a écrit :
parce que les données biologiques ne devraient avoir que l'importance qu'on leur donne.
Là, j'ai du mal à suivre. :hinhin:
(Gaby @ vendredi 19 août 2011 à 00:57 a écrit :
Sinon, je ne peux pas m'empêcher de dire que c'est révélateur que l'on insiste bien sur le fait qu'il s'agit d'une théorie, c'est un peu comme les réacs aux Etats-Unis qui s'attaquent à l'évolution en faisant de la sémantique de bas-niveau, en disant que c'est juste une "théorie" comme une autre... Ici, ce sera surtout l'occasion de voir le mépris contre les sciences sociales qui est bien présent dans certains milieux professionnels ou de droite... Avant d'être une théorie, le genre, c'est un phénomène observable. Le gros problème, c'est que je crois que les profs de sciences nat' ne sont pas forcément prêts à remettre en cause un certain nombre de préjugés essentiallstes...
De mettre sur le même plan une théorie scientifique étayée par des faits qui permet une explication rationelle et cohérente de la vie et de son histoire comme la théorie de l'évolution initiée par Darwin et developpée par 150ans de recherche et d'autre part une théorie du domaine au mieux des sciences humaines mais plutot à mon avis de l'odre de l'idéologie ce n'est pas fair beucoup cas de la science en général et de l'évolution en particulier. Quels sont les faits qui viennent soutnir la theorie du genre, et d'ailleurs qu'explique t-elle? Rien de concret en fait... Ce que j'ai entendu sur F-culture était bien symptomatique : des affirmations non fondées ou appuyés sur des choses fausses ou biaisées. On est bien loin de la science. Ceux qui dévalorisent les sciences humaines ce sont des gens comme ça qui balancent des trucs en l'air et puis qui retombent par terre. Je n'ai pas de mépris pour les sciences humaines en général mais je suis très critique sur beaucoup d'individus qui abusent de l'ouverture d'esprit du milieu pour y sortir un tas de sotises... Comme disais Jean Rostand (qui était il est vrai pas à la pointe en matière de féminisme par ailleurs mais là ça n'a rien à voir) : "Il faut avoir l'esprit ouvert mais pas béant à toutes les sotises"
Et là je dois dire qu'il y en a beaucoup dans la théorie du genre.
De toute façon comme dit luc m. (pour une fois que je suis d'accord je vais pas m'en priver) en cours de science on est là pour transmettre des savoirs scientifiques, apprendre à raisonner à avoir un esprit critique, on participe à faire découvrir le monde et les potentialités de l'esprit humain mais on est pas là pour faire passer des messages idéologiques fussent-ils progressistes. Eduquer oui, faire la morale non tout au moins pas en Svt, ailleurs ça se discute(genre éducation civique)mais pas en Science!!!!
Surtout je trouve qu'en plus la théorie du genre n'est même pas progressiste et finalement recoupe assez la position de l'église dans le poids incroyable accordé à la sexualité comme étant l'alpha et l'oméga de tout, les uns pour justifier un conservatisme moral, les autres qui nous imposerait une école où il "faudrait apprendre à devenir homme ou femme" car sinon on risquerait d'avoir des problèmes psy toute sa vie. Et au risque de ne pas me faire des amis dans le milieu psy je dirai qu'ils laissent les gens respirer et vivrent comme ils le souhaitent c'est pas la peine de se débarasser des moralisateurs religieux si de l'autre coté on vient imposer un ordre moral laique basé sur des considérations plus que faibles voir souvent fausses.
- llaima
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(Zelda @ samedi 20 août 2011 à 21:38 a écrit : Moi, je suis pour que l'établissement scolaire fasse venir chaque année pour chaque classe de collège et de lycée un intervenant extérieur sur l'éducation sexuelle. Ca pourrait être la mission du prof principal, d'organiser cette intervention extérieure. Genre une journée par an, c'est pas de trop à consacrer à ce truc qui fait que les gens peuvent être heureux ou non, se retrouver enceinte ou non, se trouver monstrueux ou non etc. etc.
Dans beaucoup d'établissements, c'est ce que fait l'infirmière scolaire, lorsqu'elle est là, qu'elle n'est pas sur trois bahuts, qu'elle n'est pas débordée par les tâches quotidiennes. Je connais des lycées et collèges où ce que tu suggères est organisé régulièrement, en commun par l'infirmière et un prof qui accueille, généralement celui de SVT. Et les brochures du CRIPS sont distribuées. Mais les profs, même ceux de SVT, sont parfois gênés de parler, de "ces choses-là", comme les parents, alors que comme dit si bien Zelda, c'est ce qui rend heureux ou pourrit la vie, surtout des ados.
Si on peut séparer en théorie savoir constitué (scientifique) et approches socio, humaines, éthiques, etc. il n'est ni possible ni souhaitable de demander à un enseignant de se limiter strictement à son domaine scientifique, alors que les élèves veulent poser des questions. On a tous le souvenir de bons profs, qui répondaient à nos questions et ont contribué à nous éveiller. Sinon, nos camarades profs de maths ne parleraient pas souvent politique... En cours, ils font des maths, c'est certain. Mais quand il y a un problème grave dont les jeunes veulent débattre, en cors ou en dehors, je les vois mal ne pas accepter de parler.
- Ottokar
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(Ottokar @ dimanche 21 août 2011 à 08:07 a écrit :
Si on peut séparer en théorie savoir constitué (scientifique) et approches socio, humaines, éthiques, etc. il n'est ni possible ni souhaitable de demander à un enseignant de se limiter strictement à son domaine scientifique, alors que les élèves veulent poser des questions. On a tous le souvenir de bons profs, qui répondaient à nos questions et ont contribué à nous éveiller. Sinon, nos camarades profs de maths ne parleraient pas souvent politique...
Personne n'a jamais dit qu'il ne fallait pas répondre à des questions des élèves, bien au contraire.
Mais :
1) Enseigner une discipline, ce n'est pas répondre à des questions, c'est plutôt avoir préparé en amont des travaux qui permettent aux élèves de répondre par leurs recherches/réflexions à des questions (qu'il ne se posaient pas forcément, ....voire dont ils n'ont rien à foutre :cry3: ).
2) On peut être amenés à répondre à des questions qui débordent le cours, mais je trouve qu'il faut fiare très gaffe avec ça. D'abord, préciser aux élèves quand ça sort du domaine de compétences spécifiques de l'enseignant, et dire un truc "pour autant que je sache... Là, c'est d'après moi, mais il ne s'agit pas d'une leçon à apprendre...". On n'est pas dans une situation d'adultes omniscients face à des enfants totalement ignorants, on a des professionnels d'un certaine parcelle du savoir face à des élèves à qui on doit transmettre cette parcelle du savoir, et pas autre chose.
3) Il me semble normal de répondre à des questions d'ordre politique en donnant plusieurs versions de l'explication des faits, si c'est clairement identitifié Je réponds parfois à des questions d'élèves en disant "une personne de gauche te dirait... mais une persone de droite te diriat...". Ou alors, je refuse de répondre à des questions du genre "mais alors, Lénine, c'était un gars bien, ou pas ?". Je réponds qu'on a vu en cours les éléments historiques factuels, à chacun de décider pour lui ce qui est bien ou pas. Les élèves attendent souvent qu'on leur dise ce qui est bien, il faut refuser de rentrer dans ce jeu.
4) Je ne vois pas par quel cheminement un prof de math pourrait être amené dans le cadre de son cours à traiter de questions politiques ???!!!! En hist géo, on est très exposés, mais en maths je vois vraiment pas, je comprends pas.
Si la question des élèves est "pourquoi il y a des gens qui sont homosexuels ou hétérosexuels ?", je crois que la vraie réponse à apporter est, un peu comme le disait Canardos : "En fait, on ne sait pas trop. Il y a sans doute une part importante de détermination génétique, mais pas que. De toutes façons, l'essentiel n'est pas là, l'essentiel est que les gens soient heureux et aient des droits égaux... mais ça c'est mon opinion politique, ce n'est pas une vérité scientifique, et donc on s'arrrête là et on revient sur le cours que j'ai prévu !".
- luc marchauciel
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(luc marchauciel @ dimanche 21 août 2011 à 17:05 a écrit : 4) Je ne vois pas par quel cheminement un prof de math pourrait être amené dans le cadre de son cours à traiter de questions politiques ???!!!!
Sur le sens du mot "rigueur" ? :33:
- Matrok
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