Goodyear Dunlop à Montluçon

Goodyear Dunlop à Montluçon

Message par Aumance » 16 Sep 2015, 14:47

il fallait être patient ...................

un article sur le site du journal "la Montagne Centre France" de ce jour

Après sept ans de procédure, quatre-vingt-deux salariés montluçonnais de l'usine Dunlop qui affirmaient être sous-payés ont eu gain de cause. La note serait d'environ 2 millions d'euros.
C'est une victoire judiciaire éclatante pour ces salariés montluçonnais. La cour d'appel de Riom a condamné mardi la société Goodyear Dunlop à leur verser des rappels de salaires remontant à 2005 ou 2006.

L'addition de tous les préjudices atteindrait environ 2 millions d'euros, selon l'avocat Jean-Louis Borie, qui a défendu les quatre-vingt-deux employés avec Elise Triolaire.

Un exemple : un agent de fabrication a obtenu ce mardi une somme de 42.729 euros pour un rappel de salaires allant de 2004 à 2015.

La convention collective n'a pas été respectée

A l'origine de cette décision se trouve un différend sur le calcul des revenus. Le syndicat CFDT remarque qu'une prime de rendement avait été intégré dans la base de comparaison pour apprécier le respect des minima. « Alors que ces primes ne doivent pas être prises en compte selon la convention collective nationale du caoutchouc », affirme l'avocat du barreau de Clermont-Ferrand, Jean-Louis Borie.

Une action syndicale est enclenchée au départ devant le tribunal de grande instance de Montluçon puis devant la cour d'appel de Riom, qui donnent raison au syndicat en 2009 et 2010. « Mais Dunlop n'a pas voulu régler le problème, on a donc été obligés d'entamer une série de recours individuels devant les prud'hommes », affirme l'avocat, qui regrette que l'entreprise ait « brouillé les cartes sur le calcul des salaires et joué la prescription ».

Dunlop avait changé la grille des salaires en 2010

En 2013, le conseil de prud'hommes de Montluçon donne raison à l'employeur en raison de la prescription des faits, ce qu'a infirmé la cour d'appel de Riom mardi dernier. Une partie des salariés n'a d'ailleurs pas fait appel. « Ils doivent s'en mordre les doigts », glisse l'avocat.

Comprenant son erreur, Dunlop a changé le calcul du salaire minima en 2010 « pour les salariés ayant le statut d'opérateur ». L'accord a supprimé la fameuse prime et « a mis en place une grille de salaire de façon que la rémunération ne soit plus déterminée en fonction d'indices de rendements individuels », comme le note la cour d'appel dans son arrêt.

Encore une fois, la cour d'appel a suivi les arguments des salariés pour les salaires postérieurs à 2010, reprochant à l'entreprise de ne pas avoir pris en compte le salaire minimum de la convention collective, mais le salaire minimum de Goodyear Dunlop.

La CGT n'avait pas cru aux recours

« Cela récompense les salariés qui nous ont fait confiance, on est très fiers après toutes les entraves qu'on a pu nous mettre », assure Marcel Castro, de la CFDT. De son côté, la CGT n'avait pas souhaité prendre part à l'époque aux recours devant la justice, ne croyant pas à une issue positive.

Contactée, la direction du site montluçonnais de Dunlop a souhaité ne pas faire de commentaires sur cette affaire.


Guillaume Bellavoine
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