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[center]La canicule de l'été 2003 a fait plus de 70 000 morts en Europe, selon l'Inserm[/center]
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 23.03.07 |
Chacun se souvient des 15 000 décès supplémentaires causés par la vague de chaleur dans l'Hexagone en août 2003, mais, au final, la France et l'Italie ont totalisé le même nombre de décès supplémentaires au cours de cet été 2003." Ces propos de Jean-Marie Robine, directeur de recherche à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) – qui a coordonné pour le compte de l'Union européenne le projet Canicule – résument la teneur du rapport rendu public par l'institut, jeudi 22 mars.
A savoir que la France n'a pas été un cas isolé à l'été 2003, loin s'en faut, avec ses 19 490 morts recensés par l'Inserm. L'Italie, pour comparaison, a compté 20 089 décès. En tout, pour l'ensemble des seize pays européens étudiés, ce sont 70 000 décès "supplémentaires" qui se sont produits au cours de l'été 2003 en raison des fortes chaleurs.
L'ANGLETERRE, SEULE ÉPARGNÉE
Le Luxembourg a vu sa mortalité augmenter de 14,3 %, ce qui en fait le pays le plus touché. Suivent l'Espagne, avec une augmentation de 13,7 %, la France, en troisième position avec 11,8 % de hausse de mortalité, et l'Italie (11,6 %). L'Angleterre, avec une mortalité en hausse de 0,2 % est le seul pays étudié qui n'a guère eu plus de décès que d'habitude pendant l'été 2003.
"Durant cet été, il y a eu une série d'élévations du niveau de mortalité au-dessus des variations normales et qui sont pour l'essentiel passé inaperçues", explique encore Jean-Marie Robine, pointant "des vagues de chaleur rampantes". Conséquence : sur les 70 000 morts supplémentaires en Europe, seules 45 000 ont eu lieu au mois d'août.
Autre indication fournie par cette étude, l'été et l'hiver sont les deux saisons pendant lesquelles la courbe de la mortalité connaît un sommet, un schéma que l'on retrouve dans les seize pays européens.