un soja gm résistant à un nouvel herbicide

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 25 Mai 2007, 15:17

a écrit :

[center]Un soja transgénique pour contrer les mauvaises herbes[/center]

LE MONDE | 25.05.07 |

Plus de 80 % des plantes génétiquement modifiées cultivées dans le monde ont été conçues pour tolérer l'application du Roundup, l'herbicide vedette de Monsanto. Ce produit éradique tous les végétaux, à l'exception de ces OGM dits "Roundup ready", ce qui facilite grandement la vie des agriculteurs : ceux-ci peuvent se contenter d'appliquer un seul composé, qui tue les mauvaises herbes et épargne leur culture.


Un nouveau soja transgénique, capable de résister à l'application d'un herbicide plus confidentiel, le Dicamba, vient d'être mis au point par une équipe de l'université du Nebraska. Décrit dans la revue Science du vendredi 25 mai, il devrait permettre de diversifier les moyens de lutte contre les mauvaises herbes, dont certaines commencent à s'accommoder du Roundup.

COURSE AUX ARMEMENTS

Sur des dizaines de millions d'hectares, le Roundup est devenu l'ennemi exclusif des plantes adventices. Cette pression a suscité l'apparition de souches résistantes, comparables à ces bactéries mutantes qui finissent par rendre inopérants les antibiotiques. En 1996, une seule mauvaise herbe résistait au Roundup. On en dénombrait 12 en 2005. Elles ont développé leur propre stratégie de défense en séquestrant le Roundup à l'extrémité des feuilles, où son impact est réduit.

Le soja "Dicamba ready", qui pourrait être commercialisé, d'ici trois à quatre ans, sous licence par Monsanto, offre une diversion dans cette course à l'armement, qui touche en réalité tous les pesticides, pour peu qu'ils soient utilisés massivement.

Donald Weeks, qui a dirigé les recherches, suggère d'ajouter le nouveau gène à celui conférant la résistance au Roundup : la probabilité que deux mutations contrant les mécanismes d'action des deux herbicides surviennent simultanément serait beaucoup plus faible.

Son équipe, dont certains membres ont été embauchés par Monsanto, s'est en outre arrangée pour que le gène qui neutralise le Dicamba ne soit pas présent dans le pollen, ce qui réduit les risques de transmission à d'autres plantes - l'une des craintes des opposants aux OGM. Ceux-ci vont sans doute faire porter leur vigilance sur le Dicamba, présenté comme "peu ou pas nocif pour l'homme et l'environnement" par Donald Weeks, mais dont certains toxicologues ont montré qu'il n'était pas totalement anodin.

Hervé Morin

canardos
 
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Message par Louis » 25 Mai 2007, 15:38

Tiens, puisque tu fais la revue de presse sur les ogm, voila un article que tu as "oublié"

a écrit :
Le maïs transgénique Monsanto 810 produit une toxine insecticide de manière erratique
Article paru dans l'édition du 22.05.07

La synthèse d'une molécule insecticide n'est pas stable dans cet OGM, dont la culture vient d'être suspendue en Allemagne. Greenpeace craint l'émergence d'insectes résistants

La vie a le plus grand mal à se plier à la standardisation. Le maïs Mon 810 de Monsanto, génétiquement modifié pour produire une toxine capable de tuer des insectes ravageurs tels que la pyrale et la sésamie, en apporte une nouvelle illustration. Deux études, dont l'une conduite par Greenpeace Allemagne, viennent en effet de montrer que les concentrations en molécule insecticide, Cry1Ab, varient d'une plante à l'autre et au fil de la saison.

Ces taux diffèrent « de 1 à 100 », selon Greenpeace, qui a fait analyser 619 échantillons prélevés, en 2006, en Allemagne et en Espagne. Certains fragments, constate l'organisation écologiste, ne portent même pas trace de la fameuse toxine, originellement tirée d'une bactérie, Bacillus thuringiensis (Bt), dont un gène a été transféré à la plante par génie génétique.

Outre la variabilité observée, les concentrations moyennes sont plus basses que celles présentées par Monsanto. Selon l'agrochimiste américain, le taux moyen de toxine est de 9,35 microgrammes par gramme de matière fraîche dans les feuilles. Les valeurs moyennes relevées par Greenpeace allaient de 0,5 à 2,2 microgrammes. Et celles publiées, en avril, dans le Journal of Plant Diseases and Protection par deux chercheurs allemands s'établissaient entre 2,4 et 6,4 microgrammes et révélaient aussi « une forte variation entre chaque plante ».

REMISE À PLAT DES PROCÉDURES

« Une telle variabilité ne surprendra pas les biologistes, même si elle est joliment quantifiée », assure Denis Bourguet (INRA Montpellier). Elle avait été observée sur le maïs Mon 176, dont la production de toxine décroissait au fil de la saison, ce qui avait finalement entraîné son retrait. L'important est, selon lui, que les niveaux de toxines soient suffisants au moment où les larves passent à l'attaque. Sinon, le risque pourrait être de sélectionner des insectes résistants, et de rendre inopérantes certaines molécules tirées de Bt et utilisées en agriculture biologique. « Jusqu'ici, note-t-il cependant, on trouve très rarement des larves de pyrale en fi n de sai son dans les champs de Mon 810. »

Pour Arnaud Apotheker, de Greenpeace France, ces nouvelles données révèlent « plusieurs inconnues concernant le Mon 810, notamment sur le niveau de toxicité réel de Cry1Ab. » La toxine reste-t-elle efficace à des taux moins élevés que ceux annoncés par Monsanto ? Et si c'est le cas, cela signifie-t-il que la molécule est plus active qu'on ne le pense ? Pour éviter que des mutants capables de survivre n'apparaissent, la doctrine veut que la dose produite par la plante se situe à 25 fois la dose requise pour tuer 99 % des insectes cibles. Est-on toujours dans ce schéma ?

« Ces incertitudes montrent la faiblesse globale des processus d'évaluation des OGM. On se rend compte qu'on co nnaît t rès mal leur biologie », souligne Arnaud Apotheker. Il appelle donc à une remise à plat des procédures d'homologation, au moment où le Mon 810, autorisé il y a dix ans, et principal OGM cultivé en Europe, doit faire l'objet d'une réévaluation. Fin avril, l'Allemagne a décidé de suspendre la commercialisation de ces semences, dans l'attente d'un plan de surveillance amélioré réclamé à Monsanto, qu'il ne nous a pas été possible de joindre pour commenter ces nouvelles données.
Hervé Morin


Mais ce qui est bizzarre dans cette affaire d'ogm, c'est qu'on nous présentais l'utilité des PGM comme d'abord un moyen efficace (et "progressiste", "scientifique") de diminuer l'utilisation des insecticides, herbicides, etc Or comme l'article le dit lui même "80 % des plantes génétiquement modifiées cultivées dans le monde ont été conçues pour tolérer l'application du Roundup" donc pour augmenter les doses de desherbant...

Autre chose assez étrange : qui produit le dicambra ? BASF... Et qui produira la future PGM ? Monsanto Et qui subventionne massivement l'université qui a fait les recherches ??? Devinez....
Louis
 
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Message par canardos » 25 Mai 2007, 15:43

j'ai oublié?

ah bon...

regarde bien...maïs Mon 810 et toxines insecticides Cry1Ab

evidemment j'ai ouvert un fil different car le problème est different de celui du round-up...je ne met pas tous les ogms dans le meme sac et je ne confond pas la production de toxines Bt par un maïs avec l'effet de l'épandage d'un pesticide...

canardos
 
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Message par Louis » 25 Mai 2007, 15:59

Bon, ben c'était pas toi qui avait oublié, mais moi qui n'avait pas vu.... :altharion:
Louis
 
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