les intermittents n'en ont pas fini

Message par louis panier » 18 Juin 2004, 13:06

26 JUIN PLUS TARD : ÉTAT DES LIEUX

Le protocole Unedic signé le 26 juin 2003 par le MEDEF et la CFDT pour
« sauver » le régime d¹indemnisation des intermittents a tenu ses
promesses : il ne résout en rien les problèmes qu¹il est censé traiter.
Ainsi l¹analyse critique que nous avions faite s¹avère toujours exacte.

Quelques exemples :
€ Précarisation de l¹emploi intermittent et renforcement de l¹aléatoire.
€ Inégalité de traitement pour l¹ouverture des droits ou le calcul des
indemnités : complément de revenus pour les gros salaires par
l¹ouverture de droits et exclusion arbitraire et progressive de
l¹allocation pour près d¹un tiers d¹entre nous en 2004.
€ Une politique de « professionnalisation » visant à écarter des pans
entiers de l¹activité du spectacle .

Douze mois de mobilisation et de lutte ont perturbé l¹application et
forcé le gouvernement à revenir, de façon provisoire, sur certains
points de ce texte inacceptable. Ces mesures dites « d¹urgence » sont
un pis-aller :
€ Les congés maladie ne sont pas pris en compte pour les périodes de
moins de 3 mois.
€ Le repêchage de 14 700 salariés sur 26 700 ayant-droits exclus en
2004 dépend d¹une enveloppe de 80 millions d¹euros qui encore attend sa
circulaire d¹application.

Pendant ce temps, le protocole Unedic du 26 juin continue de détruire
la solidarité sociale interprofessionnelle. La logique de
capitalisation et d¹exclusion de ce texte, avec la disparition de la
date anniversaire, le glissement de la période de référence,
l¹instauration d¹un capital d¹indemnités de 243 jours non fixe dans le
temps, la non-prise en compte des contrats hors-champ, des heures de
formation données reste aujourd¹hui intacte et opérationnelle.
Et l¹augmention circonstancielle de certains SJR, due à la situation
transotoire, n¹est que provisoire.

Ensemble, exigeons du gouvernement l¹abrogation pure et simple du
protocole du 26 juin.
Ensemble, exigeons la mise en place d¹une expertise indépendante du
fonctionnement et financement de l¹unedic en vue de l¹ouverture de
négociations avec l¹ensemble des concernés.

Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous

Nos actions ne connaîtront pas de pause :

Vendredi 25 juin à 14h : Rassemblement devant le siège de l¹Unedic à
l¹occasion de son Conseil d¹Administration extraordinaire ­ 82 rue de
Reuilly Paris 12è, métro Montgallet. Pour demander l¹ouverture de
négociations avec l¹ensemble des concernés.

Samedi 26 juin à 14h : AG d¹information sous le péristyle de la grande
halle de la Villette. Ordre du jour : un point sur les mesures du
gouvernement, les contre-propositions des coordinations, les
mobilisations de l¹été (festivals, tournages, plateaux télé ...)


louis panier
 
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Message par louis panier » 23 Juin 2004, 14:35

PARIS, 23 juin (AFP)
Intermittents : "réveil-matin" sous les fenêtres du patron du Medef

La coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France a organisé mercredi matin un "réveil-matin" musical sous les fenêtres du domicile parisien du président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, a annoncé une porte-parole. Arrivés vers 05h00 devant le domicile de M. Seillière, 6 rue Elzevir dans le IIIe arrondissement, les intermittents ont organisé une bruyante fanfare qui n'a duré que quelques minutes et pour laquelle la police n'est pas intervenue, a précisé la porte-parole. Selon elle, cette action a été décidée par les intermittents du spectacle parce que "M. Seillière les empêche de dormir depuis 12 mois". "Nous avons distribué des tracts dans tout le quartier pour expliquer notre action", a précisé la porte-parole. Interrogée, la police du IIIe arrondissement a affirmé ne pas avoir été informée d'un quelconque tapage.





COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA COORDINATION NATIONALE DES INTERMITTENTS ET
PRECAIRES REUNIE A AVIGNON
Le 20 juin 2004

Après plus d’un an de lutte, de mobilisation, d’action, de réflexion et de
propositions,

Un an après l’annulation d’un été de festivals,

Un an et rien n’est réglé.

La lutte continue.

Le protocole signé le 26 juin 2003 avec ses mécanismes d’exclusion,
d’injustice, d’aléatoire, inadapté à nos pratiques d’emploi est toujours en
application, et ce malgré le rejet unanime de l’immense majorité des
concernés et de tous ceux qui l’ont étudié : coordinations, organisations
professionnelles, syndicats, comité de suivi et élus de tous bords.

Ce que nous disons depuis un an se vérifie: ce protocole a déjà exclu
plusieurs milliers d’intermittents du régime d’assurance chômage et ne
résout rien.

Rien n’est réglé, pourtant un an de lutte et de mobilisation a contraint le
MEDEF de rétablir- partiellement- les femmes enceintes dans leurs droits
antérieurs.

En mettant en place un fonds spécifique provisoire de 80 millions d’euros
pour repêcher les 14700 personnes ne pouvant justifier de 507 heures de
travail en 11 mois mais le pouvant en 12, le gouvernement dénonce enfin une
mesure phare des partenaires sociaux signataires : la hausse des critères
d’accès aux droits.

Mais nous savons que ce dispositif préfigure la création d’une caisse
complémentaire préconisée par la CFDT, ce que nous refusons, tout comme nous
refusons la restriction programmée du champs d’application des annexes 8 et
10.

Nous nous battons pour un nouveau modèle d’indemnisation de l’ensemble des
salariés intermittents au sein de la solidarité interprofessionnelle.

L’opacité des chiffres et du fonctionnement de l’UNEDIC exige une expertise
indépendante, sans laquelle la négociation avec l’ensemble des concernés ne
pourra s’engager.

Nous restons mobilisés et seront présents partout cet été pour porter nos
propositions et dire notre refus de la casse des droits sociaux en Europe et
des dispositions de l’AGCS.

Nous invitons à faire de chaque festival un espace de parole et de lutte.

A Avignon l’école des Beaux Arts sera le tarmac des énergies d’actions et de
propositions.

Quel Festival aura-t-il lieu ?

Pour de nouveaux droits collectifs : Abrogation, Expertise, Négociation

Nos actions ne connaîtront pas de pause.

La Coordination Nationale apporte son soutien aux personnes blessées et sous
menace d’inculpation à Cannes et dénonce les violences policières qui ont eu
lieu lors du festival de Cannes.

Ce que nous défendons nous le défendons pour tous.

louis panier
 
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