Sur le site sante.nouvelobs.com
a écrit : « Nicotinothérapie » pour les parkinsoniens
La nicotine réduit de 25% les dommages cellulaires dus à la maladie
La majorité des études basées sur le tabac s’est concentrée sur les effets nocifs de la nicotine. Pourtant de nouveaux travaux suggèrent que la nicotine protègerait les cellules du cerveau et réduit le risque de développer la maladie de Parkinson.
La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui entraîne un manque de dopamine, un messager chimique du cerveau. Cette maladie, caractérisée par des troubles du mouvement, s’explique en partie par des facteurs héréditaires mais son origine reste mal connue. Cependant, on sait aujourd’hui que le stress oxydatif, dû à un excès de radicaux libres, participerait au disfonctionnement des cellules.
Des chercheurs du Parkinson’s Institute (Californie), menés par le Dr Maryka Quick, ont traité des animaux au MPTP (un agent qui détruit sélectivement les cellules dopaminergiques), reproduisant ainsi un modèle de la maladie de Parkinson. La moitié des animaux testés a reçu également une dose de nicotine.
Résultat : « la nicotinothérapie » réduit de 25 % les dommages des cellules nerveuses. Le pouvoir protecteur de la nicotine expliquerait l’incidence plus limitée de la maladie de Parkinson chez les fumeurs.
Maryka Quick propose plusieurs hypothèses pour expliquer cet effet protecteur :
- la nicotine stimulerait la synthèse de protéines naturelles appelées facteurs neurotrophiques, qui jouent un rôle fondamental dans la croissance et la réparation des cellules nerveuses.
- la nicotine activerait le système immunitaire pour protéger les cellules contre les dommages induits par le MPTP.
Les traitements actuellement disponibles pour la maladie de Parkinson se contentent de soulager les symptômes. A terme la nicotine pourrait être utilisée pour réduire ou même empêcher la progression de la maladie.
Carol Ann O’Hare