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Message Publié : 24 Oct 2003, 16:14
par pelon
CITATION

Nos lecteurs écrivent :   nouvel incident grave à la CPCU  

Vendredi 10 octobre, lors de la remise en service d'une chaudière dans la chaufferie de Paris-Bercy en vue du démarrage de la campagne d'hiver, un problème technique a entraîné
l'explosion d'une grosse conduite de transport de vapeur sous haute pression (20 bars) de la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU). Et après l'accident de la porte de
Clignancourt en novembre 2000, qui avait fait quatre morts parmi les ouvriers, et celui d'août dernier dans une rue du 15ème arrondissement, qui par chance n'a pas fait de victime, tout le
monde de penser: encore un accident!

La vapeur a envahi la chaufferie et les travailleurs présents ont juste eu le temps d'évacuer les lieux. Heureusement, il n'y a pas eu de victime mais seulement une grosse frayeur. La
preuve: deux ouvriers d'une entreprise extérieure en train d'effectuer des travaux de soudure n'ont pas voulu remettre les pieds sur ce site, estimant ce travail trop dangereux.

En fait, la cause de l'accident est assez simple: trop de précipitation dans le déroulement des opérations, ce qui fait qu'une manipulation essentielle a été oubliée. La direction a demandé
un rapport au chef d'équipe, agissant comme s'il portait la responsabilité de cet incident. Mais c'est la direction qui en porte l'entière responsabilité, du fait de l'organisation du travail
qu'elle impose et de sa politique d'économies.

Il y a vingt ans, personne ne considérait qu'il prenait des risques dans ce travail, parce que le maximum de précautions et de sécurité était assuré. D'ailleurs il n'y avait jamais d'accident
de ce type, bien que l'on ait travaillé avec les mêmes produits potentiellement dangereux, à commencer par la vapeur.

Aujourd'hui, ceux qui font les travaux les plus exposés à la vapeur, au contact des conduites sur le réseau ou à la production dans les chaufferies, travaillent avec une crainte permanente
que ça leur saute à la figure, avec le risque d'y laisser sa peau. C'est inadmissible. Et parmi nous beaucoup ont le sentiment qu'on ne pourra pas travailler dans ces conditions très
longtemps!

Un lecteur

Lutte Ouvrière n°1838 du 24 octobre 2003[/quote]