Nanotechnologies

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Gaby » 13 Mars 2005, 15:23

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a écrit :La révolution des micro et nanotechnologies déjà au coin de la rue

PARIS (AFP) - Certains peuvent s'en réjouir, d'autres s'en indigner: un monde où les clés, les mots de passe, les passeports, les caissières et les contrôleurs n'auraient plus de raison d'être, un monde où après implantation sous-cutanée d'une puce plus petite qu'un grain de riz, on puisse être traqué dans tous ses déplacements, n'est plus tout à fait du domaine de la fiction.

En Australie, le personnel de toutes les banques est implanté d'office et les militaires sont également "pucés". La généralisation des micropuces est inexorable, promettant autant d'avancées radicales que de risques potentiels pour les libertés de l'individu, selon des spécialistes des micro et nanosystèmes réunis cette semaine au CNRS, à Paris.

L'essor de ces systèmes miniaturisés, intégrant des capteurs capables de sentir le monde extérieur et des actionneurs pouvant agir sur cet environnement, donc une technologie dérivée des circuits intégrés, ne remonte qu'aux années 1990, rappelle Christian Bergaud. Il est co-directeur de l'un des vingt labos spécialisés du CNRS, le LIMMS (Laboratory for Integrated Micro Mechatronic Systems), structure franco-japonaise qui fête ses dix ans.

"Rien que la combinaison de la mécanique et de l'électronique donne des possibilités très intéressantes, et aujourd'hui la majorité des champs de la science sont impliqués", explique le chercheur. "La majorité des disciplines scientifiques est impliquée et nous vivons déjà avec des micro-interrupteurs dans nos téléphones mobiles, des capteurs de choc pour airbags, etc", ajoute-t-il.

Dans le domaine aéronautique et spatial, l'intérêt de la miniaturisation va sans dire: pour les satellites, une première stratégie consiste à garder la même architecture en remplaçant les composants classiques par des microsystèmes. Les 3 tonnes de SPOT-5 sont ainsi réduites à une chez son successeur, les satellites Pléiades. "La seconde stratégie passe par un concept nouveau, celui des nano-satellites de l'ordre du centimètre-cube, que l'on peut associer en constellations pour effectuer des tâches complexes", explique Dominique Collard (CNRS - Valenciennes).

Spécialiste des applications pour la biologie et la santé, Bruno Le Pioufle (ENS Cachan) affirme que "l'on va vers des laboratoires entiers qui tiendront sur une puce". Selon lui, "la miniaturisation et la parallélisation offrent une augmentation phénoménale des capacités d'analyse. Il est aussi cher de construire un transistor qu'un million de transistors, et si l'on fait tenir un millier d'éprouvettes sur un centimètre carré, on peut détecter un très grand nombre de gènes analysables simultanément, un grand nombre de produits de gènes (puces à protéines) et on peut tester simultanément un très grand nombre de médicaments sur des cellules vivantes (puces à cellules)". De surcroît, "plus c'est petit et plus le temps de réaction est court soit une efficacité bien supérieure des analyses", ajoute-t-il.

"On s'oriente vers un système de plus en plus adapté pour des investigations in vivo (à l'intérieur du corps)", conclut Bruno Le Pioufle, qui cite les micro-cathéters qui traumatisent de moins en moins les tissus environnants.

A un horizon plus lointain, il est possible d'envisager des microsystèmes autonomes qui se déplaceraient dans le corps humain, "comme des microcapsules intestinales dotées d'électronique et d'appareillage pour effectuer des analyses, déposer des médicaments ou réaliser des biopsies".


http://fr.news.yahoo.com/050311/202/4b9g2.html
Gaby
 
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Message par Crockette » 13 Mars 2005, 21:31

Si on va jusqu' au bout du raisonnement avec l'eugénisme, ce sera le meilleur moyen d'offrir aux multinationales des êtres humains compétitifs, fiables (il sauront la moindre parcelle de leur vie privée et de leur déplacement) et obéissant.

A terme (et je dis ça sérieusement), on pourrait imaginer des puces près du cerveau destinées à contrôler si l'individu a des pensées malsaines (des pensées communistes poar exemple) et il pourrait être ainsi mis sous surveillance.

On le fait déjà avec les sites internet..où avec la complicité de microsoft, on peut infiltrer votre ordinateur sans que vous vous en rendiez compte.
Crockette
 

Message par titi » 14 Mars 2005, 14:54

en plus, ce qu'on appelle nanotechnologie, ce n'est pas ce qui est décrit
canardos a raison de dire qu'il s'agit ici de "miniaturisation", et que dénoncer la miniaturisation, euh...

la nanotechnologie cherche à agir différemment, principalement en modifiant la structure à l'échelle atomique, "créant" ainsi des molécules ayant des propriétés particulières

titi
 
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Message par justedepassage » 14 Mars 2005, 15:54

(canardos @ dimanche 13 mars 2005 à 23:23 a écrit : franchement toutes ces preventions sur les nanotechnologies c'est de la connerie....

ce n'est jamais que de la miniutarisation de techniques existentes qui nous offrira des commodités et des moyens supplémentaires des protheses, des instruments d'exploration du corps humain....

d'accord ça peut servir aussi à faire des armes ou nous espionner, mais c'est vrai de n'importe quelle technique....

rejeter la miniaturisation en tant que telle, ce n'est pas seulement rejeter la science par principe, c'est rejeter les outils, c'est retourner manger des fruits dans les arbres....

Tout dépend des responsables décisionnels en matière de recherche... et dans notre société, les moteurs ne sont pas ceux que l'on voudrait !

Nul doute à ce propos... le soutien du mouvement "Sauvons la Recherche" est fondamental, il dépasse de très loin un simple soutien de corporation.
justedepassage
 
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Message par canardos » 23 Nov 2006, 07:59

dans Libération:

a écrit :

Santé. Leur impact sur le public devrait pouvoir être évalué avant leur mise sur le marché.

[center]Les nanomatériaux, une aventure risquée[/center]

Par Sylvestre HUET
QUOTIDIEN : jeudi 23 novembre 2006

Les nanos sont là, mais sont-elles sans danger ? «Les craintes sur les possibles dangers de certaines nanotechnologies sont peut-être exagérées, mais pas nécessairement infondées.» Le propos est bien balancé, éloigné des slogans habituels où les nanos nous promettent, c'est selon, l'enfer ou le paradis. Il est écrit par une équipe de scientifiques américains, britanniques et allemands dans Nature (Andrew D. Maynard et al., édition du 16 novembre). Déjà, notent-ils «plus de 300 produits commercialisés se proclament nanotechnologiques» (des raquettes de tennis aux cosmétiques) . Sans que l'on puisse pour chacun disposer d'informations indépendantes et pertinentes sur les risques qu'ils recèlent et la manière de les éviter.

Défiance.

Pourtant, scientifiques, gouvernements et industries ont proclamé leur intention de profiter des bénéfices des nanotechnologies, tout en minimisant les risques potentiels. Déjà des programmes sont financés par les organismes de recherches ou des institutions publiques ­ gouvernements, Commissions européenne... ­ pour explorer cette problématique.

Mais, en octobre, la Royal Society (l'Académie des sciences britannique) insistait sur l'insuffisance des progrès réalisés pour réduire les incertitudes relatives à la santé humaine et aux impacts environnementaux des nanomatériaux. «La science est souvent mal équipée pour s'intéresser aux nouveaux risques associés aux technologies émergentes. La recherche de la compréhension et de la prévention des risques a souvent une faible priorité dans le monde compétitif de la propriété intellectuelle», reconnaît-elle. D'où le risque de maladies, mais aussi d'une défiance du public, des investisseurs ou, même, horreur, des assureurs.
Aussi, les auteurs proposent à la communauté scientifique, aux gouvernements et aux industriels, une série de défis pour stimuler la recherche dans ce domaine. Et d'abord développer des moyens de mesure de l'exposition aux nanomatériaux. Il s'agit de mesurer l'exposition personnelle des travailleurs concernés par la fabrication de ces matériaux en fonction de leur taille, forme, nombre, concentration... Une sorte de «dosimètre», sur le modèle de la sécurité nucléaire, suffisamment bon marché pour être porté en permanence par le personnel, et capable de tenir le compte historique d'éventuelles expositions. Objectif : qu'il soit disponible commercialement dans les trois ans. Plus délicat : détecter la présence de nanomatériaux dans l'eau du robinet, qui pourrait provenir de l'utilisation de cosmétiques bourrés de nanos. Plus compliqué, donc cinq ans pour y arriver, estiment les scientifiques. A plus long terme, dix ans, il faudrait des senseurs intelligents, capables de détecter la présence de nanomatériaux et d'indiquer s'ils représentent un danger, comme leur capacité à générer des radicaux libres impliqués dans les réactions chimiques agressives.

Batterie de tests.

La toxicité des nanomatériaux doit pouvoir être évaluée avant leur autorisation, par une batterie de tests in vitro, puis in vivo ou par des moyens alternatifs, affirment les auteurs. Il faut déterminer si les nanomatériaux en forme de fibres (nanotubes de carbone) sont susceptibles d'agir comme les fibres d'amiante qui provoquent l'asbestose. Un travail qui prendra deux à quinze ans. Il faudra concevoir des modèles de prédiction de l'impact d'un nanomatériau, de son comportement dans le corps en fonction de sa taille, sa forme, les doses, ses propriétés chimiques et physiques. L'idéal, pour les auteurs, est de concevoir, dès le départ, des nanomatériaux exempts de tous risques jusqu'à leur fin de vie.

canardos
 
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