Reprise à Alstom

[alex]

Alstom La Courneuve: reprise du travail lundi après sept semaines de grève
AFP | 23.04.04 | 16h51


Le travail reprendra lundi à l'usine Alstom de La Courneuve (Seine-saint-Denis), après un accord intervenu vendredi entre la direction et la CGT sur le reclassement de la "cinquantaine de salariés" encore concernés par un plan social, a-t-on appris de sources concordantes. "Un accord est intervenu ce matin (vendredi) avec la CGT concernant la cinquantaine de salariés concernés par la procédure et le travail reprendra lundi matin", a affirmé la direction à l'AFP.De son côté, la CGT a indiqué à l'AFP, que "le texte présenté par la direction sur son engagement à procéder au reclassement en interne de la cinquantaine de salariés concernés est satisfaisant" et a annoncé la "reprise du travail lundi", au terme de sept semaines de grève.Ce texte "important sera finalisé dans un procès verbal de Comité d'entreprise qui aura lieu mardi prochain", a précisé à l'AFP Daniel Gorchon, responsable CGT d'Alstom La Courneuve.Dans la matinée, les salariés grévistes avaient voté la levée des piquets de grève bloquant l'accès au site depuis le début de la grève, peu avant la décision du tribunal de grande instance de Bobigny ordonnant leur expulsion dans un délai de trois jours. Une décision qui n'a donc "plus lieu d'être exécutée", a indiqué à l'AFP Me Bruno Courtine, avocat d'Alstom.Le TGI avait également ordonné la convocation d'une réunion du Comité d'établissement (CE) dans un délai de huit jours à compter de la libération de l'usine.Depuis le 8 mars, environ 150 grévistes protestaient contre un plan social prévoyant la suppression de 291 emplois sur 500 dans l'établissement turbines, et de 50 emplois sur 210 à Alstom Service sur le site de La Courneuve.Le 13 avril, les grévistes d'Alstom Service avaient suspendu leur mouvement, estimant avoir obtenu des solutions pour tous les salariés dont le poste est supprimé.Le plan social à La Courneuve s'inscrit dans le cadre de la restructuration annoncée en mars 2003 par le PDG Patrick Kron, prévoyant 8.000 suppressions d'emplois dans le monde, dont 1.862 en France.