Silence de l'EG concernant les Chercheurs

Message par justedepassage » 30 Oct 2004, 09:58

(rojo @ samedi 30 octobre 2004 à 10:40 a écrit : --modération

justedepassge et canardos. Vous êtes hors sujet.
Pouvez vous continuer cette discussion dans le forum "sciences" ?


Vous avez parfaitement raison et je mets, pour ma part, un terme à la digression.
justedepassage
 
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Message par Valiere » 10 Nov 2004, 13:51

Le journal informatique REPERE que j'anime a soutenu et soutien le combat des chercheurs.
Valiere
 
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Message par quijote » 12 Nov 2004, 00:42

IL n ' y a pas eu de silence de l 'extrème gauche , d 'autant plus que des gens très en vue et très proches de celle -ci comme Marc Peschanski , chercheur de renom , sont intervenus publiquement par voie de presse ou au sein des comités de lutte

Qu 'on se le dise !
quijote
 
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Message par zarta » 28 Nov 2004, 15:12

je n'ai pas le temps de tout lire ...
je voulais juste dire que ce qui me gêne dans ce "mouvement" des chercheurs c'est qu'ils ne parlent que ... des chercheurs. :huh:

La science, et en particulier le cnrs, fonctionne avec une armada de personnel administratif qui est en voie de disparition aussi - et ce depuis plus de 10 ans maintenant.
J'ai été employée du cnrs et ai fait une pyramide des âges d'une des fédé de labo... avec laquelle le "patron" de cette fédé en a déduit que si le personnel administratif n'était pas davantage remplacé au moment des retraites, il n'y aurait plus de recherche car plus de personnel administratif, en dix ans...
Ce patron m'a dit aussi que le non remplacement des départs à la retraite correspondait exactement à la baisse du budget...
Ce patron est devenu fou furieux en voyant mes courbes de l'état du personnel de sa fédé de labos... gueulait dans les couloirs qu'il fallait exiger le remplacement du personnel administratif... il se débattait dans les chiffres pour permettre l'engagement de jeunes chercheurs aussi...
final : rien de spécial de changer ; ce coup de gueule remonte à plus de dix ans... et maintenant les chercheurs ne parlent plus que d'eux. c'est lamentable.

Alors se battre pour la recherche : oui, bien sûr. mais cela signifie se battre pour tous et pas pour un corps de métier particulier.
zarta
 
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Message par justedepassage » 28 Nov 2004, 16:45

(zarta @ dimanche 28 novembre 2004 à 15:12 a écrit :je n'ai pas le temps de tout lire ...
je voulais juste dire que ce qui me gêne dans ce "mouvement" des chercheurs c'est qu'ils ne parlent que ... des chercheurs. :huh:

La science, et en particulier le cnrs, fonctionne avec une armada de  personnel administratif qui est en voie de disparition aussi - et ce depuis plus de 10 ans maintenant.
J'ai été employée du cnrs et ai fait une  pyramide des âges d'une des fédé de labo... avec laquelle le "patron" de cette fédé en a déduit que si le personnel administratif n'était pas davantage remplacé au moment des retraites, il n'y aurait plus de recherche car plus de personnel administratif, en dix ans...
Ce patron m'a dit aussi que le non remplacement des départs à la retraite correspondait exactement à la baisse du budget...
Ce patron est devenu fou furieux en voyant mes  courbes de l'état du personnel de sa fédé de labos... gueulait dans les couloirs qu'il fallait exiger le remplacement du personnel administratif... il se débattait dans les chiffres pour permettre l'engagement de jeunes chercheurs aussi...
final : rien de spécial de changer ; ce coup de gueule remonte à plus de dix ans... et maintenant les chercheurs ne parlent plus que d'eux. c'est lamentable.

Alors se battre pour la recherche : oui, bien sûr. mais cela signifie se battre pour tous et pas pour un corps de métier particulier.


S'il est un mouvement qui, au cours de ces dernières années, a placé la société en tête de ses premières considérations, c'est bien le mouvement des Chercheurs.

Ce mouvement s'est structuré de manière ouverte en invitant les non-chercheurs à y prendre part activement. L'intitulé du premier groupe de travail dans la composition des groupes sur les synthèses est révélateur à cet égard :

http://cip-etats-generaux.apinc.org/articl...?id_article=630
a écrit :Groupe 1 « Recherche & société »

  Françoise Héritier, membre du CIP
  Nathalie Théret-Bidouix (Rennes),
  François Lefeuvre (Orléans),
  Georges Waysand (invité permanents du CIP)
  Pierre-Henri Gouyon (invité permanents du CIP)
  Olivier Coux (Languedoc-Roussillon),
  Hervé Régnault (Rennes),
  Roland Salesse (Île de France - Sud-Ouest)
  Jean-Philippe Touffut (Paris - Centre)
  Monique Rousset (Paris - Centre)


Travaux du groupe : http://cip-etats-generaux.apinc.org/rubriq...?id_rubrique=94

Je m'inscris donc en faux relativement à ce que vous énoncez dans votre post. La structure de ce mouvement s'inscrit délibérément dans une perspective de finalité de la Recherche dans notre société, l'étude de la société en constituant, par ailleurs, une composante essentielle.

Vous avez donc été invité, comme tous les citoyens, acteurs et représentants politiques et associatifs à participer aux travaux des Comités régionaux qui se sont constitués, ce qui est remarquable.

Le mouvement de la Recherche existe et se poursuit. Il ne peut pas être qualifié de corporatiste, il n'a pas vocation à se substituer aux organisations politiques non plus... ce qui ne l'a pas empêché de prendre toute la mesure de la dimension politique qui le caractérise et dont il représente un acteur important.
justedepassage
 
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Message par justedepassage » 17 Déc 2004, 05:43

[b][u]De A à Z : le journal de suivi des Etats Généraux[/u][/b]
Le jeudi 16 décembre 2004.

[url=http://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id_article=1031]Le journal[/url] ( [url=http://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id_article=1031]http://recherche-en-danger.apinc.org/artic...id_article=1031[/url] )
[quote=" "]
Dans la période ouverte par la remise du document des EG aux ministres François Fillon et François d’Aubert, SLR va assurer, en relation avec les associations et syndicats qui soutiennent les conclusions de Grenoble, toutes ses responsabilités dans le suivi de la prise en compte des recommandations des Etats Généraux, et face à l’explosion des restructurations sauvages.

Il le fera en particulier en faisant circuler l’information, afin de rompre l’isolement des personnels faisant face à des bouleversements de tous ordres, tant dans l’organisation de la recherche et de l’enseignement supérieur que dans ses structures locales. Une caractéristique commune et inacceptable : les personnels, les organisations et même les instances officielles sont souvent tenus à l’écart des discussions et des décisions, et parfois même de l’information. Nous remercions tous les correspondants SLR, ainsi que ceux des élus qui ont mis à notre disposition ces premières informations.

Nous mettrons régulièrement à jour ce Journal de suivi des Etats Généraux et faisons appel à tous les personnels pour mettre, nous-mêmes, en place la transparence que nous réclamons. Les informations, compléments et corrections peuvent être envoyées à [url=mailto:hea@dcmr.polytechnique.fr]hea@dcmr.polytechnique.fr[/url], ou pourront paraître comme des réponses à ce texte.

« Il est essentiel que la réforme attendue procède d’une démarche globale afin d’assurer la cohérence d’ensemble de l’appareil de recherche. Dans l’attente du vote de la Loi d’Oriention et de Programmation sur la recherche au Parlement, il est donc préconisé la mise en place d’un moratoire en matière de réformes engageant le gouvernement ainsi que l’ensemble des opérateurs de recherche. »

Les Etats Généraux de la Recherche [/quote]

[b][u]Quelques extraits :[/u][/b]
...[quote=" "]
[u]D comme Dynamite[/u]

Le rapport (http://lesrapports.ladocumentationf...) qui vient de paraître, signé de l’Inspection générale de l’éducation nationale et de la recherche est de la véritable dynamite. Dans la perspective du renouvellement des enseignants-chercheurs et des départs massifs en retraite, ce rapport est une prospective à dix ans (2000-2010).

Ce rapport, que SLR analysera prochainement, estime que 12 % des docteurs qui se présentent à la qualification vont devenir MC, en moyenne. Mais les projections faites montrent qu’il faudra en prendre la moitié dans le futur pour seulement remplacer les générations.
  L’Inspection a également calculé le taux de filtrage compatible, vu la production actuelle de docteurs, avec la satisfaction des besoins de recrutement de l’enseignement supérieur à 10 ans : si l’on veut assurer la pérennité de l’enseignement supérieur, il faudra recruter 90% des candidats en chimie, 87% en sciences de la terre, 69% en sciences de la vie, 55% en maths/informatique, 49% en sciences de l’homme et 27% en sciences sociales ; en moyenne, la moitié des candidats contre 12 % aujourd’hui.

  Le rapport conclut "Pendant la période d’abondance de candidats, le système a multiplié les niveaux de filtrage : les conditions de niveau pour avoir des chances raisonnables d’être reçu aux concours se sont accrues, ce qui a repoussé l’âge moyen d’intégration dans la fonction publique et rendu les carrières plus difficiles. La qualification, requise pour l’enseignement supérieur et « recommandée » pour les organismes, participe à l’allongement du processus. Le système retarde l’âge de la fonctionnarisation ; tout se passe comme si un système implicite de « tenure » s’était mis en place. (...). Ceci ne favorise pas, pour les jeunes, l’attractivité du système, dans un contexte de raréfaction du nombre des docteurs"

  "Le cas des sciences de la vie est particulièrement spectaculaire (...). Il y a une certaine contradiction à constater à la fois que les perspectives offertes aux jeunes sont infinitésimales (...) et qu’un gouffre sépare les besoins et les ressources. Ces contradictions fortes à l’intérieur du système l’obligeront à évoluer (...)".[/quote]
...[quote=" "]
[u]J comme Jeunes chercheurs[/u]

En France comme en Europe, le nombre des étudiants dans les disciplines de base baisse, plus encore dans les doctorats scientifiques. C’est un signal très fort qu’il fallait donner aux étudiants pour qu’ils choisissent la filière du doctorat : rendre attractif celui-ci et les carrières, reconnaître la thèse dans les statuts publics et les conventions collectives, planifier et afficher un nombre significatif de débouchés à terme pour qu’un étudiant brillant soit certain de trouver un emploi passionnant à l’issue du doctorat. Ces affirmations viennent d’être confirmées par un rapport officiel paru tout récemment (voir D comme Dynamite).

Or, pas le moindre geste positif n’a été fait dans le budget 2005 sur l’emploi et les carrières. Pour masquer la réalité, le ministre joue avec les mots. Il additionne les emplois de Maître de Conférences arrachés en 2004 et les misérables 150 créés en 2005, pour clamer "1000 emplois ouverts". Il annonce triomphalement que "4000 nouveaux allocataires de recherche seront accueillis", alors que cela ne correspond qu’au remplacement des 4000 fins annuelles de contrats. Pas plus d’amélioration du montant de l’allocation. Aucun poste nouveau de chercheur ou d’ITA n’est créé, mais le ministre décrète que "l’accroissement des départs en retraite (...) permettra d’accroître significativement les campagnes de recrutement". C’est faux et il le sait : du fait de la loi Fillon sur les retraites, les personnels vont reculer leur âge de départ, et le nombre de recrutements va baisser dans les universités et organismes (de l’ordre de 4000 en quatre ans).

On continue donc d’envoyer dans le mur, de vouer au chômage ou à l’expatriation, les jeunes docteurs dont nous disposons encore. C’est un signal terriblement négatif qu’on donne aux étudiants. Dans ce contexte de baisse du recrutement, le gouvernement refait le coup "des 550 CDD" : le ministre F. Fillon a déclaré qu’il allait créer des CDD de cinq ans, montrant qu’en lieu et place d’emplois budgétaires, il veut développer la précarité. Certes, le ministère de la recherche a dit officiellement que c’était un "malentendu", a moins que le gouvernement ait mal entendu les conclusions des EGR.

De plus, le manque d’ITA et de IATOS va être un frein considérable au redressement des laboratoires et universités. Il est encore temps de créer dans le budget 2005, 4500 emplois d’enseignants-chercheurs, d’ITA, d’IATOS et de chercheurs, demandés par les Etats généraux de la recherche. Le coût est inférieur à 250 M€, soit douze fois moins que la baisse de la TVA sur la restauration, engagement que Sarkozy vient de confirmer pour janvier 2006. Relancer l’emploi scientifique en 2005 est une condition pour réamorcer ce flux fragile d’étudiants brillants qui s’orientent vers le doctorat, ce devrait être la première étape d’un plan pluriannuel généreux de l’emploi scientifique.[/quote]

...[quote=" "]
[u]P comme Pasteur[/u]
Cette "fondation" privée, à but non lucratif, salarie de nombreuxpersonnelspropres. Elle accueille aussi un grand nombre de chercheurs, ingénieurs et techniciens des EPST, reçoit une part importante de son financement du public, et tient une place stratégique dans la recherche en Sciences de la Vie. Pasteur, dont il est inutile d’expliciter la notoriété mondiale, traverse une grave crise, crise exacerbée par les délocalisations arbitraires à Fresnes.

Dans "Pasteur brûle-t-il" (http://recherche-en-danger.apinc.or...), des chercheurs écrivent " Le malheur veut que cette communauté de scientifiques est actuellement harcelée par une bureaucratie envahissante et incompétente, et des techniques de gestion des personnels indignes et contre-productives . Désinformation, manipulation, intimidation, punitions administratives, fabrication de fautes professionnelles, mises à la retraite abusives, menaces de délocalisation d’équipes, tout le répertoire des pressions managériales qui ont servi aux directions des ressources humaines de beaucoup d’entreprises privées pour déstabiliser les personnels et pour mieux les contrôler est utilisé . L’enjeu est ici de briser les résistances d’une population de chercheurs motivés par une recherche innovante, et donc libre de ses choix stratégiques propres.

(...) Cette dérive autoritaire aurait dû normalement être contrôlée par le Conseil d’Administration de l’Institut . Il n’en est rien. (...) Le Conseil d’Administration de l’Institut soumet une fois par an son rapport d’activité administratif et financier à une « Assemblée des Cents » (...), l’Assemblée a refusé d’approuver le rapport d’activité du Conseil d’Administration. Contrairement à ce que la simple dignité aurait dû lui dicter, le président du Conseil d’Administration n’a pas démissionné, laissant la situation pourrir malgré les protestations des pasteuriens. Faute d’être entendue, la communauté pasteurienne gronde de plus en plus haut son mécontentement. Le conflit persiste et s’étend. Le 29 novembre, des centaines de chercheurs ont envahi le bâtiment de la direction, et le conseil des chefs de département a obtenu l’arrêt des processus de délocalisation engagés. Le changement du bureau du Conseil d’Administration et de son président est demandé.

Pasteur brûle-t-il ? Le risque existe, en effet, mais il suffira de faire cesser les erreurs de gouvernance actuelles pour retrouver le chemin de la réussite et l’esprit pasteurien de toujours. L’exemple est là : une communauté de chercheurs déterminée peut reprendre son destin en main".[/quote]

...[quote=" "]
[u]W comme Watts (ITER)[/u]

ITER est le type de très grands projets de recherche qui sont décidés sans consultation de la communauté scientifique. Il ne s’agit pas ici de se prononcer pour ou contre, mais au contraire de demander qu’un débat ait lieu. ITER est une très grande machine de recherche visant a étudier la stabilité d’un plasma en fusion thermonucléaire, prélude a la réalisation éventuelle (dans 30 à 50 ans ?) d’un prototype de centrale électrique utilisant la fusion thermonucléaire pour la production d’énergie. Dans sa version actuelle, le coût de construction d’ITER est évalué à 5 Milliards d’euros. Il aurait pu être réparti entre l’Europe, les USA, la Chine, la Russie, le Japon et la Corée du Sud. Afin de forcer la construction à Cadarache plutôt qu’au Japon, la France a proposé de doubler sa participation à ce projet, ce qui la porte à 20% + 16% des 40% d’Euratom, soit plus du quart, environ 1,3 Milliard d’Euros de construction (environ dix ans), auxquels il faudra ajouter les frais de fonctionnement, des sommes équivalentes pendant 20 ans de plus. Ceci représente donc environ 130 Millions d’euros par an pendant plusieurs décennies, l’équivalent d’un avion de combat par an, mais plus que l’ensemble de tous les moyens financiers (hors salaires) de tous les labos français en physique (57 M€) et en sciences de la vie (63 M€) associés au CNRS.

Il est question de faire payer une grande partie du financement d’ITER par la région PACA, ce qui risque d’assécher toutes les subventions pour la recherche dans cette région, et de peser sur le financement de la recherche en France évidemment aussi.

Cela mérite donc débat quant à l’utilisation de l’argent public, mais aussi débat scientifique. Apparemment, seuls les physiciens des plasmas travaillant sur la fusion au CEA ont été consultés sur ce projet. Or, les problèmes techniques soulevés par la fusion sont considérables : stabilité de plasmas, tenue des matériaux à de très fortes irradiations, production industrielle de tritium. De plus, à court terme, ITER ne résoudra sûrement pas le problème du réchauffement de la planète auquel le monde est confronté de manière urgente (il faut diminuer par quatre la proportion de combustibles fossiles dans la production d’énergie).[/quote]
justedepassage
 
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