(Crockette @ vendredi 12 septembre 2008 à 21:17 a écrit :c'est vrai qu'iter pourrait recréer aussi un mini trou noir ? :33:
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(Crockette @ vendredi 12 septembre 2008 à 21:17 a écrit :c'est vrai qu'iter pourrait recréer aussi un mini trou noir ? :33:
(canardos @ samedi 13 septembre 2008 à 11:33 a écrit : ITER si ça débouche, c'est la garantie d'une energie inepuisable et sans danger...
Hum ! Hum !
ITER si ça débouche, c'est la garantie qu'on aurait la possibilité d'avoir une énergie quasiment inépuisable et non polluante si certaines conditions de sécurité sont respectées.
De là à dire sans danger... la catastrophe de Tchernobyl n'aurait jamais du arriver, c'est arrivé quand même parce que des économies avaient été faites sur la sécurité.
Il ne faut pas avoir une position scientiste là dessus : la fusion nucléaire dans les mains d'une entreprise du genre AREVA, ça serait la garantie que tôt ou tard ça nous pètera à la gueule. Bien sûr ça ne serait pas vraiment la faute de la fusion nucléaire, ça serait plutôt celle du capitalisme. Mais c'est important de ne pas dire qu'ITER est la solution aux problèmes énergétiques. ITER ça n'est qu'un outil (expérimental en plus) !
- Matrok
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(www.flashespace.com a écrit :
25.11.06 ITER : l'avenir de la fusion nucléaire
L'International Thermonuclear Experimental Reactor (ITER, réacteur thermonucléaire expérimental international) est un projet de recherche-développement mené par sept parties pour prouver la faisabilité scientifique et technique de la fusion nucléaire - qui se produit lorsque l'on combine les noyaux, ou centres, de deux atomes - comme source d'énergie pour faire face à la croissance rapide de la demande mondiale. L'ITER sera construit à Cadarache (France) et devrait entrer en service aux environs de 2016.
L'article ci-après présente le fonctionnement de l'atome - cette minuscule particule dont la matière est composée.
Les atomes contiennent trois particules " subatomiques " : des protons, des neutrons et des électrons. Les protons et les neutrons sont plus lourds que les électrons et existent au centre de l'atome, le noyau. Les électrons existent dans un nuage qui entoure le noyau. Le poids de chaque atome correspond à la somme du poids de ses neutrons et de ses protons. L'hydrogène est l'atome le plus léger, avec un proton et aucun neutron : son poids atomique est 1. Le fer est un exemple d'élément lourd, avec 26 protons et 30 neutrons : son poids atomique est 56. La fusion dans les atomes plus légers que ceux du fer produit de l'énergie et la fusion dans les atomes plus lourds requiert de l'énergie. Le nombre de protons de tout élément donné est constant mais le nombre de ses neutrons peut changer. Les atomes d'éléments qui ont le même nombre de protons mais un nombre différent de neutrons sont appelés isotopes. L'hydrogène a trois isotopes : le protium (un proton, pas de neutron), le deutérium (un proton et un neutron) et le tritium (un proton et deux neutrons). Dans ITER, la fusion combinera deux de ces atomes légers, le deutérium et le tritium, pour former un atome stable plus lourd, l'hélium, et un neutron, tous deux dotés d'énergie cinétique. Leur fusion libérera de l'énergie.
Cette interview a paru dans le numéro d'octobre 2006 de la revue électronique " Dossiers mondiaux " du Département d'Etat US. Les opinions qui y sont exprimées ne représentent pas nécessairement le point du vue ou la politique du gouvernement américain ou des parties au projet ITER.
Norbert Holtkamp
Norbert Holtkamp, Ph.D., principal directeur général adjoint désigné d'ITER, est directeur de construction du projet. Né en Allemagne, il a travaillé au Deutsches Elektronen Synchrotonde de Hambourg (Allemagne) et au Fermi National Accelerator Laboratory dans l'Illinois (États-Unis). En 2001, il a commencé à coordonner et à diriger la planification et la construction du Spallation Neutron Source (SNS) du Laboratoire national du ministère américain de l'énergie à Oak Ridge. Terminé en mai 2006 pour un coût de 1,4 milliard de dollars, le SNS fait passer des particules subatomiques appelées neutrons dans un accélérateur pour produire les faisceaux émetteurs de neutrons les plus intenses au monde à des fins de recherche scientifique et de développement industriel.
ITER, réacteur thermonucléaire expérimental international
Dans un monde où les besoins énergétiques progressent beaucoup plus rapidement que l'approvisionnement disponible, les chercheurs partout tentent de maîtriser l'énergie du soleil et des étoiles et de l'utiliser pour répondre à la demande croissante. L'Union européenne, la République de Corée, l'Inde, la Chine, la Russie et les États-Unis ont constitué l'Organisation ITER pour élaborer les moyens de produire cette énergie. Dans cette interview, le directeur général adjoint désigné d'ITER et le scientifique qui dirigera la construction du plus grand réacteur à fusion nucléaire du monde, le Dr. Norbert Holtkamp, parle d'ITER et des progrès dans la recherche sur la fusion. Il répond aux questions de Cheryl Pellerin, correspondante scientifique des Dossiers mondiaux.
- Qu'est ce que le projet ITER ?
Norbert Holtkamp
ITER est l'abréviation d'" International Thermonuclear Experimental Reactor " (réacteur thermonucléaire expérimental international) et c'est aussi un mot latin signifiant la voie. ITER symbolise la volonté de construire le plus grand réacteur à fusion au monde. Une version beaucoup plus petite en existe déjà : le JET (Joint European Torus ou Tore européen commun) - le plus grand réacteur à fusion nucléaire existant - fonctionne depuis 1983 près de Culhan (Angleterre). ITER représente l'étape suivante dans la construction de réacteurs à fusion pour produire de l'énergie.
- Quelle différence y a-t-il entre fission et fusion ?
Norbert Holtkamp
La fission consiste à casser des noyaux atomiques lourds pour produire de l'énergie. La fission est contrôlée dans un réacteur nucléaire et incontrôlée dans une bombe atomique. La fusion consiste à fusionner ensemble deux noyaux légers. Dans le cas d'ITER, ce sont deux noyaux d'hydrogène qui fusionnent ensemble. Lorsque cela arrive, il y a libération d'énergie
- Pourquoi la fusion est-elle meilleure dans ce projet que la fission ?
Norbert Holtkamp
Beaucoup de réacteurs nucléaires à fission sont opérationnels et produisent de l'électricité ; la fission a donc un avantage : elle est exploitée aujourd'hui. La fusion n'est pas encore exploitable, c'est un projet de recherche. La fission et la fusion sont toutes deux des réactions nucléaires mais elles sont fondamentalement différentes. L'avantage de la fusion est que l'un de ses sous-produits, l'hélium, n'est pas radioactif et que l'autre, un neutron, est utilisé pour fabriquer un isotope d'hydrogène, le tritium, à partir des matériaux porteurs de lithium entourant le plasma (gaz ionisé). Dans un réacteur à fission, lorsque l'on casse les noyaux, les deux morceaux restants sont tous les deux radioactifs. Dans le processus de fusion, cela ne se produit pas - la chambre qui entoure les noyaux devient légèrement radioactive mais les sous-produits ne le sont pas.
Le grand avantage de la fusion est que le deutérium et le lithium, qui est utilisé pour produire le tritium, employés dans le processus existent en grandes quantités - ils sont abondants sur terre et dans les océans. Cela n'est pas vrai du processus de fission : les réacteurs doivent utiliser de l'uranium, qui n'existe qu'en quantité limitée, ou un matériau semblable pour fonctionner. Mais il ne serait pas juste de dire que le processus de fusion est meilleur, parce que les appareils de fusion existants sont des appareils de recherche expérimentale, pas des réacteurs - les chercheurs essaient de découvrir comment utiliser la fusion pour produire de l'énergie. Si ITER réussit, ce sera le premier réacteur à fusion nucléaire capable de produire sensiblement plus d'électricité qu'il n'en consomme. Ce sera une étape majeure.
- Comment est née l'idée d'ITER ?
Norbert Holtkamp
Elle est née de la coopération internationale appliquée à la recherche sur la fusion ; c'est le président soviétique Mikhaïl Gorbatchev qui l'a d'abord proposée au président français François Mitterrand lors d'une réunion, puis au président américain Ronald Reagan au sommet de Genève de 1985. Ces trois présidents se sont rencontrés et ont décidé qu'il fallait faire avancer le dossier des ressources énergétiques et voir quelles autres sources d'énergie la science pourrait mettre à disposition une fois épuisés le charbon et le pétrole. La fusion a toujours été un sujet de recherches internationales et, lors des sommets, l'énergie est toujours un grand sujet de discussion. Cela n'a pas été une discussion scientifique mais ils se sont rencontrés et ont décidé que c'était quelque chose que nous devions faire. Nous devions réunir les cerveaux du monde entier, travailler ensemble et partager les résultats des recherches.
- Quels sont les objectifs scientifiques et techniques d'ITER et qu'est ce qu'il va prouver ?
Norbert Holtkamp
ITER sera le premier réacteur à fusion nucléaire à produire plus d'énergie qu'il ne consomme. Les scientifiques mesurent cela selon un quotient qu'ils appellent Q. Si ITER atteint tous ses objectifs scientifiques, il créera 10 fois plus d'énergie qu'il n'en absorbera. Le dernier appareil, le JET anglais, est un prototype plus petit qui à son dernier stade a atteint un Q presque égal à 1, c'est-à-dire qu'il a produit autant d'énergie qu'il n'a absorbé. ITER permettra d'aller plus loin - démontrant la création d'énergie dans le processus de fusion - et d'atteindre un Q de 10. Il s'agit de lui fournir quelque 50 mégawatts et d'en retirer 500. Un des objectifs scientifiques d'ITER est donc de montrer d'abord qu'il peut atteindre un Q de 10.
Un deuxième objectif scientifique consiste à faire en sorte qu'ITER ait une durée de combustion très longue - une pulsion d'une durée pouvant aller jusqu'à une heure. ITER est un réacteur expérimental de recherche et ne peut pas produire de l'énergie tout le temps. Une fois lancé, il pourra fonctionner pendant une heure puis il faudra l'arrêter. Cela est important parce que, jusqu'à présent, les machines que nous avons construites ont un temps maximal de combustion de quelques secondes voire de quelques dixièmes de seconde. JET a obtenu un Q de 1 avec une combustion d'environ 2 secondes dans une pulsion de 20 secondes. Mais plusieurs secondes ne représentent pas une constante. C'est comme le fait de démarrer une voiture - faire tourner le moteur, puis l'arrêter, ce n'est pas vraiment conduire. En revanche, conduire une voiture pendant une demi-heure, voilà une opération constante qui prouve qu'on peut vraiment la conduire.
Alors ce qu'ITER doit prouver techniquement et scientifiquement, c'est qu'il a un Q de 10 et une combustion de longue durée.
- Quel est le calendrier du projet ITER ?
Norbert Holtkamp
Tout va dépendre de la rapidité avec laquelle nous allons pouvoir constituer l'équipe de Cadarache et de la réussite des différentes parties au plan de la construction des éléments qu'ils doivent livrer. Cela va de pair avec un financement annuel approprié du projet ; il va donc falloir se mettre d'accord sur le financement requis. En gros, on vise 2016 comme date de mise en service d'ITER. Je ne peux pas vous dire si cela est réaliste parce que cela devra être confirmé par la planification précise qui sera arrêtée l'année prochaine. Je ne peux donc pas m'engager absolument sur la date de 2016. Une fois terminé, ITER devrait rester en service pendant 25 ou 30 ans.
- Pourriez-vous nous décrire les différentes phases d'ITER ?
Norbert Holtkamp
La première phase précède la construction. Officiellement, ITER n'existe pas encore en tant qu'organisation parce que les sept parties n'ont ni signé ni ratifié les documents voulus. Elles devraient le faire d'ici la fin de l'année. Les parties sont convenues de la forme d'ITER en tant qu'organisation internationale. Cela est déjà un succès remarquable. Il a fallu plus ou moins quatre ans pour finaliser les négociations sur la manière de procéder et pour décider qu'ITER serait construit en France. Et en même temps, quand on examine les discussions, tout le dossier de l'accord ne fait guère plus de deux centimètres d'épaisseur. Que sept parties aient réussi à se mettre d'accord pour fonder un nouveau laboratoire international et que ce document ne fasse que quelque deux centimètres d'épaisseur, c'est impressionnant.
Nous commençons maintenant la phase de construction - construction de la machine, des bâtiments et des éléments du tokamak [chambre en forme d'anneau (toroïdale) utilisée dans les recherches sur la fusion pour chauffer le plasma et le contenir par des champs magnétiques. Le terme tokamak est l'association de mots russes signifiant " chambre toroïdale de bobines magnétiques "], puis installation et mise en service du tokamak.
La phase d'exploitation, pendant laquelle seront menées les expériences, couvrira les 25 à 30 années suivantes. Réacteur expérimental, ITER n'atteindra pas sa vitesse de croisière le lendemain de sa mise en service : les chercheurs devront apprendre à l'utiliser, quelles sont ses spécificités, les problèmes qu'il pose, et ils devront le pousser pour atteindre les objectifs fixés ou même les dépasser.
Ensuite commencera la phase de désaffectation ; un volet des phases de construction et d'exploitation consiste à préparer la désaffectation. J'ai dit tout à l'heure que les sous-produits de la fusion ne sont pas très radioactifs, mais la chambre - l'endroit où se passe ce processus - devient très radioactive. Elle devra être décontaminée et démantelée d'une manière compatible avec la sécurité de l'environnement comme n'importe quel autre produit radioactif. Cela fait partie de la phase de désaffectation qui durera environ 5 ans.
- Pourquoi la coopération internationale est-elle tellement importante pour ITER ?
Norbert Holtkamp
L'énergie est un problème qui touche tout le monde. Et si l'on prend les sept parties au projet - l'Union européenne, la République de Corée, l'Inde, la Chine, la Russie et les États-Unis - et si l'on compte leurs habitants, on voit qu'ils représentent plus de la moitié de la population du monde. Leur intérêt est clair et s'explique facilement. De mon point de vue, la coopération scientifique s'explique tout aussi facilement. Il y a des experts en fusion partout dans le monde et, pour être couronnée de succès, la construction d'un appareil aussi compliqué et d'une telle grandeur exige que l'on fasse appel aux personnes les plus qualifiées. En outre, la coopération internationale apporte un grand plus, parce que les individus de cultures différentes ont des idées différentes et, dans un environnement scientifiquement concurrentiel, cela permet de construire de meilleurs appareils scientifiques.
- Que se passera-t-il à la fin du projet ITER ?
Norbert Holtkamp
Le programme de fusion est très vaste et très international. Certains prévoient déjà qu'ITER va réussir et ils pensent à la prochaine étape - un prototype commercial de réacteur à fusion nucléaire nommé DEMO. Pour qu'on puisse le construire, il faut qu'ITER marche. Nous devons atteindre nos objectifs scientifiques parce qu'alors nous aurons montré que les concepts que nous avançons sont réalisables. Je pense cependant qu'il faut toujours penser à l'avenir et aussi que pendant les 25 à 30 années d'exploitation d'ITER nos connaissances vont s'améliorer et s'accroître et que nous pourrons ainsi mieux définir l'étape suivante.
© Département d'Etat US
(/www.flashespace.com a écrit :
02.10.07 L'hélium-3, une des ressources de la Lune
L'amenuisement inéluctable de nos réserves énergétiques fossiles, amènent scientifiques et dirigeants à s'interroger sur la nature des ressources qui seront capables de répondre aux besoins énergétiques de la planète d'ici la fin du siècle. En 2050, la population mondiale devrait atteindre plus de 12 milliards d'individus. D'ores et déjà il apparaît qu'il sera très difficile de répondre à leurs besoins énergétiques si l'on continue à favoriser les énergies fossiles. La plupart des spécialistes du secteur s'accordent à dire que l'on a exploité plus de la moitié de ces réserves (connues).
On entend par énergie fossiles, le charbon, le pétrole et le gaz naturel, trois matières premières issues de la matière vivante, végétale ou animale. Aujourd'hui, l'énergie nucléaire est une des voies explorées pour répondre à la demande.
L'hélium-3 est l'isotope non radioactif de l'hélium et qui peut être utilisé pour la fusion nucléaire. Cet élément bien que très rare sur la Terre, se trouve en abondance sur la Lune. On le sait, car les échantillons du sol ramenés lors des missions Apollo ont démontré sa présence.
Les scientifiques estiment qu'environ 1 million de tonnes d'hélium-3 se trouvent sur la Lune. Il est incorporé au régolite ou enfoui très près de la surface. Ce chiffre peut paraître dérisoire au regard des quantités de pétrole encore enfouies sous Terre, mais quand on sait qu'un million de tonnes peut fournir l'énergie nécessaire à la planète pendant des centaines d'années, on relativise sur ces faibles quantités. Ainsi, 25 tonnes d'Hélium-3 sont suffisantes pour répondre aux besoins énergétiques des Etats-Unis pendant une année. En raison de sa rareté, la tonne d'hélium-3 est estimée à quelque 4 milliards de dollars.
Fusion nucléaire
L'hélium-3 pourrait devenir dans le futur le carburant privilégié des centrales nucléaires à fusion contrôlée, un des deux types de réaction thermonucléaire, permettant de produire des quantités phénoménales d'énergie sans la moindre pollution ni radioactivité. L'hélium-3 ne produit aucun déchet ou sous-produit radioactif.
Il s'agit d'un processus où deux noyaux atomiques s'assemblent pour former un noyau plus lourd. La fusion de noyaux légers dégage d'énormes quantités d'énergie provenant du défaut de masse. Cette réaction est à l'œuvre dans les étoiles, où la fusion de l'hydrogène en hélium fournie l'énergie du Soleil. Si la fusion a pu être utilisée dans les bombes H, il n'existe pas pour l'instant d'applications industrielles de la fusion pour la production d'électricité. Mais le projet ITER, récemment décidé, doit explorer les technologies nécessaires à ce nouveau mode de production d'énergie.
Reste que la température de fusion de l'hélium 3 est dix fois plus élevée que pour la fusion conventionnelle. En conséquence, l'hélium 3 paraît moins probable que les autres réactifs pour usage pour générer la fusion contrôlée, mais peut-être pas sur le long terme.
Noter que l'hélium-3 s'obtient en pratique de la désintégration du tritium, isotope instable de l'hydrogène utilisé principalement dans les armes nucléaires.
Origine de l'hélium-3
Si certains éléments, comme l'hydrogène ou le deutérium, se sont formés lors du Big Bang, ce n'est pas le cas de l'hélium-3 qui se forme à l'intérieur des étoiles. Dans le cas du Système Solaire, sa présence sur la Lune s'explique par le vent solaire, un flux de particules ionisées produite par le Soleil , qui le dépose à la surface de la Lune. Son accumulation sur la Lune, alors que le champ magnétique de notre Terre le repousse et le rend rarissime, s'explique par l'absence d'atmosphère autour de la Lune. La très faible gravité de la Lune devrait facilité sa dispersion dans le milieu interplanétaire. Mais l'absence d'atmosphère fait que la Lune depuis sa formation est continuellement bombardée par des météorites de toutes tailles, de sorte que l'hélium-3 est mélangé au régolite de la surface lunaire.
Articles connexes :
Une base lunaire pour la Chine (01.10.07)
ITER : l'avenir de la fusion nucléaire (25.11.06)
La Russie vise l'exploitation de l'hélium-3 lunaire (30.01.06)
("Artépro.com" a écrit :
Documentaire diffusé le 31 août 2008 sur Arte Durée : 52min
La vapeur qui
révolutionna le monde
En 1769, l’Écossais James Watt dépose le brevet de la machine
à vapeur et ouvre la voie, sans le savoir, à la révolution
industrielle.
Au XVIIIe siècle, les “machines à feu”, qui fonctionnent
grâce à la pression de l’air extérieur, font leur apparition
dans les exploitations minières en plein essor. Mais la
plupart de ces monstres engloutissent plus de charbon
que les mines n’en produisent.
En 1764, l’artisan écossais
James Watt découvre leur point faible et travaille
pendant plus de dix ans à une version moderne de la
machine à vapeur. Mais il n’est pas le seul à en rêver :
l’ingénieur John Smeaton s’est aussi rendu compte de
l’exceptionnel potentiel de la force motrice à vapeur. Une
course impitoyable s’ensuit et Smeaton ne recule devant
aucun moyen pour éliminer son concurrent.
En 1775,
un grand industriel de Birmingham, Matthew Boulton,
devient le principal mécène de James Watt. Ensemble,
ils développent un engin performant. Mais il faudra dix
ans pour que la machine rapporte des bénéfices et que
son inventeur touche finalement son dû… James Watt
est ainsi devenu l’un des pères de la révolution industrielle.
Aujourd’hui encore, les turbines à vapeur produisent
environ 80 % de l’électricité. Parallèlement au récit
de la formidable invention de l’Écossais, le documentaire
suit la construction de la plus grande turbine du
monde dans la très moderne centrale nucléaire d’Olkiluoto,
en Finlande.
(afp a écrit :Georges Charpak et d'autres scientifiques invitent à renoncer au réacteur à fusion nucléaire Iter
PARIS — Le prix Nobel de physique Georges Charpak et d'autres scientifiques invitent à "renoncer" au projet de réacteur expérimental international à fusion nucléaire Iter, qui est "hors de prix et inutilisable", dans une tribune publiée mardi dans le quotidien Libération.
"Le coût de construction d'Iter venant de passer de 5 à 15 milliards d'euros, il est question d'en faire subir les conséquences aux budgets de financements de la recherche scientifique européenne", menaçant "de nombreuses recherches autrement plus importantes", s'inquiètent-ils.
"C'est exactement la catastrophe que nous redoutions", écrivent MM. Charpak, Jacques Treiner (Université Pierre et Marie Curie, Paris) et Sébastien Balibar (Ecole normale supérieure), assurant qu'il est "grand temps de renoncer" à Iter, qui doit être construit à Cadarache (Bouches-du-Rhône).
"Si l'on continue, tous les secteurs de la recherche vont souffrir", soulignent-ils.
Contrôler la fusion nucléaire est un "rêve ancien". La "méthode consiste à chauffer un mélange d'hydrogène lourd (un plasma de deutérium et de tritium) jusqu'à 100 millions de degrés", pour que les noyaux d'atomes fusionnent, en dégageant une énergie colossale, rappellent ces scientifiques.
Mais cela implique, écrivent-ils, de "surmonter trois difficultés majeures: maintenir le plasma à l'intérieur de l'enceinte, produire du tritium en quantités industrielles et inventer des matériaux pour enfermer ce plasma".
Or, "c'est seulement à partir de 2019 qu'Iter doit commencer à étudier la première de ces difficultés", et la troisième semble "la plus redoutable". Pour ces scientifiques, on est donc "loin de la mise au point d'un prototype de centrale électrique" et de "l'avènement d'une nouvelle filière de production d'énergie".
Ils estiment donc qu'au "lieu d'investir dans Iter, la communauté internationale et surtout l'Europe feraient mieux de reconstruire" une centrale nucléaire de quatrième génération, "afin d'améliorer ce que Superphénix nous a déjà appris".
Les réacteurs nucléaires de quatrième génération, encore au stade de la recherche, pourraient transformer les déchets actuels en combustible et fournir "ainsi une énergie propre pour au moins cinq mille ans", assurent ces scientifiques.
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