Page 1 sur 1

Message Publié : 10 Fév 2004, 22:18
par louis panier
Nous/vous prend-on pour des idiots ? "Sensibilisé" au problème des
intermittents malades ou en congé maternité, le Ministre de la Culture a
reproché aux partenaires sociaux signataires de la réforme des annexes 8 et
10, de ne pas avoir tenu parole (ils avaient promis de ne pas toucher aux
malades et aux femmes enceintes dans la réforme), et a demandé à l'UNEDIC
de revenir (sur ce problème-là uniquement) "aux dispositions antérieures".

(Pour rappel de ce qu'étaient les dispositions antérieures, les jours de
congé maladie ou maternité indemnisés par la Sécurité Sociale étaient
comptabilisés, à hauteur de 5,6
heures par jour d'incapacité de travail, lors de la recherche des 507
heures pour la réouverture des droits.
Dans ces conditions, même avec 9 mois sans travail (situation classique),
une danseuse ou une acrobate était à peu près assurée, si elle avait 3 mois
et demi de congé maternité
indemnisés par la Sécu, de réouvrir ses droits à sa date anniversaire.)

Comment l'UNEDIC a-t-elle réagi ? En se payant la tête des intermittents du
Spectacle (et de Jean-Jacques Aillagon par la même occasion) !

En effet, par le biais d'une circulaire datée du 2 février, elle propose
une "solution" qui n'a rien à voir avec les "dispositions antérieures",
mais qui n'est qu'une misérable rustine, inapte à sauver de l'exclusion les
intermittents du Spectacle ayant subi une longue maladie ou ayant accouché.

L'UNEDIC ne propose absolument pas de prendre en compte les jours de congé
maladie ou maternité dans les 507 heures, mais simplement d'allonger un peu
la période de référence sur laquelle on cherchera les 507 heures, en
mettant entre parenthèses la période de congé indemnisée par la Sécu.

Or, cette période n'a absolument pas la même durée que l'impossibilité
pratique de travailler ! Pour une maternité, la durée légale du congé
indemnisé varie entre 8 et 16 semaines, alors que l'impossibilité de
travail peut dépasser, dans certains métiers, les 40 semaines ! Et
impossibilité de travail signifie aussi, dans bien des cas, incapacité à
chercher du travail pour préparer l'après-congé. Une comédienne enceinte ne
peut guère passer d'auditions ou de castings, dans la mesure où son
physique après l'accouchement ne sera plus le même, sans parler d'une
danseuse, qui ne peut physiquement pas auditionner...

Une incapacité de travail liée à une maladie ou à une maternité a des
effets handicapants sur la carrière, de façon bien plus longue que le congé
officiel indemnisé par la Sécu. Elle n'est donc pas compensable par un
simple et minime décalage dans le temps des périodes prises en compte pour
les 507 heures.

L'UNEDIC préfère une "solution" qui permettra de petites économies
financières par l'exclusion de la majeure partie des femmes enceintes et
des malades, plutôt qu'une solution (les dispositions antérieures) qui les
protègerait. On ne s'y résignera pas !

Pour le rétablissement des droits des jeunes mères et des malades,
pour la digne renégociation des Annexes 8 et 10,

un rassemblement est organisé, à l'appel de diverses organisations : CGT spectacle, coordination des intermittents et précaires d'Ile de france, Sociétés des réalisateurs de films, Association contre les violences faites au femmes au travail, Collectif femmes en colère

mercredi 11 février à partir de 10h,
à l'Assemblée Nationale, (place Edouard Herriot, M° Assemblée Nationale)

Venez nombreux !


Message Publié : 12 Fév 2004, 16:06
par DocStarrduck
En tant que responsable du FORUM "Doc Starrduck" 8)
Je me permet de faire un copier/coller de cet appel sur mon forum
dans la partie politique. =D>
Je suis a fond avec vous les gars , venez nombreux. :headonwall:
Le MEDEF est invité à la manif :t3xla:

Message Publié : 13 Fév 2004, 19:09
par Perceval
On a raison de se révolter ! Mao réveil toi ! Patron tu paiera ! Patrons hors des usines ! Pour un œil, les deux yeux, pour une dent, toute la gueule…!




Image

Message Publié : 07 Mai 2004, 12:59
par alex
La CGT du spectacle vient de déclarer que le festival de Cannes ne pouvait pas se dérouler comme à l'habitude mais promet que les films, les réalisateurs et les techniciens seront respectés.
Je crois que la CGT est à l'origine de la création de cet évènement et est toujours présente au conseil d'administration; militer pour annuler le festival reviendrait à tirer contre elle.
Bon, ça sent pas la paralysie du festival.

Message Publié : 07 Mai 2004, 15:10
par louis panier
Vous en avez entendu parler...
outre les actions de remobilisation qui sont menées ces jours ci (canal + et I télévision hier, aujourd'hui ?) :

Puisque Donnedieu de Vabre se fout de nous et que Raffarin répond qu'il a des CRS en stock...

[b]Tous à Cannes ![/b]


Des cars gratuits feront des allers-retours depuis Paris du 11 au 25 mai.
On peut donc y aller pour toute la durée du festival ou juste deux trois jours, selon ses disponibilités.

Renseignez vous aupres de la coordination des intermittents et précaires d'Ile de France au 01.40.34.60.23.


Enfin pour les non parisiens, des cars et des covoiturages s'organisent à travers toute la France.
contactez vos syndicats et coordinations locales!

Nos actions ne connaitront pas de pause.
Et en plus on sera revenus pour la fête de LO.



Enfin, et c'est tout frais, la CGT spectacle lance un préavis de grève pour le 15 mai 2004 et appelle vraiment à la mobilisation sur Cannes (jusqu'ici c'était frileux).

Ci dessous, l'appel du K.O à Cannes lancé depuis Marseille :

KO à Cannes : pour un festival international des luttes

Nous vivons actuellement une accélération de la casse des conquêtes
sociales. L’heure n’est pas à la résignation. Avec cynisme et arrogance,
le gouvernement poursuit la mise en oeuvre du projet social du Medef.
Alors qu’ils condamnent à la misère et à l’exclusion des milliers de
chômeurs et de retraités, pour faire accepter les conditions de travail
les plus déplorables, on constate aujourd’hui, une augmentation des
maladies professionnelles et des accidents du travail.

Ceux-là, qui nous propose comme idéal une société du chacun pour soi, une
société fondé sur la peur de l’autre, sur la haine de l’autre, ceux-là
sont les vrais délinquants qui crée notre insécurité sociale pour la
sécurité de leur profits. Nous ne sommes pas isolés, partout, en Europe
notamment, les mêmes politiques de régression sociale sont critiquées et
combattues. Aujourd’hui, la convergence de ces mobilisations pourra créer
le rapport de force nécessaire pour mettre un coup d’arrêt aux politiques
anti-sociales que nous subissons. Pour mettre en échec nos adversaires et
pour lancer une dynamique de reconquêtes sociales et l’émergence d’une
alternative, nous avons besoin d’une mobilisation de grande envergure.

C’est pourquoi, après la lutte contre la réforme des retraites et les
mouvements de l’Education nationale, et suite aux réformes de l’Unédic qui
ont touché les chômeurs et précaires de manière tragique, et dont les
intermittents du spectacle furent le fer de lance de la résistance à cette
casse des de la protection chômage :

Le Collectif « K.O. A CANNES ! » appelle :

Les chômeurs, les retraités, les salariés du public et du privé, les
syndicats, collectifs et associations, à des journées d’action unitaires,
interprofessionnelle, à l’occasion du Festival International du Film de
Cannes. (qui a lieu du 12 au23 mai)

L’aspect international de ce festival, sera l’occasion d’une médiatisation
mondiale du coup d’envoi du bras de fer que nous allons engager.

Et nous invitons à nous rejoindre ce jour là, tous les salariés et
chômeurs qui, en France, en Europe et ailleurs, sont touchés par les
ravages de cette idéologie du profit et du marché, qui est en train de
mettre à bas deux siècles de conquêtes ouvrières et de droits sociaux.

Nous affirmerons notre liberté de manifester, et d’agir pour la défense de
nos droits, dans les rues de Cannes. Nous devrons être très nombreux à
faire entendre nos voix sous le feu des projecteurs de ce Festival
international.

Nous devons désormais trouver les terrains où unir nos luttes, ou
réinventer ensemble l’idée de vivre ensemble et la solidarité. Faisons de
Cannes le haut-parleur planétaire et spectaculaire du réveil social. Cette
initiative sera présentée sous le nom de « K.O. à Cannes – pour la défense
de la solidarité sociale et des services publics. »

- Contre la casse de la solidarité sociale : Retraite, Unédic, Sécurité
sociale,

- Contre le chômage, la précarité et la misère, orchestrées par le
patronat et le gouvernement,
- Contre la casse et les privatisations des services publics de Santé,
d’Education, de la Poste, de l’Energie, des transports publics, de la
Recherche.
- Contre l’A.G.C.S.
- Pour une Culture pour tous, par tous.
- Contre la criminalisation des mouvements sociaux, les lois Sarkozy et
Perben

Ce collectif initié par des intermittents du spectacle, chômeurs,
précaires organisés ou non affiliés a pour but de prendre contact avec
l’ensemble des forces militantes en France et en Europe pour faire de
cette initiative un succès à la mesure des forces qui s’y engageront. Nous
avons besoin de toutes les énergies, bras, contacts et initiatives
disponibles. Rejoignez nous ! ! Nous invitons les organisations à signer
cet appel et le faire diffuser massivement

Le collectif se réunit tous les mardis à 18h à la bourse du travail
23 bd charles nédelec 13003 marseille

Contact :
e-mail : kawakan (a) no-log.org
portable : 0633229008

Message Publié : 13 Mai 2004, 14:02
par alex
Je n'avais pas réussi a retrouver la preuve que la CGT siège au Conseil d'Administration du Festival de Cannes, voici la confirmation:

Extrait de l’AFP 13/05/04:

Le secrétaire général de la Fédération CGT du spectacle, qui compte parmi les administrateurs du Festival de Cannes, a participé avec un parterre de personnalités au dîner de gala donné traditionnellement par le ministre de la Culture à l'issue de la cérémonie d'ouverture du Festival.

Message Publié : 15 Mai 2004, 17:10
par Aumance
[FONT=Times]alors là, bravo !! une autre idée du syndicalisme ?
le secrétaire de CGT SPECTACLE qui bouffe avec le ministre lors du gala d'ouverture ; et les intermittents de base continuent de se bouger aux côtés de ce syndicat et, surtout, continue à payer ses cotisations syndicales ? mais, je rêve !!!!!!!!!
qu'attendent les intermittents pour foutre le boxon à Cannes et à la CGT ?
et ce sont ces mêmes syndicats qui prétendent défendre l'ouvrier, la sécu, les exlus du travail et du chomage ? je comprends mieux l'inertie ou, au mieux, la frilosité lors de la réforme des retraites !