par grandpapi » 04 Juil 2006, 09:37
Encore trente ans de pétrole ?
Consommer des produits pétroliers, c’est avant tout remplir le réservoir d’essence de la voiture. Mais les automobilistes ne sont pas les seuls utilisateurs de produits pétroliers ! On en consomme :
• dans les transports : tous les carburants pour les voitures des particuliers (essence ou GPLc – gaz de pétrole liquéfié carburant –), mais aussi pour les camions des entreprises de transport, les avions des compagnies aériennes, les locomotives diesel des chemins de fer, etc ;
• dans l’habitat : du fioul, du GPL ou du gaz de ville en vrac ou en bouteilles pour le chauffage ou les besoins de tous les jours comme la cuisine ;
• dans l’industrie : les chaudières industrielles, les centrales électriques thermiques à gaz ou à fioul, les industries employant les produits des raffineries non carburants que sont les spécialités ;
• dans l’industrie pétrochimique : du naphta et du gaz pour la pétrochimie qui va fournir de la matière première aux industries des plastiques, du textile, etc.
• dans les travaux publics : le produit essentiellement utilisé est le bitume, de l’autoroute au chemin communal jusqu’au tarmac des aéroports ;
• dans l’agriculture : pour les tracteurs et autres machines agricoles, le chauffage des serres et l’étuvage.
Les sous produits
Pour tous ceux et celles qui sont nés après 1960, ces produits font tellement partie de la vie courante qu’on n’imagine même pas pouvoir s’en passer. Et pourtant, leur apparition dans notre vie quotidienne est vraiment très récente. Les anciens pourront d’ailleurs vous le dire : ils ont été enfants et ados sans connaître les fringues de sport en polyester, les Nike® , Adidas® et autres Reebok®, les sacs en plastique si pratiques, et même les coques de portable, les scooters et autres télévisions et ordinateurs. Incroyable ? Le fait est là : en 1950, les produits consommables issus de la pétrochimie atteignaient seulement 3 millions de tonnes dans le monde, dont la moitié de plastiques. En 2000, on en a produit 192 millions de tonnes dont 140 millions de tonnes de plastiques.
Pour combien de temps encore
Petit rappel de la durée de vie des réserves des différentes matières premières énergétiques estimées en fonction de la consommation en 2003. Sachant que chacune d’entre elles possède aussi son “ pic de Hubbert ”:
- Pétrole : environ quarante ans (mais certains prédisent trente)
- Gaz : environ soixante ans
- Charbon : environ deux cents ans ( mais dans l’état actuel, après le pétrole on ne sait pas)
- Uranium : environ cent ans (mais même observation que pour le charbon)
Ce qui reste
L’avenir du pétrole et du gaz est inscrit dans les chiffres de réserves mondiales.
Le pétrole
Voyons tout d’abord les chiffres de réserves de pétrole par pays et par régions au 1er janvier 2004. Le chiffre du nombre d’années de réserves est rapporté à la production de chacun de ces pays en 2003. Il s’agit là de réserves prouvées.
Pays- Réserves (milliards de barils) - Années de réserves
Etats-Unis- 21,9- 10
Mexique- 15,7- 14
Canada- 5- 6
Venezuela-77,8- 82
Brésil-l 8,5- 16
Equateur- 4,6- 32
Norvège- 10,4- 10
Royaume-Uni- 4,7- 6
Russie- 60- 22
Kazakhstan- 9- 30
Azerbaïdjan- 7- 62
Arabie Saoudite* - 261,9- 94
Iran* -125,8- 100
Iraq* -115- 155
Koweït* -99- 143
Emirats Arabes Unis*- 97,8- 129
Qatar* -15,2- 61
Oman- 5,5- 17
Libye* -36- 75
Nigeria*- 25- 32
Algérie* -11,3- 24
Angola -5,4- 17
Chine -18,3- 15
Inde- 5,4 -22
Indonésie* -4,7 -10
* pays membres de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole).
Ce sont donc quelques pays du Moyen-Orient, tous membres de l’OPEP, qui concentrent les 2/3 des réserves mondiales de pétrole. Avec une mention spéciale à l’Arabie Saoudite qui possède un quart de ces réserves mondiales. L’OPEP dispose de 80 % des réserves, alors qu’elle ne produit actuellement qu’un peu moins de 40 % du pétrole consommé dans le monde. Cela se traduit aussi par un nombre d’années de réserves très important, dépassant souvent la centaine d’années. Conclusion logique : le Moyen-Orient, déjà zone stratégique pour la production de pétrole, va le devenir de plus en plus avec les années.
Les réserves de pétrole représentent aujourd’hui une quarantaine d’années de consommation. Mais c’est ainsi depuis plusieurs dizaines d’années. Cela signifie que, jusqu’à aujourd’hui, on a pu remplacer le pétrole consommé par de nouvelles réserves (découvertes de l’exploration, amélioration de la récupération dans les gisements, augmentation du prix du pétrole qui rend économique le développement de gisements de pétrole chers). Au début du 21ème siècle, nous sommes à un tournant. L’exploration de nouveaux gisements n’est plus capable à elle seule de renouveler les réserves. Même si l’on peut encore compter sur une amélioration des récupérations, le pétrole viendra à s’épuiser d’ici quelques décennies. Mais avant cet épuisement, dans l’immédiat, c'est-à-dire d’ici 5 ans pour les pessimistes et d’ici 25 ans pour les plus optimistes, la menace est celle de pénuries : l’offre ne devrait plus être capable de répondre à la demande toujours croissante : on aura atteint le pic de Hubbert pour le pétrole.
L’après pétrole, cela nous concerne donc dès aujourd’hui. C’est trouver rapidement des énergies de remplacement pour réserver le pétrole qui nous reste à des utilisations « nobles » (fabrication des plastiques, des fibres synthétiques…). Et surtout faire d’importantes économies d’énergie, en particulier dans les pays gros consommateurs.
Le gaz
Les réserves de gaz au 1er janvier 2004 sont les suivantes, avec le nombre d’années de réserves rapporté à la consommation 2003 :
Pays- Réserves (milliards de m3)- Nb d’années de réserves
Etats-Unis- 5 354- 10
Canada- 1 673- 9
Argentine- 664- 15
Bolivie -680- 100
Trinité-et-Tobago- 733- 30
Venezuela- 4 191- 140
Pays-Bas- 1 756- 25
Norvège- 2 118- 30
Royaume-Uni- 629- 6
Russie- 47 578- 75
Ukraine- 1 121- 55
Azerbaïdjan- 850- 165
Kazakhstan- 1 841- 130
Turkménistan- 2 011- 35
Ouzbékistan- 1 875- 30
Iran -26 620- 340
Iraq -3 115 > 1000
Koweït- 1 572- 190
Oman- 829- 50
Qatar 25 771- 830
Arabie Saoudite- 6 545- 110
Emirats Arabes Unis- 6 007- 135
Algérie- 4 531- 55
Egypte- 1 657- 60
Libye- 1 314- 185
Nigeria- 4 503- 235
Australie- 2 549- 71
Chin-e 1 510- 4
Inde- 854- 30
Indonésie- 2 557- 35
Malaisie- 2 124- 40
Pakistan- 760- 30
Le gaz est un peu mieux réparti dans le monde que le pétrole. Cependant, le Moyen-Orient et le bloc de la CEI (Communauté des Etats Indépendants, créée à la suite du démembrement de l’ex-URSS) concentrent près des trois-quarts des réserves mondiales. En même temps, les Etats-Unis et la Chine voient leurs réserves domestiques réduites à quelques années de production : comme pour le pétrole, une belle foire d’empoigne géostratégique pour l’accès aux réserves gazières se prépare !
65 ans de réserves mondiales au rythme de la consommation 2003. Autant dire que la problématique de l’avenir du gaz est la même que celle pétrole, mais avec un décalage d’une vingtaine d’années. Ce décalage vaut pour l’épuisement des réserves, mais également pour le pic de Hubbert du gaz qu’on voit venir 15 à 20 ans après celui du pétrole. Le gaz nous offre donc un sursis, qu’il faudra utiliser au mieux pour préparer « l’après hydrocarbures ».
Informations recueillies sur Internet.
Les élections présidentielles françaises et le pétrole
Après moi le déluge
Nous sommes donc à la veille d'une crise mondiale de l'énergie qui dans moins de 50 ans va produire des effets pour le moins désastreux sur la planète.
Nous y sommes déjà. À l'évidence tout ce qui se passe depuis la fin de la dernière guerre mondiale sous l'appellation « néocolonialisme » en témoigne.
Les grandes nations industrialisées voient avec terreur disparaître la source de leur puissance. Et les États-Unis qui en sont le plus puissante expression cachent mal que tous les prétextes invoqués pour intervenir militairement dans le monde n'ont en fait qu'un seul intérêt conserver la mainmise de leurs sociétés pétrolières sur les ressources en pétrole et en conquérir de nouvelles.
Il est évident que, de plus en plus de petits pays, qui ont la chance (ou la malchance) de posséder cette ressource dans leur sous-sol vont chercher à en avoir le contrôle pour l'exploiter par eux-mêmes, où par d'autres à de meilleures conditions C'est déjà le cas de certains pays de l'Amérique du Sud qui profitant des difficultés que connaît les USA au Moyen-Orient, où la totalité de leurs moyens militaires est engagée commencent des nationalisations de leur pétrole ou de leur gaz.
On va donc assister à un spectaculaire retournement de situation de certains pays pauvres qui, pour le moins, dans la mesure où ils auront vraiment choisi leurs dirigeants, vont négocier. Et il va sans dire que cela présage de nouvelles tentatives de recolonisation. Donc d'interventions militaires et de massacres, dont les conséquences seront un accroissement de la misère des peuples ainsi agressés. Et si certains, qui se seront soumis, bénéficieront d'une assistance de survie il est probable, qu'abandonnés à leur sort, ceux qui ne disposeront pas de richesse énergétique seront voués à la disparition ; que ce soit par la famine, des épidémies ou, plus simplement, par le développement des affrontements ethniques encouragés par des assistances militaires et des ventes d'armes.
Mais, en raison de la pénurie annoncée, les regroupements pétroliers des pays industrialisés vont tout de même nécessiter de sévères mesures d'économies d'énergie, que les moulins à vent, chers aux écologistes, ne suffiront certainement jamais à combler.
On sait déjà que des perspectives se font jour pour réorganiser l'espace aérien au profit du développement des chemins de fer à grande vitesse. Ce qui va permettre la disparition des lignes aériennes de communication intérieure et la diminution de la circulation routière. On peut comprendre que cela va accélérer une crise de l’industrie automobile déjà bien engagée, en partie à cause du considérable accroissement de ses qualités de fabrication qui font que se débarrasser d'une automobile ayant moins de 200 000 km devrait être considérée comme du gaspillage.
La reconversion des motorisations avec de nouveaux carburants, où l'abandon du moteur à explosion au profit de l’électricité n’est encore que très faiblement engagée. La recherche égoïste des profits immédiats par les actionnaires des compagnies pétrolières, faisant fi de la catastrophe prévue « Après moi le déluge » aurait dit Louis Quinze. On encourage donc plutôt les techniques de réduction des consommations destinées à compenser l'inexorable accroissement des coûts à la pompe . Ceci étant, on peut envisager que pour garder ses emplois l'industrie automobile va s'efforcer de trouver un autre organe de propulsion que le moteur à essence de pétrole et que de plus en plus ce pétrole sera réservé à l'aéronautique pour des voyages intercontinentaux de plus en plus chers, car on voit mal, pour l'instant, pour cette utilisation ce qui pourra remplacer le kérosène.
D'ores et déjà on peut s'interroger sur la timidité des réponses des dirigeants du monde aux inquiétudes de leurs électeurs à part le maintien d'une ignorance entretenue par des rêves écologiques que n'aurait pas désavoués Jules Verne
Et bien entendu ce ne sont pas les grandes philosophies religieuses qui vont apporter des réponses. Car pour elles, quelles que soient leurs visions sur la bonne manière d'organiser les sociétés terrestres ils ont une réponse qui leur est commune pour régler les problèmes posés à l'avenir de leurs fidèles : « Tout étant entre les mains de Dieu, Dieu y pourvoira » Avec ça vous pouvez dormir sur vos deux oreilles en regardant la coupe du monde
Mais les hommes politiques, qu'ils se disent à droite ou à gauche, n'offrent pas de meilleure réponse, sauf celle du bon roi Louis XV en dansant le menuet L'essentiel, pour un professionnel de la politique, étant de conserver ses privilèges de situation le plus longtemps possible jusqu'à l'âge de la retraite . C'est pourquoi je suggère aux électeurs, qui se tâtent pour savoir lequel sera le moins mauvais,d'inscrire sur leurs pancartes revendicatives en très grosses lettres « dans 30 ans plus de pétrole que proposez-vous ? »Mais helas, dans l'état actuel de nos connaissances, ils ne peuvent avoir qu'une réponse, pas du tout porteuse de voix électorales : « Continuer à développer la fabrication de l'électricité par le nucléaire, ou la France a une bonne avance technologique qui, à 82 % aura permis de se débarrasser de toutes les centrales polluantes, dites « à flammes ».
Ceci dit on règle le problème du devenir d'une énergie électrique qui n'a pas besoin du pétrole. Et l'on se rend compte qu'il serait fort imprudent en France de privatiser notre si performante EDF.
Mais les écologistes répondront : Eoliennes et cellules solaires. En se gardant de préciser que, pour l'instant, leurs énergies renouvelables n'ont guère d'autres applications que domestiques et que ce n'est pas pour demain qu'elles remplaceront les centrales électriques de grande puissance. Car, même les géantes de 1 MW transformeraient le paysage auquel, avec juste raison, les écologistes tiennent tant en une forêt de ferrailles tournantes dont la sonorité leur ferait oublier les nuisances des grands aéroports. Ces spécialistes des approximations et des « il y a qu’à... » oublient d'ailleurs d'énumérer toute la chaîne de mécaniques et électroniques diverses qu'il faut ajouter au-delà de l'hélice pour couvrir les besoins électriques 24 heures sur 24 avec des machines qui ne profitent d'un vent favorable que 18 % du temps et doivent répondre à des caractéristiques très précises de leurs fournitures si l'on veut les raccorder au réseau.
Dans le cas de machines individuelles ; comme on peut les voir un peu partout au Danemark à proximité des exploitations agricoles, mais éloignées des habitations qui n'en supportent pas les nuisances, ces problèmes électriques sont de peu d'importance étant donné que généralement on utilise des génératrices en courant continu. Ce qui facilite le stockage de la régulation dans des batteries d'accumulateurs tampons. Mais cette simplicité séduisante à un coût qui le limite aux régions où la couverture d'un réseau de distribution en moyenne tension, comme c'est le cas pour la France, n'est pas assuré.
Par contre c'est une hérésie économique de vouloir installer des batteries d'éoliennes en centrale de production. Les appareillages de régulation, qu'ils soient assuré mécaniquement par la rotation des pales avec des commandes hydrauliques, où le contrôle de la vitesse de rotation par des boîtes de vitesse. À partir d'un alternateur ou dans la conversion électronique d'un courant continu en courant alternatif à partir d'une génératrice, son forts coûteux en installation, et à moyen terme, encore plus en maintenance pour laquelle il n'est pas sûr de disposer du personnel qualifié nécessaire.
Ne parlons pas des producteurs de gaz méthane naturel par les vertus de la biomasse centralisée dans des cuves municipales qui pour être alimentées vous vaudrait des arrêtés municipaux interdisant de tirer les chasses d’eau
Mais pour faire de l'électricité sans pétrole, et sans nucléaire malgré un apport en énergie hydraulique qui sera toujours insuffisant, on ne pourrait que revenir au charbon . Comme on évalue les réserves à 200 ans on aura le temps de voir venir... Et d'accélérer le réchauffement climatique.. Il est vrai que la chimie du charbon peut se rapprocher de la chimie du pétrole : pendant la deuxième guerre mondiale les Allemands ont fait beaucoup de choses dans ce domaine. Même du beurre disait la propagande de Monsieur Daladier Mais surtout de l’essence dite : synthétique.
Pour remplacer l'essence et le gas-oil on redécouvre que les huiles végétales peuvent faire l'affaire. Moi je peux y croire. Entre 1941 à 1944 tout ce qui en AOF, où j'étais à cette époque, fonctionnait au gasoil, fonctionna à l'huile d'arachide. Voilà de bonnes perspectives pour le Sénégal qui, s'il n'a pas de pétrole à des arachides. Et pour cultiver le colza, les Français vont pouvoir retourner à la terre comme naguère notre « Maréchal nous voilà » les y incitait.
Mais toutes ces perspectives ne peuvent supprimer les inquiétudes que nous pouvons avoir sur les conséquences des pénuries pétrolières, dont les conséquences sociales ne seront pas les moindres. C'est ainsi qu'il est évident que les transports routiers de marchandises, comme de personnes vont considérablement diminuer et renchérir.
Ce qui restera des réserves pétrolières sera réservé au transport aérien des V. I. ¨P. et plus certainement encore aux opérations militaires Qu'en sera-t-il alors des transports à longue distance ? La crise du pétrole va-t-elle redonner ses lettres de noblesse à la navigation maritime et aux grands paquebots ? Reviendra-t-on à la voile, à la vapeur ? Mais le nucléaire, encore lui, n'étant plus réservé aux seuls marines de guerre va probablement propulser les navires civils
Ainsi la bête noire des écologistes va-t-elle devenir une ressource inéluctable sur terre comme sur mer et il est temps qu'ils en prennent leur parti et n'empêchent pas les scientifiques de rendre cette source d'énergie encore plus sûre et encore plus performante.
Combien de temps encore ? un siècle ou deux ? alors il reste à espérer que les terriens trouveront dans l'espace une planète à coloniser. Et ceux qui ne seront pas du voyage et qui auront échappé aux calamités nucléaires et génétiques, n'auront plus qu'à recommencer l'histoire de l'humanité à ses débuts. Sans doute qu'à ce moment ils auront, depuis longtemps, renoncé à leurs mythologies ridicules, et il est à souhaiter qu'ils n'auront pas besoin de s'inventer de nouveaux dieux pour reconstruire leur monde parmi les ruines de leurs gratte-ciel.
Mais, quand égoïstement on dit : « Après moi le déluge » on ne va pas s'empêcher de dormir avec des conjectures sur un avenir si sombre, Régalons nous de frites surgelées et précuites en regardant la coupe du monde (celle du foot, vous l'aviez compris).
Entre deux match votre télé vous dévoilera quelques horreurs qui vous remonteront le moral en vous faisant prendre conscience de la chance que vous avez d'être toujours vivants : Un immeuble en feu, un fleuve qui déborde, un volcan en éruption, un tremblement de terre, un tsunami, un plein bateau de Maliens qui va nourrir les requins vers les îles Canaries, une ethnie africaine exterminée au coupe-coupe par leurs voisins... Et j'en passe, qu'importe ce n'est pas chez vous. Le monde c’est seulement votre monde qu’importe les peuples affamés, les massacres. Le Darfour ? C’est quoi çà ?
Mais qui va vous expliquer, en dehors d’un reportage dépassé, que dans cette Afrique déstabilisée par vos fournisseurs de produits pétroliers, il y a entre le Congo et le Rwanda des centaines d’enfants aux yeux aussi innocents que ces deux enfants français qui viennent d'être martyrisés par des fous sadiques, qui s’ils ne meurent pas de faim, sont violés, assassinés, voire mangés (dans une émission récente l'un de ces soudards incontrôlés armés par l'Occident n'a-t-il pas dit aux journalistes qu'après tout c'était aussi de la bonne si viande) .
Ainsi se profile trois aux quatre mondes, qui se disent civilisés, jouissant derrière les murs de leurs forteresses (Israël donne déjà l'exemple) des derniers bienfaits de l'énergie volée à la terre des autres.
Après moi le déluge. Il suffit de rester entre nous. Tout le programme de monsieur Sarkozy et de ses concurrents à la présidence de la république c'est, essentiellement, de faire barrage à l'invasion du tiers monde avec qui on ne veut que voici le un homme face aux choses pour eux de rugby et même si le débit six heures les idées ses falaises maison de filiales et il avoua les billets au débit alors ce que je recontacté sur le haut débit 20 vrai un arrêt avant de partir en bon ou même le cul de pommes ne me quitte le temps même qu'est un en chef ne le 20 ou à et l'ONU chez cette note normale va demain ne tardera le port plus partager, et surtout pas ce qu'il nous reste de pétrole. Sous son égide ses confrères européens viennent de tirer des plans pour améliorer leur police des frontières. Les USA à l'imitation de leurs amis juifs veulent construire un mur de 3000 km à la frontière mexicaine et les Espagnols ont renforcé leur réseau de barbelés devant Ceuta et Melilla. Et quelques milliers de ces malheureux, que l'on appelle pudiquement des Sub-africains, parce que l'on ose plus dire que ce sont des nègres, se font quotidiennement bouffer par les requins entre la Mauritanie et les îles Canaries
Il est probable et c'est même déjà en cours, que les pompages vont s'intensifier dans les pays les moins sûrs pour économiser sur les réserves sûres des pays riches.
Dans ces perspectives d'apocalypse il ne semble pas que nos hommes politiques se préoccupent d'avoir une vision plus lointaine que la durée de leurs mandats électoraux. Ils se gardent bien de révéler les dangers pourtant si proches à un bon peuple que l'on nourrit de télévision médiocre, de sport capitalisé en société anonyme et de ces temples de la consommation et du gaspillage à outrance que sont devenus les super-marchés. Et s'ils ne peuvent y accéder, les portes des églises et des mosquées sont ouvertes à leurs prières. À défaut de nourriture terrestre, la nourriture spirituelle est gratuite. Et il paraît que l'espoir fait vivre.
Après moi le déluge et les bébés qui naissent maintenant n'auront qu'à se démerder à l’âge adulte en regardant les photographies du grand-père avec sa belle automobile.
Il est pourtant évident que les dispositions nécessaires devraient déjà être prises et que l'on devrait multiplier les crédits de recherche, et surtout les chercheurs, pour préparer les solutions de rechange. Il y a pourtant des efforts de fait mais d'une manière quasi clandestine car il ne faut pas mécontenter des électeurs qui se laissent mener par le bout du nez au nom des moulins à vent et des panneaux solaires par une bande de rigolos qui ne leur disent pas qu'alimenter en électricité leur maison de campagne et les usines Renault il y a quelques différences.
Finalement, malgré les critiques, les Français devraient se féliciter d'avoir deux entreprises qu'ils auraient intérêt à défendre avec acharnement contre les tentatives de privatisation venue d'une Europe qui n'a pas été capable de faire le même effort vers l'avenir. Je parle de l'électricité de France qui, envers et contre tous, prépare le nucléaire de cet avenir qui ne pourra s’en passer,et la S. N. C. F. dont les trains à grande vitesse vont suppléer très bientôt aux lignes aériennes sur petite distance et, on peut espérer qu'un jour nos magnifiques autoroutes serviront d'infrastructures au transport par chemins de fer des marchandises...Ce qui permettra aux Sarkozy en puissance de faire des économies sur des radars qui voudraient empêcher les automobiles construites pour rouler à 250 ou 300 km heure de se limiter à 130.
Reste que l'on devrait demander tout de suite, tout de suite, aux candidats à la présidence de la république d'expliquer, à leurs électeurs potentiels, quel va être leur programme pour remplacer le pétrole dans les 30 années qui viennent. Sans se croire obligés d'anéantir quelques autres Sadam Hussein qui ne sont dictateurs que quand ils veulent garder leur pétrole pour leur peuple. Je précise « pour leur peuple », parce que certains autres se contentent de le garder pour eux-mêmes. Mais ceux-là qui ne sont que des chefs d'État « démocratiquement élus » ne méritent pas d'être atomisé puisqu'ils acceptent les règles de la mondialisation du commerce contre quelques indemnisations déposées dans une banque de ces pays où l'argent n'a pas d'odeur, et quelques conseillers militaires qui les aident à calmer les mécontents.
Il y a quelque 65 ans les Anglais se préparaient à subir le sort de leur allié français quand Winston Churchill leur annonça son intention de continuer à se battre jusqu'à la victoire. Mais en ne leur promettant « que du sang et des larmes » Nos présidents préfèrent la vieille formule de cet empereur romain « donnez-leur des jeux et du cirque »
Tous ces écologistes, qui ne semblent pas avoir une bonne compréhension des technologies industrielles, protestent de leur attachement formellement antinucléaire. Ce qui dans les faits ne veut pas dire grand-chose. Le mouvement antinucléaire, il faut le rappeler, est parti de la bombe américaine qui détruisit Hiroshima et Nagasaki. C'est-à-dire l'application strictement militaire de l'énergie atomique qui continue d'ailleurs à menacer l'humanité un peu partout dans le monde, car malgré toutes les précautions officiellement prises par les Américains, avec ou sans leur permission, tous les pays qui en ont les moyens financiers peuvent s'en équiper.
Mais curieusement, ce n'est pas ce nucléaire là qui contrarie les écologistes. Ce qui les contrarie c'est le nucléaire civil et il est évident, de plus en plus évident, qu'ils rejoignent là, les intérêts des marchands de pétrole qui préféreraient, certainement, en France, que les centrales EDF crachent leurs résidus pétroliers vers la biosphère. Mais ne peut-on trouver curieux que les écologistes qui veulent tant nous protéger de l'effet de serre oublient cet effet positif de 82 % de notre production d'électricité.
Mais la « langue de bois » qui est le propre de la politique politicienne est devenue, depuis qu'ils se sont politisés, celle des « Verts » c'est ainsi que les « verts » français qui se félicitent de ce que le leurs collègues allemands ont obtenu de leur gouvernement de démanteler leurs centrales nucléaires se gardent bien de dire que, non seulement elles ressemblaient plus à Tchernobyl qu'à EDF, mais que l'Allemagne achète aux Français de l'électricité et que leur dévouement à la grande cause antinucléaire ne les amènent pas à couper leurs compteurs.
Mais, disent-ils : nous les écologistes nous ne voulons ni le nucléaire, ni le fioul, ni le charbon. Car nous pouvons avoir de l'énergie propre et gratuite grâce au vent et au soleil. Quand et comment, ils ne précisent pas. Et si pour leur faire plaisir on démantelle les centrales nucléaires existantes ce n'est certainement pas avec leurs moulins à vent que l'on produira 82 % de notre énergie électrique.
Il est vrai qu'avant tout le mouvement écologiste dit « vert » est surtout un mouvement politique comme les autres, même s'ils veulent se rattacher aux mouvements d'opposition, dit de gauche, qui auraient mieux à faire que se frotter à ces agités qui, utilisant les inquiétudes légitimes des populations quant à leur avenir, se soucient fort peu d'entrer dans les détails techniques. C'est ainsi qu'ils se gardent bien de préciser, pour les éoliennes, que si la source est gratuite les équipements et leur entretien ne l'est pas et que si beaucoup de gens, pas forcément écolos, applaudissent les éoliennes, je me demande s'il en est un seul, sauf s'il est sourd comme un pot, et monté sur semelle antisismique, voudrait en voir une installée dans son environnement. Les concepteurs qui les installent, avec de gros profits, de préférence le long des côtes ou sur les montagnes, ne tiennent guère compte des protestations de tous ceux qui préfèrent voir des pins parasols ou des sapins que ces merveilles de la technologie. Déjà qu'ils ne supportent plus de voir les pylônes et les poteaux des lignes électriques, vous avouerez combien ils peuvent trouver insupportable d'avoir dans le cadre de leur appareil photographique (de préférence numérique) un moulin à vent, moins romantique que celui de Don Quichotte, sur un coucher de soleil. Ils se gardent bien de parler des indispensables centrales de régulation qui restent thermiques, nécessaires pour assurer la continuité de la fourniture de courant, car le vent est irrégulier et assez souvent absent. (18 à 20 % du temps ) Par ailleurs il se gardent bien de chiffrer l'énorme quantité de machines (un tiers du territoire en serait couvert ( qui seraient nécessaires pour remplacer les grandes centrales actuelles. Quant au stockage de l'énergie produite, que mon ami suppose se faire dans des accumulateurs si c'est théoriquement possible, encore que cela tienne beaucoup de place cela n'apporte certainement rien à la lutte contre les pollutions chimiques. En l'occurrence : l'acide des électrolytes et le plomb des plaques. Et d'autre part il ignore que ces machines tournantes sont des alternateurs dont la vitesse de rotation est strictement régulée pour une tension alternative (en volts) et en fréquence (en Hertz) qui, étant alternative, ne peut rentrer dans un accumulateur qu'après sa transformation en courant continu (c'est ce qui se passe dans votre automobile). Et que l'on doit à nouveau, pour son utilisation industrielle ou domestique, retransformer en courant alternatif tout cela est fort bien pour une éolienne d'une dizaine de kilowatts suffisante pour une maison de campagne ou remplir d'eau un réservoir à partir d'un puits ou d'un forage. Mais qui est parfaitement impropre et fort coûteux pour une distribution d'appoint à un réseau industriel. Un appoint dont la France n'a d'ailleurs absolument aucun besoin puisque le nucléaire contribue pour 82 % au courant fabriqué par E. D. F. qui vend son surplus aux pays voisins, notamment à l'Allemagne écologique.
Mais le plus étonnant c'est que l'État oblige EDF à payer ces centrales éoliennes dont notre électricien national n'a pas besoin à un fabricant franco-allemand d'une société appartenant à Total et qui plus est doit leur payer une redevance pour ce qui est fourni de courant (perturbateur) à son réseau.
Quand mon ami me dit « qu'il existe des alternatives raisonnables au pétrole. Et des solutions techniques faciles à mettre en oeuvre » je n'ai pas l'impression qu'il a été consulter un ingénieur du CNRS
Mais je l'excuse. Comme la majorité de ceux qui rêvent de « veaux, vaches, cochons » du beau feu de bois dans la cheminée et, sans doute, du cheval à l'écurie. (Mais tout cet univers bucolique en gardant sa télévision, sa machine à laver, son frigo. Et probablement son 4x4 au garage pour aller voir,, dans les Pyrénées les ours réintroduits bouffer les brebis)
Ils ne veulent pas se rendre compte que toutes ces énergies alternatives, qu'on ne saurait trop encourager dans la mesure d'une économie domestique, n'ont pour le moment aucune application industrielle. Car très peu de consommateurs d'électricité se rendent compte qu'il y a une différence notable entre la dizaine de kilowatt-heures dont ils ont besoin et les quatre ou cinq mille nécessaires à une usine textile.
Alors mes chers amis écolos il vous faut redescendre sur la terre et dites-vous bien que maintenant, parce que, de toute façon, c'est déjà trop tard, la seule ressource qui apparaît après la vapeur et le pétrole c'est le nucléaire qui est propre et économique. Quant au problème de ses déchets dont le volume est, pour son évacuation, tout à fait négligeable (mis à part ces 300 ans d'autodestruction) en comparaison de l'énorme masse de nos propres déchets domestiques (par habitant et par an : 5 g radioactifs pour 3000 kilos domestiques et industriels qui sont loin d'être inoffensifs pour la plupart).
Il est évident que, dans le monde, physiciens et ingénieurs ne tarderont pas à trouver les moyens de régler ce problème. (C'est déjà fait avec Superphénix) Tout comme, les problèmes précédents qui sont apparus à chaque naissance d'une technologie nouvelle ont été résolus. Une anecdote : dans mon enfance vers 1930 j'ai vu et entendu avec une grande frayeur une locomotive exploser au port de Cherbourg. Boum ! La grosse rondelle qui ferme la chaudière à l'avant etait partie comme une fusée. À cette époque, Il fallait être un peu fou pour monter dans un avion et même traverser l'Atlantique sur un beau paquebot comme le « Titanic » n'était pas sans risque. Les trains déraillaient tout de même plus souvent que le TGV et ne parlons pas des catastrophes minières et industrielles. Mes parents furent de l'ère de la vapeur Je fais partie de l'ère du pétrole qui se termine avec moi. Mes petits-enfants seront de l'ére nucléaire non seulement parce que les technologies suivent l'évolution de l'humanité, mais parce que c'est inéluctable, étant donné que cette humanité se multiplie par 10 tous les 100 ans.
Reste à ne pas faire l'autruche. Il faut très, très vite, préparer un avenir proche où l'ère du pétrole est terminée. Mais pour le moment, et c'est ce que je déplore et sur quoi je vous alerte, le capitalisme mondial qui s'est nourri de ce pétrole ne veut que survivre avec l'accumulation maximum des profits qu'il en a tirés et qu'il peut encore en tirer. Peu importe ce qui va arriver à la majorité des habitants de la Terre si la poignée de ceux qui ont profité de son pillage s'en sortent. « Après moi le déluge ! » peuvent-ils dire. Qu'importe tous les autres. Pour l'instant on les endort de promesses, de supermarchés regorgeant de tentations, de spectacles médiocres et de sports truqués et, pour ceux que cela ne peut satisfaire il reste la bonne méthode des promesses de paradis céleste. Vous n'avez qu'à voir, même Poutine fait le signe de croix et son collègue américain la main sur le coeur et les yeux au ciel affirme que Dieu est avec l'Amérique.
Ainsi, il ne s'agit pas de savoir si on va trouver un jour le moyen de capter le soleil pour remplacer le pétrole dans l'infinité de ses applications, mais d'engager toutes les forces des nations avec, pour le moment, la seule source d'énergie électrique disponible, hors pétrole, dont on dispose.
Au lieu de se disputer, pour savoir qui va occuper les places lucratives de soi-disant représentants du peuple, ( car depuis l'invention du scrutin de liste ils sont surtout les représentants de leurs partis politiques) les électeurs devraient immédiatement leur poser comme question de le survie : « qu'allez-vous faire dans l'immédiat pour remplacer le pétrole. Pas seulement dans le réservoir de nos automobiles mais dans la multiplicité des applications de ses sous-produit ? et préparer les conséquences sociales ; Chômage, retraites,santé, notamment. Car les fermetures d'usines, actuellement, cela risque d'être de la rigolade par rapport à ce qui va se passer. Pourtant si on commençait tout de suite à préparer l la pénurie toute proche il y aurait certainement des créations d'emplois. Une
Les hommes politiques n'ont pas seulement pour rôle de gérer les affaires courantes mais , surtout de préparer l'avenir des nations. Mais eux-mêmes, peut-être plus que les autres n'ayant d'autre vision que la rente de situation qui leur est accordée pendant la durée de leur mandat disent « après moi le déluge » pourtant il serait plus que jamais nécessaire qu'ils énumèrent les conséquences apocalyptiques de la disparition du pétrole pour la génération qui va les suivre
On aura de l'électricité qui sera nucléaire et les automobiles fonctionneront avec. Déjà Toyota commercialise un modèle qui n’est plus seulement prototype (je rappellerai qu'en 1901 tous les taxis parisiens étaient électriques et que même, plus près de nous, jusqu'en 1960 les bennes à ordures de la bonne ville de Lyon étaient électriques. Les historiens du futur pourront en conclure que l'humanité s'est fourvoyée pendant un siècle avec son pétrole.
Mais bien des problèmes seront moins facilement résolus et les inégalités sociales ne vont pas tarder à s'aggraver considérablement, car par exemple l'automobile ne sera plus accessible à Monsieur tout le monde et encore moins les voyages en avion. Alors « Monsieur tout le monde » va devoir passer ses vacances du mois d'août dans son hexagone. À quelque chose malheur est bon, ils ne risqueront pas d'être emportés par un tsunami en Thaïlande.
En fait on a commencé à déclencher l'apocalypse et il faudrait peut-être commencer à penser aux assauts du tiers-monde contre nos forteresses. Et je vois la comment les chevaliers du XXIe siècle vont régler le problème au nom de Dieu. Le leur, bien entendu.
Mais on peut croire que la prochaine équipe gouvernementale de la France va avoir du mal à aborder ce problème des nouvelles ressources énergétiques dans un sens de strictement national alors qu'elle va hériter de tout un passé d'accords internationaux qui ont verrouillé toute velléité d'indépendance en matière économique. Ainsi tous les jours la dictature de Bruxelles s'exerce avec brutalité sur nos groupes d'intérêts économiques. Peu importe que cela accroisse le chômage, l'insécurité, la misère. Il serait peut-être temps alors qu'un chef d'État ose dire que « Charbonnier est maître chez soi ». Je crois que c'est cela qui est le sens profond du refus de la France à la constitution Européenne. Alors que par ailleurs on doit bien constater que les Français ne refusent absolument pas l'idée européenne. Ce qu'ils refusent c'est qu'une assemblée de technocrates et de notables absolument incontrôlables et qui ont des intérêts divergents pour ce qui concerne chacun de leur pays, leur imposent des lois qui ont, quoi qu'on en dise, priorité sur les lois nationales, alors que cela devrait être le contraire. Bruxelles gagnerait en crédibilité si ses directives, qui ne sont pas toutes si mauvaises, devenaient des conseils adaptables à chaque situation nationale. Il est d'ailleurs paradoxal que l'Europe qui se voudrait unique, encourage l'éclatement des états déjà constitués en une multitude de micros-nations comme ce récent Monténégro avec ses 650 000 habitants (un rien que dans ce Casablanca où j'habite nous sommes presque 10 fois plus . Ce n'est pas pour cela que les Casablanca vont demander l'indépendance)
Faute de quoi les gouvernements qui vont suivre ne pourront pas dire qu'ils n'ont pas besoin d'installer des éoliennes, qui veulent limiter les nuisances automobiles, donner priorité aux produits nationaux, régler les quotas de pêche avec les pêcheurs bretons, le diamètre de nos carottes, le calibre des oeufs de poule, le bleu d'Auvergne au bleu danois. Bref ! Demander à nos écologistes de s'occuper de nos assiettes avant de se prendre pour Jules Verne. Quand ils boycotteront des supermarchés et rouleront en bicyclette on commencera à croire qu'ils ne cherchent pas, comme les autres, à rentrer dans le bon fromage super écologique d'un parlement où ils ne risqueront plus le chômage. Il est vrai qu'ils se préparent à voter pour Ségolène Royale qui est antinucléaire et qui, comme ses concurrents, se garde bien de proposer une solution de rechange pour produire de l'électricité sans effet de serre et remplacer ce pétrole qui aura disparu dans une trentaine d'années. Un délai que justement une généralisation mondiale du nucléaire pourrait retarder d’une manière appréciable.
Robert Letan
Casablanca 21 Mai 2006