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Tant qu'à faire des calculs, je ne comprends pas bien pourquoi on ne lit nulle part le raisonnement suivant :
"À 5% de décote ou de surcote par an, cela ferait un malus de 25% entre 62 et 67 ans. Donc à 62 ans une pénalité de 25% (et pas 10%) par rapport à l'âge d'obtention d'une retraite "maximum", dont tout porte à croire qu'elle serait pour beaucoup une retraite minimum pour vivre..."

parce que ce "malus" on l'a avec le système actuel s'il manque des trimestres. Avec le nouveau système, il n'y a plus de "trimestres", seule demeure la référence à l'âge. On part à 62 ans minimum avec ce qu'on a accumulé. Ou plus tard si on en veut plus.
Le malus de l'âge pivot vise à réintroduire un malus si on part à 62 ans : rien du tout si on part à 64 ans, 5 % si on part à 63 ans, et 10 % si on part à 62. C'est la "liberté de choix"...

Vous avez lu l'article d'Hervé le Bras (chercheur démographe au CNRS) dans le Monde d'avant-hier soir ?
Je l'ai acheté, j'ai commencé à lire, et comme une nunuche, je l'ai oublié au boulot.
Mais je pense avoir capté l'essentiel, à savoir : par rapport au rapport Delevoye, sur l'hypothèse 1, la plus favorable, si le gouvernement ne retirait aucune bille du dispositif, on serait dans pas mal d'années à seulement 5 milliards de déficit dus purement à la démographie, ce qui est plutôt une paille par rapport au PIB.
Or, les 2 autres hypothèses beaucoup plus pessimistes parlent surtout d'un gouvernement qui se désengage du dispositif retraites, donc le problème de fond n'est pas du tout la démographie, mais ce désengagement arbitraire de l'Etat.
Conclusion : il n'y a aucune URGENCE à une réforme des retraites, urgence qui serait due à des problématiques démographiques, c'est complètement bidon comme argument.

Cela dévie de la réflexion de com, mais LO l'a déjà dit. Il n'y a pas que la démographie mais aussi le chômage et la stagnation des salaires qui font autant de cotisations en moins. Bref une double pleine pour les travailleurs.
Last but not least, les gains de productivité.

Le problème, c'est que j'ai autour de moi des gens que l'argument démographique émeut, au point même de dire "Alors on va se gaver aux dépends de nos gosses, jolie mentalité ! Et qu'est-ce qu'on va leur laisser hein, à nos gosses, des dettes ?" Et moi de penser "Perso, m'en fous, j'ai pas de gosses." Et un collègue de répondre "Bah, ils feront comme nous, et miserons sur les petits-enfants..."
hihihi.... bref, l'argument démographique EST BIDON et c'est pas moi qui le dis, c'est un grand démographe du CNRS.

Les dettes, il suffit d'un décret du Conseil des Commissaires du Peuple pour résoudre le problème.

Et d'une Armée Rouge solide, bien sûr...

Du moment que les capitalistes continuent d'être à la tête de fortunes qui dépassent l'imagination, je ne vois pas où se situe le prétendu problème du financement des retraites des travailleurs...

Si, je vois où se situe le problème : une classe violente et organisée d'un côté, une classe désorganisée et trop magnanime de l'autre...

A nos gosses, on va leur laisser le capitalisme si ça continue avec une crise "systémique" qui nous pend aux nez, ce sera des racines qu'on leur laissera aux gosses.
Comme l'a répété Nathalie à propos des projections sur les retraites, enfumages dans un système par essence imprévisible.

Des gens autour de Zelda ont dit :

"Alors on va se gaver aux dépends de nos gosses, jolie mentalité ! Et qu'est-ce qu'on va leur laisser hein, à nos gosses, des dettes ?"

On peut juste leur faire une remarque de base : "Quand il y a dette d'un côté, il y a créance ailleurs. Et elles sont où, les créances ? Chez les banquiers, qui vont laisser des créances à leurs enfants, eux, et leurs enfants se gaveront grâce aux dettes des nôtres... Jolie mentalité !"

hihi, bien trouvé !