ah, les grèves étudiantes, ma jeunesse... :valoranim01: [/quote] Ah ? Toi aussi ?
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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ianovka
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par pelon » 19 Nov 2003, 21:49
CITATION | Universités: le mouvement s'étend
Les étudiants de 6 universités ont voté la grève pour protester contre l'harmonisation européenne des diplômes
Les universités de Caen, Grenoble 3, Nantes, Versailles-Saint-Quentin, Nancy 2, Lyon 2 ont rejoint Rennes et Paris 13, en grève depuis le 5 et le 13 novembre.
Les étudiants protestent aussi contre le projet d'autonomie des universités. Certains assemblées générales (Paris 10, Strasbourg), ont dénoncé les réformes mais n'ont pas voté la grève. L'UNEF a appelé à un rassemblement à Paris jeudi après-mid et d'autres sont également prévus à Rennes, Brest, Nancy, Nantes, Strasbourg et Toulouse.
Les conseils d'administration de plusieurs universités sont en train de voter la mise en application de l'harmonisation européenne des diplômes, dite réforme LMD, pour licence-master-doctorat, diplômes qui sanctionneront trois, cinq et huit ans d'études.
Les étudiants en grève estiment que l'autonomie des universités va obliger les universités à trouver de nouveaux financements et à augmenter les frais d'inscription.
Les deux réformes vont briser l'égalité entre les universités, selon les grévistes.
Le ministre de l'Education, Luc Ferry, qui inaugurait le Salon de l'éducation à Paris, a invité les étudiants à ne pas croire "les blagues" qu'on leur raconte. "On est en train de raconter des blagues aux étudiants. Il n'y aura pas d'augmentation des droits d'inscription, pas de privatisation de l'université, pas de mise en concurrence. Tout cela n'a aucun sens", a-t-il déclaré.
Le président de l'UNEF, Yassir Fichtali, a demandé au ministre d'"écouter" les étudiants "plutôt que de les mépriser".
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pelon
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par mael.monnier » 19 Nov 2003, 23:31
Bonjour,
Vite fait, voici quelques informations supplémentaires. Selon un article du 18 de France 3 Ouest, les cours des 21 000 étudiants de Rennes II sont suspendus depuis deux semaines, ce n'est donc pas une petite grève où certains continuent d'aller en cours pendant que les autres manifestent. Concernant l'UNEF, ce n'est qu'un syndicat petit-bourgeois qui se donne l'apparence d'être à la pointe des revendications, comme le fait la CGT.
Voici le communiqué de l'UNEF au sujet des actions des étudiants sans-logis à Caen : CITATION | 270 étudiants de l’académie de Caen sont toujours actuellement sans logement alors que la rentrée universitaire a depuis longtemps commencé. L’Université de Caen et le CROUS ont pourtant tenté de trouver une solution d’urgence en demandant l’ouverture d’un bâtiment mais la Préfecture n’a toujours pas donné son accord.
Pourtant, à la suite d’interventions répétées de notre part portant sur la difficulté à trouver un logement pour les étudiants en cette rentrée sur l’ensemble des villes universitaires, le ministère a mis en place des cellules de veille académique censées se pencher sur ce problème et résoudre les situations d’urgence.
La situation des étudiants caennais montre malheureusement l’inefficacité de cette cellule et nous interroge sur la réalité de la volonté du Ministre à vouloir s’occuper du problème du logement des étudiants.
L’Unef continue de se mobiliser aux côtés de ces étudiants et demande au Ministre de prendre ses responsabilités face à cette situation et de débloquer les moyens budgétaires nécessaires pour faire qu’à la rentrée universitaire prochaine ce type de situation ne se reproduise plus.[/quote]
Pour une analyse de ce qui s'est réellement passé, voici un article du Syndicat Intercorporatif Anarchosyndicaliste de Caen relayé par l'agence de presse anarchiste A-Infos : CITATION | LUTTE DES ETUDIANTS SANS LOGEMENT A CAEN : 16 ARRESTATIONS SUR LE CAMPUS MARDI 4 NOVEMBRE SUITE A L'OCCUPATION DE LA PRESIDENCE Depuis la rentrée de septembre, plusieurs centaines d'étudiantEs françaisEs et étrangèrEs sont en galère de logement. La capacité d'accueil en logement sociaux étudiants à Caen est très en deça des besoins. Environ 150 étudiantEs boursierEs françaisEs et plus de 300 étudiantEs étrangerEs n'ont pu avoir de chambre universitaire. Débordé le CROUS a cessé de distribuer des dossiers de demande de logement social étudiant dés la fin du mois de septembre alors que continuaient à arriver de nombreux/ses étudiantEs étrangers de 2ème et 3ème cycle. Face à cette situation de crise, la solidarité (étudiante, amicale, familiale, nationale, humaine...) a joué et la plupart des gens a pu trouver un hébergement, parfois très précaire (plusieurs par appartements ou chambres de cité-U) ou trouver quelque chose sur le marché locatif privé pour les plus fortunéEs (chambres chez l'habitant, studios...souvent chers). Très rapidement cependant des dizaines d'étudiants (surtout des étrangerEs ) se sont retrouvés dans la rue et y ont passé plusieurs nuits pour la plupart... Suite à cette situation dramatique, initié par des syndicats étudiants, un collectif a été crée. Le 9 octobre un gymnase situé sur le campus du centre-ville a été occupé pour accueillir en urgence celles et ceux qui n'avaient aucun toit. La présidente , Nicole Le Querler (PS apparemment) a déclaré tolérer l'occupation si elle avait lieu uniquement la nuit sans perturber les activités sportives le jour. Sans lieux de vie ni endroit pour tenter d'organiser la lutte, les étudiantEs sans logement ont décidé d'occuper le jour comme la nuit. Cela a duré prés de 4 semaines durant lesquelles de nombreuses actions symboliques et d'information ont eu lieu ainsi que de multiples rencontres infructueuses avec le CROUS et la présidence de l'université. Le collectif " Urgence logement ", regroupe une trentaine d'étudiants (surtout en provenance du Maghreb) vivant au gymnase et quelques dizaines de personnes solidaires, une cinquantaine de personnes gravitent donc autour de cette lutte de manière relativement régulière. Le collectif fonctionne désormais comme un collectif d'individus et sur la base de la démocratie directe.Quelques personnes du Syndicat Intercorporatif Anarchosyndicaliste de Caen y participent activement. La FSE et SUD-étudiant, récemment crée, sont les seules autres structures à soutenir réellement cette lutte depuis le début. Au fil du temps la présidence de la fac (épaulée par l'UNEF qui a cherché à saboter et diffamer un mouvement qui lui a échappé) a multiplié pressions, menaces, intimidations pour que l'occupation du gymnase soit levée durant la journée. Lundi 3 novembre, la présidente a fait couper eau, électricité et chauffage, a menacé de faire intervenir la police et d'entamer des procédures de sanctions disciplinaires si l'occupation ne cessait pas durant la journée. Elle a promis une salle pour que les étudiants puissent réviser et se reposer durant la journée et permis la poursuite de l'occupation nocturne (de 20H à 8H du matin). Peu après, accompagné d'une dizaine d'agents techniques, le secrétaire générale de l'université a tenté de déloger la poignée d'étudiants qui gardaient le gymnase ce jour là...sans toutefois y parvenir. Soumis à cette forte pression, les étudiants sans logement vivant au gymnase, réuniEs en AG, ont décidé de lever l'occupation de jour. Le lendemain, mardi 04 novembre, une quarantaine de personne ont envahi la présidence vers 9 heures du matin pour demander l'attribution de la salle promise et les clés de celle-ci. La présidente a refusé de donner les clés tant que durerait l'occupation de son bureau. Des membres de la police politique (RG) ont fait leur apparition, filmé tous les visages au caméscope et ont menacé les étudiants étrangers d'expulsion. Un responsable de l'université a pris de nombreuses photos des personnes participant à l'action en disant qu'elles serviraient à identifier celles et ceux qui allaient passer en conseil de discipline. Il a été décidé par les personnes occupant la présidence que les étudiants étrangers devaient sortir pour des raisons de sécurité. Le temps passant, la quinzaine de personnes qui continuaient l'occupation ont accepté de redescendre vers la porte de la présidence et d'y attendre la remise des clés. Le bureau de la présidente a donc été évacué. C'est en redescendant vers la sortie qu'ils sont tombés nez à nez avec une vingtaine de policiers casqués appelés par la présidente. Les flics ont interpellés 16 personnes (parmi lesquelles quelques intermittents et chômeurs solidaires) dont des gens qui étaient déjà à l'extérieur du bâtiment. Ils ont été conduits vers 11H au commissariat pour déposition, photos et prises d'empreintes digitales. La présidence a porté plainte pour violence (un ponte qui cherchait à faire obstacle aurait légèrement été bousculé lors de l'entrée des gens dans la présidence) et vol de documents administratifs (un de leurs papiers a disparu de sur une table...) et annoncé des sanctions disciplinaires. La riposte du collectif ne s'est pas fait attendre. Les gens se sont progressivement contactés et regroupés. Des affiches informant que 16 arrestations avaient eu lieu sur le campus ont été placardées sur les principaux points de passages de la fac et des interventions en amphi ont eu lieu. Les personnes arrêtées ont été relâchées vers 13H30. Une AG a été convoquée pour 14H.et a réunit prés environ 150 personnes. Après quelques débats, ce sont finalement prés de 200 personnes qui sont retournées à la présidence qui a immédiatement été réoccupée, une secrétaire qui fumait sa clope dehors n'ayant pas eu le temps de refermer la porte. Un barrage de poubelle a été mis en place sur la route qui passe devant la présidence. Les gens très énervés criaient en permanence des slogans. Il a été exigé l'arrêt de toute poursuite judiciaire et disciplinaire et qu'une solution soit trouvée au problème des étudiantEs sans logement. Débordé par la réaction des gens, le secrétaire général est rapidement venu et a annoncé que la fac abandonnait sa plainte et toute idée de sanction. Les gens ont alors quitté la présidence après y avoir déclenché l'alarme incendie...pour aller en masse (environ 300 personnes) débrayer les amphis, obtenir la suspension de nombreux cours, déclencher les alarmes incendie dans tous les bâtiments traversés. Cela a duré pendant environ 2 heures dans une ambiance très déterminée. A 17H30, plus de 400 personnes sont partis en cortège vers la préfecture pour dénoncer l'intervention de la police. Le cortège a été très dynamique aux cris de " PAS D'ETUDIANTS SANS LOGEMENT, PAS DE FLICS SUR LES CAMPUS ", " POLICE PARTOUT, JUSTICE NULLE PART ". La police était sur les dents et craignait visiblement que ça dégénère. Les RG et la BAC suivaient le cortège en filmant. Une vingtaine de flics en tenue anti-émeutes avaient été positionnés dans l'enceinte de la préfecture. La manif a finalement rejoint la fac après avoir bloqué un rond point devant la mairie et des tramways devant l'université. Des compagnons ont procédé a un collage d'affiches sauvage tout au long du parcours. Une AG réunissant une centaine de personnes a eut lieu vers 20H. La journée a été largement couverte par les médias locaux et régionaux. Aujourd'hui la tension est un peu retombée, les actions prévues ne rassemblant à chaque fois qu'une centaine de personnes. L'UNEF a été exclu du collectif suite à ses positions publiques ouvertement en faveur de la présidence et justifiant l'intervention policière. Depuis des semaines, ils balancent rumeurs sur rumeurs et tentent par tous les moyens de saper la lutte. Le CROUS (indépendant de la présidence de la fac) a proposé dés mardi de reloger environ un tiers des étudiants qui sont au gymnase, la vingtaine d'étudiants restants (avec ou sans dossier de demande de logement) devrait être relogé en priorité mi-novembre lorsqu'une cité-U en rénovation réouvrira ses portes. On verra alors où en est la mobilisation. Un article plus détaillé va paraître la semaine prochaine dans " Solidarité ", le Kanar du SIA. SPECIALE DEDICACE A LA LUTTE DES " SANS FAC " SUR PARIS QUI SUBIT LES AGRESSIONS DES FLICS ET DES VIGILES UNIVERSITAIRES.
ON FAIT CIRCULER L'INFO SUR CE QUI VOUS ARRIVE. SACHEZ QUE VOUS N'ETES PAS SEULS. NOUS SAVONS QUE NOUS NE LE SOMMES PAS NON PLUS. LA SOLIDARITE EST NOTRE FORCE.
PLUS ON S'ECRASERA, PLUS ILS NOUS ECRASERONS !!! SEULE LA LUTTE PAYE !!![/quote]
Quant aux Jeunes Communistes, ils sont bien gentils avec leurs tee-shirts Che Guevara, mais ils sont complètement à la ramasse à croire qu'une grève générale leur fait peur : CITATION | Universités en mouvement ! À l'appel de plusieurs organisations syndicales, dont l'UNEF, le SNESup et la FERCsup CGT, des initiatives devraient avoir lieu tout au long de la semaine dans les facs afin de protester contre la réforme LMD et le projet de loi sur l'autonomie des universités. Plusieurs manifestations décentralisées devraient avoir lieu jeudi 20 novembre, décrétée journée d'action nationale.[/quote]
Sud-Etudiant, la CNT-FAU et la FSE, ils ne doivent pas connaître. On le voit que les bureaucraties syndicales sont mentionnées. Quant au MJS, silence radio... Forcément c'est Jack Lang qui a publié les décrets LMD-ECTS, que voulez-vous qu'ils disent... et puis Luc Ferry était le directeur des programmes... J'ai publié le communiqué commun de Sud-Etudiant et de la CNT-FAU sur leur forum... ils vont peut-être l'effacer ou me bannir du forum, mais tant pis.
Que la grève étudiante soit la plus large possible ! Rendez-vous jeudi 20 novembre, à 15h, rue du Bac, à Paris pour la région parisienne, à Rennes à 14 heures Place de la Mairie, d’autres rassemblement sont prévus à Brest, Nancy, Nantes, Strasbourg, et Toulouse.
Fraternellement, Maël Monnier
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