Des questions simples, des réponses simples

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 10 Juin 2007, 23:48

un lien vers 12 fils renvoyant à des chroniques ou articles de Nothias (essentiellement tirés de la chronique "histoire de savoir"

[url=http://forumlo.cjb.net/index.php?act=Search&CODE=show&searchid=ec3eb3479483cdb9a58b718f0755c79c&search_in=posts&result_type=topics&highlite=nothias]articles de Nothias[/url]
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Message par Crockette » 12 Sep 2007, 17:21

dommage qu'ils aient pas parlé du moustique et de sa formidable capacité à repérer à plusieurs kilomètres à la ronde les odeurs de pieds des humains...

un insecte capable d'une performance olfactive pareille fait passer les chiens pour des amateurs... :dry:
Crockette
 

Message par roudoudou » 11 Oct 2007, 20:47

a écrit :Crockette dommage qu'ils aient pas parlé du moustique et de sa formidable capacité à repérer à plusieurs kilomètres à la ronde les odeurs de pieds des humains...

un insecte capable d'une performance olfactive pareille fait passer les chiens pour des amateurs...

Salut Crockette :-P

Bon je te taquine @ plus Crockette ;)
“J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé.”
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roudoudou
 
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Message par canardos » 18 Nov 2007, 10:08

a écrit :

[center]Combien de temps le Soleil va-t-il encore briller ?[/center]

le Figaro 07 novembre 2007

Histoires de savoirs - La chronique de Jean-Luc Nothias

NOTRE SOLEIL, une étoile pas comme les autres, n'a pas de problème de pétrole, lui. Mais du carburant, il en a, et pour très longtemps encore. Et nous pourrons profiter de ses bienfaits pendant des générations et des générations. Sauf catastrophe cosmique ou asphyxie de la planète. Mais, chaque jour qui passe, des étoiles naissent et meurent « naturellement » dans l'Univers. Notre Soleil n'échappera pas à la règle.

Pour calculer plus précisément la durée de vie « normale » de notre Soleil, il faut revenir à l'origine et aux mécanismes présidant à la naissance des étoiles. Celles-ci se forment à partir de vastes nuages de matières présentes dans l'espace en très faibles quantités. Juste quelques maigres atomes par mètre cube. Petit à petit, sous l'action des forces de gravité, ces poussières, essentiellement de l'hydrogène, vont s'agglomérer, se contracter en immenses boules de matière.

Au fur et à mesure de la croissance de cette boule, sa température interne va s'élever. On estime qu'à partir d'environ 10 millions de degrés les réactions de fusion thermonucléaire s'enclenchent. C'est-à-dire que l'hydrogène va se transformer en hélium en libérant beaucoup d'énergie. Dont une partie sous forme de lumière. C'est là que l'étoile naît. Il ne lui a fallu pour cela « que » quelques dizaines de millions d'années. Quant à son avenir, il est dicté essentiellement par sa taille. Certaines étoiles, formées dans des nuages interstellaires trop petits ou pas assez denses, n'atteignent jamais la taille critique nécessaire à l'allumage de leur réacteur interne. Elles sont « mort-nées » et on les appelle « naines brunes ». Pour les étoiles plus grosses que notre Soleil, diverses voies s'offrent. Une fois leur hydrogène entièrement consommé, leur coeur se contracte tandis que leurs couches superficielles forment une enveloppe gazeuse incandescente qui se dilate. Après être passée par ce stade de « géante rouge », l'étoile entame son ultime cycle avant de mourir. Elle peut se contracter à nouveau, devenant une « naine blanche », puis une « naine noire » en refroidissant.

Mais elle peut aussi - c'est le cas des plus grosses - passer du stade de « géante rouge » à celui de « supergéante rouge » avant d'exploser avec une brillance inégalée. Elle devient alors une supernova. Le coeur de l'étoile peut, quant à lui, donner naissance soit à des étoiles à neutrons, soit aux fameux trous noirs. Et le nuage formé par les poussières de l'explosion sera capable de redonner naissance à une ou plusieurs étoiles.

Un solitaire bien « sage »

Notre Soleil, lui, est une étoile « sage » à double titre. D'abord parce qu'il est jaune, ce qui montre que son réacteur thermonucléaire « ronronne » sagement en brûlant son hydrogène à un rythme constant. Ensuite parce qu'il est solitaire. Les étoiles évoluent en effet en grande majorité par deux, voire trois ou plus en tournant les unes autour des autres. L'astre de nos vies a un diamètre de 1,4 million de kilomètres (11 fois plus grand que la Terre) et pèse 2 suivi de 30 zéros kilos (plus de 300 000 fois la Terre). En son centre, la température est de quelque 14-15 millions de kelvins. En une seconde, le soleil fournit quelque 400 millions de milliards de milliards de joules d'énergie. À comparer avec la production annuelle d'électricité par les Terriens qui est de 600 milliards de milliards de joules par... an. Une centrale nucléaire moyenne produit 1 milliard de joules par seconde.

On estime que 10 % de la masse solaire est assez chaude pour produire les réactions thermonucléaires libératrices d'énergie. De petits calculs, dont je vous épargnerai le détail, permettent de savoir que le Soleil brûle chaque seconde 627 millions de tonnes d'hydrogène transformés en 622,6 millions de tonnes d'hélium. Chaque seconde, le Soleil perd donc 4,4 millions de tonnes. Par voie de conséquence, sachant qu'il est né il y a 4,55 milliards d'années, sa durée de vie est de quelque... 10 milliards d'années. Il est donc à peu près à la moitié de sa vie. Et il lui reste plus de 5 milliards d'années à briller. Ouf.

canardos
 
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Message par canardos » 18 Nov 2007, 10:39

a écrit :

[center]Peut-on être avalé par les sables mouvants ?[/center]

le Figaro 17 octobre 2007

Histoires de savoir - La chronique de Jean-Luc Nothias

LES SABLES mouvants peuvent être mortels, c'est vrai. Ce qui a contribué à l'édification de leur mythe via les récits populaires, la littérature ou le cinéma, du chien des Baskerville à Indiana Jones. Les sables mouvants font partout figure d'épouvantails, traîtres et impitoyables. En anglais, on parle de quicksands, les sables rapides. En allemand de triebsand, le sable qui pousse. En italien de sabbie mobile, le sable mobile. En russe de ziboutchié peski, les sables vacillants. En chinois de liou cha, le sable qui coule. En arabe de ramla moutaharika, les sables mouvants sous soi. Dans tous les cas, ça bouge. Mais ça n'avale pas. On ne peut pas être englouti par des sables mouvants, cela est physiquement impossible. On s'embourbe et on s'englue, mais on ne coule pas.

Pour avoir un « bon » sable mouvant, il faut plus que de l'eau et du sable. Sinon, on ne pourrait pas se promener sur les plages au bord de l'eau sans s'enfoncer. Il faut au moins deux autres ingrédients, du sel et de l'argile. C'est ce mélange qui va créer une matière molle aux propriétés hybrides entre le solide et le liquide, et capable de changer très rapidement de consistance. Et s'il y a bien sûr plusieurs types de sables mouvants en fonction des pays et des circonstances, ce principe de changement brusque de consistance de la matière s'applique à tous.

L'argile va assurer, par sa viscosité, une certaine tenue à l'ensemble. C'est lui, avec le sel, qui donne cet aspect boueux au sable mouvant. Qui est en fait une espèce de château de cartes argileux dans lequel viennent prendre place les grains de sable. En dehors de toute action sur le sable, rien ne se passe. Mais si un pied, par exemple, se pose sur ce sable, ce simple mouvement, qui est en fait un apport d'énergie, va faire s'écrouler le château de cartes et l'argile va se liquéfier. C'est un peu comme pour un yaourt, solide, avant que l'on ne le touille, liquide, après.

Effet «piège à loup»

L'action du pied va faire que les grains de sable ne vont plus être tenus les uns aux autres par la « colle » argileuse. Et ils tombent tandis que l'eau surnage. Voilà pourquoi on s'enfonce dans le sable mouvant. Et voilà aussi pourquoi plus on va bouger, plus on va s'enfoncer. Mais jusqu'à un certain point seulement. Car le corps humain, tout comme celui des animaux, a tendance à flotter dans l'eau. Et la poussée d'Archimède va jouer son rôle dès qu'une partie suffisante du corps sera immergée.

Mais si on ne peut être englouti, on peut tout de même rester piégé. Car lorsque le sable est libéré de la colle argileuse et tombe vers le fond, il se compacte en se libérant de son eau et devient très dur. D'où effet de succion et blocage. Une très grande force devient nécessaire pour faire remonter le pied vers le haut. C'est cet effet « piège à loup » qui est sans doute à l'origine du mythe selon lequel on peut se noyer dans les sables mouvants. Et on pense particulièrement à ceux, tristement célèbres, de la baie du Mont-Saint-Michel ou à ceux de quelques fleuves et de leurs estuaires.

D'autant que le flux d'eau va aussi augmenter l'effet sable mouvant. Si on se retrouve pris au piège de sables mouvants au moment où la marée monte - et l'on sait que là-bas, elle monte très vite -, on peut très bien être incapable d'échapper aux flots et se noyer. Mais dans l'eau.

Comprendre le sable mouvant a des conséquences étonnantes. Pour rester dans le domaine des sciences de la terre, les phénomènes de liquéfaction des sols peuvent avoir de terribles effets, soit pendant des tremblements de terre soit avant de catastrophiques éboulements.

Tous les écoulements boueux sont concernés. Mais pas seulement eux. Ainsi, Daniel Bonn, physicien dans un laboratoire de l'École normale supérieure à Paris, l'un des grands spécialistes de ce domaine, a également étudié le phénomène d'adhérence de l'eau sur les feuilles d'arbres car les mêmes « principes » y sont à l'oeuvre. Celles-ci sont recouvertes d'une fine couche de cire qui va inciter la goutte d'eau à se contracter et à rouler sur sa surface plutôt que de la mouiller et y pénétrer. Ce qui fait que lors de l'épandage de produits phytosanitaires sur les cultures, les doses doivent être plus élevées que si l'eau pénétrait mieux. En ajoutant un polymère particulier, on obtient cet effet et les doses de produits employés peuvent être diminuées. Comme quoi, jouer avec le sable, même mouvant, peut ouvrir de solides perspectives.

canardos
 
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