- une taxe au carbone sur les produits importés, en pointant du doigt la chine...
qui vise à favoriser les patrons français en taxant la consommation populaire....
- une taxe sur les péages urbains qui retombera sur les malheureux contraints de prendre leur voiture pour bosser
- une taxe sur le charbon qui pénalisera ceux qui utilisent ce moyen de chauffage
- et une augmentation des taxes aeroportuaires s'ajoutant à la taxe chirac deja instituée soit disant pour l'aide aux pays pauvres....
si l'on suit la logique Villepin, les proxenetes sont les acteurs les plus efficaces pour lutter contre la prostitution, puisqu'ils taxent lourdement les prostituées
a écrit :
[center]Dominique de Villepin propose une taxe sur le CO2 des produits importés[/center]
LE MONDE | 13.11.06 |
Dominique de Villepin a proposé, lundi 13 novembre, au terme du comité interministériel pour le développement durable visant à actualiser le plan climat, une taxe sur le carbone des produits importés.
Le premier ministre "souhaite que nous étudiions avec nos partenaires européens le principe d'une taxe carbone sur les importations de produits industriels en provenance des pays qui refuseraient de s'engager en faveur du protocole de Kyoto après 2012".
Cette idée vise en premier lieu la Chine, qui devient la "manufacture" du monde dans des conditions environnementales déplorables. Ses émissions de gaz carbonique – le principal gaz à effet de serre – croissent en effet très rapidement : de 18 % en 2003 et de 21 % en 2004, selon l'Administration américaine de l'énergie (EIA).
Avec 4,7 milliards de tonnes, elles dépassaient en 2004 celles de l'Union européenne à 15 (3,5 milliards) et approchaient celles des Etats-Unis (5,9 milliards).
"Il n'est pas normal que l'Europe fasse des efforts considérables et pas les autres grands ensembles, explique-t-on au cabinet de M. de Villepin. La Chine est en passe de rattraper l'Europe en matière de haute technologie, elle doit aussi faire des efforts en matière écologique."
L'idée d'une taxe sur les produits importés pourrait faire avancer les négociations en cours sur le régime qui suivra le protocole de Kyoto, après 2012. La clé de cette négociation est la position des pays émergents (Chine, Inde, Brésil, etc.), qui n'ont pas d'engagement contraignant de réduction des gaz à effet de serre, mais ont accepté, en 2005, à Montréal, d'en discuter. Ils auraient alors le choix de prendre des engagements de réduction pour l'après 2012 ou de voir leurs produits taxés.
La ministre de l'écologie, Nelly Olin, devra porter l'idée de la taxe à Nairobi, où elle doit se rendre mardi 14 novembre pour la fin de la conférence sur le climat, qui s'y tient depuis le 7 novembre.
Cette idée d'une taxe carbone apparaît aussi comme un signal à destination des Etats-Unis. George Bush rejette le protocole de Kyoto parce que celui-ci ne fixe pas de contraintes à la Chine et à l'Inde.
Si les pays industriels du Sud rentraient dans le protocole ou étaient taxés sur le contenu en carbone de leurs exportations, cet argument tomberait.
Le premier ministre envoie aussi un message à la Commission européenne, qui juge laxistes les quotas d'émissions fixés par la France à ses industriels dans le cadre du marché européen du CO2.
Les grandes industries craignent que le surcoût entraîné par des quotas trop faibles favorise leurs compétiteurs. Une taxe carbone aux frontières européennes rétablirait l'égalité des conditions de concurrence.
Encore faut-il que son principe soit accepté par les partenaires européens de la France. Or il ne semble pas que son annonce ait été précédée de discussions avec ceux-ci, pas plus qu'avec Bruxelles.
Enfin, l'annonce de M. de Villepin présente l'intérêt politique de venir concurrencer l'idée de taxe carbone au niveau national proposée par Nicolas Hulot.
Dans le cadre de l'actualisation du plan climat, le premier ministre a, par ailleurs, lancé deux idées relatives au transport routier, secteur dont les émissions de gaz à effet de serre croissent de manière incontrôlée.
D'une part, la France proposera que les constructeurs automobiles intègrent le marché européen des permis d'émissions de gaz. De l'autre, M. de Villepin demande au ministre des transports, Dominique Perben, de lancer une consultation sur les péages urbains.
Hervé Kempf
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Les nouvelles mesures
Dominique de Villepin a présenté, lundi 13 novembre, une série de nouvelles mesures dans le cadre de l'actualisation du plan climat et de la stratégie nationale de développement durable. Parmi ces annonces :
Instauration d'une taxe sur la consommation de charbon ;
Augmentation de 10 % des taxes sur les pollutions industrielles et les déchets. Ressources affectées à la lutte contre le réchauffement climatique ;
Avantages fiscaux favorisant la rénovation des logements anciens selon des critères d'efficacité énergétique ;
Renforcement de 15 % des exigences de performance énergétique des bâtiments ;
Augmentation de 10 % de la taxe sur les nuisances sonores aériennes ; ressources affectées à l'insonorisation des logements situés à proximité des aéroports ;
Possibilité pour les collectivités locales d'exonérer de la taxe sur le non-bâti les exploitations d'agriculture biologique ;
Financement de mille chaufferies dans les communes forestières.
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Les écologistes dénoncent la "politique des petits pas"
Les associations écologistes se sont déclarées"très déçues" par les mesures fiscales annoncées par le gouvernement en faveur de l'environnement. "Cette actualisation entérine la politique des très petits pas qui, au final, n'est pas du tout à la hauteur de l'enjeu climatique", a estimé Olivier Louchard, coordinateur du Réseau action-climat France (RAC-F), regroupement de plusieurs associations de lutte contre le changement climatique.
M. Louchard regrette notamment qu'aucune mesure n'ait été annoncée dans le secteur des transports, le premier contributeur d'émission de gaz à effet de serre, avec le dioxyde de carbone. "Il y a une frilosité liée aux prochaines échéances électorales", estime RAC-F, qui reconnaît toutefois "quelques avancées" dans le domaine du logement, et des "pistes intéressantes pour l'avenir", comme l'instauration de péages urbains. — (Avec AFP.)