lutte à venir LCR

Message par Catharos » 19 Jan 2004, 22:58

point de vue de la LCR

> Un siècle de droits sociaux en péril :
> Une contre-offensive unitaire est nécessaire !
>
> Retraites rognées, code du travail explosé, assurance-maladie attaquée,
> services publics privatisés (Télécom, EDF.), chômeurs privés de droits :
> jusqu'où iront-ils ?
> Si nous laissons faire cette droite alliée au Medef, c'est un siècle de
> conquêtes sociales qui va voler en éclats.
> Cette semaine, la riposte sociale commence avec la grève à EDF-GDF (20
> janvier), à la SNCF (21 janvier), dans les hôpitaux (le 22). D'autres
> grèves sont annoncées (Poste). Après plusieurs mois d'inaction des
> confédérations syndicales, ces luttes peuvent être un nouveau point de
> départ.
>
> Chirac, Raffarin, Seillières : l'insécurité sociale généralisée
>
> En quelques jours, le gouvernement nous bombarde de mesures qui, si
> elles s'appliquent, vont saccager tout ce qui reste d'acquis sociaux.
> Tous les salariés, du privé comme du public, ainsi que les chômeurs,
> sont concernés.
> Le ministre Fillon a demandé à M. de Virville, directeur chez Renault
> (les licenciements à Vilvorde en 1997, c'est lui !), après avoir
> fréquenté le cabinet de Fabius, de réformer le code du travail. Un
> patron pour faire du social : on aura tout vu ! De Virville n'y va pas
> par quatre chemins : contrats de mission, dits « de progrès », de
> plusieurs années sans embauche, donc la précarité généralisée :
> destruction des maigres droits syndicaux dans les PME ; droit du
> licenciement remplacé par des ententes amiables entre salariés et
> patrons, etc. Et il appelle cela « sécuriser » et « simplifier » le
> droit !
> En même temps, depuis le 1er janvier, 250 000 chômeurs se voient privés
> d'indemnités par les « partenaires sociaux », l'aide d'Etat est
> raccourcie, et un nouveau contrat, le Revenu minimum d'activité (RMA),
> permet aux entreprises de profiter du travail quasi-obligatoire des
> pauvres sans rien payer.
> Cette semaine, le Haut Conseil de l'assurance-maladie créé par Raffarin
> (où siègent les laboratoires pharmaceutiques, les assurances privées,
> aux côtés de syndicalistes faisant de la figuration) va annoncer que les
> déficits sont insupportables. Et demander que les retraités, les
> chômeurs, puis tous les salariés, cotisent plus (CSG). Mais surtout pas
> les patrons, alors qu'ils ne payent déjà pas leurs dettes et sont
> subventionnés de plus en plus ! Et cela pour des remboursements de soins
> limités, encourageant les assurances privées à remplacer peu à peu la
> grande conquête de la sécurité sociale de 1945.
> Tout cela, ce sont les voux de Chirac, le bonimenteur, le charlatan de
> l'Elysée.
>
> Il ne faut pas les laisser faire !
>
> La mobilisation pour sauver les retraites par répartition n'a pas été
> suffisante. Il faudra cotiser plus longtemps, et toucher moins. Le
> gouvernement a réussi provisoirement son sale boulot. Il a bénéficié de
> complicités syndicales honteuses (CFDT), mais aussi d'une gauche qui lui
> avait facilité le travail en ne remettant pas en cause les reculs déjà
> imposés par Balladur en 1993.
> Mais ce gouvernement n'a pas d'audience dans le pays. Sarkozy gesticule
> à la télé, mais rien ne change dans les entreprises, les quartiers, dans
> la vie de tous les jours. Les inégalités sociales et la misère
> progressent, révèlent les Restos du cour, les associations humanitaires.
> Le Front national, c'est à dire un nouveau fascisme, cherche à exploiter
> cette crise sociale et politique.
> Une riposte unitaire massive, rassemblant secteur privé et public, les
> syndicats, les associations, peut mettre un coup d'arrêt à ces attaques
> anti-sociales.
> La vraie démocratie est d'abord dans la dignité et la solidarité
> sociale, dans la lutte, dans les assemblées populaires de chômeurs, de
> salariés, de femmes et d'hommes décidés à agir.
> Oui, c'est le moment pour préparer un nouveau tous ensemble, une grande
> mobilisation dans l'unité !
>
> Le 19 janvier 2004
>
>
>
Catharos
 
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Message par lohen » 20 Jan 2004, 00:09

Le texte cité par Catharos résume assez bien les désaccords que j'ai avec la LCR quand à l'appréciation de la situation sociale.
a écrit :Cette semaine, la riposte sociale commence avec la grève à EDF-GDF (20
janvier), à la SNCF (21 janvier), dans les hôpitaux (le 22). D'autres
grèves sont annoncées (Poste). Après plusieurs mois d'inaction des
confédérations syndicales, ces luttes peuvent être un nouveau point de
départ.

Le but des journées d'action ce n'est pas de préparer une mobilisation. C'est de préparer l'isolement et l'essouflement des ripostes : lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi et un truc le matin et un truc l'après-midi. Les directions syndicales saucissonnentla combativité des salariés.
Les salariés le savent et peuvent en tirer le bilan. Chacun dans leur boite, dans leur entreprise, dans leur corporation, ils se savent perdus. Ce ne sont pas des petits patrons individuels qui montent à l'assaut, c'est le gouvernment appuyé par la classe capitaliste toute entière qui organise la curée. Et pour arrêter la curée, ce n'est pas facile, dans son coin.

a écrit :
La mobilisation pour sauver les retraites par répartition n'a pas été
suffisante. Il faudra cotiser plus longtemps, et toucher moins. Le
gouvernement a réussi provisoirement son sale boulot. Il a bénéficié de
complicités syndicales honteuses (CFDT), mais aussi d'une gauche qui lui
avait facilité le travail en ne remettant pas en cause les reculs déjà
imposés par Balladur en 1993.

Gentil euphémisme. "la mobilisation n'a pas été suffisante". Les salariés du Public qui ont fait grève en mai et juin 2003 se sont fait avoir, par le gouvernement, le MEDEF, la CFDT ( ça même un aveugle est capable de le voir), mais l'honnêteté politique révolutionnaire devrait obliger la LCR de dire que c'est la FSU, la CGT, Force OUvrière qui en refusant d'appeler à la grève générale alors que tous les salariés, dans les AGs, dans les usines le demandaient, qui ont brisé la mobilisation de mai-juin 2003. Rester sur la ligne "du tract??? LCR", c'est mentir consciemment, c'est essayer de cacher ce qu'il est.
Il est nécessaire d'expliquer :
1) il faut sortir Chirac et Raffarin!
2) Que cela ne pourra pas se faire comme ça en douceur.
3) Que pour le faire, il faudra faire plier Thibault, Blondel et Ashiéri.
4) Que les salariés veulent qujourd'hui lutter tous ensemble et pas chacun dans leur coin.
5) Que les militants révolutionnaires se doivent aujourd'hui de donner ces explications et d'organiser la mobilisation de tous.

lohen
 
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Message par Spartaco » 21 Jan 2004, 17:03

Moi aussi je crois que le fait qu'il ait des journees d' action eparpille ar ci par la sont faite pour destabiliser le mecontentement et pour faire abandoner la lutte au grevistes.

Il est plus puissant de faire la greve 5 jours en une semaine que 5 jours en trois mois... tandis que le couts (perte de salaire) est le meme
Spartaco
 
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Message par Catharos » 21 Jan 2004, 18:45

Il me semblait aussi que le but était d'organiser la contre offensive après les défaites de juin.
D'autant plus que l'unité, la convergeance des luttes, trop eparpillées par corporatisme...
Le but est être au coeur du pari engagé, mettre le feu à la plaine en réunissant tout les morceau du puzzle... Peu importe d'où cela va partir,ça repartira, et le temps nous est compté, il faut marquer des points pour redonner confiance au salariat... Seule la lutte paie...Il faut gagner quelque part, arrêter la spirale de l'echec des grêves.
Le point central de l'attaque contre le gouvernement, au service des patrons c'est cibler le point faible... Les licenciements, les salaires, les droits syndicaux... Tirons à boulets rouges et ne menageons pas nos efforts... De plus cela est annexe mais aussi important, notre score en dépend... Si c'est la paix sociale, le reflux encore, on prendra une tole... Des chiffres comme ceux des dernières législatives... Bon cela ne serait pas un drame mais repousserait notre marche en avant qui semble être un tendeance historique lourde.
Catharos
 
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Message par com_71 » 21 Jan 2004, 19:33

Lourde et durable...
Bientôt 160 ans depuis la parution du Manifeste...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par lohen » 21 Jan 2004, 23:15

a écrit :Il me semblait aussi que le but était d'organiser la contre offensive après les défaites de juin.
D'autant plus que l'unité, la convergeance des luttes, trop eparpillées par corporatisme...
Le but est être au coeur du pari engagé, mettre le feu à la plaine en réunissant tout les morceau du puzzle... Peu importe d'où cela va partir,ça repartira, et le temps nous est compté, il faut marquer des points pour redonner confiance au salariat... Seule la lutte paie...Il faut gagner quelque part, arrêter la spirale de l'echec des grêves.


Il ne faut JAMAIS mépriser ses camarades de travail. Il faut toujours essayer de faire un tableau lucide sur l'état de la situation et les enjeux.
Je serai salarié à EDF-GDF. Si on me dit que c'est simplement avec une manif/ une grève ou je ne sais quoi que l'on fera reculer le gvt RAFFARIN. Je rigole.
Je suis devenu trotskyste, il y a de nombreuses années, parce que je pense que la question fondamentale ( les autres sont subordonnées), c'est la question de direction révolutionnaire. De ce point de vue, les directions syndicales, ne sont pas timorées ou faiblement combatives. Elles sont attachées par mille et mille liens à la société bourgeoise et ne peuvent s'en décrocher. Les FD et UD syndicales ne vivent qu'avec des subventions déguisées : il y a un an, au moment des pbs à EDF, il me semble avoir lu un texte qui expliquait que la FD CGT de l'Energie ne dépendait qu'à 35% des cotisations, le reste venant par des "aides", des "subventions" etc..., etc...
Les directions syndicales ont horreur de la révolution, mais u peu de changement qui puisse arriver...
Il faut que ça bouge à peine, pour que tout reste comme avant...
De ce point de vue là, non pas dans un tract syndical, mais dans un texte politique, d'une organisation qui postule à jouer un rôle de direction alternative laisser croire ou accroire que ceci peut être un point de départ objectif à une nouvelle mobilisation, ce n'est pas juste.
Dans le premier texte tu parles de
a écrit : Cette semaine, le Haut Conseil de l'assurance-maladie créé par Raffarin
(où siègent les laboratoires pharmaceutiques, les assurances privées,
aux côtés de syndicalistes faisant de la figuration) va annoncer que les
déficits sont insupportables. Et demander que les retraités, les
chômeurs, puis tous les salariés, cotisent plus (CSG). Mais surtout pas
les patrons, alors qu'ils ne payent déjà pas leurs dettes et sont
subventionnés de plus en plus ! Et cela pour des remboursements de soins
limités, encourageant les assurances privées à remplacer peu à peu la
grande conquête de la sécurité sociale de 1945.
Tout cela, ce sont les voux de Chirac, le bonimenteur, le charlatan de
l'Elysée.

Tu te trompes sur la question de la présence et de la participation de représentants es-qualités des Confédérations. Elles ne font pas de la figuration, elles contribuent comme cela a été le cas dasn le Conseil d'Orientation des Retraites à valider, à avaliser, à faire accepter le caractère NATUREL des décisions qui seraont prises. Une prise de position syndicale correcte serait de demander que la CGT, FO, quittent ce Haut Conseil. D'autant plus qu'aujourd'hui, après 9 ans de gestion par le Parlement du budget de la Sécu, on arrive à la catastrophe annoncée. Le reste de l'argumentaire : dettes patronales, exonérations, c'est bien, mais le résultat c'est qu'à la fin tu auras une réponse du style : "Nos revendications n'ont pas été prise en considération...." Fin de l'acte et passage à la caisse.
A+
lohen
 
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Message par quijote » 22 Jan 2004, 00:57

je suis tout à fait d',accord avec ce qui a été dit précédemment ; sur la collusion des syndicats avec le pouvoir , sur leur refus d' engager réellement la lutte , sur le fait qu'elles dépendent matériellement des subventions diverses sur le fait qu 'ils sont rattachés par mille liens à la société bourgeoise ( aviez-vous vu l' excéllente émission de " complémént d' enquète à ce sujet ) et on a vu lors des grèves du printemps dernier , pour la défense des retraites que ce qui comptait pour Thibault et autres syndicatx , c 'était de "négocier"pour une " autre" réforme "des retraites .et le drame ( si drame il y a ) pour eux , c' est qu 'ils se sont heurté à une droite obtuse , intransigeante , particulièrement réactionnaire qui ne leur a pas donné le moindre grain à moudre , rien qu 'ils puissent mettre en avant auprés des travailleurs , comme un acquis , si minime soit -il et depuis l 'été , un certain nombre de travailmleurs sont restés sur une sensation d' échec face à .. c 'est particulièrement vrai dans le miulieu enseignant .et dans la fonction publique en général Alors , au risque de me tromper , je dis que cette grève récente des cheminots , malgré qu " elle soit balisée , encadrée , " carrée " comme ils ont dit , c' est à dire non reconductible , le fait qu "'elle ait eu lieu dans ce climat de morosité et de démoralisation , le fait qu "elle soit un succés , est un facteur positif : elle montre que dans un secteur de la classe ouvrière au moins , on ne baisse pas les bras . et cela peut constituer un argument pour nous dans notre intervention auprès des travailleurs et peut -être à force de mépris et de provocations le gouvernement qui compte sur l' apathie des syndicats et sur leur refus d" 'engager réellement le combat , finira par tomber sur un os .car on avait l' impression qu 'après l' échec des mouvements de juin dernier , on s 'était installé durablement dans l' apathie et la résignation . Les choses viennent parfois quand on s ' y attend le moins et les évènements qui viendront pourront réserver des surprises peut -être au gouvernement et à des leaders syndicaux , trop sûrs peut être de leurs " troupes "
quijote
 
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Message par lohen » 22 Jan 2004, 10:14

Je ne veux pas donner l'impression de sauter de l'autre côté dui cheval.
Je ne pense pas qu'il faille faire des tracts titrant : "Encore un journée d'action! grève de la grève !".
Le nombre de journée de grèves est un indicateur précieux qui donne une mesure du niveau d'activité des masses, de la classe au même titre que le taux de syndicalisation ou de resyndicalisation, la constitution de nouvelles sections syndicales, de participation aux AG ou réunions syndicales...
Mais, du point de la de la responsabilité d'une organisation qui veut être partie de prenante de la construction d'une nouvelle direction de la société semer des doutes ou des illusions, ça fait pas beau dans le paysage.
A+
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