application du protocole de kyoto

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 10 Nov 2006, 08:00

a écrit :

Le jeudi 09 novembre 2006


[center]WWF demande de restreindre les droits d'émission de CO2[/center]

Agence France-Presse

Bruxelles


Le Fonds mondial pour la nature (WWF) et 50 économistes ont appelé jeudi à restreindre les droits d'émission de dioxyde de carbone accordées aux industries européennes, actuellement trop généreux pour avoir un impact sur le réchauffement climatique.

Dans cet appel remis au commissaire à l'Environnement Stavros Dimas, les signataires demandent à Bruxelles d'exiger des États membres des plans de droits d'émissions plus stricts car ceux proposés pour les années 2008-2012 risquent de rendre le marché européen du CO2, créé en 2005, inefficace.

«La plupart des États membres montrent encore trop peu d'intérêt à s'engager contre le réchauffement climatique, en proposant des quotas laxistes pour leurs industries», a déploré Stephen Singer, du WWF.

Les plans nationaux d'allocation de quotas d'émissions sont au coeur de la politique de l'UE de lutte contre l'effet de serre.

L'idée est d'inciter les industries énergivores (11 400 sites, dans les secteurs de l'énergie, du papier, du ciment et du métal), responsables de la moitié des émissions de CO2 en Europe, à investir dans des technologies propres.

Les entreprises qui réussissent à réduire leurs émissions peuvent revendre les quotas non utilisés à d'autres entreprises qui n'y arrivent pas.

Mais la générosité des quotas d'émissions attribués pour la première période 2005-2007 avait provoqué en mai un effondrement des cours de la tonne de CO2 sur le marché du carbone.

«Pour que le système fonctionne correctement, le marché doit donner un prix significatif au CO2: les quotas doivent correspondre à des limitations sérieuses des émissions», ont expliqué vendredi les signataires.

M. Dimas a déjà indiqué qu'il allait demander à la plupart des capitales de revoir leurs plans pour 2008-2012 car les quotas proposés excèdent les émissions réelles constatées en 2005.

La Commission compte fortement sur le marché européen du carbone pour aider l'UE à tenir ses engagements au titre du Protocole de Kyoto, pour lequel elle est très en retard.

L'Europe doit réduire de 8 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2012 par rapport à 1990.


canardos
 
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Message par Louis » 11 Nov 2006, 16:09

Article de rouge

a écrit :Changements climatiques : catastrophe pour l’environnement ou pour l’économie ?

Après le film d’Al Gore, c’est un économiste social-libéral bon teint qui tire la sonnette d’alarme à propos des changements climatiques. Nicholas Stern, chef du service économique du gouvernement britannique, vient de conclure un rapport indiquant que le produit intérieur brut (PIB) mondial pourrait subir une chute grave, comprise entre 5 et 20 % - équivalant à un coût de 5 500 milliards d’euros -, à cause des changements climatiques, d’ici la fin du siècle.

La lutte contre les changements climatiques serait-elle devenue consensuelle ? Non, quand on lit les approches proposées par le rapport Stern : si on ne peut qu’être d’accord avec la coopération technique, la lutte contre la déforestation et la nécessité de prévoir, déjà, l’adaptation des populations face aux mutations du climat, la principale préconisation pour réduire les émissions de gaz à effet de serre réside dans les permis d’émission et la consolidation des marchés du carbone. Autrement dit, c’est un biais monétaire qui permettra encore à certains de continuer à émettre ces gaz, en échange de collaboration avec les pays en développement.

À l’heure de la conférence de Nairobi, les risques de limiter les aspects positifs du protocole de Kyoto sont très graves. Les négociations internationales ne suffiront pas à réorienter radicalement l’économie, ses transports et ses industries, pour satisfaire un objectif sur lequel les climatologues s’accordent : une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 60 % d’ici 2050.
Louis
 
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Message par canardos » 13 Nov 2006, 09:31

(Louis @ samedi 11 novembre 2006 à 16:09 a écrit : Article de rouge

a écrit :....À l’heure de la conférence de Nairobi, les risques de limiter les aspects positifs du protocole de Kyoto sont très graves. Les négociations internationales ne suffiront pas à réorienter radicalement l’économie, ses transports et ses industries, pour satisfaire un objectif sur lequel les climatologues s’accordent : une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 60 % d’ici 2050.

limiter les aspects positifs des accords de kyoto?

mais quels aspects positifs? les accords de kyoto sont fondés sur le systeme des droits de polluer mis en bourse....un tel systeme est intrinsequement totalement négatif et inefficace...

quand au fait que les négociations de Nairobi ne permettront pas de réduire les rejets des gaz à effet de serre de 60%, un objectif bien supérieur à celui des accords de Kyoto, bien sur....je crois meme que les climatologues parlent des 2/3...

reste à dire comment y parvenir?


canardos
 
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Message par canardos » 13 Nov 2006, 11:30

dans le figaro:

a écrit :

[center]Un nouveau plan climat peu ambitieux pour la France[/center]

CAROLINE DE MALET. Publié le 13 novembre 2006 


Ces mesures doivent être rendues publiques aujourd'hui dans la plus grande discrétion.

ALORS que Nelly Olin, le ministre de l'Écologie et du Développement durable, s'apprête à représenter la France à la table des négociations de l'ONU sur le climat, dont le segment ministériel s'ouvre mercredi à Nairobi, la politique nationale de lutte contre le réchauffement ne semble guère à la hauteur des enjeux. À cet égard, la France semble quelque peu schizophrène. Elle fait partie des plus ardents défenseurs du protocole de Kyoto dans les instances internationales, avec Jacques Chirac en héraut du développement durable et défenseur de haut vol de la lutte contre le changement climatique.

Mais le plan climat français, présenté en 2004, qui doit être réactualisé tous les deux ans, se fait attendre depuis des mois. Sa version 2006 doit être rendue publique aujourd'hui, mais dans la plus grande discrétion. Et pour cause : le ministère de l'Écologie avait beau annoncer voilà deux semaines « des mesures volontaristes », selon nos informations, les seules dignes de ce nom contenues par ce plan ont déjà été dévoilées par Dominique de Villepin dans le cadre de son « pacte national pour l'environnement » : des prêts « écologiques » pour les ­particuliers, en faisant passer le plafond de certains Codevi « verts » de 4 600 à 6 000 euros ; un doublement des crédits de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) affectés au chauffage collectif par chaleur renouvelable ; la multiplication par quatre du nombre des HLM peu consommatrices d'énergie ; et le développement d'un moteur hybride Diesel qui permettra d'économiser 30 % de carburant. Par ailleurs, d'autres mesures sur le développement durable devraient être annoncées aujourd'hui par Dominique de Villepin dans le cadre d'un comité interministériel.

Un plan jugé trop laxiste

La France ne brille guère davantage sur la scène européenne. Bruxelles vient de retoquer le deuxième plan national d'allocation de quotas de CO2 (PNAQ 2) français, jugé trop laxiste. Ce dernier autorise en effet les plus gros industriels du pays à rejeter 157,4 millions de tonnes de CO2 par an de 2008 à 2012. Il faut reconnaître que la France est loin d'être la seule dans ce cas : 16 autres États membres ont été sanctionnés pour les mêmes raisons. Or, le premier PNAQ, couvrant la période 2005-2007, a déjà montré que les allocations de quotas étaient supérieures de 13 % aux émissions réelles des entreprises françaises l'an dernier. « La France n'a plus qu'à revoir sa copie », lance Morgane Créach, du Réseau action climat (RAC), groupement d'ONG. Car faute de contrainte suffisante pesant sur les acteurs du système, le marché européen des droits d'émissions qui sera créé en 2008 entre États, dans le cadre du protocole de Kyoto, risque de s'effondrer.

Certes, la France n'est pas le plus mauvais élève de Kyoto : avec des émissions en baisse de 0,8 % de 1990 à 2004, selon les derniers chiffres de l'ONU, elle est en mesure d'atteindre ses engagements (stabilisation des émissions entre 1990 et 2012). Mais la Grande-Bretagne (- 14,3 %) et l'Allemagne (- 17,2 %), dont la marge d'action est plus importante du fait du poids important des énergies ­fossiles dans leur mix énergétique, ont fait mieux.

canardos
 
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