tabac et cicatrisation

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 15 Fév 2006, 10:35

a écrit :

[center]Fumer retarde la cicatrication et la consolidation osseuse après une opération[/center]

AP
Paris

Inciter la Française Isabelle Dinoire, la première patiente à avoir reçu une greffe partielle du visage, à arrêter de fumer comme l'ont fait ses chirurgiens n'est pas sans fondement: des études soulignent que fumer retarde la cicatrisation et la consolidation osseuse après une intervention chirurgicale.

Dans son numéro de novembre, la revue Actualités/tabac explique ce phénomène par une action conjuguée de la fumée de cigarettes et de l'oxyde de carbone sur la micro-circulation. Par son effet de vasoconstriction des vaisseaux (réduction du diamètre des vaisseaux), souligne la revue, le tabac va avoir un impact important sur cette micro-circulation avec pour principale conséquence un retard de la cicatrisation ou de la consolidation osseuse.

Trois sociétés savantes — la Société française des anesthésistes-réanimateurs, l'Association française de chirurgie et l'Office français de prévention du tabagisme — ont analysé les résultats d'enquêtes portant sur 628 sujets, dont 22 pour cent fumaient au moment de l'opération, 15 pour cent se disaient anciens fumeurs et 1 pour cent fumeurs occasionnels.

Selon les résultats, on observe chez les fumeurs deux à quatre fois plus de complications au niveau de la cicatrice, quatre fois plus de risque d'éventration après ouverture chirurgicale de la cavité abdominale, plus de trois fois plus de risque de lâchages de sutures digestives.

Par ailleurs, les fumeurs multiplient par trois leur risque de complication coronarienne, par deux leur risque de nécessiter un passage en service de réanimation et par 2,7 leur risque de retard de consolidation osseuse et de thrombose des prothèses vasculaires.

Trois autres études aux résultats variables vont dans le même sens: la première fait état de 31 pour cent de complications chez les fumeurs, contre 5 pour cent chez les non fumeurs; la seconde de 48 pour cent contre 15 pour cent, et la troisième de 39 pour cent contre 15 pour cent.

A contrario, l'arrêt complet du tabac de six à huit semaines avant l'intervention et dans la période post-opératoire annule cet excès de risque pour le ramener au niveau de celui du non-fumeur, avec pour conséquence majeure une réduction de la durée moyenne de séjour hospitalier de deux ou trois jours.

C'est donc au soignant d'inciter le futur opéré à arrêter de fumer dès l'annonce d'une intervention chirurgicale. Un fumeur qui ne veut pas arrêter ou ne peut pas peut réduire sa consommation en s'aidant de substituts nicotiniques. Une attitude qui permet de diminuer les complications post-opératoires.

canardos
 
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