abysses et biodiversité

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 02 Jan 2008, 07:31

a écrit :

[center]Les abysses sont très sensibles aux atteintes à la biodiversité[/center]

LE MONDE | 01.01.08 |

Un pour tous, tous pour un. Telle pourrait être la devise des créatures peuplant les tréfonds obscurs des océans. L'interdépendance entre espèces y est en effet encore plus marquée qu'en surface, si l'on en croit une étude mise en ligne, jeudi 27 décembre 2007, par la revue Current Biology. Ces travaux montrent que la perte d'une fraction de la biodiversité des fonds marins s'accompagne d'un déclin "exponentiel" des fonctions biologiques remplies par cet écosystème. A terre, la relation est plutôt linéaire.

Pour parvenir à cette conclusion, Roberto Danovaro, de la faculté des sciences d'Ancône (Italie), et ses collègues ont analysé des échantillons provenant de 116 sites océaniques. Parmi les 61 000 bestioles inventoriées, l'équipe s'est concentrée sur les nématodes, des vers qui, sur la terre ferme, représentent 80 % de l'abondance des animaux, mais 90 % dans les sédiments marins.

Les chercheurs ont constaté que là où la diversité des nématodes était réduite, l'efficacité de l'écosystème se trouvait affectée dans des proportions supérieures. Une étude de cas portant sur l'est de la Méditerranée a plus particulièrement mis ce mécanisme en lumière : une brusque arrivée d'eau froide dans cette zone s'est traduite par une baisse de 35 % de la diversité des nématodes, associée à une diminution de 40 % de la biomasse animale de ces fonds marins. Dans le même temps, la biomasse microbienne avait chuté de 80 %...

Pour Michel Loreau, professeur d'écologie théorique à l'université McGill (Montréal), ces observations pourraient conduire à une "conclusion frappante" : dans les communautés peuplant le plancher océanique, les interactions mutualistes l'emportent sur les mécanismes de sélection.

65 % DE LA SURFACE DU GLOBE

Cette étude soulève aussi, d'après Michel Loreau, de "nombreuses questions intrigantes" dont la moindre n'est pas la "compréhension des menaces engendrées par la perte de biodiversité", qui reste très faible. Alors même que les profondeurs abyssales représentent 65 % de la surface du globe "et qu'elles constituent, de loin, l'écosystème le plus important pour les cycles du carbone, de l'azote et du phosphore dans la biosphère", rappelle Roberto Danovaro.

Cet écosystème produit des biens : biomasse, molécules d'intérêt thérapeutique, pétrole, hydrocarbures et minéraux. Il assure aussi des services, comme la régulation du climat et la régénération des nutriments.

"Ces biens et ces services sont essentiels (...) au bien-être de l'humanité", préviennent Roberto Danovaro et ses collègues, qui mettent en garde contre la pollution et l'exploitation de ces zones. "Cette étude prouve scientifiquement que la conservation de cette biodiversité est une priorité pour assurer le fonctionnement durable des océans de la planète", concluent-ils.

Hervé Morin

canardos
 
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Message par Crockette » 06 Jan 2008, 11:57

ouais mais je sais pas si le fait de bruler du pétrole ou des hydrocarbures provenant des abysses, c'est essentiel au bien être de l'humanité, en tous cas pas à l'échelle où cela est en train de se faire au niveau planétaire...


sinon j'ai entendu dire que les anguilles allaient se reproduire dans les abysses...dans de slieux qui restent encore à découvrir...encore un mystère de la nature...
Crockette
 


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