Maïs gm Bt et abeilles

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 01 Avr 2007, 20:36

le maïs gm produisant la toxine de la bactérie bacillium thuringiensis destinée à tuer la pyrale du maïs n'a pas d'effet toxique sur les abeilles.

c'est ce qu'une étude démontre:

a écrit :

[center]Aucun effet négatif des toxines BT sur les abeilles[/center]

Une nouvelle étude suisse confirme que maïs Bt et abeilles peuvent parfaitement coexister.
La publication des résultats d’une récente étude sur les effets du maïs Bt sur les abeilles, réalisée par l’équipe de Dirk Babendreier, de la Station de recherche Agroscope Rechenholz-Tänikon (Suisse), apporte de nouveaux éléments au débat sur la coexistence possible entre insectes pollinisateurs et maïs OGM. Cette controverse est largement utilisée par la Confédération paysanne et les Faucheurs volontaires, lors de leurs procès au sujet des expériences en plein champ et des cultures commerciales de maïs Bt. Elle se résume à trois interrogations : les apiculteurs seront-ils en mesure de satisfaire le consommateur lorsque ce dernier exigera du miel « non OGM » ? les abeilles sont-elles menacées par l’utilisation de plantes transgéniques ? quelle est l’incidence de l’activité des abeilles sur la dispersion dans la nature de pollens transgéniques ?

Concernant la première question, il n’est pas inutile de rappeler que le miel est un produit animal - au même titre que les œufs ou le lait - et en aucun cas un produit végétal. Il est fabriqué à partir du nectar prélevé sur les fleurs puis transformé par l’action d’enzymes buccales des butineuses, qui le régurgitent dans des cellules de la ruche. Pour cette raison, le miel ne rentre pas dans les catégories « OGM » ou « non OGM ». En apiculture, les seules modifications génétiques effectuées actuellement sont les croisements classiques d’abeilles auxquels se livrent certains apiculteurs. Ce qui n’est pas toujours sans poser de problèmes...

Bien que stocké dans la ruche à un endroit bien distinct du nectar, le miel peut en revanche parfaitement contenir du pollen. En effet, les abeilles qui fabriquent le miel (qui ne sont pas les mêmes que celles qui collectent le pollen) peuvent emporter avec elles du pollen, transgénique ou non, lors de leur récolte de nectar. Certains apiculteurs professionnels tentent d’éliminer celui-ci grâce à une technique dite d’ultrafiltration, mais il en reste presque toujours quelques traces. Ce sont entre autres ces résidus qui ont permis à Jacques Piquée, le président du Syndicat de l’Appellation d’origine contrôlée « Miel de sapin des Vosges », d’obtenir gain de cause à la cour d’appel de Bordeaux en octobre 2004 contre les Etablissements Michaud, situés à Pau. Le contentieux opposant le syndicat apicole au négociant béarnais concernait l’un de ses miels étiqueté « Fleur des Vosges ». Acheté à un apiculteur du Loiret et à une coopérative de la Nièvre, puis revendu aux Etablissements Michaud par la SARL vendéenne Melli Ouest International de Frank Aletru, ce miel était ensuite mis en pot dans les Pyrénées-Atlantiques, avant de se retrouver sur les rayons des hyper-marchés de l’Est de la France. Or, l’analyse pollinique réalisée dans le cadre de l’affaire a révélé qu’il contenait des pollens atypiques de la flore des Vosges. Raison pour laquelle la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait été saisie du dossier.

Pas d’obligation d’étiquetage

La présence de pollen transgénique peut-elle disqualifier un miel ? Le 11 juillet 2006, le ministre de l’Agriculture Dominique Bussereau a apporté un élément de réponse suite à une question posée par le député du Cantal Yves Coussain à l’Assemblée nationale. « La Commission a indiqué lors du Comité réglementaire du 23 juin 2004 que la présence [dans le miel] de pollen génétiquement modifié doit être considérée comme fortuite », a déclaré le ministre. Elle n’entraîne « pas d’obligation d’étiquetage », contrairement à la vente de pollen, soumise elle à l’obligation d’étiquetage en cas de présence d’OGM supérieure à 0,9 %, a-t-il précisé.

Le cas très particulier du maïs

Le maïs n’étant pas une plante nectarifère (contrairement au tournesol ou au colza), il ne produit pas le nectar nécessaire à la production du miel. Ce qui ne veut pas dire que les abeilles n’aillent pas butiner sur le maïs. Mais comme le note avec justesse Guy Rodet, chercheur au laboratoire de pollinisation entomophile de l’Inra d’Avignon, « il semble bien que le butinage de fleurs anémogames (maïs) soit réservé aux abeilles sociales, et qu’il soit associé à des périodes de pénurie locale de pollen. D’où la constatation faite communément que l’observation de ces butinages, sans être rare, n’est jamais qu’occasionnelle. » La présence d’abeilles sur le maïs résulterait donc principalement, selon Guy Rodet, d’un manque de biodiversité de pollen, aliment de base des abeilles. Le chercheur souligne cependant que « les données qui existent sur la relation entre choix de butinage et qualité nutritive du pollen sont très en défaveur de l’abeille, qui ne semble pas utiliser ce critère pour se mettre en récolte (et qu’on voit d’ailleurs, de temps à autre, ramasser d’autres poudres, même minérales !). Elle n’utilise apparemment pas non plus des odeurs de pollen, tandis qu’elle semble beaucoup plus sensible à des propriétés morphologiques (taille, rugosité) et physico-chimiques (adhérence de surface) des grains de pollen, qui les rendent plus ou moins maniables ». En bref, les abeilles sociales ne vont pas nécessairement butiner aux endroits les plus adéquats pour elles. Or, sachant que le pollen de maïs ne comporte pas de qualités nutritives intéressantes pour les abeilles, un bon professionnel évitera spontanément de placer ses ruches près de champs de maïs - OGM ou non OGM. Dans des circonstances locales particulières, il se peut cependant que du maïs se trouve à la portée des abeilles. C’est ce qui s’est passé lors de l’expérience commanditée par le Collectif Aquitaine anti-OGM, et réalisée en juillet 2006 dans le Lot-et-Garonne. Quelques ruches avaient été volontairement disposées à proximité exclusive de champs de maïs Bt et non Bt. Les résultats de cet essai n’ont cependant montré aucune trace de pollen Bt dans les miels analysés - alors qu’on en retrouvait dans le « pain d’abeilles » fabriqué avec le pollen. Bien que très sommaire, cette expérience indique que même dans des conditions extrêmes, la « contamination » du miel par le pollen de maïs Bt est fort peu probable. Le consommateur, tout comme l’apiculteur, n’ont donc rien à craindre de ce côté.

Abeilles et maïs Bt

En revanche, la question de savoir si les abeilles sont menacées par l’utilisation de plantes transgéniques est beaucoup plus pertinente, et mérite d’être prise très au sérieux. En effet, à tous les stades de son développement, l’abeille peut en théorie être en contact avec une toxine contenue dans le pollen. Il n’est donc pas surprenant que depuis plusieurs années, des chercheurs du monde entier se soient penchés sur ce problème. En 2002, l’équipe de Sabine Keil, Jörg Romeis, Peter Fluri et Franz Bigler, de la Station fédérale de recherches en agroécologie et agriculture de Zurich, a résumé dans un article (1) les principaux résultats des nombreuses études réalisées sur ce sujet au cours des années précédentes. Les auteurs se sont concentrés sur les travaux portant sur l’influence des toxines Bacillus thuringiensis (Bt), et celle des inhibiteurs de la protéase (IP), sur les abeilles (2). Toutefois, ils ont souligné que ces études avaient été réalisées pour la plupart avec de la toxine pure, et non avec des plantes transgéniques.

Le Bacillus thuringiensis - une bactérie du sol - produit différents cristaux protéiniques, qui agissent spécifiquement sur le système digestif de certaines larves d’insectes, en provoquant l’interruption de la prise de nourriture. Il en existe plusieurs familles : les toxines épurées CryIAC et CryIBa (efficaces contre les lépidoptères), la CryIIA (efficace contre les lépidoptères et les diptères) ou encore la CryIIIB (efficace contre les coléoptères). Toutes ces toxines ont fait l’objet d’études en laboratoire (3), à des concentrations qui dépassent largement celles que l’on relève dans les pollens transgéniques (comme par exemple celui du coton, qui en contient 100 fois moins). L’équipe suisse mentionne également deux essais au cours desquels les larves d’abeilles ont été nourries avec du pollen issu de maïs Bt (4). Or, aucune des études recensées par l’équipe de Zurich n’a pu mettre en évidence un quelconque effet sur le développement des abeilles. Les chercheurs notent toutefois que ces résultats ont été obtenus dans des conditions de laboratoire, et qu’ils « devraient être vérifiés au moins sous tunnel, voire en champ, avec des plantes transgéniques au lieu de protéines épurées ».

L’étude sur la gelée nourricière

Cofinancé par l’Office fédéral de l’Environnement suisse, le projet de l’équipe de Dirk Babendreier va encore plus loin. Avant même d’étudier les effets des toxines, l’équipe suisse a en effet reconsidéré les données concernant la quantité exacte de pollen ingérée par les larves et les abeilles adultes. Comme l’explique Dirk Babendreier, « la plupart des études réalisées jusqu’à aujourd’hui ont avant tout porté sur le taux de mortalité. Il y a cependant d’autres paramètres qui peuvent jouer un rôle dans le développement d’une colonie, par exemple la glande nourricière ». A partir de miel, de salive et de pollen, cette glande produit la gelée nourricière (également appelée gelée royale), une substance riche en protéines destinée aux larves. La première étape a donc été de définir précisément cette quantité de pollen ingérée. « Notre étude a montré combien il est important de disposer de données exactes sur l’exposition des abeilles aux toxines synthétisées », a souligné le chercheur. Pour lui, la proportion de protéines qui proviennent directement des grains de pollen ne couvre qu’environ 2,5 % des besoins en protéines des larves durant tout leur développement ; soit à peine 2 mg. Le reste - c’est-à-dire de loin la partie la plus importante des protéines - est fourni par la gelée nourricière. Dirk Babendreier estime que dans les études récentes, les quantités de toxines ingérées par les larves reposaient sur des hypothèses erronées. « Jusqu’à aujourd’hui, l’exposition des larves a été largement surestimée », explique-t-il.

Le chercheur suisse s’est ensuite intéressé aux effets des toxines sur la glande nourricière des nourrices, en utilisant la variété de maïs MON 810. Ce maïs contenant très peu de toxine Bt, les abeilles ont reçu une supplémentation en toxine pure (Cry1Ab), à de fortes concentrations. Les conclusions de l’étude sont sans équivoque. « Il ressort de cet essai que ni le pollen de maïs Bt, ni la toxine Bt, n’ont eu un quelconque effet sur le développement des glandes nourricières après une période de dix jours de nourrissement », affirme l’équi-pe. Les auteurs ajoutent : « vu que dans les glandes des abeilles nourries avec du pollen de maïs Bt, nous n’avons trouvé aucune trace de toxine, on peut en conclure que le passage de la toxine Bt par le biais des glandes nourricières dans le couvain est improbable ou, le cas échéant, seulement en quantités extrêmement faibles ». Autrement dit, les toxines Bt utilisées jusqu’à aujourd’hui n’ont eu aucun effet négatif sur les abeilles, même à des concentrations élevées, et ce tant au niveau du taux de mortalité qu’à d’autres niveaux, comme par exemple le comportement de récolte.

Terminator et dissémination

Reste la troisième interrogation, celle de la dispersion dans la nature des pollens transgéniques réalisée par les insectes pollinisateurs. Cette question, que l’on ne peut séparer de celle de la dispersion des pollens en général, avait trouvé un début de réponse dans le brevet déposé en mars 1998 par des chercheurs du secteur public américain, financés par le ministère de l’Agriculture. Attribué à tort à Monsanto, ce brevet a ensuite été acquis par la société semencière Delta and Pine Land. Il s’agissait de la technologie Gene Protector, une technique anti-dissémination associant, dans le processus de fabrication de la plante trangénique, un autre transgène capable d’empêcher le développement de l’embryon de la graine. Rebaptisée Terminator par le militant écologiste canadien Patrick Roy Mooney, cette technique a fait l’objet d’une vive controverse, avant d’être momentanément abandonnée. Son utilisation aurait pourtant clos tout débat sur la dissémination. Peut-être est-ce la raison pour laquelle les mouvements anti-OGM ont tout fait pour empêcher son développement ?

1. Sabine Keil, Jôrg romaeis, Peter fluri et Franz Bigler, Les Abeilles sont-elles menacées par l’utilisation de plantes transgéniques résistantes aux insectes ? 2002.

2. La protéase est une enzyme essentielle dans le cycle de réplication d’un virus. Au cours de ce cycle, les cellules infectées produisent des protéines, qui se combinent ensuite pour former ce nouveau virus. La protéase intervient lors de l’assemblage final des différents éléments du virus.

3. Sims, 1995 ; Arpaia, 1996 ; Malone et al, 1999 et 2001

4. Ahl-Goy et Al, 1995 et Schur et al, 2000


Gil Rivière-Wekstein

Publié dans le numéros 41 d’a&e Octobre 2006

canardos
 
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Message par canardos » 08 Avr 2007, 12:59

cette nouvelle assez ahurissante....

un apiculteur "bio" trouve le moyen de porter plainte contre un agriculteur qui cultive du maïs ogm sous prétexte que ses abeilles ont butiné du pollen de son maïs parce que cela porte atteinte à sa "liberté d'entreprendre"....

évidemment ses abeilles se portent à merveille, mais elles ont cessé d'etre politiquement correctes

moi, je serais à la place du cultivateur de mais je porterais plainte pour vol de pollen et l'exigereais que l'apiculteur tienne ses abeilles en laisse pour qu'elles ne butinent pas dans mon champ...




a écrit :

[center]Procès à Marmande: la coexistence entre abeilles et OGM en question[/center]

AP | 05.04.2007 | 

Un apiculteur du Lot-et-Garonne a demandé jeudi en référé devant le tribunal de grande instance de Marmande l'interdiction pour un agriculteur d'ensemencer ses champs en maïs OGM.

Le jugement a été mis en délibéré au 24 mai.

En juillet 2006, sous contrôle d'huissier, Maurice Coudoin a installé trois lots de ruches tests à 400 mètres, 1.200 mètres et 1.500 mètres des cultures OGM de Claude Menara, à Grézet-Cavagnan (Lot-et-Garonne). Des échantillons ont ensuite été analysés par le laboratoire Atlangène de Saint-Herblain (Loire-Atlantique). Ils ont révélé la présence de 34% de pollen OGM à 400 mètres, 39% à 1.200 mètres, et sous forme de traces à 1.500 mètres.

Le pollen contaminé n'étant pas commercialisable, l'apiculteur estime qu'il est ainsi "porté atteinte à sa liberté d'entreprendre en tant qu'apiculteur conventionnel".

Plusieurs organisations se sont jointes à la demande de Maurice Coudoin et de son épouse, dont le Syndicat National de l'Apiculture, l'association Bio d'Aquitaine, la Fédération nationale des associations de l'agriculture biologique.

Claude Menara est connu pour avoir été le premier producteur de maïs OGM à présenter ses parcelles de cultures transgéniques aux médias. Ses champs ont été partiellement fauchés par Greenpeace, puis photographiés par Yann Arthus-Bertrand à l'été 2006. Ils ont ensuite été la cible des Faucheurs volontaires.

"Nous n'avons pas participé au fauchage, mais nous avons montré par cette expérience qu'il existe hélas un danger réel de contamination. Nous choisissons un moyen de droit, et vous demandons de prendre les mesures conservatoires pour faire cesser un trouble manifestement illicite", a plaidé Me François Roux, avocat de Maurice Coudoin. Pour lui en effet, "M. Menara n'est pas en mesure d'éviter qu'il y ait dissémination dans la nature", et il y a donc "abus de propriété et trouble du voisinage". Pour l'avocat, qui se défend pourtant de plaider le fond du problème des OGM, "la preuve est faite qu'il ne peut y avoir coexistence entre des champs d'OGM et des voisins qui n'en veulent pas".

L'avocat du Syndicat national de l'Apiculture Me Philip Gaffet constate pour sa part que les abeilles risquent de "nourrir les larves avec du pollen OGM insecticide", et demande une expertise pour connaître les effets de ce phénomène. Il demande l'application du principe de précaution. Il constate également que la recherche des OGM dans ses produits, ainsi que l'éventuel étiquetage si le taux est supérieur à 0,9% incombe à l'apiculteur, qui doit donc supporter un surcoût économique.

L'avocate de Claude Menara, Me Maï Le Prat, précise que son client envisage de semer cette année 48 hectares de maïs OGM, et non 200 comme il l'avait indiqué il y a quelques mois. Pour elle, "la preuve du dommage n'est pas établie" et "si M. Coudoin ne voulait pas de pollen OGM, il n'avait qu'à déposer ses ruches ailleurs". Elle met en doute le protocole des analyses, et affirme que l'on ne connaît pas le taux réel de pollen OGM dans les ruches tests. Elle conteste le trouble de voisinage, car le maïs ne fabrique du pollen qu'une semaine dans l'année, alors que les abeilles butinent de mars à octobre. Elle considère de plus que "le trouble a été provoqué par la victime" et que l'on est "face à une procédure abusive".

Elle réclame à ce titre 5.000 euros de dommages et intérêts, et 5.000 euros de frais de justice.

A l'extérieur du palais de justice, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté et installé des banderoles jeudi pour demander un moratoire sur les OGM.

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Message par canardos » 08 Avr 2007, 21:01

la position de cet apiculteur bio est d'autant plus ridicule que non seulement le maïs Bt ne fait pas de mal aux abeilles mais que les toxines Bt (toxines de la bactérie Becillium thuringiensis) sont le principal insecticide naturel utilisé en agriculture biologique et que son mode d'utilisation par épandage est beaucoup plus dangereuse pour les abeilles puisque les toxines ainsi répandues se trouvent à la surface de la plante alors que dans le cas du Maïs Bt abeilles se contentent de collecter le pollen et ne mangent pas la plante à l'interieur de laquelle se trouvent les toxines.

les maïs Bt sont par définition inoffensifs pour les insectes pollenisateurs et ne tuent que la pyrale du maïs, qui elle dévore le plant de maïs.

en revanche du pollen recouvert de toxines Bt par épandage peut etre toxique pour les insectes pollenisateurs qui transportent la toxine avec le pollen et qui nourissent leurs larves avec.

en toute logique les apiculteurs bio devraient plutot se retourner à la fois contre les agriculteurs qui utilisent des insecticides classiques et contre les agriculteurs bio qui répandent des toxines Bt par épandage.....
canardos
 
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Message par canardos » 09 Avr 2007, 21:01

le bidonnage et les fantasmes sur l'effet des mais gm Bt sur les abeilles continue.

des apiculteurs allemands constatant une diminution des populations d'abeilles aux états unis et en allemagne les attribuent sans la moindre preuve non seulement aux pesticides mais aux ogm....

et pour cela, pour justifier de telles affirmations malgré les études scientifiques qui innocentent formellement les ogm, alors qu'au contraire elles mettent en cause formellement les pesticides ils vont chercher .....une des plus grosses intox des antiogm...les fameux travaux du professeurs kaatz,qui datent de 2000, jamais publiés meme sur le site de Kaatz, refusés par toutes les revues scientifiques, et totalement démentis par des travaux ultérieurs!

selon ces travaux, un gene introduit dans un colza gm se serait retrouvé ensuite dans une bacterie faisant partie de la flore intestinale d'une abeille.

enfin selon les résumés dans les sites anti-ogm comme Grain Vert de ces travaux introuvables...

rappelons que non seulement depuis 7 ans qu'ont été évoqués ces travaux de tels transferts n'ont jamais été confirmés, mais qu'aucun transfert de gene dans le sens plante bactérie n'a jamais été constaté.

en fait seules les revues d'agriculture biologique diffusent encore ce bobard mille fois démenti.

mais les memes mensonges, les memes intox deviennent manifestement des vérités quand ils sont répétés des milliers de fois par des milliers de revues et de sites differents dont inf'ogm qui ferait mieux de s'appeler int' OxGM...

Dans la revue actualité environnement (j'ai mis en gras certains passages):

a écrit :


- 04 avril 2007 (Par Salim A. Bourras)


[center]Les abeilles en danger face aux plantes transgéniques[/center]


Les organismes génétiquement modifiés seraient à l’origine d'une soudaine mortalité chez les abeilles en Allemagne. Un déclin de 12% des populations a été observé par le Félix Kriechmann, représentant officiel des apiculteurs bavarois. Selon lui, « les abeilles disparaissent sans laisser de traces. La plupart meurent hors de la ruche » peut on lire sur centreinfo.info [1]. Sur la côte est des Etats-Unis, c’est entre 60 et 70 pour cent des populations d’abeilles qui ont disparu, entre autre à cause des pesticides et des OGM. Selon, Manfred Hederer, président de l’Association des Apiculteurs Allemands, les populations ont chuté de 25 pour cent en moyenne dans tous le pays, avec des pics de 80% dans certaines régions.

Les agriculteurs et les scientifiques soupçonnent la toxine Bt, produite par les plantes génétiquement modifiées telles que le maïs Bt. Cette toxine est en fait un insecticide produit par la plante contre un parasite : la pyrale. En effet, cette molécule est produite par tous les organes de la plante tout au long de sont cycle de vie. Les abeilles sont ainsi exposées à cet insecticide sur une longue durée sans que l’on sache ses effets sur leur santé. Le Professeur Hans-Hinrich Kaatz, un zoologiste allemand renommé, à effectué une étude pendant quatre ans qui fait apparaître « que le gène étranger utilisé pour modifier les graines de colza s’était transféré dans une bactérie vivant dans les intestins des abeilles » [2].


Cependant, les études sur le sujets son contradictoires, et les avis des scientifiques divergent. Selon une étude suisse, publiée en décembre 2006, les toxines Bt n’ont aucun effet toxique sur les abeilles. Toutefois, selon cette même étude, « la question de savoir si les abeilles sont menacées par l’utilisation de plantes transgéniques est beaucoup plus pertinente, et mérite d’être prise très au sérieux. En effet, à tous les stades de son développement, l’abeille peut en théorie être en contact avec une toxine contenue dans le pollen » [3].

Il existe deux types d’intoxications [4] : l’intoxication aiguë, qui se traduit par une mortalité importante à court terme des abeilles, à l’intérieur comme à l’extérieur de la ruche (elle peut être due à une exposition ponctuelle a une forte dose d’insecticide) et l’intoxication chronique, qui se traduit à moyen et long terme par un affaiblissement de la colonie. Elle est due à un contact à doses sublétales (comme dans le cas d’une exposition prolongée à la toxine Bt).
Les pesticides dans leur ensemble mettent en danger les insectes pollinisateurs. Selon, Jean-Noël Tasei, chercheur au laboratoire de Zoologie de l’INRA « leur action peut être directe, mais elle est assez souvent indirecte par les résidus déposés sur les plantes, contaminant la nourriture des insectes mellifères : pollen et nectar. Divers symptômes affectent les adultes, la survie des insectes cachant parfois des conséquences sublétales des traitements, affaiblissant leur potentiel de reproduction » [5].

[1] Allemagne : les abeilles malades des OGM ? 1er avril 2007. http://contreinfo.info/article.php3?id_article=769
[2] OGM : Transfert de gènes chez les abeilles. http://www.grainvert.com/article.php3?id_article=467
[3] Aucun effet négatif des toxines BT sur les abeilles. Agriculture-environnement.fr. http://www.agriculture-environnement.fr/AE...?id_article=161
[4] Dépérissement des abeilles. Mortalité des abeilles, faits et chiffres. http://www.jacheres-apicoles.fr/index/chap-dossierda/
[5] Jean-Noël Tasei INRA, laboratoire de Zoologie. Impact des pesticides sur les Abeilles et les autres pollinisateurs. http://www.beekeeping.com/articles/fr/tasei.htm



certains militants anti-ogm sont décidéméent des menteurs parfaitement méprisables qui emploient les pires procédés de propagande fondés sur les hoax et les bidonnages en toute connaissance de cause....difficile de penser que 7 ans apres ils n'ont pas entendu parler du sort réservé à ces fameux travaux de Kaatz...

je renvoie les forumeurs qui ne connaissent pas encore ces procédés au fil

ogm info ou intox?
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Message par canardos » 16 Avr 2007, 15:49

un article dans agriculture et environnement qui montre l'absurdité des arguments liant la mortalité des abeilles aux OGM....

A noter que le professeur Kaatz dont il est question ici est également celui qui avait fait la fameuse étude jamais publiée, meme sur son propre site, refusée par toutes les revues scientifiques, inaccessible, démentie par tous les autres travaux, mais toujours citée par les anti-ogm selon laquelle un gene d'une plante transgenique avait été transferé dans le génome d'une bactérie de la flore intestinale d'une abeille....

voila un personnage dont la notoriété chez les anti-ogm est inversement proportionnelle à sa notoriété scientifique.

quand on voit les biais méthodologiques de sa nouvelle enquete, on comprend pourquoi...

a écrit :

[center]Abeilles et OGM : cherchez l’erreur ![/center]

Après avoir accusé le Gaucho et le Régent TS d’être les ennemis des abeilles, une rumeur en provenance d’outre-Rhin incrimine aujourd’hui les plantes transgéniques. A l’origine de cette nouvelle accusation : Walter Haefeker, membre du conseil d’administration de l’Association des apiculteurs allemands (DBIB), et son président, Manfred Hederer. S’exprimant dans un article publié dans Der Spiegel du 22 mars dernier, les deux hommes ont expliqué qu’ils soupçonnaient désormais la toxine Bt des maïs OGM d’être à l’origine des récentes mortalités d’abeilles constatées en Allemagne.

La preuve émanerait du Pr Hans-Heinrich Kaatz, un zoologiste allemand de l’Université de Halle. Ce dernier a réalisé un petit projet de recherche entre 2001 et 2004 pour examiner les effets sur les abeilles du pollen d’un maïs transgénique. Bien que son étude ait conclu sans ambiguïté qu’il n’y avait aucune évidence d’un effet toxique du maïs Bt sur des populations d’abeilles en bonne santé, les chercheurs ont remarqué « un déclin plus significatif chez les abeilles atteintes par un parasite et qui avaient également ingéré de très fortes doses de toxines Bt pendant plus de six semaines ». La toxine du maïs modifié pourrait « altérer la surface de l’intestin des abeilles, la rendant perméable à des parasites qui pourraient ainsi la pénétrer ». C’est cette constatation qui a immédiatement été reprise par ces dirigeants apicoles allemands pour mettre en cause les OGM.

Ce phénomène pourrait-il expliquer les nouvelles mortalités d’abeilles constatées en Allemagne ? Pas vraiment, car dans ce pays il n’y a eu que 950 hectares de maïs OGM cultivés en 2006 (soit 0,06 % des surfaces), et ceux-ci étaient uniquement concentrés dans quelques provinces de l’Est du pays (Mecklenburg, Pomerania et Brandenburg). Or, selon Manfred Hederer, les populations d’abeilles ont chuté de 25% en moyenne dans tous le pays, avec des pics de 80% dans certaines régions. Cherchez l’erreur !


Gil Rivière-Wekstein


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