a écrit : et de ne pas voir que la révolution de nos maniéres de voir (la science) doit forcément entrainer une révolution de nos maniere de penser ! CA, ça me semble etre de l'idéalisme !
Encore une fois je crois qu'on ne se comprend pas. Que dit (en très gros) la dialectique:
-que les phénomènes, le mouvement sont à penser comme unité des contradictoires (en gros comme le dit Caupo dans un autre fil, que quelquechose en mouvement est à la fois là et pas là)
-que ce sont les contradictions internes aux phénomènes qui motivent leur évolution (bref qu'il n'y a pas une cause externe à la nature ou à la matière qui l'anime)
-que le changement quantitatif, par degré parfois imperceptible, produit des saut qualitatifs, mais qu'il est impossible de fixer des limites précises (en additionnant des grains de sables individuels on a un tas de sable, mais personne ne peut dire à partir de combiens de grains on a effectivement un tas)
- du coup que rien n'est figé, qu'il n'existe pas d'essence des choses immuables, fixés de l'extérieur
Si la science venait à découvrir, une essence (je ne sais pas moi, à isoler une âme par exemple), oui on devrait après étude minutieuse abandonner la dialectique. Mais les découvertes scientifiques vont justement dans le sens inverse, de s'éloigner toujours plus d'une vision essentialiste de la matière.
Et ce qui n'est pas idéaliste, c'est que tout cela se comprend très bien. La dialectique ne préexiste pas aux phénomènes, elle est la grille de lecture, l'ensemble de raisonnements, de catégories produite par le fait de vivre dans un monde en mouvement. Rien d'étonnant alors à ce que plus la science avance, et décrit minutieusement le mouvement, plus elle apparaît "adéquat" à la dialectique (mais en réalité, la dialectique est adéquat au monde qui la produit, et plus la science est elle aussi adéquat à ce monde, plus les deux tendent à correspondre).c