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Faucheurs volontaires menacés
Rouge n° 2264, 04/09/2008 Réagir à cet article
Photothèque Rouge/Babar
« Ni dans les champs, ni dans les assiettes, les OGM on n’en veut pas ! », criaient les manifestants venus soutenir, les 27 et 28 août, douze prévenus et 60 « comparants volontaires » devant le tribunal correctionnel de Lugos, près de Bordeaux. Ces militants sont inculpés pour une action menée en novembre 2006. Avec de l’eau et du brou de noix, ils avaient « tracé » le MON 810 de Monsanto, cultivé en plein champ et interdit depuis à la culture en France. Lors de la même audience, l’exploitant du site comparaissait pour violence avec arme. Le procureur a requis quatre à six mois de prison avec sursis pour onze prévenus, et huit mois de prison ferme avec quatre ans de privation de droits civiques à l’encontre de José Bové. Les avocats des faucheurs se sont faits interrogateurs : « Qui viole la propriété de qui ? Celui qui pollue en contaminant irréversiblement l’apiculture, les cultures conventionnelles, biologiques et de qualité, ou ceux qui, en intervenant face aux multiples carences, défendent la propriété collective d’une alimentation saine, pour la liberté et le droit de produire et de consommer sans OGM ? », S’il y a aujourd’hui une clause de sauvegarde contre le MON 810, c’est grâce aux faucheurs volontaires qui, par leurs actions, ont porté le débat sur la place publique. Les faucheurs ont eu raison, mais deux ans trop tôt… Le délibéré sera rendu le 22 octobre. Ce sévère réquisitoire illustre la volonté de l’État de défendre l’intérêt individuel et celui des multinationales semencières face à l’intérêt général.
N'importe quoi, l'avocat.
"Contaminer l'apiculture", ça veut pas dire grand chose, et ça surfe sur un préjugé : il n'y pas le moindre début de preuve de danger sérieux du maïs MON810 pour les abeilles (et beaucoup d'écolos ont tendance à dire tout et n'importe quoi sur les causes des pertes de population d'abeilles, sans souci de ce que les études peuvent montrer -soit une pluralité de facteurs combinés, mais jamais à ma connaissance le MON 810 a été mis en cause).
Autre préjugé : distinguer les OGM d'un côté et de l'autre l'agriculture dite "de qualité " (qu'est ce qu'il veut dire par là ?), associée dans la phrase au bio, comme par hasard. Bla bla bla....
Sinon, si cet avocat gagne au procès, je vais m'appuyer sur cette jusrisprudence : puisque toute "contamination" (comme ils disent) serait intolérable, aussi infime et sans danger aucun soit-elle, je porterai alors plainte contre tous les fumeurs (Bové en tête) qui s'aventuraient à fumer à côté de moi, même en plein air. Au moindre relent de fumée, hop, je poursuis en justice pour contamination irréversible aux effets toxiques avérés (contrairement au MON 810), et je demanderai à la Ligue et à la Conf de se porter partie civile à mes côtés, contre ce sgens qui violent la propriété collective d'un air respirable. Au nom de l'intérêt général, contre les miultinationales du tabac, youpla.