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Message Publié : 08 Avr 2004, 14:41
par ianovka
a écrit :
EDF-GDF : journée d'action
contre la privatisation


NOUVELOBS.COM | 08.04.04 | 14:26

Les syndicats des deux entreprises mobilisaient aujourd'hui afin de protester contre le changement de statut en vue de l'ouverture à la concurrence du marché de l'énergie. Entre 50 et 75% de grévistes selon les sources. A Paris, le cortège de 8.000 personnes est arrivé devant le Conseil d'Etat. Hier soir, l'éclairage public des centres-villes de Lille, Roubaix, Tourcoing et Wasquehal a été coupé.

 
A près plusieurs journées d'actions relevant de "l'avertissement", les électriciens et les gaziers passent aux choses sérieuses. Les syndicats CGT, CFDT, FO, CFTC et SUD d'EDF et de GDF appelaient à une journée de grève avec des manifestations jeudi 8 avril dans toute la France pour protester contre le changement de statut des deux entreprises en vue de l'ouverture à la concurrence européenne du marché de l'énergie.
Des manifestations avaient lieu dans plusieurs villes de province (Toulouse, Marseille, Lyon, Lille, Reims notamment) ainsi qu'à Paris.
Dans la capitale, 8.000 électriciens et gaziers, selon les syndicats, 3.800 selon la police, ont défilé jeudi matin. Une banderole jaune "tous ensemble pour le service public, gaz et électricité: un droit pour tous, non à l'ouverture du capital" a été déployée en tête du cortège, où étaient présents plusieurs dizaines de véhicules de service bleus d'EDF-GDF. Les manifestants, dont certains arboraient des affichettes "l'énergie c'est la vie, c'est pas pour faire des profits" ou "service 100% public", sont arrivés peu avant 12h30 devant le Conseil d'Etat, qui doit examiner prochainement le projet de réforme du statut.
Le secrétaire général de la fédération Mines Energie de la CGT (53% aux élections professionnelles de 2003), Frédéric Imbrecht, a fait état en fin de matinée de "75% de grévistes, un taux", a-t-il affirmé, "d'ores et déjà supérieur à celui enregistré lors de la grande mobilisation du 3 octobre 2002". 
De son côté, la direction d'EDF parlait d'une "forte mobilisation" des agents, avançant une première estimation du taux de grévistes "de l'ordre de 50% de l'effectif total" de l'entreprise.

Première coupure

Une première action avait eu lieu mercredi soir dans les centres-villes de Lille, Roubaix, Tourcoing et Wasquehal (Nord) où l'éclairage public a été coupé. Parmi les autres actions envisagées localement, il y a aussi le passage des compteurs en tarif de nuit, c'est-à-dire à tarif réduit, en plein jour.
Le nouveau ministre de L'Economie et des Finances, Nicolas Sarkozy, va devoir faire face à son premier conflit social d'ampleur sur un dossier très délicat. Mardi, pour tenter de désamorcer les choses, il a promis que le statut des agents d'EDF et GDF ne sera pas modifié, mais les syndicats l'accusent de "mensonge" et de "bluff".
Les fédérations CGT, CFDT, CFTC, FO et UNSA des mines et de l'énergie tablent d'ailleurs sur une mobilisation "exceptionnelle" et une réunion interfédérale est prévue dès jeudi soir pour décider des suites à donner au mouvement et discuter d'une manifestation nationale dans la capitale "fin mai, début juin". La CGT promet par ailleurs des actions dans les régions tout au long du mois d'avril.
Outre Paris, deux "grandes manifestations" régionales sont également prévues, l'une à Orléans pour le Centre, l'autre à Caen pour la Normandie.
Pour le reste de la France, les syndicats annoncent des rassemblements et des défilés dans tous les départements.

Le statut des agents

Mardi, pour tenter de déminer le terrain, le ministre de l'Economie et des Finances a affirmé devant l'Assemblée Nationale que le statut des agents d'EDF et de GDF "ne sera pas modifié" et que les deux entreprises ne seront pas privatisées. Il a en revanche confirmé la modification du statut d'EDF et de GDF "pour leur donner les moyens du développement dont elles ont besoin".
"La seule réponse à apporter à M. Sarkozy, c'est: menteur, bluffeur, tricheur! Il peut dire ce qu'il veut. Le projet de loi prévoit la modification du statut des entreprises, ce qui est le lancement du processus de privatisation. Il n'y a qu'à regarder ce qui se passe avec France Télécom", a déclaré mercredi à l'Associated Press Maurice Marion, l'un des porte-parole de la CGT.
"Le projet de loi prévoit également la modification du statut des salariés, notamment en matière de retraites. C'est écrit dans le texte. Alors si Sarkozy veut faire un geste significatif, qu'il commence par retirer ce projet. Après on verra", a-t-il ajouté.
Pour M. Marion, les propos de M. Sarkozy "relèvent de la manoeuvre pour tenter de dégonfler la mobilisation et jouer sur l'opinion publique pour lui faire croire que nous descendons dans la rue pour des intérêts particuliers alors que la question posée aujourd'hui, c'est celle du bien-fondé du projet du gouvernement.
Qu'est-ce qu'une ouverture de capital et qu'est-ce qu'une privatisation vont apporter aux usagers?".
Le changement de statut des deux entreprises en société anonyme doit intervenir avant le 1er juillet, date de l'ouverture à la concurrence européenne du marché de l'énergie pour les entreprises et les collectivités locales.
(Avec AP)



Message Publié : 08 Avr 2004, 19:39
par françois marcel
il y a une façon de ne pas privatiser :
- créer des filiales qui sont elles des sociétés anonymes de droit privée.
- détourner le travail sur ces filiales.
- affirmer par ce fait que l'établissement de droit public n'a plus de travail, et que les fonctionnaires sont inutiles et une charge pour le contribuables.
- diminuer par ce fait les moyens de ces administrations (non remplacement des fonctionnaires.. ou remplacement par des cdd, interims, contrats d'apprentissage, contrats de qualification...)
.. toujours la même histoire... et toujours les mêmes mauvais acteurs qui nous la jouent...