Groupe Doux

Message par Sinoue » 11 Juil 2012, 16:42

Les syndicats du volailler breton Doux craignent 1 500 suppressions d'emplois
LE MONDE | 11.07.2012 à 15h52 • Mis à jour le 11.07.2012 à 16h58

Par Laurence Girard

Les syndicats de Doux tirent la sonnette d'alarme. Après avoir analysé, mardi 10 juillet, les offres de reprise du volailler breton, ils pointent les conséquences en termes d'emploi pour les 3 400 salariés. "Nous estimons le nombre de suppressions d'emplois à 1 500, au vu des propositions actuelles", affirme Jean-Luc Guillart, délégué syndical central CFDT.
De son côté, le comité d'entreprise du site de Châteaulin, siège du groupe volailler, a décidé de porter plainte contre X pour "gestion fautive" auprès du tribunal correctionnel de Quimper.

Doux, plombé par une dette de 430 millions d'euros, s'est placé en redressement judiciaire le 1er juin. Trois semaines plus tard, les administrateurs judiciaires ont décidé de mettre en vente le groupe. Les éventuels repreneurs avaient jusqu'au 5 juillet, 18 heures, pour déposer leur offre.

Sept offres ont été comptabilisées à l'heure dite. Mais leur nombre est passé à onze le lendemain et elles continuent à arriver. "Dans le flot des mauvaises nouvelles, il y en a parfois des bonnes. Nous avons appris aujourd'hui qu'une nouvelle offre émanant des Volailles du Poher a été déposée pour le site de Plouray, dans le Morbihan, qui emploie près de 200 personnes", affirme M. Guillart, estimant le total des offres à quatorze.

DES SITES SUR LE CARREAU

Les syndicats relèvent toutefois que certains sites sont absents des offres de reprise. L'usine de Pleucadeuc (Morbihan), par exemple, qui emploie près de 400 personnes. Les salariés, inquiets, ont prévu une action de mobilisation jeudi 12 juillet. Aucun repreneur n'a mentionné non plus le site de Graincourt-lès-Havrincourt (Pas-de-Calais), où 270 salariés travaillent dans l'activité frais.

La situation de l'une des deux usines de Père Dodu à Quimper - celle qui fabrique essentiellement des saucisses destinées à l'exportation - est, elle, en suspens. Dans l'offre coordonnée par Sofiprotéol, qui regroupe sa filiale Glon Sanders, Terrena, LDC, Duc, Tilly-Sabco et Triskalia, le site reste sur le carreau.

A l'inverse, il est repris dans l'offre faite par la Financière Turenne Lafayette. La société, qui possède déjà William Saurin, Madrange et Paul Prédault, a jeté son dévolu sur les deux usines de Père Dodu.

Toutes les offres ont été considérées comme "insuffisantes" par le ministère du redressement productif. Même celle proposée par Sofiprotéol qui devait être garante d'une reprise globale de Doux : au final, elle ne porte pas sur l'ensemble du groupe, les membres du consortium se partageant les morceaux du volailler.

L'heure est donc aux discussions afin d'améliorer les propositions. Les membres du consortium mené par Sofiprotéol devaient se réunir mercredi 11 juillet. Les syndicats espèrent que le tableau, qui sera présenté le 17 juillet lors d'un prochain comité central d'entreprise, sera moins sombre.

Mais les salariés ne sont pas seuls à s'inquiéter. Les créanciers de Doux craignent que leurs factures en souffrance ne soient pas payées. Les transporteurs routiers ont menacé, à travers un communiqué de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) Bretagne publié mardi, de cesser les livraisons vendredi 13 juillet. Doux doit 8 millions d'euros aux 1 000 transporteurs.

La famille Doux, qui possède 80 % du capital du volailler, travaille de son côté à un plan de continuation. Le tribunal de Quimper devrait statuer sur le sort du volailler le 27 juillet.

Laurence Girard
Sinoue
 
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