cognitivisme et comportementalisme

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par iko » 17 Fév 2005, 17:38

L'auteur a oublié la grève générale pour soigner le stress...
iko
 
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Message par Wapi » 01 Mars 2005, 20:13

pour faire remonter le fil à la surface, deux définitions sur des sites "grand public" :

a écrit :                              Le Cognitivisme


Le cognitivisme, pour en faire une très brève définition, c'est la tendance théorique qui met l'accent sur les activités supérieures humaines (la cognition), et qui accepte l'idée qu'une connaissance scientifique de ces activités est possible.  En psychologie, le cognitivisme c'est l'étude scientifique de la cognition; c'est-à-dire l'ensemble de processus mentaux tels la perception, la mémorisation, le raisonnement et la résolution de problèmes.

Le cognitivisme est une théorie qui considère le traitement de l’information, la prise de décision et la régulation comme la base de l’activité mentale.
Le cognitivisme est un courant de recherche dont l'objet est l'étude du fonctionnement de l'activité intellectuelle. Il exerce une influence croissante dans des domaines variés (linguistique, psychologie, neuroscience, intelligence artificielle) entre lesquels, grâce à une langue conceptuelle commune, peuvent s'élaborer des modèles explicatifs rendant compte aussi bien de la perception visuelle que de la production du langage et de l'acquisition des connaissances comme de la compréhension de textes et la résolution de problèmes. Cette visée unificatrice permet à ces sciences cognitives de collaborer efficacement. Ces confrontations ouvrent aussi la possibilité d'étudier les correspondances entre les activités intellectuelles et le fonctionnement du cerveau.
Les sciences cognitives s'inscrivent en rupture avec les conceptions behavioristes qui s'interdisaient de chercher à comprendre ce qui se passait dans la « boîte noire »; elles créent une relation analogique entre les phénomènes mentaux et ce, quel que soit le champ concerné (perception, langage, acquisition de connaissances). Enfin, les concepts et les méthodes qu'elles utilisent se révèlent compatibles avec les recherches physiologiques et anatomiques menées sur le cerveau pour comprendre les bases biologiques des processus cognitifs.
Le traitement de l'information au service de la compréhension de la pensée
Un tel programme n'a pu se développer sans une sorte de révolution des manières d'étudier la pensée de, l'homme. Le saut épistémologique semble être issu des tentatives de formalisation mathématique de l'activité du cerveau, celui-ci étant conçu comme une machine neuronale fonctionnant selon des règles logiques. La cybernétique de Wiener et la machine de Turing comme la logique de Boole seront des éléments essentiels ayant rendu possible l'intérêt pour une machine naturellement intelligente, le cerveau, et la construction d'une machine artificiellement intelligente, l'ordinateur.


Le rapprochement entre ces deux « machines » sera particulièrement fécond. Le cerveau est considéré, à l'instar de l'ordinateur, comme un système complexe de traitement de l'information, fonctionnant grâce à des structures de stockage, la mémoire, et à des opérations d'analyse logique comme la recherche en mémoire ou l'identification de catégories.

Les sciences cognitives essaient de rendre compte du fonctionnement de ce système en montrant le rôle majeur des représentations que le sujet possède dans une situation donnée et sur lesquelles s'effectue le traitement. Devenant « agent cognitif », le sujet qui traite de manière automatisée ou contrôlée des informations symboliques de nature variable (verbale, numérique, iconique), produit des inférences (raisonnements), élabore des décisions d'action et se montre capable d'en planifier et contrôler l'exécution. Les représentations constituent donc la base ou le coeur d'une véritable architecture cognitive où différents niveaux effectuent en cascade et en interactions des traitements successifs pour aboutir à un produit qui peut être une solution de problème ou la réponse à une question de lecture.



Sur doctissimo.fr
a écrit :
Les thérapies comportementales et cognitives

Les thérapies comportementales et cognitives ne visent pas à modifier en profondeur l’ensemble d’une personnalité, à travers une cure longue et contraignante. Elles ont pour but de modifier un comportement qui gâche la vie de la personne.

Ces thérapies visent les comportements dont nous voudrions bien nous débarrasser mais qui se répètent malgré nous, échappant à notre volonté, ainsi qu’à toute démarche logique. Par exemple le rougissement en présence d’un interlocuteur, une angoisse dans les endroits clos, mais aussi le tabagisme, la boulimie, etc.. Et ceci avec la participation active du sujet.

Ces thérapies jouent sur deux registres complémentaires : le comportement et la cognition, c’est à dire les processus de pensée.

Les principes du traitement

On considère que ces comportements que l’on souhaite éliminer ont été appris, (on peut tout aussi bien parler de conditionnement, au sens pavlovien) de façon défectueuse, à partir d’une situation donnée. Cette situation jouera ensuite un rôle de signal déclenchant, durant toute la vie, si l’on ne fait rien...

Et bien on part ici du principe que ce qui a été appris peut-être défait, ce qui permettra de substituer un nouvel apprentissage au précédent, mieux adapté. Ceci avec l’aide du thérapeute qui sert de modèle et de guide tout à la fois.

D’où des exercices concrets, qui consisteront à affronter la situation en cause progressivement pour se désensibiliser en quelque sorte. Ceci se fera en compagnie du thérapeute, le travail se poursuivant ensuite dans des exercices quotidiens solitaires.

Mais on associe toujours à ces expériences correctrices une action sur la cognition c’est-à-dire sur les processus de pensée. Car un comportement est toujours déterminé par un schéma de pensée, toujours immuable. On pense par exemple, "si je lui parle, il va mal me juger" et le comportement de blocage suit..

On va donc chercher à faire prendre conscience au sujet de ces dialogues intérieurs rigides qui précèdent le comportement contre lequel on veut lutter. Cela permet ensuite de les modifier.

Comment se déroulent les séances ?

Les séances associent des exercices pratiques de déconditionnement en présence du thérapeute. Le sujet doit affronter la situation qu’il craint, progressivement. Le thérapeute l’accompagne et lui sert de modèle en ce qui concerne le comportement qu’il faudrait avoir. Le processus d’imitation entre en jeu.

On utilise aussi le jeu de rôles, et souvent la relaxation musculaire.

Entre les séances, le sujet doit se livrer à des exercices à titre personnel, en se donnant des objectifs, par exemple parler en réunion, demander son chemin dans la rue... en évaluant ses progrès.

La partie cognitive du traitement comporte une analyse des schémas de pensée responsables du comportement déviant. On propose des représentations mentales d’un autre modèle, mieux adapté. On fera anticiper la réaction négative au sujet en lui apprenant à dire stop dès qu’elle apparaît.. On opposera le raisonnement logique à des processus irrationnels.

Les indications :

Les indications des thérapies comportementales et cognitives sont :

Les troubles anxieux en général et leurs diverses manifestations psychiques ou physiques ;
Les phobies simples, les phobies sociales : agoraphobie ou claustrophobie, les attaques de panique, le trac, troubles obsessionnels compulsifs ;
Toutes les affections liées au stress, y compris les affections psychosomatiques ;
La boulimie, les troubles sexuels et les problèmes de couple.
En pratique

Les séances durent en principe 45 minutes. Elles se répètent toutes les semaines pendant une dizaine de mois et coûtent entre 30 et 130 €uros selon la qualification des thérapeutes.

Dr Jean-Paul Relizere



Wapi
 
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Message par Crockette » 02 Mars 2005, 12:03

Wapi c'est bien ton explication mais il manque des noms derrière ces grands courants : tels que Skinner par exemple pour le comportementalisme.

Est-ce que t'en aurais ?
Crockette
 

Message par Wapi » 02 Mars 2005, 12:29

Salut Crockette,

Un petit mot rapide... avant une interruption de quelques jours.

Je n'ai pas beaucoup d'idées sur Skinner, mais je suis en train de me renseigner en général sur le cognitivisme et le comportementalisme. ça viendra sûrement ! Mais tu en sais peut-être toi-même quelque chose ?

En revanche, voici une présentation d'un des pères du behaviorisme (comportementalisme), le Dr Watson (!!!). Et une série de liens où il y a des articles courts sur quelques idées et quelques noms de ces courants.

a écrit :
                                            WATSON et le béhaviorisme
janvier 2004.



1) WATSON et la naissance du béhaviorisme :

John Broadus WATSON psychologue américain (Greenville, Caroline du Sud, 1878 - New York, 1958) et professeur à l'université Johns Hopkins (1908-1920), débuta sa carrière en faisant de la recherche sur la psychologie animale. D'ailleurs, son doctorat portait sur le comportement du rat blanc (à l'université Johns Hopkins).
Très intéressé par les travaux du physiologiste russe PAVLOV (qu'il peut consulter en français), WATSON répète les types d'expériences de PAVLOV mais sur des humains.
C'est de cette manière que WATSON fonda le béhaviorisme en limitant la psychologie à l'étude des comportements observables ; c'est-à-dire qu'il renonce à l'introspection et au psychisme du sujet, puisque selon lui la conscience n'est pas un sujet d'étude ou un principe explicatif. En effet, en 1913 WATSON publie (dans la Psy Review) un article intitulé « la psychologie telle qu'un béhavioriste la voit » où il présente le béhaviorisme comme un courant psychologique particulier.

2) Le béhaviorisme et le schéma du réflexe conditionné :

Ainsi, le béhaviorisme est une science de comportement, où on analyse les relations qui existent entre les stimuli (ce sont des actions offertes par l'environnement) et les réponses du sujet, tentant de cette façon de dégager les lois qui sont à la base des conduites animales et humaines. C'est l'apprentissage par « stimulus-réponse ».
La théorie de WATSON est la suivante : quand un stimulus et une réponse surviennent en même temps, le lien entre les deux est renforcé selon la fréquence des répétitions.
Observons une de ses expériences : « On présente à un enfant de 11 mois un rat en y intégrant le bruit d'une barre de fer, ce qui provoque chez l'enfant une peur ; après plusieurs répétitions de ce même geste, l'unique vue du rat l'effraye. »
WATSON remarque ensuite que la peur chez l'enfant se généralise avec un lapin, une fourrure…

3) Le béhaviorisme comme possibilité de contrôler l'activité humaine :

En insistant sur le fait de l'environnement social, WATSON veut démontrer (de par ses expériences) que l'homme est le produit de son existence, que la plupart des comportements sont acquis et non innés.
Autrement dit, que le comportement animal ou humain n'est sans doute pas le fruit du hasard. WATSON pense donc, au final, qu'il serait probable de contrôler le comportement ; que ses expériences et ses résultats devraient permettre de « prévoir pour réagir ».
Il déclare d'ailleurs : « Donnez-moi une douzaine d'enfants bien portants, bien conformés, et mon propre milieu spécifique pour les élever, et je garantis de prendre chacun au hasard et d'en faire n'importe quel type de spécialiste existant : docteur, juriste, artiste, commerçant et même mendiant et voleur, sans tenir compte de ses talents, penchants, tendances, capacités, de sa vocation ni de la race de ses ancêtres. »

4) Avancées et limites par rapport aux technologies intellectuelles :

De nos jours, le Béhaviorisme est encore présent dans le système éducatif. Fonctionnant sur le schéma « stimuli »-« réponses », l'apprentissage doit se faire en des exercices répétés afin de créer des automatismes de comportement. Cette méthode découpe la matière étudiée en petites unités ordonnées et l'élève ne peut passer au point suivant tant que le précèdent n'est pas acquis.
Le béhaviorisme a aussi donné naissance à la pédagogie par objectifs ( PPO) ainsi qu'à l'EAO (l'enseignement assisté par ordinateurs). La pédagogie par objectifs est apparue dans les années 70. C'est une pédagogie centrée sur le contenu. On ne se préoccupe pas du comment l'apprenant est parvenu à atteindre ses objectifs. Le plus important est que l'élève ait atteint ses objectifs. Elle est centrée sur l'élève qui est maître de son apprentissage.

Beaucoup considèrent que le conditionnement n'est pas toujours la meilleure méthode d'apprentissage. On lui reproche de ne pas expliquer suffisamment « les niveaux d'intervention » du problème, l'enfant réussira les tâches successives de résolution sans forcément comprendre ce qu'il a fait.
Cependant en ce qui concerne les langues vivantes, on a très souvent recours au conditionnement, par exemple les professeurs en faisant apprendre les verbes irréguliers, ou grâce aux technologies on aura alors souvent dans chaque collège, lycée... des laboratoires de langues, des vidéos...

L'enseignement assisté par l'ordinateur (EAO) est de la même façon utilisé dans les écoles et dans quasiment tous les foyers ayant un ordinateur. Mais malheureusement ou heureusement la présence d'un professeur est toujours nécessaire à l'apprentissage correct d'un enfant et demeure irremplaçable lorsque des questions sont posées, même si un tas de ressources ont été mises en œuvre.

Webographie :

PLAS Régine, professeur à l'université Paris5 (année universitaire 2002-2003)
Histoire de la Psychologie (Chapitre 6 : " Les débuts de la psychologie dans les pays anglo-saxons " )
hébergé par http://www.psycho.univ-paris5.fr
http://www.psycho.univ-paris5.fr/html/GNNTUW8J9JFEC7WL.shtml

TASSINI Sara, étudiante à l'université de Genève _ (5 octobre 2001 )
Le béhaviorisme
hébergé par http://tecfa.unige.ch
http://tecfa.unige.ch/staf/staf-h/tassini/staf11/BE.htm

DELASSUS Eric, professeur de philosophie ( http://edelassus.free.fr ) ( 5 décembre 2002 )
Traduction des travaux de Nikos DRAKUS (Computer Based Learning Unit, University of Leeds) et de Ross MOORE (Mathematics Department, Macquarie University, Sydney).
Les différents courants de la psychologie au vingtième siècle
hébergé par http://www.wanadoo.fr
http://perso.wanadoo.fr/eric.delassus/courspsy2/node20.html

GOUSSARD Jean-Pierre (7 septembre 1999)
Béhaviorisme et cognitivisme
hébergé par http://www.free.fr
http://caratome.free.fr/Formations/FCdeux/...ognitivisme.pdf

Université Marc Bloch de Strasbourg (21 octobre 1999)
D'après D. COSTE, G. GALISON, Dictionnaire de didactique des langues, Hachette, 1976
Les méthodes pré-communicatives
hébergé par l'université Marc Bloch de Strasbourg http://u2.u-strasbg.fr/
La Didactique des Langues sur le Net : http://dilanet.u-strasbg.fr/
http://u2.u-strasbg.fr/dilanet/courslicenceglossaire.htm

CHARETTE Elianne, finissante à la maîtrise en technologie éducative à l'Université Laval (14 janvier 2000)
Le béhaviorisme
hébergé par la faculté des sciences de l'éducation, Université Laval : http://www.fse.ulaval.ca
http://www.fse.ulaval.ca/chrd/Theories.app./theorie.htm

BAILLARGEON Normand (29 octobre 2002)
Qu'est-ce que le béhaviorisme ? (J.B. WATSON)
hébergé par le site de la revue Espaces de la parole : http://www.ao.qc.ca/
http://www.ao.qc.ca/autodidactique/lecture...ner/watson.html

MARTIN Franck et CHALMEAU Raphaël, formateurs IUFM (2003, en construction)
Les apprentissages associatifs : le béhaviorisme
hébergé par le site de l'IUFM de Toulouse : http://www2.toulouse.iufm.fr/
http://www2.toulouse.iufm.fr/pe/PE/FT/Text...associatifs.pdf



Voici un peu de lecture... pour patienter ! Qu'en penses-tu ?
Wapi
 
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Message par Crockette » 02 Mars 2005, 23:13

Pavlov c'est le nom qui manquait avec Skinner, Watson, jamais entendu, mais je derai aussi des recherches.
Crockette
 

Message par Ratus » 08 Mars 2005, 22:18

Le premier biais ou la premier impensé du cognitivisme est de vouloir explique le fonctionnement de l'humain à l'aide d'un modèle machinique ou cybernétique oubliant superbement que la machine est un produit de l'espèce humain et non une entité autonome et préexistante. C'est bien les hommes qui créent les machines et non l'inverse et à ce titre vouloir expliquer le fonctionnement humain par un modèle inférieur est assez réducteur. Comme disait Marx "l'anatomie de l'homme est la clé pour l'anatomie du singe" à savoir que la forme supérieure permet de comprendre la forme inférieure or le modèle cybernétique procède d'une forme inférieure.
Ensuite, le cognitivisme à partir du modèle du traitement de l'information fait fonctionner le psychisme comme une boucle plus ou moins fermée mais qui ne prend jamais en compte les désirs, l'imaginaire, l'irrationnalité de l'individu, bref tout ce qui permet de battre en brèche les théories cognitivistes. Une prise de décision, un choix ne répondent jamais à la seule logique d'un traitement de l'information ou d'un choix à l'intérieur d'un répertoire ou d'un catalogue mais procède aussi de désirs, de position sociale, de déterminations éthiques, politiques que les modèles cognitifs et comportementalistes sont bien loin de pouvoir répertorier.
Ratus
 
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