la dyslexie

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 31 Oct 2006, 08:39

dans Cordis nouvelles:

a écrit :

[center]Un projet communautaire entame ses travaux sur la plus vaste base de données sur la dyslexie au monde[/center]

[Date: 2006-10-27]


Un nouveau projet financé par l'UE vise à créer la plus vaste base de données au monde consacrée à la dyslexie.

La dyslexie est un trouble de l'apprentissage fréquent qui affecte environ 5 % des écoliers en Europe. L'amplitude et la sévérité du problème varient considérablement, mais les principales capacités affectées sont la lecture, l'écriture, l'orthographe, le calcul, le sens de l'organisation personnelle et l'orientation dans le temps. Le degré auquel les individus sont susceptibles d'être affectés va de légers troubles de l'écriture à de graves problèmes organisationnels voire à l'analphabétisme total.

«La dyslexie est un problème sociétal considérable, qui touche en Europe un enfant sur cinq», commente Franck Ramus du Centre national français de la recherche scientifique (CNRS). «Bien que cette maladie ne soit pas aussi répandue que d'autres, elle constitue un handicap majeur pour ceux qui en sont atteints.»

Le CNRS est l'une des 13 organisations partenaires issues de neuf pays européens à participer à NEURODYS, un projet financé au titre du programme thématique «Sciences de la vie, génomique et biotechnologie pour la santé» du sixième programme-cadre (6e PC), projet dont l'objectif consiste à identifier les facteurs biologiques et environnementaux entrant en jeu dans la maladie.

«Beaucoup de recherches ont été faites sur la dyslexie ces trente dernières années, surtout sur les aspects cognitifs et cérébraux», a déclaré M. Ramus à CORDIS Nouvelles. La recherche neurologique suggère que la dyslexie est due à une anomalie de la fonction de l'hémisphère gauche du cerveau qui contrôle le système lexical, alors que les travaux de recherche cognitive réalisés ces dernières années se concentrent de plus en plus sur les problèmes de conscience phonologique - la conscience du bruit conversationnel dans les mots. Cette approche a donné lieu à certaines spéculations selon lesquelles ces problèmes seraient peut-être associés à une partie spécifique du cerveau. Cependant, ces travaux n'ont en grande partie débouché sur aucun résultat.

«Le projet NEURODYS permettra lui aussi d'étudier la dyslexie du point de vue cognitif et cérébral, mais l'accent sera placé sur l'aspect génétique», a commenté M. Ramus. «Bien que certains travaux préliminaires aient été consacrés à la dyslexie dans le domaine de la génétique, ce n'est que depuis le séquençage du génome humain en 2003 que de véritables études moléculaires sur la dyslexie ont pu commencer.» Plus précisément, le projet permettra de réfléchir aux relations entre les régions cérébrales actives sous-jacentes et les gènes porteurs de risques.

L'un des défis de la réalisation d'une étude génétique paneuropéenne sur la dyslexie est la quantité exceptionnelle de données nécessaires. Sur trois années, les chercheurs participant au projet souhaitent recueillir des échantillons prélevés sur 4 000 enfants de différents pays d'Europe pour pouvoir prendre en compte les spécificités linguistiques et environnementales.

Pour l'instant, 2 000 échantillons ont été collectés en tout et les travaux de développement de la base de données ont commencé. «Il s'agira de la plus grosse base de données au monde», précise M. Ramus, qui estime qu'elle sera encore étendue au cours des mois à venir. «Des groupes de recherche américains sont de plus en plus intéressés par une fusion avec nous en vue de créer un projet transatlantique sur la dyslexie.»

En intégrant de nouvelles données aux niveaux moléculaire, cérébral et comportemental provenant de différents pays, les partenaires du projet espèrent mieux comprendre quels aspects de la dyslexie sont universels, et lesquels sont spécifiques à une langue. Cette approche permettra également aux scientifiques d'établir une base solide propice à l'amélioration du diagnostic et du traitement.

Référence du Document: D'après des informations communiquées par le CNRS et un entretien accordé à CORDIS Nouvelles par Franck Ramus

canardos
 
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Message par zejarda » 31 Oct 2006, 10:28

t'as rien compris canardos :-P , c'est un problème de méthode d'apprentissage de la lecture :roll:

Avec une mauvaise méthode les symptômes de la dyslexie s'ancrent irrémédiablement.

Regarde la: http://www.lire-ecrire.org/Dyslexie-Temoig...utrice_a77.html


a écrit :
Quelles en sont les causes ?
Il me semble donc que la fausse dyslexie découle d'un manque de structure physique ou/et mentale. L'enfant n'a pas d'assurance quand il doit agir : difficulté à énoncer clairement ce qu'il pense, difficulté à s'affirmer ( timidité, agitation, violence ), difficulté de vocabulaire dans le choix des mots. Il n'est pas sûr de lui. Mais un oeil non habitué ne le voit pas toujours.

La méthode globale, ou semi-globale, une incidence sur ce type de handicap ? Qu'en pensez-vous ?

Cela dépend des enfants.

Pour les visuels, - qui ne sont pas plus de 30% de la population -, toute méthode donne des résultats convenables. C'est pour cela que certains, peuvent nier la difficulté bien réelle de l'apprentissage de la lecture avec la méthode globale ou semi-globale, et pensent que toutes les méthodes se valent.

Pour les autres, c'est-à-dire la majorité, les résultats ne sont pas bons en général avec cette méthode globale ou semi-globale. Cependant, nous avons quasi 100% de réussite en un an avec une méthode syllabique et l'emploi des trois mémoires gestuelle, visuelle et auditive. (cf. la méthode Jean Qui Rit élaborée pour les enfants de six ans, et la méthode Borel Maisonny élaborée en vue d'une rééducation).

Si tous les enfants étaient identiques, la question serait traitée plus facilement. Le nombre élevé d'illettrés entrant au collège semble directement lié à cette méthode globale ou semi-globale. D'où la nécessité de toujours veiller à coordonner l'enfant tout au long de sa scolarité. S'il y a de nouveau un manque de coordination, les symptômes reparaissent.

Quelles sont les conséquences de la dyslexie ?
Les non-visuels ne peuvent pas automatiquement imprimer dans leur cerveau chaque lettre dans le bon sens, puisque leur mémoire visuelle est défectueuse. Il faut qu'ils apprennent grâce à leur mémoire auditive, s'ils sont auditifs, ou gestuelle s'ils sont gestuels. Remarquons que, à six ans, ils ne sont, en général, pas définis sur le plan de la mémoire, c'est pourquoi on ne peut les répartir en fonction de leur mémoire principale.

Cela explique que quelques semaines de méthode globale ou semi-globale sont suffisantes pour ancrer des symptômes de dyslexie puisque beaucoup d'enfants ne sont pas visuels. La lettre prise dans un mauvais sens s'est mise en place dans le cerveau et elle y reste. D'où la nécessité d'une rééducation par la suite.

Comment les choses évoluent-elles ?
Depuis cinq ans, la proportion des enfants manifestant ce trouble avoisine les 100%, je parle ici d'enfants qui font au moins une erreur à rattacher à ce phénomène.

Cela devrait faire réfléchir.
zejarda
 
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Message par canardos » 31 Oct 2006, 10:34

ce qui est sur, c'est qu'il y a 0% de dyslexiques dans les pays utilisant l'écriture chinoise, une écriture idéographique et pas phonétique ou chaque caractere représente non pas un son mais un concept...

une façon originale de tourner le problème...et de faire communiquer par écrit des gens qui ne parlent pas la meme langue
canardos
 
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Message par canardos » 07 Nov 2006, 16:53

encore une nouvelle hypothese qui évoque comme cause de la dyslexie des problèmes de posture et de vue....

autant dire que j'ai du mal à y croire, tant le probleme parait relever de la cognition, du travail simultané des zones du cerveau qui travaillent le sens et la reconnaissance des formes...

a écrit :

[center]Une nouvelle approche pour combattre la dyslexie[/center]

LE MONDE | 07.11.06 |


Le scénario est presque toujours le même. L'enfant est attentif, d'une intelligence normale. Pourtant, dès le CP, il peine à apprendre à lire et à écrire. Dans le meilleur des cas, le diagnostic tombe rapidement : dyslexie. Un trouble spécifique de la lecture et de l'écriture qui touche de 5 % à 10 % des enfants et leur fait confondre les lettres, handicapant gravement leur scolarité.


C'est dire l'espoir que présente dans ce domaine toute innovation médicale. Comme celle, par exemple, du professeur Orlando Alves da Silva, chef du service d'ophtalmologie de l'hôpital universitaire de Lisbonne. Depuis plus de vingt ans, ce médecin affirme que les enfants dyslexiques n'ont pas seulement des difficultés de lecture, mais présentent également des troubles de la proprioception, sorte de "sixième sens" grâce auquel nous avons conscience de notre posture.

Intéressés par les travaux de M. Alves da Silva, le docteur Patrick Quercia (service d'ophtalmologie du CHU de Dijon) et le neurophysiologiste Fabrice Robichon (université de Bourgogne, Dijon) ont mené une étude afin d'évaluer la présence d'anomalies de la proprioception dans une population d'enfants atteints de dyslexie. Ils ont reçu 60 garçons, âgés en moyenne de 11,9 ans, qui ont été l'objet d'un examen clinique ophtalmologique et postural. "La totalité des patients recrutés pour l'étude présentait des signes cliniques permettant de confirmer l'existence d'un trouble de la proprioception", concluent leurs travaux, publiés dans le Journal français d'ophtalmologie (2005, vol. 28, no 7).

Si elle se confirme, cette voie de recherche pourrait ainsi ouvrir une piste prometteuse dans le traitement de la dyslexie, qui ne se substituerait pas à la rééducation orthophonique - cette dernière restant prioritaire - mais la compléterait. Au sein du système prioceptif, nos yeux, en effet, jouent un rôle majeur. D'où l'idée, en cas de déficience de cette mécanique interne, de l'atténuer, grâce à l'action de verres prismatiques, par une relaxation des muscles oculomoteurs.

"Les dyslexiques se plaignent souvent que les lettres sont floues et bougent lorsqu'ils tentent de les lire", constate le docteur Luc Rotenberg. Père d'un fils dyslexique aujourd'hui âgé de 16 ans, ce cancérologue parisien avait tout essayé, en vain, avant d'entendre parler des travaux de l'"école de Lisbonne". Travaux qui l'ont suffisamment convaincu pour qu'il ouvre à Paris, le 20 septembre, en collaboration avec l'ophtalmologiste Gabriel Elie, la structure médicale Prodys, "premier centre multipraticiens dédié aux soins de la dyslexie et du syndrome de déficience proprioceptive".

Le principe : un lieu alliant l'expertise de pédiatres ou de généralistes, d'ophtalmologistes, d'orthoptistes et de podologues. A la méthode des "prismes posturaux", l'équipe en ajoute une autre, fondée sur le port de semelles de posture. Depuis son ouverture, le centre a reçu une soixantaine de jeunes patients dyslexiques. Chacun d'eux, à qui sont conseillées de cinq à six consultations étalées sur deux ans (coût global : environ 1 000 euros, partiellement remboursés), est reparti de sa première visite avec une prescription de lunettes, une paire de semelles posturales faites sur mesure ainsi qu'un programme d'exercices à réaliser à domicile.

canardos
 
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Message par yannalan » 07 Nov 2006, 17:12

Le gros problème pour les enseignants est de savoir où commence la dyslexie. Il y a un genre de "phénoméne de mode" qui fait que l'on en met un peu partout dès qu'un gamin peine un peu à apprendre à lire. Ca existe, c'es tun fait, il y a des cas lourds, mais il y a aussi pas mal de gamins qui peuvent être simplement trop jeunes à l'époque de l'apprentissage. On doit commencer à apprendre à lire à date fixe. Certains sont prêts à cet âge-là, d'autres le sont depuis longtemps, mais d'autres encore ne le sont pas du tout.
Après, on passe au problème "que faire".(Vous allez me dire que quelqu'un a déjà écrit un bouquin avec ce titre, malheureusement il n'évoque pas ce problème...) . Ce n'est pas toujours simple de faire admettre à une famille que l'enfant a besoin d'une aide extérieure, surtout quand les parents ont déjà eu affaire aux services sociaux.
yannalan
 
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