
Les salariés du site de Romainville (Seine-Saint-Denis) du groupe pharmaceutique Aventis restent mobilisés contre le plan social qui frappe leur entreprise. Ils ont bloqué, hier matin, la directrice du site et son adjoint pendant quelques heures, avant de les laisser sortir en milieu de journée. Le plan social est la conséquence de la fusion, fin 1999, de Hoechst et Rhône-Poulenc, devenus Aventis. Il implique la suppression de plus de 660 postes en Ile-de-France, dont 480 sur le seul site de Romainville. Plusieurs centaines de salariés étaient massés hier matin dans l'amphithéâtre Pasteur du site, dont beaucoup avec un autocollant «Supprimé» sur la blouse. Ils ont réclamé à la directrice du site des garanties sur les mutations à l'intérieur du groupe et les postes promis dans des entreprises extérieures. «C'est très flou, pour l'instant ces postes n'existent pas», dit Christine, salariée à Romainville depuis trente deux ans. La direction du groupe assure qu'il y a des solutions de reclassement pour «550 à 790 personnes», selon le directeur de la communication François Gros. Hier soir, les syndicats attendaient toujours une liste détaillée et complète.