19 Fév 2011, 01:21

Message par Vania » 11 Oct 2011, 21:00

Lu sur Libé... Le lien : http://www.liberation.fr/economie/01012365...ures-de-rigueur

a écrit :[B]De leur côté, les leaders de la CFDT et de la CGT participaient à une flashmob place de la Bourse à Paris, pour François Chérèque, et à la manifestation interprofessionnelle de Marseille pour Bernard Thibault.


Une flash mob? C'est quoi c't' affaire? Quelqu'un sait? Un ballet confédéral place de la bourse? En tu-tu? :D
Vania
 
Message(s) : 27
Inscription : 19 Fév 2011, 01:21

Message par kaïre » 11 Oct 2011, 21:22

Un peu plus de 2 000 manifestants à Toulon. Manif nettement moins "traîne-savate" que d'habitude. Tous les services publics représentés et aussi quelques privés (cliniques, banques et assurances, Casino...). Gros des troupes, CGT bien sûr. Arsenal (DCN) bien présent, ainsi que la Santé. Groupe très dynamique et bruyant des gars de la DIR Méditerranée (direction interdépartementale des routes, ex DDE) : menace de privatisation du second tube du tunnel de Toulon par ESCOTA (qui prendrait en charge le surcoût des travaux) et donc de leur boulot et pour les usagers, d'un péage.
Une vingtaine de lycéens (MJS, JC), l'UNL n'a manifestement pas fait le boulot.
PC-Front de Gauche, 5 NPA, pas de PS.
A la fin, stands CGT, CFDT (qui n'appelait pas à la grève), avec coups à boire !
Discussions sympas, ras-le-bol général et "ce n'est qu'un début".
kaïre
 
Message(s) : 12
Inscription : 15 Fév 2008, 07:54

Message par jedi69 » 11 Oct 2011, 22:22

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


100 milles à 200 milles dans les rues du bled :roll:

a écrit :
Voilà.fr

Mobilisation en demi-teinte contre la cure d'austérité

user posted image

A la une 11/10/2011 20:42

Pour dire non à l'austérité et exiger une autre répartition des richesses, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé mardi en France lors d'une journée d'action interprofessionnelle en demi-teinte, marquée par peu de grèves et des perturbations limitées dans les transports.

Selon le ministère de l'Intérieur, 145.000 manifestants ont été comptabilisés dans toute la France.

Selon des estimations de la CGT basées sur 150 des 200 manifestations prévues, 270.000 personnes ont répondu présent, dont 9.500 lycéens (selon l'UNL).

"Une autre répartition des richesses. Pour l'emploi, les salaires et la protection sociale. Ce n'est pas aux salariés de payer la crise", proclamait la banderole de tête du cortège parisien qui a réuni 16.000 personnes selon la préfecture de police, 25.000 selon la CGT.

Les confédérations CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires, exigeant "des mesures d'urgence", n'avaient cependant pas lancé d'appel national à la grève.

Ne s'attendant pas, à quelques mois de la présidentielle, à la mobilisation massive de l'an dernier contre la réforme des retraites, elles ont misé sur une journée décentralisée, avec des actions plus symboliques, sectorielles et locales.

Ils étaient 5.300 à Marseille selon la préfecture, 30.000 selon les organisateurs, avec Bernard Thibault en tête de cortège juste devant les salariés de l'usine Fralib de Gémenos, menacée de fermeture.

Le secrétaire général de la CGT a demandé au gouvernement de "changer d'optique" car "loin de nous sortir de la crise économique, cette austérité salariale, cette précarité sociale vont nous enfermer dans la récession et tout le monde va y perdre".

Le numéro un de la CFDT François Chérèque a misé lui sur une "action symbolique" place de la Bourse à Paris pour dénoncer "l'injustice" du plan anti-déficit du gouvernement qui, selon lui, fait payer les salariés six fois plus que les riches.

Pour Annick Coupé, déléguée générale de Solidaires, "c'est le moment de relever la tête et de dire stop à l'austérité".

FO, qui avait organisé une journée d'information le 20 septembre, s'est abstenue, de même que la CFE-CGC qui a opté pour "consultation nationale" des salariés.

A Toulouse (entre 3.200 et 7.000 manifestants), les salariés de l'américain Freescale (ex-Motorola) ont dit "non aux licenciements", alors qu'à Bordeaux (entre 4.800 et 11.000 participants) la CGT de Ford était particulièrement représentée, tout comme celle d'Ipsos, ainsi que de nombreuses professions médicales et organismes de prestations sociales.

A Rouen, les manifestants (entre 3.000 et 5.000) ont remonté la rue Jeanne d'Arc, la "rue des banques", en distribuant des faux euros estampillés de slogans: "pour une autre répartition des richesses taxons le capital" ou "pour une autre richesse, augmentons les salaires".

La mobilisation a provoqué quelques perturbations dans les transports: le trafic ferroviaire a été légèrement affecté, avec trois TGV sur quatre, mais la circulation revenait "à la normale" en fin d'après-midi selon la direction, selon qui le taux de grévistes était de 20,57% (25% selon la CGT Cheminots).

A la RATP, le trafic en début de soirée était quasi-normal, hormis quelques perturbations comme sur le RER B avec un train sur deux en circulation.

Dans les transports urbains, 39 préavis ont été déposés mais le service était assuré quasi-normalement sur la totalité des réseaux.

Quelques préavis de grève ont aussi été déposés, notamment dans la fonction publique: 6,8% de grévistes dans la Territoriale, 3,83% pour l'Hospitalière et 4,17% dans la Fonction publique de l’Etat (3,25 % dans l'Education nationale). A la Poste, le taux de grévistes était de 6,91% à 10H00, de 6,08% à Pôle emploi le matin, selon les directions respectives.

Toutes les cantines scolaires étaient par ailleurs fermées à Toulouse et Montpellier, 43 à Bordeaux, selon la CGT.


A+
jedi69
 
Message(s) : 3
Inscription : 04 Avr 2006, 19:15


Retour vers Dans le monde du travail

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 7 invité(s)