J'ai entendu il y a peu que certains cadres du RN participeraient à la manif du 5 décembre !
Cela montre juste une chose : la profondeur du mouvement de colère qui s'annonce.
Le parti lepéniste fait un peu le grand écart pour surfer sur le mouvement sans trop mécontenter sa base patronale.
Un ponte du RN a précisé dans une interview à BFM le 20 novembre :
Louis Aliot, député RN des Pyrénées-Orientales et candidat à la mairie de Perpignan était l'invité de BFM Story. Sur la grève du 5 décembre prochain, il estime que "ce sont les élections qui règlent les problèmes, pas la rue".
Le même jour, toujours sur BFM, Le Pen était interviewée :
Des responsables du Rassemblement national manifesteront lors de la journée de mobilisation du 5 décembre contre la réforme des retraites, a affirmé Marine Le Pen qui, elle, n'ira pas dans la rue en tant que cheffe de parti. "Il y aura sûrement des responsables du RN qui iront" manifester le 5 décembre contre la réforme du gouvernement, qui "sera le hold-up du siècle", a estimé la présidente du Rassemblement national, dans un entretien au quotidien 20 Minutes mis en ligne mercredi soir.
Elle-même ne défilera pas considérant que "ce n'est pas le rôle d'un dirigeant d'un mouvement politique, sauf situation très exceptionnelle". Plusieurs syndicats opposés à la réforme ont appelé à une grève interprofessionnelle le 5 décembre qui s'annonce très suivie, notamment dans les transports. Pour la cheffe du RN, le système des retraites actuel "fonctionne plutôt bien pour peu que le gouvernement crée de l'emploi et mette en oeuvre une politique de natalité, ce qu'il est incapable de faire", alors que la réforme selon elle va "précariser le parcours de fin de vie puisque la retraite par points fera l'objet d'une révision annuelle".
Marine Le Pen considère que la France n'est "pas une démocratie" à "partir du moment où la volonté du peuple n'est pas exprimée" à l'Assemblée. Si bien que la seule "possibilité (laissée) aux Français pour exprimer leur désaccord", c'est "la rue". "J'ai toujours dit qu'il y avait une aspiration démocratique des gilets jaunes à laquelle aucune réponse n'a été apportée. Le premier parti de France est représenté par 0,2% des parlementaires, donc l'Assemblée n'est pas représentative. Ça pose un problème fondamental. Qu'est-ce qui est laissé comme possibilité aux Français pour exprimer leur désaccord ? La rue. Il n'y a pas d'autres moyens que celui-là", soutient la dirigeante d'extrême droite.
Le RN n'appelle évidemment pas à la grève mais la "comprend" et la "soutient sans réserve" et quelques-uns de ses cadres vont peut-être participer à la manif ou laisser entendre qu'ils pourraient le faire, histoire de se faire passer pour les ennemis de Macron.