pollution et sécheresse

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 11 Mars 2007, 07:58

a écrit :

[center]La pollution humaine contribue à la sécheresse des régions semi-arides[/center]

Agence France-Presse
Washington
Le vendredi 09 mars 2007

La pollution empêche les pluies sur les montagnes des régions semi-arides, posant un problème d'approvisionnement en eau au Proche-Orient et dans nombre d'autres régions du monde, selon des chercheurs israéliens et chinois dont l'étude paraît jeudi aux États-Unis.

Selon ces spécialistes, le manque d'eau résultant d'une diminution des pluies due à la pollution est la cause de la désertification dans certaines régions et non la montée des températures qui résulte du réchauffement climatique.

Les précipitations moyennes sur le Mont Hua, haut de 2000 mètres, situé près de Xian dans le Shaanxi en Chine centrale, ont ainsi diminué de 20 % au cours des cinquante dernières années, période durant laquelle les niveaux de pollution atmosphérique d'origine humaine ont fortement augmenté, selon le professeur Daniel Rosenfeld de l'Université de Jérusalem, principal auteur de cette étude publiée dans la revue Science du 9 mars.

Les pluies ont diminué de moitié durant les jours où les aérosols - particules de suie et autres substances polluantes en suspension dans l'atmosphère - étaient les plus denses, précise-t-il. Ce phénomène est intensifié dans des montagnes situées à proximité de zones fortement peuplées, alors que, jusqu'alors, elles n'avaient pas été touchées par la pollution, notent ces scientifiques.

Ce problème représente une menace dans les régions où les précipitations en altitude sont une partie importante de l'apport en eau comme au Proche-Orient, dans le sud-ouest aux États-Unis et dans le centre et le nord de la Chine.

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par canardos » 12 Mars 2007, 16:03

a écrit :

[center]Les aérosols: des grains de sable dans le cycle de l’eau[/center]

Il pleuvrait moins sur certains sommets chinois à cause de la pollution de l’atmosphère par de très fines particules, les aérosols, qui interfèrent avec la formation des nuages, selon une étude menée par des chercheurs israéliens et chinois. Dans les régions semi-arides où les populations dépendent de ces précipitations pour leur approvisionnement en eau, ce processus augmente les risques de sécheresse.

Daniel Rosenfeld (Hebrew University of Jerusalem) et ses collègues ont utilisé les données enregistrées depuis 1954 par la station météorologique du Mont Hua, en Chine, pour évaluer l’impact des aérosols sur les pluies en altitude. Ces petites particules, d’origine naturelle (volcan, désert) ou humaine (combustions, poussières industrielles), ont un effet refroidissant, car elles bloquent en partie le rayonnement solaire. Elles modifient aussi la formation des nuages. L’hypothèse retenue par Rosenfeld est que plus le nombre de particules augmentent dans un nuage, plus la taille des gouttes diminuent. Or il faut que les gouttes soient suffisamment grosses pour que la pluie tombe. Les aérosols auraient donc la capacité de diminuer les précipitations.

De fait, les chercheurs ont constater qu’à 2.000 mètres d’altitude, sur le Mont Hua, dans le centre du pays, les pluies avaient diminué de 20% au cours des 50 dernières années. Dans le même temps, la visibilité depuis le sommet s’est réduite, passant de 38 km en 1954 à 20 km aujourd’hui. En Chine le développement économique effréné et l’absence de régulation ont entraîné une augmentation rapide de la concentration d’aérosols atmosphériques. Sur le Mont Hua, les jours où le brouillard dû aux aérosols est le plus dense, les précipitations chutent de 50%.

Ces résultats, publiés dans la revue Science du 9 mars 2007, s’ajoutent à d’autres travaux montrant l’impact des aérosols sur le cycle de l’eau. Cependant, leur action est complexe et ne peut se résumer à une seule relation de cause à effet.

La nature des aérosols est variée : les particules issues des sables du Sahara n’ont pas la même composition que les particules émises par l’industrie ou les feux de biomasse. Certains aérosols, riches en carbone, ont un fort effet de réchauffement dans leur environnement immédiat et peuvent au contraire favoriser les précipitations lorsqu’ils rencontrent des masses d’air chaud et humide.

Autre source de complexité : contrairement aux gaz à effet de serre, les concentrations d’aérosols dans l’atmosphère varient très fortement dans le temps et dans l’espace. Ces particules peuvent voyager des milliers de kilomètres et agir très loin de leur lieu d’origine. Enfin, leur action n’est pas toujours directe : en modifiant la température des océans et la vitesse des vents, les aérosols agissent aussi par ricochet sur le cycle hydrologique de la planète.

Quoi qu’il en soit, les aérosols ne peuvent pas seulement être considérés comme ‘’rafraîchissants’’ pour la planète, comment le Pr Rosenfeld. En réduisant les précipitations sur les sommets, ils pourraient tout autant contribuer à l’avancée du désert que le réchauffement climatique.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
(12/03/07)

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16


Retour vers Sciences

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 3 invité(s)