la source de la grippe aviaire

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 11 Fév 2006, 09:05

dans Cyberpresse:

a écrit :

[center]Le virus H5N1 aurait proliféré de façon incontrôlée en Chine pendant 10 ans[/center]

Presse Canadienne

Toronto


L'analyse génétique des virus H5N1 de la grippe aviaire recueillis auprès d'animaux sauvages et d'élevage en Chine semble indiquer que ce virus s'est répandu de façon incontrôlée dans le sud de la Chine au cours de la dernière décennie, provoquant des éclosions de la maladie au Vietnam à au moins trois occasions, et propageant l'inquiétant virus à travers la Russie jusqu'en Europe de l'Est, indique une étude dévoilée lundi.

L'étude fournit aussi ce qui pourrait être une preuve irréfutable dans le conflit qui oppose divers spécialistes sur la question de savoir si les oiseaux migrateurs jouent effectivement un rôle dans la diffusion du virus autour du globe. Bon nombre d'experts des animaux sauvages ont soutenu que les oiseaux migrateurs ne sont pas responsables, mais selon cette étude, l'analyse génétique démontre qu'il ne peut y avoir d'autre explication que celle-là. C'est même probable, estime le docteur Robert Webster, un des auteurs du document.

Le Dr Webster et ses collègues - des chercheurs d'institutions de Chine, de Hong Kong, du Vietnam et d'Indonésie - sont d'avis que la seule façon de réduire les dommages causés par le virus et le risque qu'il représente pour la santé humaine est de s'attaquer au problème au lieu d'origine du virus, soit les bandes de volailles du sud de la Chine.

«Nous avons démontré que le virus H5N1 a persisté dans son lieu de naissance, le sud de la Chine, pendant près de 10 ans et a été introduit à plusieurs reprises dans des régions voisines (comme le Vietnam) et lointaines (comme l'Indonésie), y créant des 'colonies' de virus H5N1 dans l'Asie qui ont directement exacerbé la menace de pandémie», écrivent-ils dans l'article, paru dans la publication Proceedings of the National Academy of Sciences.

«Aussi le contrôle de cette menace d'épizootie, et de pandémie concomitante, exige de contenir la source du virus dans le sud de la Chine.»

Y arriver ne sera pas facile, surtout à la lumière d'une autre découverte du Dr Webster et de ses collègues.

Ils ont en effet observé des cas où des poulets apparemment en bonne santé, dans des marchés de volaille chinois, rejetaient le virus (dans leurs sécrétions ou leurs excréments). Jusqu'à présent, les poulets étaient un peu, avec le H5N1, l'équivalent des canaris qui meurent en présence de gaz mortels dans les mines de charbon. Le virus a tué des millions de volatiles en Asie.

On ignore pourquoi, dans ces cas particuliers, les poulets n'ont pas succombé au virus. Les auteurs font l'hypothèse qu'ils pourraient avoir été immunisés ou avoir acquis une protection suite à une exposition antérieure à un virus similaire mais non mortel. Une chose est cependant claire: si les poulets peuvent survivre à l'infection tout en continuant à excréter le virus, il deviendra beaucoup plus difficile de retracer le trajet suivi pour sa dissémination.

«Il ne s'agit pas d'un cas où il y a des oiseaux morts et on le cache. C'est le fait qu'il n'y ait pas d'oiseaux morts qui fait problème», a commenté le Dr Webster en entrevue, depuis Hong Kong.

canardos
 
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