Sanofi vient d'annoncer un plan de 670 suppressions de postes dans ses fonctions support en France (RH, Finances, Informatique, Juridique etc.) Il s'agirait de "départs volontaires", comme le dernier plan du groupe dans les usines pharmaceutiques, mais ce qui est nouveau c'est le recours à la "rupture conventionnelle collective" de Macron.
Sanofi a encore besoin d'obtenir auprès des syndicalistes (toutes les couleurs de l'arc-en-ciel) un accord majoritaire. Ensuite, la rupture conventionnelle collective ne peut théoriquement s'imposer aux travailleurs, qui ne partiront que s'ils sont volontaires, et ne pourront pas être licenciés via un "PSE" (plan de "sauvegarde" de l'emploi) ensuite. Mais quand on connaît la pression qui règne pour dégoûter les gens de rester, d'un côté, et les carottes que peut brandir Sanofi pour ceux qui partent, de l'autre... (quoique ces derniers temps les carottes ont tendance à rétrécir).
Il y aurait aussi 80 postes "externalisés" (mis en sous-traitance) dans l'Informatique. Le groupe en profite, comme d'habitude, pour annoncer aussi 250 "créations de poste" dans de "nouveaux métiers" (numérique, bioproduction), c'est-à-dire qu'il met dans le même paquet des postes qu'il aurait créé de toute façon et qui ne concernent pas les mêmes lieux que là où il en supprime. Le comble, c'est qu'une partie de ces postes créés (dans les usines avec le numérique) vise à augmenter encore l'automatisation et donc... à préparer les suppressions d'emplois de demain !
Il va aussi y avoir des suppressions de postes en Allemagne et aux Etats-Unis, mais on ne sait pas encore combien.