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[center]Des scientifiques expliquent la différence entre l'homme et le poisson[/center]
[Cordis nouvelles 2007-10-12]
Des embryologistes du University College London ont identifié l'un des mécanismes clés des stades premiers du développement embryonnaire qui différencie les espèces les plus évoluées telles que les êtres humains des espèces moins évoluées telles que les poissons. Ces découvertes, qui éclairent un puzzle scientifique initié de longue date, ont été réalisées dans le cadre du réseau d'excellence «Cells into Organs» financé par l'UE.
Le projet, dirigé par le chercheur Claudio Stern et cofinancé par le Conseil britannique de recherche en biotechnologie et sciences biologiques (BBSRC), visait l'étude d'un processus appelé « gastrulation», qui intervient au cours de la troisième semaine du développement de l'embryon humain. Durant ce processus, les nombreuses cellules indifférenciées qui composent l'embryon se spécialisent et se réarrangent pour constituer diverses composantes du corps humain. Pour ce faire, les cellules se regroupent en trois couches: l'«ectoderme», qui fournit la base à partir de laquelle se forment le «mésoderme» et l'«endoderme».
Lors de la phase expérimentale, les scientifiques ont utilisé des oeufs de poules et un système imageur qui affiche les mouvements tridimensionnels des cellules. Ils ont découvert que, chez les petits vertébrés, le mésoderme et l'endoderme se développent autour de l'embryon. Chez les grands vertébrés, par contre, les deux différentes couches se forment à partir d'un axe qui traverse le centre de l'embryon. Les recherches ont également permis d'identifier les molécules responsables de ce mouvement cellulaire. Comme les scientifiques l'ont expliqué, la position de l'axe se justifie par le fait que les mammifères et les oiseaux acquièrent un nouveau mécanisme d'«intercalation cellulaire» lors de l'évolution.
«Cette découverte est essentielle en cela qu'elle met en lumière l'existence d'une nette différence entre le développement embryonnaire des espèces plus et moins évoluées», a déclaré M. Stern. «Cela suggère que les grands vertébrés ont dû développer ce mécanisme à un stade ultérieur de l'évolution animale.»