les conséquences du réchauffement

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 19 Mars 2007, 16:04

apres la premiere partie du rapport 2007 du GIEC qui traitait de l'importance du réchauffement, va paraitre dans quelques jours la deuxieme partie du rapport du GIAC qui porte sur les conséquences du réchauffement....

rien de bien hilarant....

a écrit :

[center]Les scientifiques dessinent l'avenir d'un monde plus chaud[/center]

LE MONDE | 19.03.07 |

Pénuries d'eau, inondations, salinisation des sols, baisse des rendements agricoles, multiplication des incendies, déclin de la biodiversité... Les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) s'apprêtent à rendre publiques de nouvelles évaluations des conséquences du réchauffement climatique et à confirmer le lien entre ce phénomène et de multiples perturbations déjà constatées sur la planète. Ces données doivent faire l'objet d'un débat entre plusieurs centaines de scientifiques et les représentants de quelque 190 pays, du 2 au 5 avril à Bruxelles. Après l'approbation de la première partie du rapport d'évaluation du GIEC à Paris, le 2 février (qui avait entériné la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement), le deuxième chapitre traitera de ses conséquences et de l'adaptation au phénomène.

La dernière version de travail du résumé à l'intention des décideurs, dont Le Monde s'est procuré une copie - et qui peut encore faire l'objet de modifications -, actualise les connaissances accumulées depuis la publication du précédent rapport, en 2001, dont les conclusions sont renforcées et précisées.

Les experts rangent parmi les conséquences directes du réchauffement, avec un haut de degré de certitude, des phénomènes constatables aujourd'hui : instabilité des sols en montagne, fonte du permafrost, modifications de la flore et de la faune dans les régions polaires, augmentation de la température des lacs et des rivières, précocité du bourgeonnement de la végétation et des migrations des oiseaux, modifications de la répartition des algues, du poisson, du plancton, etc.

Afin de souligner que le rythme d'augmentation de la température moyenne dépendra des mesures prises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les évaluations des impacts futurs sont effectuées en prenant pour références des hausses de températures, sans mention de dates. En tablant sur un réchauffement compris entre 2 0C et 4,5 0C au-dessus des valeurs de 1990, les scientifiques évaluent entre 1 et 3,2 milliards le nombre d'humains touchés par des pénuries d'eau (avec un degré de confiance "moyen"). Des "centaines de millions de personnes" seront menacées par la hausse du niveau des océans. Si le réchauffement atteint 4 0C, un cinquième de la population mondiale pourrait être confrontée à des inondations.

Les rendements agricoles, susceptibles d'augmenter dans un premier temps dans les régions de latitude moyenne et élevée, déclineraient partout si le réchauffement atteignait 3 0C. Au sud de la planète, les capacités d'adaptation des espèces seraient dépassées. Jusqu'à 120 millions de personnes supplémentaires seraient alors exposées à la faim. Le groupe prévoit, avec un degré de confiance "élevé", une augmentation du nombre de morts dues à la chaleur, aux sécheresses, aux inondations, aux maladies liées à l'eau, ainsi que des extinctions "massives" d'espèces, et des bouleversements "majeurs" dans le fonctionnement des écosystèmes.

Plusieurs régions du monde sont considérées comme particulièrement menacées, comme les petites îles, ou l'Arctique. L'Afrique, très exposée aux pénuries d'eau et à la perte de sols arables, est aussi jugée très vulnérable, en raison de la faiblesse de ses capacités d'adaptation. Les estuaires des fleuves asiatiques, très peuplés, font également partie des zones les plus exposées.

Si aucun frein n'est mis au réchauffement, en Asie, la fonte des glaciers de l'Himalaya entraînera des inondations, des éboulements, des perturbations dans l'alimentation en eau. Dans le sud de l'Europe, la disponibilité en eau baissera de 5 % à 35 %, avec des conséquences sur la production agricole, hydroélectrique, et la fréquence des incendies. Elle augmentera en revanche de 10 % à 20 % dans le nord du continent, entraînant des inondations.

En Amérique du Sud, la végétation pourrait subir d'importantes perturbations (remplacement de la forêt tropicale par de la savane). Dans les régions sèches, les terres agricoles et d'élevage, salinisées, deviendraient impropres aux cultures. L'Amérique du Nord devra faire face à une concurrence forte pour l'usage de l'eau, à des vagues de chaleur, à l'augmentation des incendies.

Le document de travail relève que les mesures d'adaptation (modification de l'usage des sols, des infrastructures, protection accrue des écosystèmes) aux changements climatiques sont aujourd'hui très peu développées.

Or, même si les émissions de gaz à effet de serre diminuaient rapidement, les bénéfices ne s'en feraient sentir qu'après plusieurs décennies. De telles mesures sont donc indispensables, selon les experts du GIEC.

Gaëlle Dupont

canardos
 
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Message par canardos » 04 Avr 2007, 16:07

a écrit :

Le mercredi 04 avril 2007

[center]Avec deux degrés supplémentaires, la planète chauffe[/center]

Anne Chaon
Agence France-Presse Bruxelles

Deux degrés supplémentaires, soit la fourchette basse de prévision des experts pour 2100, auront déjà des conséquences dramatiques pour la vie sur Terre, selon les estimations des scientifiques du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec).

Deux degrés : c'est aussi le seuil que s'est fixé l'Europe pour 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle, et le pari n'est pas gagné, si on mesure que la température a déjà grimpé de 0,74 °C en un siècle.

Selon le rapport du Giec sur les impacts du réchauffement, qui doit être publié vendredi à Bruxelles et dont l'AFP a obtenu une copie, 2 «petits» degrés de plus auront déjà des conséquences considérables.

Jusqu'à 2 milliards d'hommes supplémentaires risquent de manquer d'eau - dont 600 M en Afrique et 1 md en Asie. Quelque 30 millions d'hommes supplémentaires souffriraient de la faim avec un seul de degré de plus, et encore 10 millions supplémentaires avec 2 °C.

En février, lors de la publication de son volet scientifique, le Giec avait prédit une hausse de 1,8 à 4 °C de la température moyenne planétaire d'ici 2100 par rapport à 1990.

Or ces valeurs sont des moyennes, et la variation pourrait aller jusqu'à 6,4 degrés supplémentaires, selon les modèles de croissance plus où moins polluants mis en oeuvre par l'Homme.

Le scénario le plus optimiste table sur une hausse de 1,1 à 2,9 degrés en 2100 par rapport à 1990, et les experts s'accordent à dire qu'il sera difficile, compte tenu de l'inertie du système (le CO2 reste stocké plusieurs centaines d'années dans l'atmosphère) d'éviter les 2 degrés supplémentaires à la fin du siècle.

À titre de comparaison, la température moyenne mondiale de 2003, année d'une canicule qui a fait 70.000 morts en Europe, a été supérieure de seulement 0,47 °C aux valeurs moyennes sur 1961-1999.

En France, la fournaise de l'été 2003 (20 000 morts) correspondait à 4,3 °C de plus que la moyenne saisonnière.

«Seulement 4 à 6 degrés nous séparent de la dernière période glaciaire il y a 20 000 ans, et à l'époque, la calotte glaciaire recouvrait l'Écosse, et la France présentait des paysages de toundra sibérienne», rappelle le météorologue Serge Planton.

L'impact du réchauffement sera d'autant plus insupportable qu'il ne frappera pas partout pareil: la hausse est deux fois supérieure en Arctique, par exemple. Et les pays pauvres, qui ont moins de moyens pour s'adapter, prendront les impacts de plein fouet.

À +2 °C, la production agricole augmentera au Nord, grâce à un allongement des saisons de culture, mais le fossé se creusera encore davantage avec les régions démunies, soumises à des sécheresses intenses ou à des inondations qui endommageront les récoltes, notamment sur les côtes et essentiellement en Asie.

Les déserts continentaux, soumis à des sécheresses plus sévères et persistantes, s'étendront en Amérique du Nord; un tiers du Sahel risque de s'aridifier, provoquant une migration vers les tropiques des zones de végétation.

Au-delà, les experts redoutent une mutation des sols - l'Amazonie menacée de disparaître en savane - qui les transformerait en émetteurs nets de gaz à effet de serre, accélérant encore le réchauffement.

«Au-delà de 2 °C supplémentaires, la capacité d'adaptation de la planète diminuera rapidement», souligne le climatologue Jean Jouzel pour qui il faudrait réduire de moitié les émissions de GES d'ici 2050 pour tenir les +2 °C et les diviser par quatre pour les pays industrialisés.

«Ce que nous décidons maintenant est crucial pour la seconde moitié du 21e siècle», renchérit sa consoeur du CNRS, Sylvie Jousseaume. «Pour les 20 prochaines années, c'est déjà fait», constate-telle.

canardos
 
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Message par canardos » 05 Avr 2007, 19:44

a écrit :

Le GIEC réuni cette semaine à Bruxelles

[center]«Les pauvres vont payer le prix fort»[/center]

Jean-Pascal Van Ypersele étudie les risques et la vulnérabilité au changement climatique.

Par Sylvestre HUET
Libération : jeudi 5 avril 2007

Jean-Pascal Van Ypersele, professeur à l'université de Louvain (Belgique), est membre du bureau du Giec ­ groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ­ et vice-président du groupe de travail n°2 intitulé «impact, adaptation et vulnérabilité»  qui se réunit à Bruxelles toute la semaine afin de finaliser son «résumé pour décideurs».

Peut-on estimer à l'échelle planétaire les risques du changement climatique ?

C'est une demande des gouvernements. La convention climat de l'ONU, signée en 1992, stipule que nous devons stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre (GES) à un niveau évitant toute perturbation «dangereuse» du climat pour les générations futures. La notion de danger à l'échelle planétaire se situe donc au coeur du processus. Le rôle des scientifiques n'est pas de décider de ce qui est dangereux mais de transmettre aux gouvernements et aux opinions publiques les informations dont ils disposent afin de leur permettre de le faire. C'est sur la base de ces informations que l'Union européenne affirme qu'il ne faut pas dépasser une hausse de la température globale supérieure à 2 °C de plus que la température moyenne pré-industrielle. Les scientifiques sont à la frontière qui sépare le politiquement pertinent et le prescriptif.

Peut-on classer ce type de risques ?
 
Nous avons défini cinq catégories de risques dans le rapport de 2001. Les écosystèmes, les événements extrêmes, la distribution régionale des risques, les «surprises climatiques» non vues par les modèles, l'agrégation (coût monétaire ou nombre de personnes affectées) de la valeur des impacts et des bénéfices. Les études menées et l'évolution du climat depuis six ans ont tendance à montrer, pour chacune de ces catégories, que le risque est plus élevé qu'estimé en 2001. Un survol rapide montre que dès que l'on dépasse 1,5 °C à 2 °C de plus qu'en 1990, de très nombreux écosystèmes sont menacés, de nombreuses régions sont touchées par des événements extrêmes.

Quelques exemples ?

Ils dépendent de la région. En Afrique, c'est l'impact sur l'agriculture et le cycle de l'eau. En Europe, les périodes de canicule, la fréquence accrue des inondations. Sur le bassin méditerranéen, des sécheresses estivales de plus en plus marquées. En montagne, dans les Andes, la disparition des glaciers alimentant des rivières dont le débit est décisif pour l'agriculture et l'alimentation en eau potable durant l'été...

Y a-t-il des gagnants et des perdants du changement climatique ? 

Les premiers perdants du changement climatique, sont les pauvres, où qu'ils soient. Ce sont eux qui vont payer le prix fort... D'une part parce qu'ils ont le moins de moyens pour s'adapter à un changement. D'autre part en raison d'impacts plus forts, notamment sur l'agriculture des pays tropicaux. Les céréales cultivées en Inde, le riz notamment, sont déjà à 1 °C de leur tolérance en terme de température. Au-delà, les rendements vont baisser si l'on conserve les mêmes variétés. Nous parlons de plus d'un milliard de personnes, à l'alimentation essentiellement végétarienne. Alors que, dans la première phase du réchauffement, l'Europe du Nord, la Sibérie ou le Canada verront leur saison végétative s'allonger, ce qui sera positif pour leur agriculture. L'effet pervers est que les principaux émetteurs vont avoir l'illusion d'échapper aux impacts négatifs. L'idée d'établir, au niveau mondial, une sorte de balance entre impacts positifs et négatifs n'a pas grand sens : est-ce qu'on peut compenser une dévastation des sociétés paysannes très pauvres du Sahel par les meilleures affaires à l'exportation des grandes fermes céréalières du Canada ? Je ne pense pas.

La plupart des études d'impact utilisent des scénarios moyens de changement climatique, y a-t-il le risque de sous-estimer les difficultés ?

C'est vrai. Je suis fâché que le groupe de travail n°1 n'ait pas demandé aux modélisateurs d'étudier le scénario le plus élevé en termes d'émissions et de teneur en GES des rapports précédents. Cette recommandation de se limiter à des scénarios bas ou moyens risque d'entraver les études d'impact sur les scénarios les plus émissifs. Or, il est important d'étudier la pire des hypothèses. Non pas pour effrayer le public mais parce qu'une analyse de risque doit étudier le pire, lui assigner une probabilité, et s'il apparaît terrible, tout faire pour l'éviter. Si on ne le connaît pas, on risque de ne pas faire d'effort de prévention. On l'a vu avec le cyclone Katrina, à La Nouvelle-Orléans.


Les incertitudes sur l'évaluation des risques doivent-elles conduire à retarder la réduction des émissions de GES ?


Le discours des économistes qui propose d'attendre le monde radieux où les technologies économes en CO2 coûteront moins cher est dangereux. Pendant ce temps on accumule dans l'atmosphère du CO2 qui va agir durant des décennies. Face à cette certitude, l'espoir de technologies moins chères et plus efficaces relève du pari. En cas d'échec, que diront nos descendants ? Si l'essentiel des dommages est pour le futur, la prévention doit commencer aujourd'hui.

canardos
 
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Message par canardos » 05 Avr 2007, 19:48

a écrit :

Climat. Cette semaine, à Bruxelles, les experts établissent un diagnostic à l'attention des décideurs.


[center]Giec : le réchauffement expliqué aux grands[/center]

Par Sylvestre HUET
Libération: lundi 2 avril 2007


Ce matin s'ouvre, à Bruxelles, la réunion du groupe de travail numéro 2 du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), mis en place en 1988 par l'ONU et l'Organisation météorologique mondiale. Mission : adopter d'ici à vendredi le «résumé pour décideurs» d'un épais rapport technique sur les «changements climatiques : conséquences, adaptation et vulnérabilité». Deuxième étape d'un scénario en trois actes et un épilogue. Le premier a eu lieu il y a deux mois à Paris, où les climatologues se sont penchés sur la prévision du climat futur, bousculé par nos émissions de gaz à effet de serre (GES). Le troisième acte réunira le groupe 3 («adaptation et atténuation du changement climatique») à Bangkok, fin avril. Puis, en novembre, une synthèse sera produite à Valence (Espagne). Elle servira de base aux négociations diplomatiques prévues à la fin de l'année entre les pays signataires de la convention sur le climat des Nations unies.

Ampleur.

Après les «fondamentaux» du groupe 1, la question posée au groupe 2 prend la forme du «est-ce grave docteur ?». Certes, le climat va changer, plus ou moins vite et plus ou moins fort selon nos émissions de GES et la réponse de la planète (1). Mais en quoi est-ce dangereux, et pour qui ? Peut-on déjà mesurer des effets, sur les écosystèmes ou l'agriculture, de l'amorce de changement climatique constatée ?

Agriculture, ressources vivantes, recul des côtes, coût de l'adaptation à une géographie changeante, conséquences sanitaires: tout s'entremêle. Surtout, l'ampleur des risques encourus ne découle pas uniquement du changement climatique, mais également de choix politiques, techniques et sociaux. L'extension de la zone climatiquement favorable aux moustiques, vecteurs du paludisme, peut fort bien être compensée par des politiques sanitaires... ou pas. La tension entre ressources alimentaires et besoins dépendra aussi de ces derniers : combien serons-nous à manger (8 ou 9 milliards en 2050 ?) et que voudrons-nous manger (viande à tous les repas ou végétaux protéinés ?) ? D'où l'insistance des auteurs du rapport sur l' «incertitude encore très forte» sur ces sujets, explique l'un d'entre eux, Jean-François Soussana, de l'Institut national de recherche agronomique.

Pourtant, les milliers d'études auxquelles les dizaines d'auteurs du rapport se sont référé l'affirment : le changement climatique entraînera des conséquences majeures pour les écosystèmes naturels ou cultivés, pour l'économie et les sociétés. Cette certitude s'appuie d'abord sur un constat : l' «accélération du changement depuis le rapport de 2001 se lit dans les migrations des faunes marines et continentales, les décalages des dates de floraison de nombreux végétaux en Europe... Un nouveau monde émerge», explique Bernard Seguin (Inra), l'un des auteurs du rapport. Certains signaux pointent déjà des risques futurs. En Inde, les agronomes observent une diminution des rendements du riz ou du blé corrélés à la hausse des températures. Cherchant à élucider l'origine de la rétraction des populations d'amphibiens en Europe, des scientifiques ont découvert qu'elle pouvait résulter d'une prolifération d'un champignon pathogène, déclenchée par l'augmentation des températures. Des écosystèmes entiers supporteront difficilement la perturbation climatique : possible effondrement de la biodiversité sous l'effet conjugué du changement climatique, de la raréfaction des espaces naturels et des pollutions ; mort possible des coraux tropicaux si la température de l'eau monte de 2 ou 3 degrés ; acidification des océans (2), en raison de la teneur en CO2 croissante de l'air...

«Anticiper».

Des risques majeurs pour les sociétés sont pointés : la sécurité alimentaire, au croisement de la démographie et du climat, en particulier en Afrique ; la montée des océans, qui menace près de 200 millions de personnes des grands deltas asiatiques ; la disponibilité en eau sur l'ensemble du bassin méditerranéen, en raison de sécheresses estivales marquées ; l'obsolescence trop rapide de bâtiments, infrastructures de transport ou de production d'électricité et d'alimentation en eau conçus pour des climats qui auront disparu ­ dégel du pergélisol dans les hautes latitudes, changement des débits saisonniers des fleuves comme le Rhône, dont l'étiage estival diminuera selon une étude d'Eric Martin de Météo France, ou la Seine, dont les crues d'hiver et de printemps seront plus intenses et l'étiage plus bas (2). «Anticiper et s'adapter aux impacts du changement climatique n'a rien d'évident même pour les sociétés à forte technologie, souligne Stéphane Hallegatte (économiste à Météo France/Cired). Cette difficulté n'est pas limitée aux sociétés du Sud, qui ne possèdent que très peu de capacité d'anticipation et d'investissements.»

«Stress».

  «Climatologue, je ne dis pas que le climat est le principal problème, admet Jean-Pascal Van Ypersele, professeur à l'université de Louvain en Belgique, membre du bureau du Giec. Mais que sa perturbation par nos émissions de gaz à effet de serre constitue un stress, une couche de difficultés supplémentaires, devant nos objectifs sociaux : nourrir bientôt 8 milliards d'êtres humains, l'accès à l'eau, à l'énergie, à l'école, à l'emploi, la vie dans un environnement sain, des relations internationales pacifiques. Tous ces objectifs ont un rapport avec le changement climatique, qui va les rendre d'autant plus difficiles à atteindre qu'il sera important et rapide.» L'idée qu'il faudrait choisir entre un de ces objectifs et la réduction du risque climatique ne lui semble «pas pertinente. On le voit avec l'exemple de l'ozone stratosphérique : on a remplacé dans un premier temps les gaz qui ont causé sa déplétion au-dessus des pôles... par d'autres qui sont de puissants gaz à effet de serre. Ce n'est que dans une approche intégrée de l'ensemble des problèmes que l'on évitera d'en aggraver un en cherchant à réduire l'autre.»

(1) Libération du 29 janvier. (2) Frédéric Gazeau et al.  Geophysical Research Letters, 22 février 2007.


canardos
 
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Message par canardos » 05 Avr 2007, 19:55

a écrit :

[center]Deux milliards de personnes menacées d'insécurité alimentaire[/center]

Jean-François Soussana, agronome, étudie l'impact du changement climatique sur l'agriculture.

Par Sylvestre HUET
Libération : mercredi 4 avril 2007

Jean-François Soussana, agronome (Inra Clermont-Ferrand), participe au rapport du groupe 2 du Giec.


La sécurité alimentaire est-elle menacée par le changement climatique ?

L'incertitude persiste car les impacts varieront beaucoup selon les scénarios économiques. Mais nous avons beaucoup progressé depuis le rapport de 2001. Modélisations, études sur la réaction des plantes à l'augmentation de la teneur en gaz carbonique et des températures, expériences de terrain... Tout cela a convergé alors qu'au début, on oscillait entre bonnes et mauvaises nouvelles : plus de croissance végétale grâce au CO2 d'un côté, risques de famine généralisée de l'autre. Nous voyons mieux l'importance de la variabilité accrue du climat, l'impact des sécheresses, de la répartition saisonnière des précipitations. Avec une conséquence majeure sur les céréales, une production décisive pour la sécurité alimentaire, où l'on note une forte dichotomie. Les rendements ont tendance à décroître en zone tropicale dès que la moyenne planétaire augmente d'un degré. En revanche, dans les pays tempérés et froids, s'il y a dans un premier temps un effet positif, la tendance s'inverse si la moyenne planétaire augmente de trois ou quatre degrés. Le réchauffement augmente l'évapotranspiration des plantes, et le besoin en eau. Cela joue contre les rendements agricoles, même si l'élévation de la teneur en CO2 favorise la croissance de certaines céréales.

Y a-t-il des régions très vulnérables ?

Pratiquement toute l'Afrique, pour des raisons climatiques, mais aussi socio-économiques et démographiques. Au Sahel et en Afrique du Nord, la disponibilité en eau pourrait diminuer ­ ce risque étant écarté pour la zone équatoriale ­ alors que la demande alimentaire va augmenter fortement du fait de la croissance démographique. Or, face à ce double phénomène, les paysans sont déjà vulnérables, comme l'ont montré les famines des années 1980 et 1990, avec des taux de destruction des cheptels qui ont atteint 80 %, à l'exemple de l'Ethiopie en 1995-1997. L'extrême difficulté des paysans sahéliens à résister aux crises ne plaide pas en faveur de leur capacité à s'adapter à un changement important, alors même que leur croissance démographique et la diminution des réserves foncières obligent déjà à augmenter les rendements à l'hectare. Tous ces pays pourraient voir croître leur dépendance aux importations agricoles pour assurer leur sécurité alimentaire, l'exact inverse de ce qui est préconisé. A l'échelle mondiale, les petits producteurs, peu outillés et en agriculture de subsistance, seront particulièrement touchés en raison d'une faible capacité d'adaptation. Cela concerne près de deux milliards de personnes. En revanche, la croissance des productions en Inde et en Chine depuis vingt ans rend plus optimiste quant à leur capacité à s'adapter. Toutefois, des craintes sur les rendements du riz et du blé, en raison de la hausse des températures, existent. S'il n'y a pas de convergence des modèles sur le futur des moussons, nous craignons surtout les à-coups climatiques, avec une variabilité interannuelle plus forte qu'aujourd'hui.

L'Europe est-elle concernée par un tel risque ?

Les prévisions climatiques montrent un risque de sécheresse accru, l'été, au sud de l'Europe. Les baisses considérables des rendements céréaliers en 2003 ­ canicule et sécheresse ­ montrent qu'une agriculture dotée d'imposants moyens techniques peut subir des difficultés importantes. D'autant plus que cette situation, aujourd'hui exceptionnelle, sera la règle vers 2070. De plus, nous venons de montrer qu'en 2003 les prairies européennes qui normalement stockent du carbone chaque année en ont relâché (1). A l'échelle planétaire, un tel comportement risque d'accélérer le changement climatique.

L'agriculture peut-elle s'adapter ?
 
Déjà, des agriculteurs modifient leurs dates de semis, de vendanges, changent de variétés. Au-delà, il faudra accélérer la mise au point de variétés plus tolérantes à la sécheresse, et préparer des aménagements hydrauliques pour l'irrigation. Mais la rapidité du changement posera problème. Pour mettre au point une variété, il faut dix ou quinze ans. Quant aux plantes pérennes, arbres, vignes, il faut pouvoir anticiper. Les arbres que l'on plante aujourd'hui vivront encore dans cinquante ans. Une recherche intense et des travaux d'infrastructures pour l'irrigation seront indispensables. En outre, nous avons surtout étudié l'hypothèse d'un changement climatique moyen, de l'ordre de deux à trois degrés en moyenne annuelle planétaire. Si l'on va au-delà, les impacts négatifs vont tout emporter.
(1) Jean-François Soussana et al .  Agriculture, Ecosystems and Environment (à paraître).

canardos
 
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Message par canardos » 06 Avr 2007, 13:28

les scientifiques ont reussi dans la deuxieme partie du rapport à faire enfin figurer la véritable fourchette haute de leurs estimations, sur l'élévation de la température d'ici 2100, celle qui correspondrait à la tendance actuelle du tout charbon, à savoir 6,4% centigrades.

mais les politiques ont imposé que l'impact du réchauffement soit évalué seulement sur la base de la fouchette basse 2 à 2,5°....

je vous laisse imaginer ce que cela aurait donné si on avait estimé aussi l'impact d'une augmentation de 6 à 6,4°....


a écrit :

[center]Climat : le GIEC s'accorde sur un texte alarmiste après d'âpres négociations[/center]

LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 06.04.07 |

es experts du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ont publié, vendredi 6 avril, à Bruxelles, un diagnostic alarmant des impacts du réchauffement climatique, à l'issue d'une nuit de discussions où plusieurs pays – Etats-Unis et Chine notamment – ont contesté leurs conclusions. "Nous avons juste terminé une réunion marathon, c'était productif, mais fatigant", a conclu, soulagé, le président du GIEC, Rajendra Pachauri, lors d'une conférence de presse retardée d'une demi-heure.

Au-delà de 2 à 3 degrés supplémentaires par rapport à 1990, le réchauffement climatique aura des impacts négatifs sur toutes les régions, a indiqué, vendredi, le GIEC.

D'ici à 2080, estiment les experts dans leur rapport de 1 400 pages, jusqu'à 3,2 milliards d'humains seront exposés à des pénuries d'eau sévères et 600 millions à la faim en raison des sécheressses, de la dégradation et de la salinisation des sols. Chaque année, deux à sept millions de personnes supplémentaires pourraient subir des inondations, notamment sur les côtes où la pression démographique s'accentue et dans les grands deltas d'Afrique de l'Ouest, d'Asie ou du Mississippi.

"LES POPULATIONS PAUVRES SONT LES PLUS VULNÉRABLES"

Les "populations pauvres, même dans des sociétés prospères, sont les plus vulnérables au changement climatique", ont souligné les experts lors de la conférence de presse vendredi. "Ceci requiert notre attention, car les plus pauvres sont aussi les moins aptes à s'adapter", a commenté Rajendra Pachauri.

Les scientifiques ont prévenu que toutes les formes de vie sur terre seront affectées : "De 20 à 30 % des espèces végétales et animales connaîtront un risque croissant d'extinction si les augmentations de la température mondiale dépassent 1,5 à 2,5 °C" par rapport à 1990, indique le rapport.

"Il y a maintenant sur tous les continents des signes du changement climatique qui affectent les animaux et les plantes et nous en avons la preuve", a souligné Martin Parry, coprésident du groupe de travail du GIEC sur les impacts du réchauffement, devant la presse.

LES PARAGRAPHES CONTESTÉS

La Chine, l'Arabie saoudite, la Russie et les Etats-Unis ont contesté certains paragraphes du "résumé pour les décideurs", un texte d'une vingtaine de pages qui synthétise à l'intention des gouvernements de la planète les 1 400 pages du rapport.

La Chine s'est ainsi opposée à un paragraphe soulignant "le risque très élevé (...) que de nombreux systèmes naturels soient affectés par les changements climatiques", selon une source proche des discussions. La délégation chinoise a contesté les bases scientifiques du caractère "très élevé" du risque, selon cette source.

En réponse, un groupe de scientifiques a remis un lettre de protestation à la présidente du groupe II du GIEC, l'Américaine Sharon Hays, en faisant valoir que son degré de confiance élevé était scientifiquement établi.

Par ailleurs, les Etats-Unis ont demandé et obtenu l'élimination d'un paragraphe indiquant que l'Amérique du Nord "devrait être localement confrontée à de graves dommages économiques et à des perturbations substantielles de son système socio-éconmique et culturel", selon un observateur des négociations.

"C'est la première fois que la science est ainsi mise en cause par les politiques", a remarqué un délégué dont les propos étaient rapportés par un autre participant.

Selon le premier volet de ce quatrième rapport du GIEC, publié en février à Paris, la température moyenne de la terre pourrait gagner 1,1 à 6,4 °C d'ici à 2100 par rapport à 1990, avec une "meilleure moyenne possible" de 2 à 4 °C en vertu des scénarios socio-économiques envisagés.


canardos
 
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Message par canardos » 07 Avr 2007, 08:04

un autre résumé par Actu environnement qui détaille bien les pressions subies par les scientifiques et les édulcorations qu'ils ont été amenés à y apporter suite aux differentes interventions gouvernementales:


a écrit :

Article publié le : 06/04/2007 

[center]Le groupe de travail II du GIEC rend des conclusions… graves ![/center]

    Les experts du GIEC qui traite des conséquences du changement climatique ont rendu leur rapport de synthèse. Malgré les interventions américaines, chinoises et saoudiennes sur certains passages, les conclusions n'en sont pas moins alarmantes.

Le deuxième des trois groupes de travail thématiques du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC)*, qui traite de la sensibilité, de la capacité d'adaptation et de la vulnérabilité des systèmes naturels et humains au changement climatique ainsi que des conséquences potentielles de ce changement, s'est réuni cette semaine à huis clos à Bruxelles pour valider les conclusions de son rapport. Comptant environ 1.400 pages, c'est une compilation du travail des 6 dernières années de 2.500 scientifiques venant de 130 pays différents. Il est accompagné d'un résumé technique et d'une synthèse d'une vingtaine de pages adoptée par consensus à l'intention des décideurs. Ce dernier, qui conclu la réunion et à ce titre négocié ligne après ligne, a été rendu public aujourd'hui après de sérieuses négociations avec la Chine, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis. La réunion de Bruxelles s'est prolongée d'une quinzaine d'heures et ne s'est achevée qu'à 10 heures du matin le 6 avril.

En effet, alors que le rapport du Groupe I** consistait à chiffrer la responsabilité des activités humaines et préciser l'ordre de grandeur du réchauffement à venir, le rapport du Groupe II revêt un caractère encore plus polémique, car en demi-teinte du bilan des difficultés non seulement environnementales, mais aussi économiques et sociales à venir, se profilent d'ores et déjà les notions de responsabilités.

Ainsi, selon l'AFP, les Etats-Unis ont demandé et obtenu l'élimination d'un paragraphe indiquant que l'Amérique du Nord devrait être localement confrontée à de graves dommages économiques et à des perturbations substantielles de son système socio-économique et culturel. Quant à la Chine, toujours selon l'agence de presse, elle s'est opposée à un paragraphe soulignant le risque très élevé, basé sur de nombreuses observations et preuves dans tous les pays et la plupart des océans, que de nombreux systèmes naturels soient affectés par les changements climatiques […], contestant le caractère très élevé du risque. La Lettre de la SNDD*** rapporte que l'un des deux principaux auteurs du résumé, M. Parry (Royaume-Uni), a concédé que d'une manière générale certains passages du projet initial avaient perdu de leur force lors de l'adoption du document. Selon la lettre, le scientifique britannique aurait également confirmé indirectement des ingérences politiques : en privé plusieurs délégués européens auraient pointé leurs collègues chinois et saoudiens et relevé l'attitude pointilleuse des représentants de l'administration Bush. Selon Greenpeace, une conclusion édulcorée a été adoptée malgré les objections scientifiques fondamentales exprimées par les auteurs du rapport du GIEC, tout en ajoutant qu'il s'agissait d'une première dans l'histoire du GIEC depuis 1988 et qu'elle traduisait une évolution dangereuse et préjudiciable.

Mais même après ces âpres négociations, le résumé**** reste particulièrement alarmant ! De nombreux milieux naturels seront particulièrement touchés par le changement climatique comme toundra, forêts boréales, montagnes et végétation « de type méditerranéen » sur les continents, palétuviers et marais salants sur les côtes, récifs coralliens en mer des régions tropicales et glaces des régions polaires. Au-delà de 1,5 à 2,5 °C, le réchauffement entraînera un risque accru d'extinction irréversible d'espèces animales et végétales allant de 20 à 30 % . Les récifs coralliens ne seront pas épargnés : la plupart seront blanchis dès que la température aura dépassé de 1 degré son niveau de 1990 et la plupart mourront après un réchauffement de 2,5 degrés.

Le GIEC évalue par ailleurs avec plus de précision que dans ses rapports antérieurs les impacts du réchauffement à l'échelle régionale. Il définit notamment quatre régions particulièrement sensibles : l'Arctique, l'Afrique, les petites îles et les grands deltas asiatiques. Alors que l'Arctique sera touché en raison d'un réchauffement plus élevé que partout ailleurs, l'Afrique sera frappée notamment en raison de sa faible capacité actuelle à s'adapter aux conséquences du réchauffement. En Asie, la fonte des glaciers de l'Himalaya multipliera les inondations et perturbera les ressources en eau. Le changement climatique réduira les ressources en eau dans de nombreuses petites îles notamment des Caraïbes et du Pacifique de sorte qu'elles deviendront insuffisantes pour satisfaire à la demande.

Les experts confirment par ailleurs les impacts négatifs du changement climatique pour l'Europe. Parmi ceux-ci figurent l'augmentation des risques d'inondations violentes, des inondations côtières plus fréquentes et une augmentation de l'érosion. Les régions montagneuses verront notamment les glaciers se retirer et la couverture neigeuse se réduire impactant les écosystèmes et les ressources économiques de ces régions.

Les scientifiques préviennent également que ce seront les populations les plus pauvres, même dans des sociétés prospères, qui seront les plus vulnérables au changement climatique. Le GIEC prévoit une augmentation des maladies diarrhéiques, un nombre accru de décès, d'affections et de blessures dus aux canicules, inondations, tempêtes, incendies et sécheresses ainsi qu'une fréquence plus importante de maladies cardio-respiratoires liée à l'accroissement des niveaux d'ozone troposphérique.

Le GIEC dresse également la longue liste impacts économiques et sociaux (accès à l'eau, ressources énergétiques, rendements agricoles, mouvements de populations…) que les événements météorologiques extrêmes tels que canicules, inondations, sécheresses, cyclones tropicaux, élévation extrême du niveau de la mer pourraient avoir dans la seconde moitié du 21ème siècle.

Outre les forts coûts engendrés par le réchauffement climatique, celui-ci modifiera largement la répartition des ressources : la productivité de quelques céréales aura par exemple tendance à augmenter pour les moyennes et hautes latitudes jusqu'à environ 2 à 2,5 degrés de réchauffement (par rapport à 1990) alors qu'elle diminuera très rapidement dans les basses latitudes. Toutefois, à partir de 2,5-3 degrés la productivité de toutes les céréales diminuera !
Par ailleurs, alors que les régions de « stress hydrique » (moins de 1.700 m3 d'eau par habitant et par an, selon les normes de l'ONU) vont voir leur situation s'aggraver, les régions tropicales humides (équatoriales ou proches de l'équateur) vont connaître des risques accrus d'inondations, notamment les régions très peuplées d'Asie orientale et d'Asie du Sud-est.
À ce titre, le nombre de victimes d'inondations pourrait augmenter de deux à sept millions de personnes chaque année tandis qu'à l'horizon 2080, les sécheresses, la dégradation et la salinisation des sols pourraient conduire 3,2 milliards d'hommes à manquer d'eau et 600 millions à souffrir de la faim !

C'est dans ce contexte que le dernier Groupe de travail (III) du GIEC qui a pour mission d'évaluer les solutions envisageables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les changements climatiques, se retrouvera à Bangkok, du 30 avril au 3 mai. Une synthèse de l'ensemble des trois groupes de travail sera faite dans le cadre d'une réunion plénière, à Valence en Espagne, du 12 au 16 novembre. L'ensemble des travaux livrera les derniers enseignements scientifiques concernant le changement climatique et s'attardera, notamment sur les conséquences de celui-ci en matière de développement durable.

Face à ces perspectives, les politiques ont clairement la responsabilité de tout mettre en œuvre pour limiter les impacts du réchauffement pour les prochaines décennies. Pour Hans Verolme, directeur du programme Climat au WWF International, l'urgence de ce rapport doit amener une réponse du même ordre de la part des gouvernants. Ne nous voilons pas la face : le réchauffement apportera la faim, des pénuries d'eau et des inondations. Ne rien faire n'est pas une option envisageable et aurait des conséquences dévastatrices, poursuit-il. Les pays industrialisés doivent simplement accepter de prendre leurs responsabilités et commencer à mettre en œuvre des solutions, a-t-il ajouté.

D'ailleurs, suite à la publication du rapport, la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays préside ce semestre l'Union européenne, a réclamé une action rapide et énergique de la communauté internationale pour protéger l'environnement.
Jacques Chirac, Président de la République, pour quelques jours encore, a quant à lui indiqué dans un communiqué, que la France appelait l'ensemble des pays à endosser l'objectif de division par deux des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2050 tout en rappelant que le Conseil européen des 8 et 9 mars dernier avait décidé, pour l'UE, d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre avec pour l'Union l'objectif d'une diminution de 20 % des émissions d'ici 2020.

Cet engagement européen pouvant s'élever à 30 % si les autres pays industrialisés suivaient cet exemple, gageons que le Climat tiendra une place centrale au prochain sommet du G8 organisé en juin en Allemagne.

C.SEGHIER

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par Crockette » 07 Avr 2007, 16:39

atention Txi va t'accuser d'avoir une grille de lecture toute personnelle et donc totalement subjective... :sleep:

Crockette
 


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