obésité et médicaments

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 07 Jan 2007, 12:30

[COLOR=gray]
a écrit :

Le jeudi 04 janvier 2007

[center]Médicaments anti-obésité: des effets à long terme encore méconnus[/center]

Agence France-Presse Paris


Au delà de la perte de quelques kilos, les médicaments contre l'obésité doivent encore démontrer que les bénéfices globaux qu'ils entraînent pour la santé sont supérieurs à long terme aux risques éventuels, selon une étude paraissant dans la revue médicale britannique The Lancet datée de samedi.

Alors que plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrent d'obésité et 800 millions d'autres de surpoids, selon des estimations internationales, «le développement de médicaments efficaces et sans danger devrait être une priorité», estiment les auteurs.

Quand des modifications des habitudes alimentaires et du style de vie (davantage d'activité physique) ne suffisent pas, des traitements contre l'obésité sont nécessaires pour certains patients, ajoutent-ils.

Trois médicaments contre l'obésité sont actuellement commercialisés ou sur le point de l'être: orlistat (nom commercial Xenical), sibutramine (nom commercial Sibutral), rimonabant (nom commercial Acomplia).

Lors des essais de ces médicaments, «le manque de résultats concernant leurs effets sur la mortalité et la morbidité cardiovasculaires est une des plus grandes lacunes», selon Raj Padwal et Sumit Majumdar (Hôpital de l'université d'Alberta, Edmonton).

Outre les résultats quant à la perte moyenne de poids (3 kg en moyenne pour l'orlistat, 4 à 5 kg pour la sibutramine et le rimonabant), il faudrait, selon ces spécialistes, mieux connaître les bénéfices attendus dans la lutte contre les maladies liées à l'obésité.

Alors la FDA (autorité américaine du médicament) doit encore se prononcer sur la commercialisation du rimonabant, autorisée au sein de l'Union européenne depuis juin, ils relèvent que les trois médicaments anti-obésité ont une «efficacité modeste».

Avant d'autoriser la commercialisation ou un large usage de médicaments anti-obésité, il faudrait «exiger des essais cliniques susceptibles de démontrer des réductions importantes de la mortalité et de la morbidité liées à l'obésité», ajoutent-ils en soulignant le coût élevé de tels médicaments.

Au delà d'une démonstration des bénéfices escomptés, les éventuels effets toxiques sont à rechercher sur le long terme, les bénéfices devant «largement contrebalancer les risques et les coûts», poursuivent le Dr Padwal et son collègue.

Comparant les trois médicaments existants, ils relèvent que l'orlistat réduit la progression du diabète chez les patients à haut risque, mais qu'il présente des effets secondaires gastro-intestinaux désagréables.

Outre insomnies, nausées et constipations, la sibutramine entraîne une hausse de tension. Elle est donc déconseillée pour les patients souffrant d'hypertension ou de troubles du rythme cardiaque.

Le rimonabant favorise le «bon» cholestérol, voire réduit les risques liés au diabète, selon une étude récente, mais il peut entraîner nausées, vertiges, diarrhées ou troubles psychiques (principalement dépression).

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par amanda » 07 Jan 2007, 13:55

oui je me souviens aussi qu'à la fin des années 80 ou début des années 90, des personnes de mon entourage avaient recours à ces "coupe faim". Je ne voyais pas l'interêt d'utiliser ce genre de médicaments, dans la mesure où ils n'étaient accompagnés d'aucun suivi ou changement d'alimentation c'était un peu le truc miracle qui permettait de se dire "aujourd'hui je me lâche mais dés demain je prends mes pilules et je ne mange plus"
Je ne suis ni médecin ni chercheur, mais il m'avait semblé à l'époque que cela agissait un peu sur leur comportement: tantôt déprimées, tantôt sur des charbons ardents, à prendre la mouche pour un oui pour un non.
amanda
 
Message(s) : 0
Inscription : 28 Mai 2003, 07:24

Message par canardos » 16 Juin 2007, 07:59

a écrit :

Le jeudi 14 juin 2007


[center]Le médicament anti-obésité Acomplia comporte des risques[/center]

AFP Paris

Le rimonabant, médicament anti-obésité commercialisé dans 18 pays sous le nom de marque Acomplia, contre lequel s'est prononcé un comité d'experts sanitaires américains, agit en bloquant des récepteurs spécifiques présents dans le cerveau, les tissus adipeux et le foie.

Les experts américains ont pointé les dangers du rimonabant (baptisé Zimulti pour les États-Unis), évoquant un risque d'augmentation des idées suicidaires même chez des patients sans antécédent de dépression.

Les autorités sanitaires françaises qui ont autorisé en mars l'Acomplia reconnaissent que son mécanisme d'action et les données des essais cliniques «font craindre principalement la survenue d'effets indésirables neuropsychiatriques : troubles de l'humeur avec symptômes dépressifs, irritabilité, anxiété, vertiges, insomnie».

En conséquence, elles ont recommandé de ne pas prescrire le rimonabant chez les patients présentant «un épisode dépressif» en cours et de ne l'utiliser «qu'avec une grande prudence» chez les patients présentant des antécédents dépressifs.

Premier médicament d'une nouvelle classe thérapeutique, le rimonabant agit en bloquant un type spécifique de récepteurs, les récepteurs cannabinoïdes de type 1 (CB1), présents dans le système nerveux. Ce système de récepteurs agit sur le métabolisme du glucose et des lipides, c'est-à-dire sur la façon dont le corps utilise ou stocke les sucres et le graisses, et sur la sensation de satiété.

L'Acomplia a obtenu en juin 2006 une autorisation de mise sur le marché valable dans toute l'Union européenne délivrée par la Commission européenne.

Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'Agence européenne du médicament (EMEA) a estimé «que les effets bénéfiques d'Acomplia sont supérieurs à ses risques lorsqu'il est utilisé, en association à un régime et à de l'exercice, pour traiter des patients obèses ou en surpoids» qui présentent également «des facteurs de risque comme le diabète de type 2 ou une dyslipidémie (taux anormaux de graisse dans le sang)».

L'Acomplia ne doit pas être utilisé chez des patients qui ont de graves problèmes de foie ou de reins. Les experts relèvent aussi qu'aucune donnée n'est disponible sur ses effets indésirables à long terme.

Dans une étude publiée en janvier dans la revue médicale britannique The Lancet, des chercheurs s'étaient inquiété des inconnues quant aux effets indésirables à long terme (en particulier cardiovasculaires) de trois médicaments contre l'obésité commercialisés ou sur le point de l'être: orlistat (nom commercial Xenical), sibutramine (nom commercial Sibutral), rimonabant (nom commercial Acomplia).

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16


Retour vers Sciences

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : conformistepote et 2 invité(s)