BOSCH - Venissieux

Message par Barikad » 13 Juil 2004, 12:33

a écrit :A Vénissieux, Bosch enfonce un coin dans les 35 heures

Les salariés de l'équipementier automobile devraient accepter mardi de travailler une heure de plus par semaine sans compensation salariale pour éviter la délocalisation d'une partie de leur usine en République tchèque.

Par AFP, avec OB à Lyon
mardi 13 juillet 2004 (Liberation.fr - 13:22)


le plan s'appelle «Vénissieux Avenir» et a fait l'objet d'une consultation dans l'entreprise qui s'achève mardi. Près de 60% des salariés de Bosch - équipement automobile - à Vénissieux (Rhône) ont accepté de passer à 36 heures hebdomadaires sans augmentation de salaire, afin d'éviter une délocalisation du site en Tchéquie. En début d'après-midi, la consultation n'était pas terminée. Pour être validé, l'accord signé début juin par la CFDT et la CFE-CGC, doit être accepté par 90% du personnel, d'ici mardi minuit, a rappelé Serge Truscello, le responsable de la CGT, qui n'est pas signataire.

Depuis le 7 juin, les 820 salariés du site ont reçu un avenant à leur contrat de travail prévoyant une heure de travail supplémentaire sans modification de salaire. Ils doivent le retourner en acceptant ou en refusant. Ceux qui refusent devraient faire l'objet d'un licenciement économique. «On attend toujours les résultats définitifs même s'il n'y aura pas de surprise. A priori une très large majorité des salariés va signer l'avenant, contraints et forcés», a déclaré ce matin le délégué syndical. Le protocole d'accord prévoit de supprimer six jours de RTT sur 20, soit une heure de travail hebdomadaire supplémentaire, en contrepartie de la modernisation de l'usine.

Cet accord a été atteint après quatre mois de négociations avec la direction, dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi, selon la CFDT, qui est majoritaire. Minoritaire dans l'entreprise (40 % des ouvriers), la CGT s'est opposée à «Vénissieux Avenir», tout comme FO. «Bosch contrôle 70 % du marché européen de l'injection diesel, rappelait Serge Truscello, délégué syndical CGT à Libération le 19 juin. Le groupe a les moyens d'investir. Il veut atteindre un résultat net de 7 % du chiffre d'affaires au lieu de 5 % et nous refusons d'entrer dans cette logique.» L'un de ses collègues le résumait autrement : «On ne veut pas financer notre outil de travail.»

La centrale syndicale craint que l'accord n'ouvre une brèche chez les patrons français. «Les 35 heures n'ont pas été remises en cause à l'Assemblée, elles vont l'être entreprise par entreprise», prévenait déjà Serge Clape, responsable des métallurgistes CGT dans le Rhône. La CFDT reconnaît le risque, mais ajoute : «On nous accuse d'ouvrir la porte au Medef, mais ne rien faire ici, c'était ouvrir la porte de l'ANPE pour plus de 800 salariés.» En contrepartie, la direction de Bosch s'engage à renoncer à délocaliser en République tchèque un projet de fabrication de pompe haute pression, dernière génération, pour système d'injection diesel. L'investissement devrait intervenir dès septembre pour un début de fabrication à partir du 1er janvier 2005.
Barikad
 
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Message par Barikad » 13 Juil 2004, 12:37

a écrit :Les salariés de Bosch renoncent aux 35 heures pour sauver leur emploi

LEMONDE.FR | 13.07.04 | 09h18  •  MIS A JOUR LE 13.07.04 | 10h01

En avril, le groupe Carrefour s'était limité à ouvrir la possibilité, pour les salariés qui le souhaitent, de renoncer à six jours de repos, moyennant une augmentation salariale de 2,10 %.

Les salariés de l'usine Bosch à Vénissieux, dans le Rhône, devraient accepter dans la journée de travailler six jours de plus chaque année, et cela sans compensation salariale, afin d'éviter une délocalisation de leur usine en République tchèque, écrit mardi 13 juillet le quotidien Les Echos.

De quoi contredire Nicolas Sarkozy, le ministre de l'économie et des finances, qui prévenait samedi dernier qu'"on ne peut pas demander aux salariés de travailler 39 heures en restant payés pour 35 heures".

CHANTAGE ÉCONOMIQUE

D'après Les Echos, une "très large majorité" des 820 salariés permanents de l'usine ont déjà signé un avenant à leur contrat de travail par lequel ils renoncent à six jours de RTT sur vingt, à compter du 1er janvier prochain, soit l'équivalent d'une heure supplémentaire de travail par semaine. Pour l'heure, près de 60 % des salariés de l'équipementier automobile ont accepté de passer à 36 heures hebdomadaires, mais la consultation n'est pas terminée, a-t-on appris de la CGT. Pour être validé, l'accord signé début juin par la CFDT et la CFE-CGC doit être accepté par 90 % du personnel, d'ici à mardi minuit, a rappelé Serge Truscello, le responsable de la CGT, qui n'est pas signataire. Et d'ajouter : "On attend toujours les résultats définitifs, même s'il n'y aura pas de surprise. A priori, une très large majorité des salariés va signer l'avenant, contraints et forcés."

De son côté, la direction s'engage à sauvegarder 190 emplois parmi les 300 postes qui devaient être supprimés d'ici à 2008. "C'est un double chantage, à la fois individuel et collectif : tout individu qui refusera cette proposition sera licencié le mois prochain", a estimé M. Truscello.

L'accord paraphé par la CFDT et la CFE-CGC prévoit par ailleurs d'autres mesures permettant de réduire les coûts salariaux de 12 % par heure travaillée. Parmi celles-ci : les suspensions des hausses de salaire et des primes d'intéressement pour les trois années à venir, ainsi que la suppression du paiement du pont de l'Ascension. Les horaires de nuit seront majorés à hauteur de 20 %, contre 25 % auparavant.

PREMIÈRE EN FRANCE

Cette annonce intervient alors qu'en Allemagne d'autres groupes comme Siemens ont, en invoquant une possibilité de délocalisation, rallongé la durée hebdomadaire de travail de leurs salariés sur certains sites. Daimler-Chrysler et Bayer ont également fait savoir qu'ils entendaient aller dans ce sens.

Bosch, qui emploie 10 700 salariés en France, est la première entreprise en France à remettre en cause les 35 heures sans compensation salariale, indique Les Echos.

Avec AFP
Barikad
 
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Message par titi » 13 Juil 2004, 16:26

le pire c'est que ce midi à table, tous les sales cons de droite s'en sont fait des gorges chaudes, et que ceux de gauche se la sont bouclés

:x
titi
 
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Message par j1v3 » 13 Juil 2004, 16:32


a écrit :VENISSIEUX (Rhône), 13 juil 2004 (AFP)
Accord sur les 36 heures : les salariés de Bosch résignés

"C'était le couteau ou le pistolet": à Vénissieux, les employés de l'usine d'équipement automobile Bosch s'apprêtent à passer aux 36 heures sans compensation salariale pour éviter une délocalisation, avec le sentiment de ne pas avoir eu d'autre choix que d'entériner l'accord ou de perdre leur emploi. "J'ai 35 ans, je ne veux pas perdre mon emploi. C'était ça ou la porte", a déclaré mardi à l'AFP un salarié, employé depuis 11 ans dans cette entreprise qui produit composants et équipements d'injection diesel traditionnels pour moteurs automobiles. "On est écoeurés, on nous a fait un gros chantage à l'emploi. Ce n'était pas un choix", a déclaré Bernard Duret, délégué CGT au comité d'entreprise (CE), opposé à l'accord comme FO. "Ceux qui ont des enfants ne veulent pas perdre leur emploi", a commenté un autre employé, qui souhaite rester anonyme comme la plupart des salariés interrogés. Selon lui, l'affaire "a provoqué un malaise". "On était montés les uns contre les autres. Le travail ne se fait plus trop bien", a-t-il déploré. "On n'était pas assez nombreux pour mener une action collective", a regretté le délégué CGT, expliquant n'avoir pu rassembler que 50 salariés opposés à l'accord. Mardi, la tension était palpable entre les syndicalistes CGT et ceux de la CFDT, signataires du protocole d'accord. Dans un communiqué, la CFDT a estimé avoir accepté une décision susceptible de "donner une nouvelle vie" à l'usine. Mais, répondant de façon anonyme à la sortie du local CFDT, un affilié lâchait : "Avait-on le choix?" Cet accord "n'est pas encore entériné", a précisé mardi la direction de Robert Bosch France dans un communiqué, rappelant que les 820 employés permanents avaient jusqu'à mardi minuit pour rendre le nouvel avenant au contrat de travail, permettant de valider l'accord. Cet accord ne peut entrer en vigueur que si plus de 90% des salariés l'acceptent, selon la direction. Les salariés qui le refuseraient sont menacés de licenciement économique s'ils ne totalisent pas plus de 10% des réponses, a précisé la CGT, non signataire de l'accord avec FO. "Une très large majorité de salariés va signer contraints et forcés" cet avenant, lâchait, dépité, le délégué syndical CGT, Serge Truscello. Lundi soir, 67,8% des salariés du site s'étaient déjà prononcés majoritairement en sa faveur, a indiqué la CFDT, qui a approuvé le protocole d'accord début juin avec la CFE-CGC. Ce protocole prévoit, outre le passage aux 36 heures sans contrepartie financière, une série de mesures permettant de réduire les coûts salariaux horaires de 12%, notamment un gel des salaires et de la prime d'intéressement pendant trois ans, la suppression du paiement des ponts de l'Ascension et de la Pentecôte, ainsi que la diminution du tarif des heures de nuit. Le passage aux 36 heures hebdomadaires ne représente que 2,5% de cette réduction des coûts, a affirmé la CGT. En échange, l'entreprise s'est engagée à investir dans une unité de montage d'une nouvelle pompe à injection diesel, afin d'éviter une délocalisation du site en Tchécosolovaquie. Le lancement de la fabrication est prévu pour janvier 2005. Interrogé sur la légalité de la procédure, un responsable de la Direction départementale du travail a estimé que cet accord ne semblait "poser de problème d'un point de vue légal", réservant son jugement "dans l'attente de l'étude des documents".

j1v3
 
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Message par logan » 13 Juil 2004, 16:47

a écrit :Bosch, l'une des plus grandes entreprises en mains privées, emploie près de 225.000 personnes dans le monde entier et a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 34 milliards de francs en 2001.

Pris sur leur site
logan
 
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Message par Barikad » 13 Juil 2004, 17:00

Sans riposte d'ampleur du monde du travail, il est clair que le patronat va multiplier ce genre de chantage/provocation
Barikad
 
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