Champdieu: négociations rompues chez Comte

[red]

Champdieu: négociations rompues chez Comte
Une quarantaine d'ouvriers de Champdieu et 90% des vingt-sept salariés du site de Sathonay sont en grève depuis lundi matin. L'entreprise est spécialisée dans la restauration des monuments historiques.
Le mouvement de grève entamé lundi matin par les ouvriers de l'entreprise Comte, de Champdieu, spécialisée dans la restauration des monuments historiques, a connu hier matin une nouvelle phase : les négociations ont été rompues par la direction au bout de deux heures.
Une quarantaine d'ouvriers sont en grève à Champdieu et 90% des vingt-sept salariés du site de Sathonay, Rhône (voir notre journal des 21 et 22 juillet). Ils réclament un 13e mois complet (ils n'en perçoivent que la moitié) et une revalorisation de leur indemnité «grands déplacements».
Les négociations, auxquelles participaient Patrick Sabrié, directeur, et les élus du personnel assistés par Raymond Pontvianne (fédération FO du bâtiment), ont été interrompues par le directeur après que celui-ci ait appris que ses propositions étaient jugées insuffisantes par l'ensemble des grévistes.
Le directeur propose une augmentation des frais de déplacement de 3 euros. Pour le 13e mois, sa proposition est liée au solde qui serait calculé sur le pourcentage du bénéfice de l'entreprise.

Disposés à négocier pour un véritable contenu
Les ouvriers font de nombreux déplacements en Rhône-Alpes, Auvergne, Bourgogne et Provence.
«Le personnel, explique Raymond Pontvianne, perçoit une indemnité journalière de 46,50E pour les frais d'hôtel et les repas (petit-déjeuner, déjeuner, dîner). Celle-ci est insuffisante. Souvent, pour être hébergé décemment, il est obligé de payer lui-même les frais supplémentaires, qui ne lui sont pas remboursés.
L'entreprise est renommée et très pointue dans son secteur. Elle est connue pour l'excellent travail des ouvriers. Certains sont Meilleurs Ouvriers de France. Les ouvriers ne sont pas payés à leur juste valeur».
Les élus du personnel se déclarent prêts à négocier «si, dans ces négociations, il y a un véritable contenu».
Le directeur de l'entreprise, quant à lui, s'avoue être prêt à rencontrer à nouveau les élus du personnel, mais dans l'incapacité de faire d'autres propositions que celles qu'il a formulées. Il s'en remet au gérant. Hier, les grévistes ont décidé de poursuivre leur mouvement.


vendredi 23 juillet 2004
http://www.federationgeneralefo.com/